
Fantastic Four – First Steps
Le film de Matt Shakman (la série WandaVision) intègre de manière ingénieuse les personnages créés dans les années 1960 à l'Univers cinématographique Marvel (MCU). En situant l'action dans un New York à l'esthétique rétrofuturiste, lui-même logé dans un univers parallèle à celui habituel du MCU, le quintette de scénaristes était libre de faire vivre aux superhéros une aventure indépendante des 36 films précédents de la franchise.
L'origine bien connue des pouvoirs du quatuor est aussi évacuée rapidement par l'entremise d'une émission animée par un genre de Johnny Carson (Mark Gatiss) qui souligne les quatre ans de la mission spatiale qui a changé les astronautes à jamais. Ces images montrent comment les quatre scientifiques sont devenus les Quatre Fantastiques grâce à leurs actes héroïques. Désormais des idoles internationales, leurs visages sont partout, autant sur les couvertures de magazine que sur les boîtes de céréales.
Mené par le génial Reed Richards (Pedro Pascal), le quatuor habite l'édifice Baxter en plein cœur de New York. À la tête de la Future Foundation, sa femme, Sue Storm (Vanessa Kirby), a convaincu les nations du monde de se démilitariser. C'est dans un climat de paix qu'ils attendent leur premier enfant. Le petit frère de Sue, Johnny (Joseph Quinn), et le vieil ami de la famille Ben Grimm (Ebon Moss-Bachrach) sont les oncles les plus heureux du monde, mais s'ennuient un peu de faire des voyages dans les étoiles et de cogner des méchants.
Ils n'avaient toutefois pas souhaité qu'un être cosmique débarque pour leur annoncer l'annihilation prochaine de la Terre. Le soir de l'Halloween, l'énigmatique Shalla-Bal, la Surfeuse d'argent (Julia Garner), descend sur Times Square pour prévenir les New-Yorkais de l'arrivée imminente de Galactus (Ralph Ineson), le dévoreur de planètes. Les Quatre Fantastiques feront alors tout en leur possible pour arrêter une menace plus grande que nature tout en découvrant les joies et les craintes de la parentalité.
Inquiétudes partagées
Le titre First Steps ne fait pas allusion aux premiers pas de bébé Franklin, mais plutôt à ceux des Fantastiques à l'extérieur de leur zone de confort. Ils ont su tirer profit d'une tragédie pour acquérir influence, pouvoir et gloire. Au sommet du monde depuis quatre ans, le quatuor affronte des adversaires dont la puissance est inconcevable. Leur confiance est ébranlée. De plus, les futurs parents craignent que leur fils hérite de traits particuliers en raison de leurs génétiques modifiées.
PHOTO JAY MAIDMENT, FOURNIE PAR MARVEL STUDIOS
Les nouveaux parents Reed Richards (Pedro Pascal) et Sue Storm (Vanessa Kirby)
Bien que provoquées par des facteurs surnaturels, leurs inquiétudes sont rendues avec une sincérité qui nous rattache aux personnages. Pedro Pascal (Eddington, The Last of Us) communique la détresse du génie désemparé par des regards effrayés et des silences éloquents. Vanessa Kirby (Napoleon, The Crown) masque l'anxiété de la jeune mère en offrant une performance empreinte de détermination et de vulnérabilité. Dans le rôle du frère protecteur, Joseph Quinn (Gladiator II, Stranger Things) cherche à se dépasser avec un enthousiasme admirable. Principalement avec sa voix, Ebon Moss-Bachrach (The Bear) parvient à faire de The Thing une présence rassurante.
En dépit des enjeux colossaux, la famille et son nouveau-né restent au cœur du récit et de nos préoccupations. Le film n'arrive pas tout à fait à faire ressentir le poids de la menace de Galactus sur toute la planète – à peine des débordements citoyens –, mais on se surprend à douter réellement du triomphe des Fantastiques.
Musique et esthétisme irréprochables
Le monde rétrofuturiste dans lequel les héros évoluent est d'une grande beauté. Des costumes à la technologie en passant par le mobilier et les véhicules, chaque élément de cette magnifique version des années 1960 a été réfléchi et confectionné avec soin. Chapeau au chef décorateur Kasra Farahani.
PHOTO JAY MAIDMENT, FOURNIE PAR MARVEL STUDIOS
Reed Richards dans son laboratoire
La superbe partition écrite par Michael Giacchino accentue l'effet de nostalgie. Le Main Theme créé pour l'occasion par le compositeur de Jurassic World et de The Incredibles – qui est grandement inspiré des BD Fantastic Four – mérite de remporter des prix.
L'action est aussi mieux dosée que dans la plupart des films de superhéros. On ne se sauve pas d'un affrontement final qui coûtera des milliards de dollars en travaux municipaux, mais il est au moins satisfaisant. La première véritable apparition de Galactus au grand écran en jette. Silver Surfer n'est pas en reste. Ses effets d'intangibilité sont particulièrement réussis.
C'est surtout dans l'espace qu'on la voit à l'œuvre, et on remarque que le ton et l'ambiance de First Steps ont davantage en commun avec les œuvres de science-fiction, telles Interstellar, Gravity ou The Martian. On y retrouve cette soif d'explorer l'inconnu malgré l'angoisse qu'il génère. Quand on y pense, la vie est une succession de premiers pas.
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Plus encore, la chanson bat depuis 20 ans toutes sortes de records : elle est la plus écoutée de la décennie 2000 sur Spotify, elle compte parmi les plus téléchargées dans plusieurs pays et elle détient le record Guinness du plus grand nombre de semaines passées dans le top 100 des chansons les plus populaires au Royaume-Uni (466 semaines… et ça se poursuit !). Ce triomphe s'explique par plusieurs facteurs : un riff de guitare inoubliable, une approche instrumentale où le rock s'arme de synthétiseurs, des paroles déchirantes mises en opposition avec une livraison dynamique… « Elle a ce côté faussement joyeux, une belle complexité », affirme Évelyne Côté. Une sorte de culte entoure Mr. Brightside, qui joue encore dans les mariages, dans les bars et dans les oreilles des mélomanes. 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