logo
Gaza : l'armée demande aux civils d'évacuer une partie de l'exclave avant une nouvelle offensive

Gaza : l'armée demande aux civils d'évacuer une partie de l'exclave avant une nouvelle offensive

Le Figaro4 days ago
L'armée israélienne a appelé dimanche la population à évacuer le centre de la bande de Gaza, annonçant une opération contre les combattants du Hamas dans un secteur du territoire palestinien «où elle n'avait encore jamais opéré». Dans un message sur X , le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a appelé les habitants et des déplacés gazaouis réfugiés dans la région de Deir al-Balah à évacuer le secteur dans l'immédiat.
Israël «étend ses activités» autour de Deir al-Balah, «y compris dans une zone où elle n'avait encore jamais opéré», a-t-il dit. Il a exhorté les civils à «se diriger vers le sud, vers la zone d'al-Mawasi» sur la côte «pour leur sécurité». En près de 22 mois de guerre, la majorité des plus de deux millions de Gazaouis ont été déplacés au moins une fois. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) avait rapporté en janvier que plus de 80% du territoire palestinien ravagé et affamé par la guerre était couvert par des ordres d'évacuation israéliens toujours en vigueur.
Publicité
Inquiétude des familles d'otages
En Israël, les familles des otages retenus à Gaza se sont inquiétées des conséquences de l'expansion de l'offensive, une association de proches appelant les autorités israéliennes à «expliquer de toute urgence aux citoyens et aux familles le plan de combat et comment celui-ci protège les otages». Sur le terrain, la Défense civile a indiqué dimanche à l'AFP que sept personnes avaient été tuées dans la nuit par de nouvelles attaques israéliennes à Gaza-ville (nord) et dans le sud du territoire palestinien.
L'armée israélienne a dit avoir intensifié ses opérations terrestres à Jabalia (nord), où elle affirme avoir tué «des dizaines de terroristes» et démantelé «des centaines d'infrastructures terroristes», notamment des tunnels s'étendant sur 2,7 kilomètres à une profondeur de 20 mètres. Alors qu'Israël et le Hamas poursuivent leurs pourparlers indirects en vue d'une trêve, des centaines de personnes se sont rassemblées samedi soir à Tel-Aviv appelant le premier ministre Benyamin Netanyahou et le président américain Donald Trump à faire libérer les otages et mettre fin à la guerre.
À lire aussi L'armée israélienne frappe l'église de la paroisse catholique de Gaza, le bilan monte à trois morts
Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors de l'attaque du Hamas ayant déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Dans la bande de Gaza, les représailles israéliennes ont fait au moins 58.765 morts, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

«Les douze leçons à tirer de la guerre des douze jours»
«Les douze leçons à tirer de la guerre des douze jours»

Le Figaro

time4 hours ago

  • Le Figaro

«Les douze leçons à tirer de la guerre des douze jours»

FIGAROVOX/TRIBUNE - L'avocat spécialisé en arbitrage international revient en détail sur les enseignements à tirer de la guerre qui a opposé Israël et les États-Unis à l'Iran en juin dernier. Hamid Gharavi est avocat aux barreaux de Paris et de New York, spécialisé en arbitrage international et dans le règlement des différends impliquant les États. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié La première leçon à tirer de la guerre qui a opposé Israël et les États-Unis à l'Iran est le coup porté au droit international avec cette conception de la guerre préventive datant de la guerre juste de Saint Thomas d'Aquin au 14e siècle. La seconde est la perversion des débats, conséquence de l'isolement de l'Iran. Il y a aussi les diatribes irréfléchies des dirigeants Iraniens et la théâtralisation de leur enrichissement d'uranium. Ils ont commis l'erreur d'alarmer et de fédérer contre eux. Le climat anti-Iranien était tel que toute discussion était devenue quasi-impossible. Le cocktail s'est révélé explosif. Publicité Troisièmement, les dirigeants tiennent leur pouvoir d'une révolution, renforcé dans la foulée par la guerre Iran-Irak, les sanctions et menaces, et risquent désormais de se nourrir de la violation de leur souveraineté, des morts et blessés, des infiltrations et des infrastructures endommagées. Quatrièmement, la guerre fédère moins, mais les Iraniens, même épuisés par l'effondrement de l'économie, leur isolement, et le recul des libertés, conservent leur réflexe de défiance face à ce qu'ils vécurent comme une agression. Cinquièmement, les élans hégémonistes du président américain et ses désirs de renommer le Golfe Persique rendent difficile la conquête des cœurs et la confiance en Iran. Sixièmement, la chronologie du volet nucléaire est claire. L'Iran est partie au traité de non-prolifération. Il a signé en 2015 un accord nucléaire que le président Trump a déchiré en 2018. Enfin, il y avait la renégociation et un sixième tour prévu que l'attaque a saboté sous prétexte du dépassement de l'ultimatum des 60 jours fixé par Trump et sous l'impulsion de sa stratégie de la négociation par la force. Septièmement, l'Iran n'est pas invité à négocier mais à capituler. On lui demande de renoncer à tout enrichissement alors que le traité de non-prolifération ne l'exige pas. Huitièmement, tout cela avec l'historique des Américains, à l'origine du coup d'État de 1953 qui a contribué à la révolution iranienne et à son élan précisément d'indépendance. Neuvièmement, Israël et l'Iran ont bien fait d'arrêter avant que la situation ne dérape. Il s'agit d'un conflit entre des fractions de la gouvernance de chaque État qui aurait pu gagner les populations si les civils et infrastructures avaient été davantage touchés. Dixièmement, la république islamique a tenu. Surprise et malmenée par la nature et l'ampleur de l'attaque, elle a pu riposter avec une technologie moderne qui a fait mal à Israël tout en calibrant une riposte mesurée aux bombardements américains ouvrant la voie à la désescalade. Et les Iraniens ne se sont pas soulevés. Le président Trump en a pris note. Il s'est aussi souvenu des déboires américains en Irak et la Libye et de sa base MAGA. Il n'a donc pas cédé à la chimère d'un changement de régime à la Netanyahou. L'équilibre des relations internationales est aussi à revoir pour sortir de l'isolement et des liaisons dangereuses d'autant plus que lutter ainsi contre Israël et prendre de front l'Occident ne découle pas de la volonté du peuple iranien ou de son histoire Onzièmement, si les alliés russes et chinois des Iraniens ont condamné les attaques, ils n'ont pu l'empêcher. Ni ont-ils bougé. Quant à l'Arabie saoudite, les avions Israéliens semblent avoir pu la survoler, malgré son rabibochage avec l'Iran. La dernière leçon est la limite que connaît désormais le pouvoir Iranien et sa nécessité de se réformer. Tout d'abord pour son peuple. Il n'y a pas que les bombes ennemies qui font mal. Qui dit solidarité en temps de guerre ne dit pas adhésion. Les débats lors des dernières élections portaient déjà sur le besoin de refléter une meilleure synthèse des courants dans la gouvernance, les relations internationales et les projets sociétaux prévus par la révolution inachevée de 1979. Il y a aussi le pouvoir économique. La voix des Japonais et Allemands a toujours été entendue malgré leurs restrictions militaires. Or, l'économie iranienne est dévastée, malgré ses richesses humaines, naturelles, culturelles et historiques. À lire aussi «La guerre de 12 jours» : comment Trump, belligérant et négociateur, a annoncé un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran L'équilibre des relations internationales est aussi à revoir pour sortir de l'isolement et des liaisons dangereuses d'autant plus que lutter ainsi contre Israël et prendre de front l'Occident ne découle pas de la volonté du peuple iranien ou de son histoire. À l'Iran de ne pas prendre un virage encore plus sécuritaire et isolationniste mais de négocier la levée des sanctions, en contrepartie de son maintien dans le traité de non-prolifération, dont la suspension vient d'être amorcée par le parlement, et prendre l'initiative d'une réforme des libertés et de l'ouverture à d'autres composantes de la société aux côtés du clergé et des forces armées afin de réserver à tous, y compris les laïcs et les femmes, une juste place et que tout le monde soit, comme l'a relevé le président Iranien, à sa place. À l'Occident aussi d'acter que les Iraniens ne céderont pas leur indépendance. L'Iran mené par le nationalisme sur lequel le Guide Supreme a dû s'appuyer récemment pourra alors retrouver sa place. Et la région paix et stabilité.

Rencontre inédite ce jeudi à Paris entre la Syrie et Israël, sous parrainage américain
Rencontre inédite ce jeudi à Paris entre la Syrie et Israël, sous parrainage américain

Le Figaro

time4 hours ago

  • Le Figaro

Rencontre inédite ce jeudi à Paris entre la Syrie et Israël, sous parrainage américain

Toujours en état de guerre, le ministre syrien des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani et le ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer se verront à Paris. Une rencontre, la première du genre, est prévue jeudi à Paris entre le ministre syrien des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani et le ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer, a indiqué à l'AFP un diplomate de haut rang. Selon ce diplomate qui a requis l'anonymat, l'émissaire spécial américain pour la Syrie, Tom Barrack, attendu à Paris, «prépare le terrain» à cette réunion entre les ministres des deux pays, toujours en état de guerre. Publicité Plus d'information à venir...

Israël : une femme accusée d'avoir fomenté un «complot» pour tuer Netanyahou
Israël : une femme accusée d'avoir fomenté un «complot» pour tuer Netanyahou

Le Figaro

time4 hours ago

  • Le Figaro

Israël : une femme accusée d'avoir fomenté un «complot» pour tuer Netanyahou

La suspecte, dont le nom n'a pas été dévoilé, est une femme «engagée dans la mobilisation» contre le gouvernement et se sachant atteinte d'une maladie incurable. Elle aurait voulu «se sacrifier pour sauver l'État d'Israël». Le parquet israélien a annoncé jeudi 24 juillet l'inculpation d'une femme soupçonnée d'avoir «comploté en vue de commettre un acte terroriste » avec l'intention de tuer le premier ministre Benyamin Netanyahou, selon un communiqué du ministère de la Justice. «Le parquet de l'État a présenté un acte d'accusation contre une résidente de Tel-Aviv, pour tentative de complot en vue de commettre un acte terroriste (meurtre avec circonstances aggravantes)», indique le communiqué, précisant que la suspecte a voulu «tuer le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou». Publicité «Se sacrifier pour sauver l'État d'Israël» La suspecte, dont le nom n'a pas été dévoilé, est une femme «engagée dans la mobilisation» contre le gouvernement et se sachant atteinte d'une maladie incurable. Elle a voulu «se sacrifier pour sauver l'État d'Israël», selon le communiqué. Le parquet a demandé au tribunal de maintenir la suspecte assignée à résidence en raison de sa «dangerosité». Elle a été arrêtée après qu'un militant politique, a qui elle avait fait part de ses projets, a contacté un avocat qui a, lui, alerté les services de sécurité, toujours selon le communiqué. L'avocat de la suspecte, Giora Zylberstein, interrogé sur la chaîne 12 privée, a affirmé que sa cliente n'avait pas «l'intention de tuer Benyamin Netanyahou». Le premier ministre israélien Yitzhak Rabin a été assassiné en 1995 par un Israélien juif extrémiste, un événement qui a durablement traumatisé la société israélienne.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store