
Face à Trump, Xi Jinping somme l'Europe de faire le «bon choix stratégique»
DÉCRYPTAGE - La Chine donne la priorité aux négociations avec les États-Unis, et privilégie désormais ouvertement son alliance géopolitique avec la Russie sur son entente commerciale avec l'UE.
Sous les ors staliniens du Grand Hall du peuple, Xi Jinping était finalement bien là en personne pour accueillir Ursula von der Leyen, et les autres membres de la « troïka » européenne, ce 24 juillet, à Pékin. Longtemps incertaine, la participation du président chinois a suffi à faire voyager par-delà l'Eurasie Antonio Costa, président du Conseil de l'UE, son homologue de la Commission, et la chef de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, en quête d'échanges stratégiques au plus haut niveau, à l'heure de la tornade géopolitique déclenchée par Donald Trump.
Le dirigeant de la seconde puissance mondiale avait signalé qu'il ne ferait pas le déplacement à Bruxelles, en dépit des célébrations du 50e anniversaire des relations entre la Chine et son second partenaire commercial, témoignant de peu d'entrain à relancer les relations avec le bloc des Vingt-Sept. Jeudi matin, le « Sphinx rouge » a joué les hôtes souriants, mais n'a pas épargné les leçons à ses visiteurs, renvoyant les Européens…
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Russie: les images d'une puissante coulée de boue déferlant sur une ville du Caucase
La ville de Tyrnyaouz en Russie a été partiellement ensevelie sous une coulée de boue jeudi 31 juillet 2025. Plus de 370 personnes ont été évacuées selon les autorités locales. Une coulée de boue a balayé ce jeudi la ville russe de Tyrnyaouz, située à quelques kilomètres au nord de la frontière avec la Géorgie. Des images publiées par le ministère russe des Situations d'urgence montrent une impressionnante vague de terre déferlant sur cette localité de la république de Kabardino-Balkarie. Le porte-parole du ministère a rapporté l'évacuation de 372 personnes à titre préventif en raison du risque d'inondations des maisons à proximité du canal emprunté par la coulée de boue. Le système d'approvisionnement en eau a été endommagé, impactant 700 habitations, a encore indiqué le porte-parole. L'approvisionnement en gaz et en électricité n'a pas été impacté. Publicité Catastrophe en 2001 Le ministère a précisé que tous les services d'urgence ont été mis en état d'alerte et que les services routiers entameront le nettoyage de la chaussée une fois la situation stabilisée. La ville de Tyrnyaouz est située dans les montagnes du Caucase. Elle jouxte la rivière Baksan, dont le nom peut être traduit par «inondation». Les coulées de boue s'y produisent régulièrement en été. En 2001, le phénomène avait été particulièrement intense, provoquant l'effondrement de bâtiments. Huit personnes avaient trouvé la mort et une quarantaine avait été portée disparues.

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Pour le chef d'état-major des armées, d'ici à 2030, la Russie représentera «une réelle menace» pour l'Europe
Pour Thierry Burkhard, qui quittera ses fonctions le 1er septembre prochain, les méthodes militaires des Européens doivent évoluer et s'adapter au nouveau contexte. Le chef d'État-major des armées (CEMA) se veut lucide. Selon lui, dans un conflit, le peuple russe survivra toujours «cinq minutes de plus que nous». Son expérience, ses effectifs massifs et sa capacité d'endurance font de l'armée russe un corps efficace... et donc dangereux. Thierry Burkhard estime que d'ici cinq ans, le pays pourra constituer «une réelle menace» pour l'Europe. À un mois de son départ, celui qui a été pendant quatre ans à la tête des forces armées françaises, a livré un état des lieux de la situation militaire européenne au journal britannique The Economist . Alors que la guerre fait rage en Ukraine depuis 2022, le Kremlin ne cesse de développer son arsenal et a clairement réorienté son économie sur l'effort de guerre. Très récemment, le chef du renseignement militaire ukrainien Kirill Boudanov, affirmait que la Russie prévoyait de dépenser près de 1100 milliards de dollars (950 milliars d'euros) d'ici à 2026 dans la perspective... «d'une guerre à grande échelle». Le pays actuellement dirigé par Vladimir Poutine fait donc partie des adversaires les plus redoutables de ces prochaines années. Publicité Face à cette menace qu'il reconnaît, le chef d'État-Major a exprimé quelques motifs d'espoirs pour les Européens : non seulement, selon lui, les États-Unis ne quitteront pas l'Europe mais le développement des liens bilatéraux entre la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne représenteront, à l'avenir, un levier de puissance. Thierry Burkard affirme d'ailleurs que cette alliance qui se renforce ces derniers mois pourrait être «le pilier européen de l'OTAN». «On ne gagnera pas la guerre avec des Ferrari» Sur le plan purement militaire, les champs de bataille évoluent et les méthodes guerrières doivent également s'adapter. En Ukraine, les combattants peuvent «voir derrière chaque buisson» décrit-il, c'est-à-dire que le terrain est dégagé. En conséquence, les armes de haute technologie, comme les missiles de croisière SCALP, sont cruciales pour surprendre l'adversaire. Toutefois, elles sont coûteuses et doivent s'accompagner de munitions bon marché visant, elles, à épuiser l'ennemi. Le général résume d'une formule : «On ne gagnera pas la guerre avec des Ferrari.» Au-delà du matériel, la tactique et l'organisation ne doivent pas être négligées. Si les toutes les armées disposent aujourd'hui de drones, les plus performantes seront celles qui sauront les combiner «sur terre, dans les airs et sur mer». Après toutes ces préconisations, Burkhard admet que si la France devait être réellement menacée par la Russie, «ce ne serait pas une question d'armes conventionnelles, mais une question de dissuasion nucléaire». Toutefois, bien qu'Emmanuel Macron ait dit ces derniers mois vouloir se coordonner davantage avec le Royaume-Uni sur ce volet, le CEMA coupe court aux fantasmes : les deux forces nucléaires resteront indépendantes. Le 1er septembre prochain, le général Thierry Burkhard cédera sa place au général d'armée aérienne, Fabien Mandon. Depuis 2023, ce dernier était l'un des conseillers très spéciaux du président de la République, en sa qualité de chef d'état-major particulier (CEMP). Son rôle était d'aider Emmanuel Macron dans sa compréhension des enjeux internationaux et de l'aiguiller dans certaines prises de décisions diplomatiques. Cet aviateur prendra la tête de l'armée française dans un moment de très hautes tensions internationales...


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Guerre en Ukraine : pour Sergueï Lavrov, l'Allemagne et l'Europe suivent la voie d'un «Quatrième Reich»
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