
Le déficit commercial a reculé en juin sous l'effet d'une baisse des importations
(Washington) Le déficit commercial des États-Unis a fortement reculé au mois de juin, sous l'effet d'une forte baisse des importations, alors que les entreprises ont constitué des stocks les mois précédents en prévision de la mise en place des droits de douane.
Agence France-Presse
Au mois de juin, la balance commerciale des biens et services américains a vu son déficit reculer de 60,2 milliards de dollars, selon les données publiées mardi par le département du Commerce, soit un recul de 16 % par rapport au mois de mai.
C'est un peu mieux que ce qu'avaient anticipé les analystes, qui envisageaient un déficit commercial à 61 milliards de dollars en juin, selon le consensus publié par MarketWatch.
Dans le détail, la baisse des importations de biens représente la quasi-totalité de la réduction du déficit commercial, avec un recul de 3,7 %.
Cette baisse concerne en particulier les produits pharmaceutiques, le secteur automobile et le pétrole, des secteurs qui ont été menacés ou se sont vus appliquer des droits de douane, ou qui ont vu les prix de production reculer.
Les exportations américaines sont également en baisse, dans des proportions moindres cependant (-0,5 %), un recul qui concerne principalement l'or et les métaux. Les exportations de machines et d'avions civils ont en revanche progressé.
Si l'on s'attarde sur la répartition géographique, le déficit commercial avec la Chine confirme son fort recul, signe du ralentissement des échanges commerciaux entre les deux pays, qui ne le place plus en tête des déficits commerciaux, à tout juste 9,4 milliards de dollars.
Cela place le déficit dans les échanges avec la Chine, derrière ceux avec le Mexique (16,3 milliards), le Vietnam (16,2 milliards), Taïwan (12,9 milliards) et l'Union européenne (9,5 milliards).
Concernant les pays européens, le déficit se concentre toujours autour des mêmes pays : l'Allemagne, la France, l'Irlande et l'Italie. Les États-Unis affichent en revanche un surplus avec les Pays-Bas et la Belgique.
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11 hours ago
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La Société de l'assurance automobile du Québec paiera jusqu'à 125 000 $ des frais d'avocat de son ancien vice-président à l'expérience numérique Karl Malenfant dans le cadre de la commission Gallant. L'ancien haut dirigeant, qui a piloté les travaux de développement du système SAAQclic, demandait encore plus d'argent, mais il vient d'être débouté par un tribunal, qui refuse d'ordonner la couverture complète de ses frais. L'histoire jusqu'ici Avril 2025 : Les audiences publiques de la commission Gallant s'amorcent et des témoignages remettent en question la gestion de l'ancien responsable de la transformation numérique à la SAAQ, Karl Malenfant. : Les audiences publiques de la commission Gallant s'amorcent et des témoignages remettent en question la gestion de l'ancien responsable de la transformation numérique à la SAAQ, Karl Malenfant. Juillet 2025 : La Commission refuse le statut de participant à M. Malenfant. Il pourra témoigner à titre de témoin cet automne, un statut qui ne lui permettra pas de contre-interroger d'autres participants. : La Commission refuse le statut de participant à M. Malenfant. Il pourra témoigner à titre de témoin cet automne, un statut qui ne lui permettra pas de contre-interroger d'autres participants. Août 2025 : Le commissaire contraint M. Malenfant à participer à une audience à huis clos pour répondre aux questions d'enquêteurs. L'ancien dirigeant demande que cette rencontre soit publique, demande que rejette le juge Gallant. Karl Malenfant avait déposé un recours le 14 juillet devant la Commission de la fonction publique (CFP), un tribunal administratif qui tranche les litiges entre les fonctionnaires non syndiqués et le gouvernement. Il demandait que la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) paie l'ensemble de ses frais juridiques dans le cadre de la commission Gallant, chargée de faire la lumière sur le fiasco SAAQclic. Or, la CFP « juge qu'elle n'a pas compétence pour entendre le recours de M. Malenfant puisqu'à titre de vice‑président de la SAAQ, il ne détenait pas le statut de fonctionnaire ». Selon la Loi sur la fonction publique, les frais d'avocat d'un fonctionnaire peuvent être remboursés s'il est « poursuivi en justice par un tiers ou est appelé à comparaître à l'occasion d'une enquête ou d'une préenquête judiciaire ou quasi judiciaire par suite d'actes ou de gestes professionnels posés dans l'exercice de ses fonctions ». Mais Karl Malenfant n'était pas un fonctionnaire au sens de la loi. Il a été nommé vice-président en vertu de la Loi sur la Société de l'assurance automobile du Québec, et non en vertu de la Loi sur la fonction publique. Ainsi, la CFP « n'a pas compétence pour statuer sur le recours de M. Karl Malenfant ». Mardi, il a dû répondre aux questions d'enquêteurs devant le commissaire Denis Gallant, dans le cadre d'une rencontre à huis clos, après avoir été cité à comparaître. Le même jour, il a publié un texte sur le réseau social LinkedIn, où il réitérait ses doutes quant au travail de la Commission. « En suivant attentivement les audiences de la commission, j'ai constaté que l'on construisait un narratif qui ne correspondait pas à la réalité de l'histoire SAAQ », écrivait-il, précisant préférer une audience publique afin de défendre sa réputation. Le 1er août, Denis Gallant maintenait sa citation à comparaître pour l'interrogatoire à huis clos. Le commissaire soulignait alors que Karl Malenfant aurait bel et bien l'occasion de faire valoir son point de vue publiquement. L'ancien dirigeant doit comparaître à l'occasion d'audiences prévues entre le 15 septembre et le 3 octobre.