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François Legault mijote des changements à son plan

François Legault mijote des changements à son plan

La Pressea day ago
(Québec) Le premier ministre François Legault s'accroche et mijote des changements à son plan de match et à ses priorités afin de répondre à la grogne populaire. À cela s'ajoute un remaniement de son conseil des ministres qui, annoncé longtemps d'avance, cause « un petit peu d'incertitude » parmi les membres actuels.
François Legault réunit son conseil des ministres à Québec mercredi, une première rencontre depuis les vacances estivales et la raclée électorale dans Arthabaska.
« Je suis très déçu des résultats de lundi soir. Je pense que c'est le temps pour moi d'abord de faire preuve d'humilité et d'écouter les citoyens », a affirmé le premier ministre à son arrivée à la réunion.
Il tâte le pouls de ses ministres puis celui de ses députés jeudi lors d'une réunion spéciale à Québec.
« Je veux les entendre sur tout, incluant sur les commentaires négatifs sûrement qu'ils ont eu cet été » de la part des citoyens, a-t-il soutenu.
« Ils ont des propositions à me faire. Déjà, en plus des ministres, j'en ai rencontré plusieurs des députés qui ont des propositions de changement. Donc je vais passer toute la journée demain à écouter les leurs propositions de changement. Je vais prendre les semaines qui viennent pour digérer ça. »
Il veut « prendre le temps d'ajuster (son) plan, (ses) priorités à partir des changements ».
« C'est certain qu'il y a des Québécois, comme je le disais lundi soir, qui sont déçus qu'on n'ait pas assez amélioré l'efficacité qui faisait partie de l'ADN de la CAQ. L'efficacité des services publics, c'est pas simple. Prenons le cas de la négociation avec les syndicats de médecins. C'est pas simple de changer les choses, mais j'en prends acte qu'il y a des députés qui souhaitent qu'on améliore davantage l'efficacité de l'État. »
Dès la fin juin, dans le contexte de sondages pénibles et en prévision d'une défaite électorale dans Arthabaska, M. Legault a annoncé son intention de remanier son cabinet ministériel. « J'ai commencé déjà depuis un mois à rencontrer un par un les ministres pour voir s'il y a d'autres ministères qui les intéressent, par exemple », a-t-il dit, sans vouloir aller plus loin.
Ce rebrassage des cartes, télégraphié et attendu d'ici le début du mois de septembre, « crée un petit peu d'incertitude », a témoigné le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville. « Mais moi, j'ai de l'ouvrage à faire. La rentrée scolaire s'en vient. On travaille là-dessus à temps plein », a-t-il ajouté.
La ministre de l'Économie et de l'Énergie, Christine Fréchette, est « très heureuse » dans ses fonctions, mais rappelle que c'est « le grand privilège du premier ministre » de déterminer la composition du cabinet. « Si je peux rester là, ça fera mon bonheur. Si je peux servir ailleurs, ça fera mon bonheur », a-t-elle dit.
La ministre de l'Emploi Kateri Champagne Jourdain n'a pas voulu dire si elle va se représenter en 2026 et a utilisé le passé en répondant à une question sur le remaniement à venir. « Je peux vous dire que moi, ça a été un honneur de servir les Québécois. Peu importe les changements qui vont se passer, on va continuer de travailler pour les citoyens », a-t-elle affirmé.
Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, et celui du Travail, Jean Boulet, ont confirmé qu'ils seront sur les rangs aux prochaines élections.
« « Il faut véritablement écouter et prendre les décisions qui s'imposent, a dit M. Boulet. Il nous reste encore 14 mois et vous le savez, la population a toujours raison et donc on a véritablement compris ce qui s'est passé. […] Il faut s'assurer de prendre les décisions qui s'imposent pour bien connecter avec la population du Québec, répondre à ses sensibilités, ses préoccupations. »
François Legault a la même réponse au sujet de son avenir politique. « C'est déjà décidé que je reste et donc je vais être aux élections en octobre 2026 », a-t-il réitéré.
Avec Fanny Lévesque, La Presse
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