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« C'est un club qui a du style, ils cherchent à vendre cette image ici » : porté par sa saison, le PSG construit sa popularité à New York

« C'est un club qui a du style, ils cherchent à vendre cette image ici » : porté par sa saison, le PSG construit sa popularité à New York

L'Équipe6 days ago
Porté par la vague de son succès européen, le PSG, opposé au Real Madrid mercredi (21h) en demi-finales de la Coupe du monde des clubs, gagne peu à peu en notoriété à New York, où il a un magasin sur la prestigieuse 5e avenue. Même s'il reste très loin des sports US.
Sur les écrans géants de Times Square et sur les abribus, les portraits d'Ousmane Dembélé ou de Vinicius s'affichent fièrement. Au milieu des flots de passants, il faut pourtant s'armer de patience pour trouver un Yankee du cru qui se passionne pour la Coupe du monde des clubs. « Ça doit être de super joueurs s'ils ont droit à une telle promo », siffle Brian (33 ans), originaire du Queens, incapable d'en identifier un.
Pour accueillir les demi-finales et la finale, la FIFA a choisi le MetLife Stadium d'East Rutherford (New Jersey), à quelques kilomètres de Manhattan. L'occasion de toucher aussi les nombreuses communautés étrangères de New York. « L'arrivée de Lionel Messi (à Miami, en 2023) a boosté la MLS, mais ça reste très loin derrière la NFL ou la NBA, explique Atlas, un Turc de 25 ans fan des NY Red Bulls. Parmi mes collègues américains, pas un ne s'intéresse au soccer. Pour ceux qui aiment, comme moi ou mes amis mexicains, le Real Madrid reste au-dessus, mais je sens qu'il y a une hype autour du PSG. C'est un club qui a du style, cool, ils cherchent à vendre cette image ici. »
Un effet Ligue des champions
Tout sauf un hasard. Le champion d'Europe est le seul club européen à avoir un magasin dans la Grand Pomme, et pas n'importe où : sur la prestigieuse 5e Avenue. « J'ai été très surprise de la trouver ici, pour moi la 5e, c'est plutôt Tiffany, s'esclaffe Barbara (33 ans), une Parisienne installée à Marseille venue avec son frère Grégoire (27 ans) acheter un maillot. Je viens régulièrement aux États-Unis, et si je croise plus de maillots PSG, c'est surtout portés par des Français. »
De fait, dans les allées de Central Park, on n'a croisé lundi matin aucun maillot rouge et bleu parmi les centaines de joggeurs venus lancer leur journée, quand les tuniques de NBA rivalisaient avec celles de foot US, sans parler des casquettes des Yankees. Et la seule tunique parisienne croisée en plusieurs heures de déambulations était sur les épaules de Mikel (10 ans), un jeune « fan de Mbappé » accompagné de son père Miguel, un Mexicain venu de l'Illinois.
Mais la stratégie lifestyle assumée du PSG, appuyée par le partenariat fructueux avec Jordan, assure à sa boutique, ouverte en 2022 avant de déménager de quelques blocs en 2023, un joli succès amplifié par la victoire en Ligue des champions. « On a beaucoup plus de clients depuis, c'est clair, je n'arrête pas, sourit Eileen, la manager, qui a croisé il y a quelques années Achraf Hakimi et Gianluigi Donnarumma dans les locaux. D'ailleurs, on est sold out sur les maillots Dembélé. Tout le monde nous dit que c'est le maillot du futur Ballon d'Or ! »
« Avant, on n'était que des Français dans le fan-club, maintenant il y a aussi des Américains et des Latinos »
Julian Stein, président du fan-club parisien de New York
Installé à deux pas d'un NBA Store, le magasin du PSG souffre forcément de la comparaison, en termes de surface comme de flux de clients. Mais le club se dit satisfait par les chiffres, avec une clientèle « surtout européenne, notamment des Français ». Autant des passionnés que des curieux « qui sont tout surpris et prennent des photos, des vidéos », reprend Eileen. Les maillots les plus vendus ces derniers jours ? Désiré Doué et Kvitcha Kvaratskhelia. « Il y a une grosse communauté géorgienne, ukrainienne et russe à New York, sans parler des Italiens », décrypte Shota (41 ans), originaire de Tbilissi, en franchissant la porte d'entrée.
New York est aussi le lieu de naissance du premier fan-club du PSG aux USA, en 2006. Il compte aujourd'hui une centaine de membres. La petite communauté se retrouve régulièrement pour suivre les matches ensemble à la « Football Factory », au Legends bar. Un établissement entre la 5e et la 6e avenues où de nombreux groupes de supporters locaux ont leurs habitudes (AC Milan, Fulham, Fluminense...), ce dont témoignent les drapeaux et les écharpes placardées des murs au plafond.
Lundi, veille de la demi-finale Fluminense - Chelsea, l'entrée était décorée aux couleurs du club carioca et la population à 90 % brésilienne. « Mais mercredi, on sera aux couleurs du PSG », sourit une vendeuse. Ici, pas de menu particulier mais pendant les rencontres, le seau de bière est bradé entre 35 et 38 $ (30 à 32,5 €, environ). « Les soirs de match, on peut être 200 à 300 pour les grosses affiches, précise Julian Stein, président-fondateur du fan-club. On chante pendant tout le match dans le style ultra, il y a un tambour. Après, les horaires des matches à 15 heures ou midi en semaine ne facilitent pas l'engouement des locaux, à l'exception des latinos et sud-américains. On ressent un engouement plus important pour le club depuis quatre ou cinq ans. Avant, on n'était que des Français dans le fan-club, maintenant il y a aussi des Américains et des Latinos. Les résultats et la présence des stars, Neymar, Mbappé, Messi, y ont contribué. »
Loin de l'agitation de la ville qui ne dort jamais, Luis Enrique et ses joueurs, eux, ont établi leurs quartiers à New Brunswick, dans le New Jersey, à une soixantaine de kilomètres de Manhattan. Installés à l'hôtel Heldrich, un luxueux établissement de 249 chambres équipé d'une piscine couverte, d'une salle de fitness et d'un spa, ils vont préparer dans le calme leur grand rendez-vous de mercredi face au Real Madrid. Laissée au repos lundi, une bonne partie de l'effectif n'a toutefois pas résisté au plaisir d'aller visiter le centre-ville. Times Square, Empire State Building, statue de la Liberté, ils en ont pris plein les yeux sans être trop ennuyés par les badauds.
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