
Dorian Coninx aborde la WTCS d'Hambourg sans prise de tête
Hambourg est un peu l'étape française de la World Triathlon Championship Series (WTCS). Cassandre Beaugrand y a gagné sa première course sur le circuit principal en 2018, Vincent Luis y est devenu champion du monde pour la deuxième fois en 2020 et les relais mixtes sont très souvent tombés dans l'escarcelle française en Allemagne.
Et c'est bien pour ça que Dorian Coninx a hâte d'en être. Sur un format sprint (750 m de natation, 20 km de vélo et 5 km à pied) qui sied à ses qualités à pied, le champion du monde 2023 sera le leader du contingent français chez les hommes ce samedi (à partir de 16h35) puisqu'il sera accompagné des jeunes Yanis Seguin et Tom Richard. Une belle occasion pour le Grenoblois de repartir de l'avant après des dernières semaines mitigées.
« J'ai eu une période compliquée après Yokohama (17 mai, 5e), expliquait-il ce jeudi. J'ai eu une sciatique. Puis, je suis tombé malade juste avant l'étape WTCS d'Alghero (31 mai, forfait). On ne sait pas trop si c'était une intoxication alimentaire. Ça m'a séché pendant une bonne semaine. Au final, ça m'a fait 2-3 semaines sans pouvoir m'entraîner. J'ai mis du temps avant de me sentir de nouveau bien. La prépa n'a pas été idéale mais j'ai l'impression que ça va de mieux en mieux. »
Pour reprendre un peu de repères, Coninx a pris part à la manche de Grand Prix de Vichy (28 juin, 6e). Mais, dans cette saison post JO, il n'a pas non plus envie de se mettre trop de pression. Viendra ce qui viendra. « Je me fixe Los Angeles (2028). Là on est dans une année post-olympique, on a 4 ans, je suis un peu plus cool. Je me mets moins la pression. J'ai recommencé plus tard l'entraînement sérieux, plutôt mi-janvier que mi-décembre. Tu te fixes moins les objectifs. Je veux être performant sur les courses mais je n'ai pas un plan de bataille à l'échelle de la saison. »
« Ca fait toujours chier de passer à côté car les Jeux à Paris, ce n'est qu'une fois dans la vie. Je n'ai pas de regret. J'ai évidemment un petit pincement au coeur quand j'y pense mais ça ne m'a pas flingué le moral. »
Dorian Coninx
Car mine de rien, il fallait digérer 2024 où, champion du monde en titre oblige, il avait été très attendu avant de perdre pied dans les rues de la capitale (27e), déboussolé par une fracture du poignet en plein coeur de la saison. « La blessure m'a pénalisé sur plein d'aspects, livre-t-il. Surtout sur le manque de repères avec le manque de course. Il y a aussi le fait que la course soit décalée (d'une journée à cause de la qualité de la Seine et s'est déroulé en fin de matinée) et qu'on court dans des conditions chaudes alors qu'on était censés courir tôt le matin et qu'on avait pris le parti de ne pas faire d'acclimatation à la chaleur. Tous les éléments de pression se gèrent mais j'ai eu énormément de choses qui se sont cumulées, la pression ne m'a pas aidé mais le manque de course et de repères a été pire que le manque d'entraînement. »
Un échec mais pas une remise en question, les résultats avant et après les Jeux prouvant que lui et son coach Julien Pousson étaient sur la bonne voie. « Ç'a été trois années bien construites, rappelle-t-il. La montée en puissance avait bien marché. Ça fait toujours chier de passer à côté car les Jeux à Paris, ce n'est qu'une fois dans la vie. Je n'ai pas de regret. J'ai évidemment un petit pincement au coeur quand j'y pense mais ça ne m'a pas flingué le moral. »
Et le revoilà donc à Hambourg, une première depuis 2019 avec l'objectif un peu bateau « de faire de son mieux » mais c'est réellement le cas quand on ne sait pas vraiment où on se situe. « C'est une course toujours rapide ici. Je vais faire en sorte de partir tôt du parc de transition avec un maximum d'énergie pour faire une course à pied rapide. » Et on verra bien.
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