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L'Ukraine promet de «corriger» la loi anticorruption critiquée

L'Ukraine promet de «corriger» la loi anticorruption critiquée

24 Heures4 days ago
L'État ukrainien va modifier une législation révoquant l'indépendance d'instances de lutte contre la corruption qui avait créé un tollé chez ses alliés, ainsi que des manifestations.
Publié aujourd'hui à 20h59
Des manifestants ont protesté le 24 juillet contre la loi révoquant l'indépendance des instances de lutte contre la corruption.
AFP/TETIANA DZHAFAROVA
L'Ukraine va «corriger» une loi révoquant l'indépendance d'instances de lutte contre la corruption qui avait suscité un tollé chez nombre de ses alliés et des manifestations sur son sol, a assuré le chef de la diplomatie ukrainienne à l'AFP mercredi, à la veille d'un vote attendu au Parlement.
Cette législation, votée le 22 juillet puis promulguée, prévoyait de placer l'agence nationale anticorruption (le NABU) et le parquet spécialisé anticorruption (le SAP), directement sous la tutelle du procureur général, lui-même nommé par le chef de l'État.
Décriée par la société civile et l'Union européenne, la loi ainsi adoptée avait provoqué les premières manifestations d'ampleur en Ukraine depuis le début de l'invasion russe en 2022. Kiev a écouté les critiques
Le président Volodymyr Zelensky a finalement proposé un nouveau projet de loi rétablissant l'indépendance des agences concernées, que les élus doivent examiner jeudi.
«Nous sommes en train de corriger cela», a affirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères dans un commentaire écrit transmis à l'AFP, disant s'attendre à un vote dès jeudi.
«L'Ukraine dispose d'une société civile forte et d'une jeunesse active. Elles ont exprimé leur point de vue. Les autorités ukrainiennes ont entendu leurs voix, ainsi que celles de nos partenaires», a dit Andriï Sybiga.
Il a estimé que des «ajustements» avaient été nécessaires pour protéger les agences de lutte contre la corruption des jeux politiques, en particulier de ceux «de la Russie». «Il fallait trouver un équilibre entre les risques de sécurité et la réforme et c'est ce qui a été fait», a-t-il jugé. Première crise grave pour Zelensky
Confronté à la première crise politique grave depuis le début de son mandat, il y a six ans, M. Zelensky a d'abord tenté de défendre le texte en accusant les structures concernées d'inefficacité et d'être sous «influence russe».
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Il a finalement assuré vendredi dernier avoir «écouté» les manifestants.
Plusieurs centaines de personnes se sont encore rassemblées mercredi soir à Kiev en signe de protestation, malgré une pluie fine, selon des journalistes de l'AFP.
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Les merveilles de l'abbaye, une tradition joyeuse qui se perpétue sur le genou
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24 Heures

time12 hours ago

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Tous les trois ans, Pierrette ressort le vieux cassoton à merveilles à la veille de l'abbaye de Suchy, comme sa maman Yvonne avant elle. Sur deux jours, ces délices frites et sucrées se façonnent en famille. Publié aujourd'hui à 11h44 Pierrette (à dr.) au sucre et Sylvaine au cassoton finalisent les merveilles de la famille Collet. Florian Cella / Tamedia Jusque-là, l'autrice de ces lignes avait toujours engouffré les merveilles de sa grand-maman Yvonne sans trop penser à leur fabrication. Leur goût sucré et gras était associé à des fleurs en papier crépon pendues à des sapins poussés soudainement dans les rues du village de Suchy, à une grande tente sous laquelle elle allait apprendre à danser la valse avec son père Jacques, à un cortège étonnant où les jeunes filles en robes blanches tenaient le bras de types un brin moins frais, mais qualifiés de «rois». Les merveilles de l'abbaye de Suchy Pourtant, depuis «toujours», ces délices frites et sucrées se façonnent en famille tous les trois ans à la veille de l' abbaye de tir de Suchy. C'était la première fois qu'on s'y collait (sans mauvais jeu de mots). Et cette année, quatre générations de Collet se pressaient dans la cuisine du Pontet, autour de Pierrette, doyenne de famille assignée au rouleau à pâte et à la direction des opérations. Pierrette tient le vieux calepin dans lequel sa maman Yvonne a collé la recette attribuée à sa belle-sœur Marguerite. Florian Cella / Tamedia La veille, une partie de l'équipe avait préparé la pâte à base d'œufs (22!), de sucre, de farine, de crème, d'un «morceau de beurre», de kirsch et… d'huile de coude. «Il faut taper la pâte cent fois pour qu'elle fasse des bulles, explique Sylvaine, fille de Pierrette. C'est physique!» Cette recette, recopiée à la main par grand-maman Yvonne, est sans doute celle de sa belle-sœur Marguerite. «Parce que les Pittet ont la même, avec le kirsch», conjecture Sylvaine. Quand la tradition était vive, chaque famille du village y allait de sa petite spécialité. Et il semblerait qu'on se mesurait les merveilles. «Surtout les hommes», glisse une observatrice avisée. La pâte est départagée en boudins puis coupée en petites portions qu'on étale d'abord au rouleau, puis sur le genou. Florian Cella / Tamedia Ces gourmandises faisaient partie des victuailles qu'on offrait au cortège le lundi, lorsqu'il passait par les quartiers. «Avant, on disposait tout ça sur des chars, aujourd'hui on sort tout ce qui permet d'y déposer des napperons», témoigne Nathalie, sœur de Sylvaine. Comme les chars, la société de chant et les airs qu'on entonnait à cette occasion ont disparu. Une tradition encore vive Mais l'abbaye reste vivante à Suchy. Pendant que nous nous activons aux merveilles, les hommes du village pendent les bannières et les oriflammes aux couleurs de la commune et du canton aux réverbères et préparent la cantine. «Et les jeunes sont partis aux sapins, avec leurs glacières remplies de chasselas!» sourit Nathalie. La jeunesse y accrochera les fleurs (désormais en PET sprayé) dès que les arbres seront fixés aux clôtures des jardins. Pierrette au rouleau à pâte, Nathalie (à g.), Sylvaine et Cécile au «genou». Et tout le monde à la discussion. Florian Cella / Tamedia Tout cela est raconté durant la matinée de fabrication des merveilles, bien nommées «chiacchiere», bavardage, en Italie, où on les prépare pour le carnaval. «C'est vrai que ce sont des moments suspendus, où on cause en famille», dit Sylvaine. «Et puis, on conserve les traditions», se réjouit Nathalie. «Avant, on en faisait aussi pour les mariages, plus aujourd'hui», rapporte Pierrette. Mère et filles sont le noyau dur de cette entreprise éphémère. Mais l'équipe s'est enrichie de Walti, mari de Pierrette, Caroline, leur cadette, mais aussi Estelle, fille de Sylvaine, et son bébé Colyn. Sans oublier l'équipe du reportage au complet, Cécile, nièce de Pierrette, et Florian, le photographe, ne résistant pas à enfiler un tablier pour tester la célèbre technique du genou. La tactique du genou La tac tac tactique du genou. Florian Cella / Tamedia C'est un coup de main à prendre. Car le but est d'obtenir le disque le plus fin possible, en étalant petit à petit la pâte sur l'arrondi du genou, sans la déchirer. «C'est assez merveilleux que des paysans, avec leurs grosses mains, puissent faire des choses aussi délicates que ça», poétise Walti, alors qu'on s'interroge sur l'origine du nom. «Moi je pense surtout que c'est parce que c'est merveilleusement bon!» avance Estelle. «Mais non, c'est fait avec amour par des gens merveilleux», conclut Nathalie. Le Dictionnaire Suisse romand ne sera pas plus précis. On y apprend que la première mention de merveilles en France date de 1607, alors qu'en Suisse romande il faut attendre 1761 et «La nouvelle Héloïse» de Jean-Jacques Rousseau: «Merveilles, pâtisserie genevoise, rubans de pâte cuits dans le beurre.» «Faire des merveilles» Après leur façonnage, les fragiles galettes – on doit pouvoir lire à travers – sont mises à sécher sur toutes les surfaces planes disponibles, recouvertes de vieux draps: lit, commode, et même les tables de l'institut esthétique de Nathalie se parent de taches jaunes évoquant les montres molles de Dalì. Toutes les surfaces planes de la maison servent de support pour sécher les merveilles avant de les frire. Florian Cella / Tamedia Le bavardage se poursuit durant le repas de midi, qui donne le temps aux merveilles de durcir un peu. Puis on reprend, à la chaîne: l'une va chercher les merveilles, leur donne trois coups de roulette à pâtisserie; la deuxième plonge la galette dans le cassoton où frémit de la graisse de coco puis la dépose sur une grille, où la troisième la saupoudre d'un mélange sucre-cannelle. Un grand panier tapissé de papier absorbant recueille le produit fini. Lorsqu'on croque enfin, tous les souvenirs se bousculent à nouveau. On a vraiment fait des merveilles. La merveille fait des bulles lorsqu'elle est immergée dans la graisse de coco. Florian Cella / Tamedia Voici donc la recette des Collet-Pittet de Suchy, pour environ 150 merveilles. Attention, la pâte se prépare la veille. 22 œufs 2650 g de farine 375 g de sucre 8 dl de crème 1 morceau de beurre 1 petite poignée de sel 1 verre de kirsch un peu de sucre et une pincée de cannelle pour le finissage À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Mélanger le sucre, les œufs et le sel. Mixer pour faire mousser. Ajouter petit à petit la farine puis la crème et enfin le kirsch. Malaxer jusqu'à l'obtention d'une pâte. Taper la pâte 100 fois, en la jetant fort au fond d'une bassine. Laisser reposer une nuit recouvert d'un linge. Sur une planche farinée, rouler des morceaux de pâte en boudins. Découper des petits morceaux, les étaler un peu au rouleau. Puis former les merveilles sur le genou, en les étalant jusqu'à ce qu'elles deviennent translucides. Déposer les merveilles sur une grande surface plane (un lit, un grand meuble…) et laisser sécher une ou deux heures. Faire fondre de la graisse de coco dans une grande poêle. Frire les merveilles l'une après l'autre, après les avoir entaillées avec une roulette (pour favoriser la découpe pour les manger). Déposer sur une grille le temps de saupoudrer de sucre à la cannelle. Déposer dans une corbeille recouverte de papier absorbant. D'autres recettes familiales Newsletter «Gastronomie & Terroirs» «24 heures» suit depuis toujours l'actualité gastronomique et culinaire. Recevez, chaque vendredi, une sélection d'articles sur la restauration, la cuisine, les produits du terroir et le vin. Autres newsletters Cécile Collet est journaliste à la rubrique vaudoise depuis 2010, et au pôle Vibrations des journaux de Tamedia depuis janvier 2025. Diplômée en sommellerie et régulièrement membre de jurys de concours, elle couvre en particulier l'actualité viticole et gastronomique. Plus d'infos @CcileCol Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Un mari accusé d'avoir alcoolisé son épouse pour la faire violer à Dijon
Un mari accusé d'avoir alcoolisé son épouse pour la faire violer à Dijon

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time14 hours ago

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Un mari accusé d'avoir alcoolisé son épouse pour la faire violer à Dijon

Accueil | Monde | Faits divers | Un homme soupçonné d'avoir soumis sa femme à des relations libertines a été placé en garde à vue samedi à Dijon. Publié aujourd'hui à 09h35 La police française a interpellé le mari qui a été placé en garde à vue, après la plainte déposée par son épouse contre lui. AFP/LOIC VENANCE Un sexagénaire a été mis en examen samedi à Dijon pour avoir alcoolisé son épouse , de près de vingt ans sa cadette, et l'avoir violée et fait violer par d'autres hommes, a indiqué le parquet de Dijon. Dans un communiqué, le parquet a précisé avoir reçu le témoignage d'un homme, vendredi vers 2h50, disant sortir «d'un rendez-vous libertin à Dijon, au cours duquel une femme lui avait pratiqué une fellation». «Il émettait des doutes quant à son consentement et son discernement», précise le procureur de la République adjoint, Pascal Labonne-Collin, dans le communiqué. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Interrogé, le mari, âgé de 62 ans, confirmait le rendez-vous libertin , tandis que son épouse, 44 ans, indiquait «avoir consommé de l'alcool, et ne plus avoir de souvenir de cette nuit». Viols «commis par plusieurs personnes» Interpellé, le mari a été placé en garde à vue, son épouse déposant plainte contre lui. Le sexagénaire a affirmé que ces relations libertines étaient librement consenties par son épouse, selon le parquet, mais il a été mis en examen ce samedi soir. Le parquet a ouvert contre lui une information judiciaire pour «viols», «commis par plusieurs personnes, en qualité d'auteur ou de complices, et par le conjoint de la victime», avec la circonstance aggravante «d'administration à la victime, à son insu, de substance afin d'altérer son discernement», précise le communiqué. Ces faits sont passibles de 20 années de réclusion criminelle, selon le parquet. Un écho glaçant à l'affaire Pelicot Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Retrouvé endormi au volant, il se fait réveiller par la justice
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timea day ago

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Un conducteur valaisan a vainement contesté sa condamnation. Découvert assoupi dans sa voiture, il avait fui après un accrochage et s'était soustrait à la police. Publié aujourd'hui à 19h02 Un garagiste avait découvert l'homme assoupi dans son véhicule stationné devant son entreprise, moteur encore en marche. GETTY IMAGES Un automobiliste valaisan a été condamné par le Tribunal fédéral pour plusieurs infractions routières après avoir été retrouvé endormi au volant, selon un arrêt rendu cette semaine. L'homme n'a pas réussi à faire annuler sa condamnation prononcée par la justice valaisanne en janvier 2023, L'affaire, repérée par « 20 minutes », remonte au jour où un garagiste a découvert l'individu assoupi dans son véhicule stationné devant son entreprise, moteur encore en marche. Après avoir été réveillé, le conducteur a démarré précipitamment, endommageant une boîte aux lettres d'une habitation voisine lors de sa manœuvre, avant de quitter les lieux. Plusieurs infractions routières Identifié grâce à ses plaques d'immatriculation, l'automobiliste a été contacté par téléphone par la police. Il a alors prétendu se trouver devant un centre commercial et a reçu l'instruction d'y attendre les agents. Cependant, à l'arrivée des forces de l'ordre, l'homme avait disparu. Cette série d'incidents a conduit à sa condamnation pour violation simple des règles de la circulation routière, entrave aux mesures de constatation de l'incapacité de conduire et violation des obligations en cas d'accident. Face aux tribunaux, l'automobiliste a tenté de se disculper en affirmant qu'il n'était pas au volant ce jour-là. Il a prétendu avoir prêté son véhicule à un proche et se trouver dans un établissement public en compagnie d'un ami au moment des faits. Ces arguments n'ont convaincu ni la justice valaisanne ni le Tribunal fédéral, qui a confirmé la décision cantonale. Dans son arrêt, la Haute Cour a jugé le raisonnement de l'instance précédente «motivé et convaincant», estimant que celle-ci n'avait pas fait preuve d'arbitraire en accordant crédit aux témoignages recueillis. Le Tribunal fédéral a souligné que la conviction de culpabilité ne reposait pas uniquement sur le fait que l'accusé était le détenteur du véhicule, mais sur «un ensemble de circonstances» concordantes. L'automobiliste devra donc s'acquitter de sa peine de 70 jours-amende à 250 francs avec sursis pendant trois ans, d'une amende de 2500 francs, ainsi que des frais judiciaires s'élevant à 3000 francs. Une autre affaire au Tribunal fédéral Newsletter «La semaine valaisanne» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton du Valais, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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