
Générations futures appelle Emmanuel Macron à ne pas promulguer la loi Duplomb
Après la décision du Conseil constitutionnel, saisi par des élus de gauche, le président peut décider de promulguer la loi ou de demander une 2e délibération sur ce texte adopté définitivement le 8 juillet à l'Assemblée nationale au terme de débats enflammés. «Notre association demande solennellement au Président de la République de ne pas promulguer la loi Duplomb, qui va à l'encontre des principes de précaution et de promotion d'un modèle agricole durable», a indiqué dans un communiqué l'association Générations futures.
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Elle «encourage les Français et les Françaises à poursuivre la mobilisation pour atteindre 1,5 million de signatures, afin d'amplifier encore davantage ce mouvement citoyen et de faire entendre la voix de la société civile face à un texte rétrograde». «Cette mobilisation exceptionnelle, du jamais-vu dans l'histoire de la Ve République, témoigne du rejet massif de cette loi par la société civile», affirme aussi l'association, dans son communiqué.
Le texte, qui vise à lever des contraintes sur les agriculteurs, est notamment décrié en raison de la réintroduction de l'acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit depuis 2018 en France mais autorisé en Europe jusqu'en 2033.
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Le Parisien
a minute ago
- Le Parisien
« Un effet boule de neige » : les dessous du succès fou de la pétition contre la Loi Duplomb
D'un peu plus de 1 400 signatures le 12 juillet à plus de 1 380 000 ce lundi après-midi . Onze jours après son dépôt sur la plate-forme dédiée de l'Assemblée nationale, la pétition contre la Loi Duplomb - intitulée « Non à la Loi Duplomb — Pour la santé, la sécurité, l'intelligence collective » - bat tous les records. Très clivant, dénoncé par la gauche et adopté le 8 juillet , ce texte prévoit notamment la réautorisation de l'acétamipride, un pesticide interdit depuis 2018 en France et potentiellement cancérigène, selon la ligue contre le cancer.


Le Figaro
a minute ago
- Le Figaro
Châlons-en-Champagne : trois personnes condamnées à de la prison ferme pour traite d'êtres humains durant des vendanges
Soupçonnés d'avoir exploité 57 travailleurs immigrés dans des conditions précaires en 2023, les trois membres d'Anavim ont été lourdement condamnés ce lundi. Le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne, dans la Marne, a rendu lundi 21 juillet sa décision à l'encontre des trois membres de la société Anavim, une entreprise de prestations viticoles, dans l'affaire de traites d'êtres humains durant les vendanges de 2023. La dirigeante d'Anavim a été condamnée à quatre ans de prison dont deux fermes ainsi qu'à une amende de 20.000 euros tandis que les deux autres prévenus ont été condamnés à un an de prison ferme et respectivement deux ans et un an de sursis. Les trois personnes étaient accusées de «traite d'êtres humains», de «soumission de plusieurs personnes vulnérables à des conditions d'hébergement et de travail indignes», de «rémunération inexistante», ainsi que de l'exécution d'un travail dissimulé par des travailleurs étrangers «non munis d'une autorisation de travail salarié.» Publicité Le tribunal a donc largement suivi les réquisitions en prononçant exactement les peines demandées par le parquet lors du procès qui s'est déroulé le 19 juin. «Système organisé» Douze heures d'audience avaient été nécessaires devant le tribunal correctionnel pour examiner ce que le ministère public a qualifié de «système organisé». Le parquet avait demandé la reconnaissance de la culpabilité pour l'ensemble des prévenus et le ministère public avait réclamé la dissolution de la société Anavim. Face aux accusations, la défense a tenté de contextualiser les faits en invoquant les difficultés récurrentes de recrutement de mains-d'œuvre pour les vendanges. En Champagne, où la récolte des raisins en septembre se fait exclusivement à la main, les besoins sont immenses. Chaque année, plus de 100.00 travailleurs saisonniers sont mobilisés. La pénurie de volontaires s'aggrave, compliquant la tâche des exploitants viticole. Ils étaient entassés à 10-15 par chambres, à même le sol en terre battue sur des matelas, sans point d'eau, avec des toilettes bouchées Maître Maxime Cessieux, avocat des victimes et des parties civiles À l'origine de cette affaire, un signalement de riverain, qui a alerté la gendarmerie sur la situation. À la suite de cette alerte, un contrôle sanitaire de l'inspection du travail est organisé, le 14 septembre 2023, dans un centre d'hébergement de travailleurs saisonniers dans la petite commune marnaise, située à une vingtaine de kilomètres d'Épernay, la «capitale du champagne». Dès le lendemain, des perquisitions sont déclenchées, notamment au siège de la société Anavim. À Nesle-le-Repons, 57 travailleurs immigrés, la plupart originaires d'Afrique subsaharienne, logeaient dans des conditions d'hébergement très précaires. «Ils étaient entassés à 10-15 par chambres, à même le sol en terre battue sur des matelas, sans point d'eau, avec des toilettes bouchées», raconte au Figaro Maître Maxime Cessieux, avocat des victimes et des parties civiles. La préfecture a annoncé la fermeture de cette maison. Publicité Ces travailleurs, tous en situations irrégulières, avaient été embauchés dans des camps de migrants au nord de Paris par des recruteurs d'Anavim. Cette société est connue pour sous-traiter des ouvriers saisonniers au profit d'exploitations viticoles. Pour appâter ces hommes et femmes âgés de 16 à 65 au moment des faits, les recruteurs leur ont promis un salaire de 250 euros pour une semaine de travail. Une rémunération qu'ils ne toucheront finalement jamais.


Le Parisien
30 minutes ago
- Le Parisien
« Je défends la voix de la liberté » : qui est Éléonore Pattery, l'étudiante à l'origine de la pétition contre la loi Duplomb ?
La pétition lancée contre la loi Duplomb connaît un écho inespéré . L'initiative lancée deux jours après l'adoption du texte controversé recueille désormais plus d'un million de signatures, ce qui pourrait donner lieu à un débat à l'Assemblée nationale sur le sujet et plus particulièrement sur la réintroduction de l'acétamipride , un pesticide, principal point de crispation de la loi. Cette pétition au succès inédit a été lancée par une étudiante de 23 ans : Éléonore Pattery. D'elle, on sait peu de choses. Et pour cause : cette élève en Master qualité, sécurité, environnement et responsabilité sociétale des entreprises (RSE) cultive involontairement le mystère sur sa personne en refusant de répondre aux sollicitations des médias. Elle l'explique en ces mots sur son compte LinkedIn : « Je ne suis pas indispensable à ce débat : l'opinion publique, les voix qui s'élèvent partout dans le pays me représentent déjà très bien. » Dans sa pétition, elle se présente en « tant que future professionnelle de la santé environnementale et de la responsabilité collective ». « J'apprends chaque jour à appliquer ce que vous - législateurs - refusez aujourd'hui de respecter », affirme-t-elle. Dans la foulée, elle qualifie la loi Duplomb « d'aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire » et demande son abrogation immédiate. À la lecture de son profil sur LinkedIn, on apprend que l'étudiante a d'abord effectué une licence « Sciences de l'ingénieur » à l'université de Bordeaux. Elle est également titulaire d'un BUT (bachelor universitaire de technologie) Hygiène, Sécurité, Environnement à l'IUT de la même ville. Depuis septembre dernier, elle effectue son master au Conservatoire national des Arts et Métiers, avec une alternance à la SNCF où elle officie en tant qu'apprentie manageuse. Dans un autre post sur LinkedIn, Éléonore Pattery indique n'être « affiliée à aucun parti ». « Je ne suis pas là pour porter un simple message politique, économique ou écologique », explique-t-elle. « Ce que je défends aujourd'hui, c'est la voix de la liberté. Il est urgent que nos décideurs sachent que nous ne sommes pas d'accord, que nous refusons ces pratiques déshumanisantes, détachées de toute considération pour notre santé, notre environnement et notre avenir. » Avant d'ajouter : « Ne rien faire, c'est consentir. » L'étudiante confie également avoir « longtemps eu peur du ridicule ». « Peur d'exprimer mon mécontentement. Mais cette peur, à force d'être tue, nous tue. » Dimanche, elle a tenu une nouvelle fois à remercier toutes les personnes qui ont soutenu sa pétition. Jusqu'ici, une initiative publiée sur le site de l'Assemblée contre la Brav-M, cette brigade de policiers motorisés, avait recueilli… 260 000 signatures, soit très loin de celle-ci. « Bravo pour votre courage, merci infiniment », a insisté Éléonore Pattery. Et d'ajouter : « C'est le moment de révolutionner le monde d'aujourd'hui, pour bâtir la paix de demain. Contre toutes les injustices, contre ces lois qui s'enchaînent et nous enchaînent… » Quelle suite désormais ? L'étudiante a indiqué qu'elle « tiendrait au courant » les signataires « de ce qu'il se passe ». « Je fais au mieux pour me rapprocher de personnes compétentes en la matière afin d'apporter un argumentaire terre à terre ». Ce lundi, l'ancien Premier-ministre Gabriel Attal a dit souhaiter que le gouvernement saisisse l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) afin qu'elle donne son avis sur le texte, qui réintroduit l'acétamipride.