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Perquisition au siège du RN : Sébastien Chenu accuse le «système» de vouloir «mettre à terre» le parti nationaliste

Perquisition au siège du RN : Sébastien Chenu accuse le «système» de vouloir «mettre à terre» le parti nationaliste

Le Figaro10-07-2025
Invité sur RTL, le vice-président du RN a assuré que les emprunts réalisés par le parti auprès de personnes physiques étaient «légaux et validés».
La riposte est enclenchée. Ce jeudi matin, au lendemain de la perquisition au siège du Rassemblement national (RN) à Paris, les élus nationalistes se sont multipliés dans les médias pour défendre le parti à la flamme. Au micro de RTL, Sébastien Chenu a dénoncé un «spectacle judiciaire» qui vise à «faire porter une suspicion sur le RN», l'«empêcher d'avoir recours à des prêts» et «aspirer toutes [ses] données». Alors que le parti de Marine Le Pen est menacé par une nouvelle affaire de prêts et de dons prétendument illégaux, le vice-président du parti a affirmé que tous les emprunts réalisés auprès de personnes physiques étaient «légaux et validés».
D'après lui, le RN est contraint de recourir à cet outil au motif que les banques françaises et européennes refusent de lui prêter de l'argent. Sans ces emprunts, il «deviendrait un parti sans argent et sans capacité d'expression», a souligné le député du Nord, qui rappelle que la banque de la démocratie, promise par Emmanuel Macron et François Bayrou, est désormais une «promesse enterrée». Les perquisitions auraient donc pour objectif de «salir» le RN et «faire peur» aux Français qui lui prêtent de l'argent.
À lire aussi Perquisition au siège du RN : le fardeau judiciaire du parti s'alourdit à nouveau
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«Trois attaques politiques différentes spectaculaires»
«La ficelle est un peu grosse, ça commence à se voir de l'extérieur qu'il y a une espèce d'acharnement contre le RN», a lancé le vice-président du RN, qui accuse le «système» de vouloir «mettre à terre et asphyxier le premier parti d'opposition, puisqu'il ne réussit plus à le battre dans les urnes». Le RN n'est pourtant pas le premier parti politique dont le siège a été perquisitionné. Avant lui, Renaissance en 2022, le Modem en 2018, ou encore La France insoumise en 2017, ont vu les enquêteurs débarqués dans leurs locaux.
«Dans la même journée, nous avons subi trois attaques politiques différentes spectaculaires. Je ne crois pas que les autres aient subi ça», a rétorqué Sébastien Chenu. Une allusion au rejet par la Cour européenne des droits de l'homme de la demande de Marine Le Pen de suspendre sa peine d'inéligibilité et à l'ouverture par le parquet européen d'une enquête sur de possibles détournements de subventions accordées par le Parlement européen.
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