Qu'est-ce que la Garde nationale, que Donald Trump déploie pour « nettoyer » Washington ?
Combien sont-ils ?
La Garde nationale est différente d'un autre corps d'armée classique, puisqu'il s'agit d'un corps de réserve et non d'active. Ce qui veut dire que ses membres sont volontaires et ne sont pas mobilisés à temps plein et exercent, à côté, un emploi civil.
VidéoTrump ordonne le déploiement de la Garde nationale à Washington
Le budget du ministère de la Défense prévoit un total de 433 000 gardes nationaux dans le pays, mais, selon le site de la Garde nationale, ils étaient 325 000 en 2024. C'est bien moins que le 1,3 million de militaires classiques que comptent les États-Unis.
Qui peut les mobiliser ?
Cette force militaire est organisée au niveau des États, contrairement aux autres branches de l'armée. Ce qui signifie que les gouverneurs peuvent les mobiliser et que c'est par eux que passent les ordres. Le chef de l'État peut également prendre directement le contrôle dans certains cas précis, prévus par le Code des États-Unis (section 12406 du titre 10).
En juin dernier, l'administration Trump s'est d'ailleurs appuyée sur un flou juridique pour outrepasser le pouvoir du gouverneur démocrate de Californie, qui s'opposait au déploiement de la Garde nationale à Los Angeles dans le cadre de manifestations contre la politique migratoire du milliardaire républicain.
La situation est différente pour Washington, ville au statut unique. La capitale n'est rattachée à aucun État américain. La compétence de mobiliser la Garde nationale y revient donc uniquement au président.
Quelles sont leurs missions ?
Traditionnellement, les membres de ce corps d'armée sont mobilisés dans le cadre des catastrophes naturelles. Ils aident à l'évacuation, la distribution de denrées, le nettoyage des débris… Les gardes nationaux ont, par exemple, été déployés à grande échelle pendant la pandémie de Covid-19 afin d'apporter une aide logistique, notamment pour mettre en place les hôpitaux de campagne.
Ils peuvent aussi être mobilisés en cas de troubles à l'ordre public. Ce fut le cas en 2020 dans de nombreux États, lors des manifestations de Black Lives Matter (les vies noires comptent) déclenchées après la mort de George Floyd ; lors d'émeutes à Los Angeles en 1992 consécutives à l'acquittement de policiers accusés d'avoir molesté un homme noir ; ou encore lors du combat pour les droits civiques dans les années 1950 et 1960.
Le Code des États-Unis prévoit également qu'ils soient déployés en cas d'invasion par une puissance étrangère, de rébellion contre l'autorité du gouvernement ou si le président ne parvient pas à faire appliquer les lois américaines par les forces de sécurités régulières.
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