
Le gouvernement d'Ouganda annonce un accord avec les États-Unis
Le gouvernement d'Ouganda annonce un accord avec les États-Unis
(Kampala) Le gouvernement ougandais a annoncé jeudi avoir conclu un accord avec Washington pour accueillir des personnes « qui pourraient ne pas obtenir l'asile aux États-Unis », nouvel épisode d'une vaste campagne américaine pour envoyer des migrants présents sur son sol vers des pays tiers.
Agence France-Presse
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier, son administration a négocié plusieurs accords critiqués qui lui ont déjà permis d'envoyer des étrangers vers le Soudan du Sud, l'Eswatini ou le Salvador, pays dont ils n'étaient souvent pas originaires.
« Dans le cadre de la coopération bilatérale entre l'Ouganda et les États-Unis, un accord de coopération pour l'examen des demandes de protection a été conclu », a déclaré dans un communiqué le secrétaire permanent du ministère ougandais des Affaires étrangères, Vincent Bagiire, précisant que les modalités devaient encore être détaillées.
« Cet accord concerne les ressortissants de pays tiers qui pourraient ne pas obtenir l'asile aux États-Unis, mais qui hésitent ou pourraient avoir des inquiétudes quant à un retour dans leur pays d'origine », a-t-il poursuivi.
« Il s'agit d'un arrangement temporaire assorti de conditions, notamment l'exclusion des personnes ayant un casier judiciaire et des mineurs non accompagnés », a-t-il ajouté.
L'Ouganda « préfère également que les personnes originaires de pays africains soient celles transférées vers l'Ouganda », a-t-il précisé.
L'Ouganda est dirigé d'une main de fer depuis près de 40 ans par M. Museveni et la répression s'aggrave à l'approche de l'élection présidentielle de janvier 2026.
Également connu pour sa politique ouverte vis-à-vis des demandeurs d'asile, le pays d'Afrique de l'Est compte environ 1,7 million de réfugiés sur son sol, « la plus grande population de réfugiés en Afrique » selon l'ONU qui a noté une augmentation « significative » des arrivées en 2024, principalement en raison du conflit au Soudan.
Le président américain a fait de la lutte contre l'immigration clandestine une priorité absolue, promettant la plus grande campagne d'expulsion de l'histoire des États-Unis.
D'après une analyse menée par l'AFP à partir de données officielles, le nombre d'immigrés envoyés dans des centres de rétention aux États-Unis – préalable à leur expulsion – a atteint un record, avec plus de 60 000 individus détenus en juin, dont 71 % ne disposaient d'aucun casier judiciaire.
Autres accords
Le Rwanda a annoncé début août qu'il accueillerait jusqu'à 250 personnes expulsées des États-Unis, dans le cadre d'un accord conclu avec Washington.
D'autres pays ont déjà reçu des migrants expulsés des États-Unis : huit d'entre eux ont été pris en charge en juillet par le Soudan du Sud, parmi lesquels un seul était originaire de ce pays en proie à la pauvreté et l'insécurité.
Cinq personnes en situation irrégulière aux États-Unis et originaires de pays d'Asie ou des Caraïbes ont aussi été expulsés en juillet vers l'Eswatini, petit pays d'Afrique australe, l'administration Trump ayant expliqué que leurs propres pays refusaient d'accueillir ces « criminels ».
En mars, 252 ressortissants vénézuéliens avaient été expulsés vers le Salvador, la plupart pour appartenance présumée au gang vénézuélien Tren de Aragua, déclaré organisation « terroriste » par Washington.
Ils y avaient été incarcérés dans une prison de haute sécurité connue pour la dureté de ses conditions.
Tous ont été rapatriés mi-juillet au Venezuela, après un accord entre ce pays et les États-Unis.
Selon Caracas, seuls 20 d'entre eux avaient un casier judiciaire, dont sept pour des infractions graves, et « aucun n'était lié au Tren de Aragua ».
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