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Le commerce interprovincial réduirait l'écart dans l'offre de logements

Le commerce interprovincial réduirait l'écart dans l'offre de logements

La Presse7 hours ago
Le mois dernier, la SCHL a déclaré que jusqu'à 4,8 millions de nouvelles habitations devront être construites au cours de la prochaine décennie pour rétablir les niveaux d'abordabilité observés pour la dernière fois en 2019, selon la demande projetée.
Une nouvelle analyse de l'agence nationale de l'habitation estime que le Canada pourrait ajouter 30 000 mises en chantier par an en éliminant les barrières commerciales interprovinciales.
Sammy Hudes
La Presse Canadienne
Cela porterait le nombre total de mises en chantier annuelles à près de 280 000 au fil du temps, ce qui « contribuerait de façon importante à combler l'écart dans l'offre de logements au Canada », a indiqué la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) dans un rapport publié jeudi.
L'économiste en chef de la SCHL, Mathieu Laberge, a déclaré que pour y parvenir, le Canada doit réduire les contraintes interprovinciales qui entravent les infrastructures de transport d'ouest en est, ce qui contribuerait à maximiser l'utilisation des matériaux nationaux partout au pays.
L'élimination des barrières crée une richesse économique générale qui faciliterait les échanges commerciaux entre partenaires d'un même pays. Cela stimulerait l'économie, la renforcerait globalement et favoriserait la construction résidentielle.
Mathieu Laberge, économiste en chef de la SCHL
Le rapport estime que la réduction des barrières commerciales interprovinciales renforcerait l'économie de plusieurs façons en stimulant la demande de logements pour propriétaires-occupants, notamment grâce à une économie globale plus forte, à un taux de chômage plus faible et à des revenus des ménages plus élevés.
« L'offre de logements doit croître au moins autant que la demande pour que l'abordabilité se maintienne ou s'améliore », indique le rapport.
« On s'attend aussi à ce que le loyer moyen augmente de 3,1 %, ce qui correspond environ à la moitié de la hausse des revenus. L'abordabilité des logements locatifs s'améliorera, puisque les revenus augmenteront plus rapidement que les loyers », peut-on aussi lire dans l'analyse.
Les projections du rapport représenteraient près de 15 % de l'offre supplémentaire d'habitations nécessaire chaque année au cours de la prochaine décennie pour revenir aux niveaux d'abordabilité d'avant la pandémie, selon les estimations récentes de la SCHL.
Le mois dernier, la SCHL a déclaré que jusqu'à 4,8 millions de nouvelles habitations devront être construites au cours de la prochaine décennie pour rétablir les niveaux d'abordabilité observés pour la dernière fois en 2019, selon la demande projetée. Cela signifierait qu'entre 430 000 et 480 000 nouvelles habitations seraient nécessaires chaque année sur les marchés de la propriété et de la location d'ici 2035, soit environ le double du rythme actuel de construction résidentielle au Canada.
La SCHL prévoit une moyenne de 245 000 mises en chantier par année au cours des 10 prochaines années dans les conditions actuelles.
Le projet de loi C-5, une première étape
L'élimination des barrières commerciales interprovinciales était au cœur de la campagne du premier ministre Mark Carney lors des élections fédérales du printemps, lorsqu'il s'est engagé à instaurer le « libre-échange d'ici la fête du Canada ».
Son gouvernement a depuis adopté le projet de loi C-5, un projet de loi omnibus qui réduit les restrictions fédérales sur le commerce interprovincial tout en accélérant l'obtention des permis pour les grands projets d'infrastructure.
Des experts ont souligné que la loi n'est que la première étape du processus, car elle s'attaque aux formalités administratives imposées par le gouvernement fédéral, plutôt qu'aux règles établies par les provinces, qui ont le plus d'autorité dans ce domaine.
La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante a estimé que les obstacles actuels au commerce intérieur coûtent à l'économie quelque 200 milliards par an.
« De nombreux obstacles commerciaux entravent la circulation des ressources ou de la main-d'œuvre dans le secteur de la construction résidentielle », a déclaré M. Laberge.
« Par exemple, il existe des normes différentes pour les différents intrants du secteur de la construction résidentielle […]. L'autre aspect est la main-d'œuvre, le côté des services, où nous constatons que certains accords isolent encore la main-d'œuvre du secteur », a-t-il ajouté.
Le rapport de M. Laberge cite une enquête de Statistique Canada montrant que près de la moitié des entreprises de construction canadiennes mentionnent la distance et les coûts de transport comme principales raisons de ne pas acheter de biens ou de services auprès de fournisseurs d'une autre province ou d'un autre territoire.
Elles indiquent également que les lois fiscales provinciales ou territoriales font partie du problème, en plus des difficultés d'obtention de permis et de licences, entre autres.
Le rapport indique que le Canada dispose d'une « production nationale abondante » de ressources de base pour la construction, soulignant qu'il est un exportateur net de matériaux tels que le bois, l'aluminium, le fer et l'acier.
« Cela signifie qu'il n'utilise pas tout ce qu'il produit et qu'une part importante de sa production nationale pourrait être redirigée pour soutenir la construction résidentielle au Canada », fait valoir le rapport.
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time20 minutes ago

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Publier Rozon ou pas ?
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timean hour ago

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Publier Rozon ou pas ?

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Comme je l'ai écrit après son procès criminel : même acquitté, Gilbert, t'es radioactif… Non, si Rozon a vu son texte publié dans La Presse jeudi, c'est au nom d'un principe qui est quasiment sacro-saint dans ce journal : le droit de réplique. Si vous êtes mis en cause dans une chronique ou dans un éditorial, les chances que La Presse publie votre réplique sont grandes. Chaque année, à vue de nez, La Presse doit publier une demi-douzaine de répliques à mes chroniques. Le principe : vous êtes critiqué dans nos pages, vous pouvez répondre dans nos pages. Le journal n'est pas obligé de le faire. Mais on le fait par principe d'équité, d'équilibre. Il y a quelques années, j'ai par exemple houspillé Christian Rioux du Devoir pour une chronique complaisante sur le pédophile français Gabriel Matzneff. Christian Rioux a une tribune médiatique, il aurait pu répliquer dans son journal. Il a demandé que La Presse publie sa réplique dans les pages du journal qui l'a critiqué, pour que les lecteurs de ce journal voient sa réplique. Ce fut fait. J'étais d'accord. Ce principe de droit de réplique, chez nous, est appliqué de façon large. Il peut choquer : il y a quelques années, La Presse a par exemple publié une lettre de l'ambassade de Chine au Canada après une chronique qui critiquait la Chine, un des régimes les plus répressifs sur la planète… Mais La Presse fait confiance au jugement de ses lecteurs, qui ont lu la réplique de ce régime qui a un rapport tordu aux faits et à la vérité. Ces derniers temps, Rozon a donc fait l'objet d'une chronique d'Isabelle Hachey et d'un éditorial de Stéphanie Grammond dans La Presse, deux textes hyper-critiques face à la défense de Rozon dans le procès qui l'oppose à neuf femmes. 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L'expulsion d'une personne non binaire vers les États-Unis suspendue par un juge
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La Presse

timean hour ago

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L'expulsion d'une personne non binaire vers les États-Unis suspendue par un juge

(Ottawa) Un Américain non binaire est autorisé à séjourner temporairement au Canada après que sa procédure d'expulsion a été suspendue par un juge, qui a déclaré que les agents d'immigration n'avaient pas pris en compte les dangers potentiels auxquels sont confrontées les personnes LGBTQ+ aux États-Unis. David Baxter La Presse Canadienne Angel Jenkel devait être expulsé le 3 juillet, mais les procédures ont été suspendues le 2 juillet jusqu'à ce qu'un contrôle judiciaire soit effectué. « Une chose à laquelle j'ai pensé à plusieurs reprises au cours de ce processus est que, si je dois retourner, ce ne sera pas dans le même pays que celui que j'ai quitté », a expliqué Angel Jenkel lors d'une entrevue avec La Presse Canadienne. Angel Jenkel est arrivé au Canada en août 2022 pour rendre visite à l'homme qui est maintenant son fiancé. Les deux premiers mois, la santé de son mari était bonne, mais que son épilepsie a finalement provoqué des crises « assez graves ». « J'ai commencé à m'occuper de lui et j'ai un peu perdu la notion du temps, car personne d'autre ne s'occupait de lui à ce moment-là », a raconté Angel Jenkel. Les visas de visiteur canadiens expirent après six mois, et un visiteur qui séjourne plus longtemps peut être expulsé. Face à une demande d'expulsion, Angel a demandé à un agent d'immigration de procéder à une évaluation des risques avant renvoi. Lors de ces audiences, les demandeurs doivent démontrer qu'ils risquent un préjudice réel s'ils sont expulsés du Canada. Angel a représenté sa propre personne lors de l'audience. Angel a rapporté que l'agent avait décidé que la preuve démontrant qu'un renvoi vers les États-Unis entraînerait un préjudice irréparable était insuffisammente. Angel, désormais représentée par Smith Immigration Law, un cabinet torontois d'avocats spécialisé en droit de l'immigration et dans l'aide aux clients LGBTQ+, a demandé un sursis à l'exécution de la mesure de renvoi, arguant que l'agent avait commis une erreur en s'appuyant sur des informations obsolètes concernant les États-Unis. Des données périmées Selon la décision de la juge Julie Blackhawk, l'agent d'immigration a fondé la mesure de renvoi sur le plus récent cartable national de documentation américaine utilisée par la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, datée du 31 janvier 2024. Ces cartables sont des guides de référence pour les pays qui contiennent des informations à leurs sujets, notamment la situation en matière de droits de la personne, leur démographie et le traitement des minorités sexuelles. Avant cette année, le cartable national de documentation des États-Unis était mise à jour chaque année depuis 2018 en fonction des informations accessibles au public. Le site internet de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié indique que la mise à jour de ces trousses peut être retardée « en période de changement rapide ou d'incertitude ». « L'un des arguments que nous avons avancés lors de l'audience était qu'en raison de la notoriété des actions du président [Donald] Trump envers la communauté trans et non binaire, Angel avait supposé que l'agent serait conscient de l'ampleur de l'évolution de la situation dans le pays en l'espace d'un an », a soutenu l'avocate Adrienne Smith. « Il est donc choquant que l'agent n'ait pas pris en compte toute la période allant de janvier 2024 jusqu'à la prise de décision concernant la demande [d'examen des risques avant renvoi], alors que c'est en réalité toute cette période qui a poussé Angel a demandé cette évaluation. » Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada n'a pas répondu à une demande de commentaire. 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