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Jannik Sinner après sa victoire à Wimbledon : « Fier d'avoir été honnête avec moi-même »

Jannik Sinner après sa victoire à Wimbledon : « Fier d'avoir été honnête avec moi-même »

L'Équipe8 hours ago
Premier Italien sacré à Wimbledon, Jannik Sinner a réussi à se relever en seulement cinq semaines de sa finale perdue à Roland-Garros, bluffant son entraîneur Darren Cahill par son caractère et sa capacité à être reparti au combat.
Certaines généralités, balancées à tort et à travers à la moindre occasion, ont encore de beaux jours devant elles et le « tout peut aller très vite dans le tennis » vient en seulement trente-cinq jours de s'assurer une place de choix tout en haut du classement. Quand certains ne s'en seraient jamais relevés, ou auraient, au minimum, pris des mois à se remettre de cette finale aussi mythique que cruelle perdue il y a cinq semaines à Roland-Garros face à Carlos Alcaraz, avec ces trois balles de matches manquées qui auraient pu, auraient dû même, hanter ses nuits, Jannik Sinner a tout balayé dimanche, son meilleur ennemi espagnol le premier, battu en quatre sets après avoir pourtant pris le meilleur départ, mais aussi les doutes qui entouraient des lendemains que personne ne voyait à la fête pour l'Italien.
Le numéro 1 mondial, 23 ans, a bluffé tout le monde sur cette quinzaine, à commencer par son coach Darren Cahill. « Je suis à ses côtés depuis trois ans maintenant, et la semaine d'entraînement avant Wimbledon a été la meilleure que nous ayons jamais eue en termes d'attitude et de forme, racontait l'Australien dimanche soir, qui entraîne Sinner avec Simone Vagnozzi et qui devrait quitter l'équipe de l'Italien à la fin de l'année (sauf si Sinner, qui avait parié sur le sujet avant la finale, parvient à le persuader de rester). Pour lui et pour l'ensemble du staff, il était important d'aller de l'avant le plus rapidement possible après Paris. La finale de Roland-Garros, nous en avons beaucoup parlé mais il n'avait rien à se reprocher, le message principal était que nous ne pouvions pas être plus fiers de son match, tout était parfait et il a juste été battu par un meilleur joueur à la fin. »
« Les lignes qui étaient pour lui (Alcaraz) à Roland-Garros étaient cette fois de mon côté »
Jannik Sinner
« Ce dont je suis le plus fier, c'est d'avoir toujours été honnête avec moi-même après la finale de Paris, assurait Sinner dimanche soir, grand sourire en conférence de presse à la hauteur de son soulagement. J'ai accepté de me poser des questions. Et si, et si ? J'ai toujours essayé de l'accepter. J'ai toujours cru que ce n'était pas le moment de me rabaisser mais au contraire d'y retourner. Et sur cette finale, les différences entre Carlos et moi étaient encore minimes. Mais cette fois, j'ai eu l'impression que les lignes qui étaient pour lui à Roland-Garros étaient cette fois de mon côté. »
Alors que l'idée de retrouver son bourreau de Paris aurait pu le faire cogiter plus de raison, Sinner a, selon Cahill, utilisé cet esprit de revanche à bon escient. « C'était tellement important pour lui de le battre. Carlos venait de gagner leurs cinq derniers duels, des matches extraordinaires, où Jannik a eu des chances de gagner presque à chaque fois. Donc il y avait cette pression d'une finale en Grand Chelem, la première à Wimbledon, mais aussi parce qu'il y avait Carlos. Il avait besoin de cette victoire, il savait qu'il devait conclure dès qu'il en aurait l'occasion et là-dessus il a été remarquable. Jannik regarde plus de matches de Carlos que de n'importe qui d'autre sur le circuit parce qu'il est fasciné par les améliorations qu'il apporte à son jeu, et il nous pousse, en tant qu'entraîneurs, à ce qu'il s'améliore. Leur rivalité est là et j'espère qu'elle le restera pour les 10 ou 12 prochaines années. »
Et si l'histoire retiendra cette revanche royale sur le Centre Court, tout aurait pu s'arrêter en huitièmes de finale pour l'Italien, mené deux manches à rien par Grigor Dimitrov avant que son pectoral droit ne le lâche et le pousse à l'abandon. Un coup de pouce du destin dont Cahill avait conscience dimanche. « Oui, il a eu cette chance, même si dans le box nous étions persuadés qu'il allait s'en sortir. Après le match, nous n'avons jamais cessé de lui répéter que pour remporter un Grand Chelem, c'est sept matches au meilleur des cinq matches, personne ne traverse ça sans accroc, il y a forcément une blessure, un peu de chance ou piège sur un match. Tout le monde a une histoire dans un tournoi du Grand Chelem, peut-être que ce huitième face à Dimitrov devait faire partie de la sienne. »
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