
PSG-Real Madrid : «Faisons preuve d'autocritique, notre niveau n'était pas suffisant», souffle Xabi Alonso
«Cette demi-finale ne doit pas nous marquer pour la prochaine saison», a espéré l'entraîneur du Real Madrid Xabi Alonso après l'humiliante défaite contre le Paris-SG (4-0) mercredi en demi-finale du Mondial des clubs au Metlife près de New York. «C'est une situation compliquée après 10 minutes et ces deux buts, nous n'avons pas récupéré nos sensations sur le terrain puis il y a eu 3-0 à la mi-temps», a-t-il observé en conférence de presse.
«Je suis autocritique de mes décisions et manquements, nous sommes tous ensemble dans ce bateau», a-t-il ajouté. Avant de prévenir: «Cette demi-finale ne doit pas nous marquer pour la prochaine saison, nous allons opérer une réinitialisation.» Selon lui, «le PSG est un projet qui existe depuis longtemps alors que nous venons de débuter, nous allons nous améliorer. C'est un adversaire très compétent qui en a fait souffrir d'autres, ils ont un très bon niveau», a insisté le coach madrilène, admettant aussi des «lacunes et carences» côté Real.
À lire aussi Les notes de PSG-Real Madrid : Ruiz et les Parisiens brillants, Mbappé impuissant, Asencio perdu
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«Fin amère» pour la légende Modric
«C'est une nouvelle étape. Faisons preuve d'autocritique, notre niveau n'était pas suffisant aujourd'hui (mercredi) mais nous avons désormais les clés pour évoluer à un niveau plus élevé, a-t-il poursuivi. Cette Coupe du monde nous a permis de tirer des points positifs, nous partons renforcés comme équipe», a assuré Xabi Alonso. «Je suis convaincu que cette expérience nous servira pour entamer la saison prochaine». Pour Luka Modric, qui prend sa retraite, «ce sera une fin amère, mais on ne s'en rappellera pas pour ses 25 minutes de ce match mais pour de nombreuses autres choses», a souligné l'entraîneur espagnol.

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L'Équipe
32 minutes ago
- L'Équipe
« Jouer par ces températures est très dangereux » : le milieu de terrain de Chelsea Enzo Fernandez s'oppose aux matches en cas de fortes chaleurs avant la finale face au PSG
Le milieu de terrain de Chelsea Enzo Fernandez a estimé vendredi que jouer par fortes chaleurs, comme c'est le cas depuis le début de la Coupe du monde des clubs aux États-Unis, était « très dangereux » et nuisait également au spectacle, deux jours avant la finale contre le PSG (dimanche, 21 heures). Cette Coupe du monde des clubs restera marquée par le carton du PSG face au Real Madrid (4-0) en demi-finales et plus globalement par le climat tout au long de la compétition. Orages et canicules se sont entremêlés lors de ce mois de compétition et le joueur de Chelsea Enzo Fernandez, adversaire des Parisiens en finale dimanche (21 heures), est monté au créneau vendredi pour se plaindre des fortes chaleurs. « La chaleur est incroyable. L'autre jour, j'ai eu un léger vertige et j'ai dû m'asseoir par terre. Jouer par ces températures est très dangereux, et évidemment, pour le spectacle, pour ceux qui viennent au stade pour en profiter et pour ceux qui regardent à la maison, le rythme n'est pas le même, ça ralentit tout », a déclaré le champion du monde à deux jours de la finale de la Coupe du monde des clubs à East Rutherford (New Jersey). Depuis le début du tournoi, la plupart des matches se sont déroulés sous des températures caniculaires, obligeant les organisateurs à instaurer deux pauses par période pour permettre aux joueurs de se rafraîchir. Ce phénomène de chaleur est accentué par les horaires des rencontres, le plus souvent programmées à midi ou dans l'après-midi pour satisfaire les téléspectateurs européens. La finale de dimanche au MetLife Stadium est ainsi prévue à 15 heures (heure locale) et la température attendue devrait dépasser les 31°C. « Espérons qu'ils changeront les heures de coup d'envoi pour que le spectacle soit meilleur », a ajouté Fernandez à propos de la Coupe du monde 2026, qui aura lieu dans onze mois aux États-Unis, au Mexique et au Canada.

L'Équipe
32 minutes ago
- L'Équipe
Viktor Gyökeres : « Je suis à la table des meilleurs attaquants du monde »
« Vous étiez encore méconnu à 25 ans, à une époque où les futures stars sont repérées très tôt. Comment expliquez-vous cette anomalie ?La clé, c'était de recommencer à jouer comme quand j'étais enfant. Jeune, on ne se prend pas la tête avec les détails, on veut juste jouer au foot et prendre du plaisir. Au début de ma carrière, je me parasitais l'esprit. En arrêtant de trop réfléchir sur le terrain, j'ai rendu mon football plus direct et instinctif. Cette obsession du but, que j'ai toujours eue, est à nouveau l'essence de mon jeu. Je ne pense à rien d'autre qu'à marquer et à gagner, ça change tout. Enfant, étiez-vous déjà un buteur ?Depuis que j'ai commencé le foot. Mon idole absolue, c'était Zlatan (Ibrahimovic), le plus grand joueur de Suède. Ici, nous l'admirions tous, on était à fond devant chacun de ses matches. Il m'a énormément inspiré. Comme lui, j'ai toujours beaucoup marqué. J'adorais entendre les filets trembler. Le premier but dont je me souviens, c'était lors d'un tournoi à Stockholm, j'étais très, très jeune. On jouait à cinq contre cinq sur un terrain qui n'était ni de l'herbe ni du gazon artificiel, presque du sable. C'est là que j'ai réussi ma première lucarne. Un kif. Quel genre d'enfance avez-vous connu à Stockholm ?J'ai grandi au rythme du football. À partir de mes 10 ans, on m'a mis en école de foot (une sorte de sport-études). Tous les gars de ma classe jouaient aussi, on passait notre temps avec un ballon dans la cour de récréation. On essayait aussi de bien travailler à l'école, mes parents m'ont toujours dit que c'était important. Même si, pour être honnête, ça n'a jamais été mon objectif principal. Pourquoi avoir joué à l'IFK Aspudden-Tellus, le club de votre quartier, jusqu'à vos 15 ans ?Quand tu es le meilleur d'une petite équipe, tu as beaucoup plus de responsabilités. Tu dois porter les tiens, faire la différence par toi-même. Dans les académies des grands clubs, tu évolues avec plein d'autres super joueurs, tu peux te reposer sur eux. Et vu que tu joues dans les meilleures équipes du pays, les adversaires te challengent un peu moins. Ça m'a construit différemment des autres, ça a fait de moi le joueur que je suis aujourd'hui. Stefan, votre père, y a été votre entraîneur. Votre amour du football vient-il de lui ?C'est lui, avec ma mère, qui m'a inscrit dans une équipe de football à 6 ou 7 ans. La première fois, je n'avais pas du tout aimé l'expérience. Je ne me sentais pas à l'aise, j'étais petit et il y avait beaucoup trop de nouvelles personnes. Mais ils m'ont emmené à nouveau à l'entraînement. La deuxième fois, j'ai tenu bon, puis j'y ai passé les huit années suivantes. Mon père m'a entraîné quelque temps. Lui aussi a joué au foot, même si ce n'était pas à haut niveau. On a parfois eu quelques disputes, après des matches où je n'avais pas été aussi bon que je le voulais. (Il sourit.) Ça a été une expérience extraordinaire de l'avoir comme coach, et très amusante aussi. Aujourd'hui encore, il m'aide beaucoup. À 19 ans, vous rejoignez Brighton, en Angleterre, pour un bilan de trois prêts en trois ans et demi, aucune apparition en Premier League... Comment avez-vous vécu cette période ?Je n'ai vraiment pas l'impression d'y avoir passé autant de temps. C'était la première fois que je m'éloignais de chez moi, que je découvrais une culture différente, tout était nouveau. Je ne jouais pas, ou alors ailier gauche. On m'a donné du temps de jeu en FA Cup et en Coupe de la Ligue, mais je n'ai pas été assez bon pour percer là-bas (8 apparitions pour 1 but). C'est le football. Pour bien jouer, il faut être dans un bon environnement. À ce moment-là, ce n'était pas mon cas. Donc on m'a prêté à Sankt Pauli (Deuxième Division allemande), puis à Swansea et à Coventry (D2 anglaise). J'ai pas mal vadrouillé. C'étaient de belles années, mais j'ai eu mon lot de moments difficiles. « J'ai connu pas mal de moments où je ne performais pas. Je m'en voulais, c'était dur. Avec le temps, j'ai accepté. J'ai arrêté de penser, comme le ferait un enfant, que c'était la fin du monde » Viktor Gyökeres Avez-vous l'impression d'avoir perdu du temps ?Non, car cette expérience me sert encore beaucoup. Ça m'a fait grandir comme joueur et comme personne. Même si à l'époque je voulais jouer en Premier League, j'ai appris plein d'autres choses. J'ai compris que tout ne se passe pas toujours comme on le souhaite, qu'on ne joue pas forcément toutes les minutes de chaque match, qu'on a parfois des périodes de disette... J'ai connu pas mal de moments où je ne performais pas. Je m'en voulais, c'était dur. Avec le temps, j'ai accepté. J'ai arrêté de penser, comme le ferait un enfant, que c'était la fin du monde. À cette époque, quelles ambitions aviez-vous ?J'ai toujours vu les choses en grand. Mais quand rien ne vous réussit, vous vous remettez en question et vos ambitions avec. Mon parcours m'a appris que, même dans les moments difficiles, il faut garder ses rêves d'enfant. Continuer à travailler, à avancer sans ralentir, et penser au jour le jour car le futur est trop incertain. La preuve, tout a changé pour vous à l'été 2021. Vous signez définitivement à Coventry et vous enchaînez les buts. C'était quoi, le déclic ?Après trois prêts, faire enfin vraiment partie d'un club, cela a tout changé. Je ressentais les choses différemment, je suis arrivé en pré-saison avec un autre état d'esprit. Même si mon prêt n'avait pas été une franche réussite (19 matches de Championship, 3 buts), j'ai senti que le club me voulait réellement. J'avais besoin de ça. L'entraîneur a voulu me conserver car il a vu quelque chose en moi. Je voulais lui montrer, à lui comme au club, qu'ils ne s'étaient pas trompés. La différence, c'était votre confiance en vous ?Pour un 9, c'est primordial. C'est même ce qu'il y a de plus important. Quand vous êtes en confiance, vous n'avez même pas à réfléchir à l'endroit où vous allez glisser le ballon, à la surface de pied que vous allez utiliser. Tout vient naturellement. Et ça fonctionne. On lit sur certains sites de statistiques que vous êtes ambidextre, est-ce vrai ?(Rires.) Non, non. Je ne suis pas comme (Ousmane) Dembélé. Je suis droitier. Mais, bien sûr, je peux utiliser mon pied gauche quand le jeu le demande. De plus en plus, d'ailleurs. Ça m'aide énormément dans la surface. Il faut agir vite, c'est tout, on n'a pas le temps de se demander quoi faire. Je carbure à l'instinct. Y a-t-il eu un conseil d'un coéquipier, d'un entraîneur, d'un ami, qui vous a aidé à devenir si "tueur" devant le but ?J'ai connu beaucoup d'excellents coaches, notamment à Brommapojkarna en Suède (2013-2018, son premier club pro, à Bromma, dans la banlieue de Stockholm). Là-bas, (Olof) Mellberg (ex-défenseur international, septième joueur le plus capé du pays avec 117 sélections) et Azrudin Valentic ont énormément bossé avec moi. Ils ont été très patients. Notre entraîneur adjoint disait toujours qu'il avait des cheveux gris à cause de moi. Que c'était trop difficile de m'enseigner des choses car je voulais toujours faire à ma façon. Mais j'ai progressé sur plein d'aspects. Ensuite, à Coventry justement, Mark Robins, qui a lui-même été attaquant (à Manchester United notamment), m'a beaucoup conseillé. C'est au cours de votre dernière saison à Coventry que vous avez commencé votre fameuse célébration, avec vos doigts entremêlés devant la bouche, mimant un masque. D'où vient-elle ?C'était pendant la Coupe du monde 2022. La Suède n'étant pas qualifiée, je suis parti en vacances avec des amis. Ils m'ont confié qu'ils en avaient marre de me voir changer de célébration à chaque but, que je devais trouver la mienne, ma signature. Au bout d'un certain temps, j'ai tenté celle-ci. Tout le monde a adoré. Depuis, je la fais à chaque but. Plein de gens l'ont reproduite, c'est cool ! Même si certains l'ont fait contre moi (il fait référence au défenseur brésilien Gabriel lors de la victoire 5-1 d'Arsenal face au Sporting, le 26 novembre), en vrai je trouve juste ça drôle. L'origine vient-elle du personnage de Bane, dans l'univers de Batman, comme vous l'avez sous-entendu sur vos réseaux sociaux ?Oui, enfin, peut-être ! (Rires.) Je préfère garder le mystère, ça me fait marrer. Beaucoup de personnes me posent la question. Je trouve que le plus important, c'est l'impact qu'elle a, pas d'où elle vient. C'est pour ça que je préfère ne rien dire. Vous avez repris cette citation de Bane : "Personne ne s'en souciait jusqu'à ce que je mette le masque." Avez-vous eu l'impression qu'avant de marquer autant, personne ne vous regardait ?Oui, un peu. C'est la vie d'un attaquant. La reconnaissance vient avec les buts. Je m'y suis fait. Est-ce qu'on m'a sous-estimé ? Peut-être. C'est un mélange de plein de choses. Pour être honnête, avant je ne jouais pas aussi bien. Je n'étais pas forcément dans le bon contexte, avec les bonnes personnes autour de moi. Depuis quelques années, je le suis. Ça m'aide à montrer tout mon potentiel. J'ai franchi un cap, je joue mon vrai football et je repousse mes limites. Je compte bien m'améliorer encore. Sur votre jeu de tête notamment ? Vous n'avez mis que quatre buts de la tête parmi vos 97 au problème, ce n'est pas ma tête. Ce sont nos ailiers, leurs centres sont trop mauvais ! (Rires.) Plus sérieusement, c'est un aspect de mon jeu que je dois améliorer. J'aimerais vraiment pouvoir marquer plus de buts de la tête. Vous sortez de deux saisons exceptionnelles à Lisbonne, avec 109 buts et 31 passes décisives en 114 matches, en club et sélection. Vous avez surpris le monde entier mais, vous, pensiez-vous pouvoir atteindre un tel niveau ?La seule chose qui m'étonne, c'est de voir tout ce qui se passe autour de moi, les éloges que je peux recevoir. Mais ce que je fais sur le terrain, j'ai toujours su que j'en étais capable. Atteindre ce niveau ne m'a donc pas surpris. C'est clair qu'aujourd'hui, j'ai un nouveau statut. « Je dois beaucoup au Sporting Portugal. On a gagné des trophées, j'ai énormément progressé avec l'équipe. Tous ensemble, on a créé des souvenirs extraordinaires » Quel rôle a joué le Sporting dans votre arrivée au plus haut niveau ?Je leur dois beaucoup. On a gagné des trophées, j'ai énormément progressé avec l'équipe. Tous ensemble, on a créé des souvenirs extraordinaires. Bien sûr, Ruben Amorim (qui a été le coach du Sporting de 2020 à 2024) a aussi une grande responsabilité. C'est lui qui m'a fait venir ici, et son style de jeu me convenait très bien. Je ne le remercierai jamais assez. Avez-vous eu du mal à accepter son départ à Manchester United, en novembre dernier ?Oui, forcément. Ça a été un choc. Voir son entraîneur partir en plein milieu de la saison alors que nous n'avions pas perdu une seule rencontre (la Supercoupe du Portugal a été remportée par le FC Porto après prolongation, 3-4 a.p., le 3 août 2024), je n'avais encore jamais vécu ça. On avait énormément de matches à jouer, c'était une vraie surprise. Mais je comprends parfaitement sa décision, toute l'équipe aussi, il n'y a eu aucune rancoeur. Nous sommes allés de l'avant. Et on a quand même remporté le Championnat ! Ce deuxième titre de champion est-il encore plus fort que le premier ?Faire gagner au club deux Championnats d'affilée pour la première fois depuis soixante et onze ans, c'est fantastique (mais aussi une Coupe du Portugal, face au Benfica [3-1 a. p., il arrache la prolongation sur penalty, à la 90e + 10], trois jours après notre entretien). Avec tout ce qui s'est passé cette saison, c'était incroyable d'aller chercher ce titre lors du dernier match, à la maison (face à Guimaraes, il marque le but du 2-0 qui scelle la victoire). Le célébrer avec les supporters a été une expérience folle que je n'oublierai jamais. On a une relation incroyable. Certaines personnes dévalorisent vos performances en raison du niveau du Championnat portugais. Que répondez-vous à cela ?C'est souvent comme ça. Quand quelque chose d'inhabituel se passe, les gens essaient de trouver une explication. "C'est parce qu'il joue dans la meilleure équipe du Championnat", "le niveau au Portugal n'est pas assez bon"... Ce n'est que l'opinion des gens. Et je m'en fous. Je sais ce que j'ai accompli ici, j'ai toujours fait de mon mieux. La Ligue portugaise est un très bon Championnat, avec beaucoup de joueurs techniques. Elle n'est peut-être pas aussi physique qu'en Angleterre, mais il y a vraiment un bon niveau. Cette saison, vous avez découvert la Ligue des champions. Quel est votre ressenti ?Dès le premier match contre Lille (2-0, il ouvre le score), j'ai senti que le niveau de la compétition était plus élevé que tout ce que j'avais connu jusqu'ici. On a joué contre beaucoup d'équipes de pays différents, c'était une expérience géniale. J'en avais toujours rêvé. Nous avons prouvé que nous étions capables de rivaliser avec ce genre de clubs en Ligue des champions (élimination face à Dortmund en 16es, 0-3, 0-0). Ça a été une sensation extraordinaire à chaque rencontre. Et puis y marquer, encore plus un triplé... (Lors de la victoire 4-1 contre Manchester City, le 5 novembre.) C'est gravé dans ma mémoire. Certains joueurs vous ont-ils impressionné ?Oui, carrément. Surtout dans les clubs anglais. Des milieux de terrain comme Bernardo Silva, (Mateo) Kovacic à City ou (Bukayo) Saka à Arsenal sont impressionnants à voir jouer. J'ai aussi affronté des défenseurs de très haut niveau, comme (les Gunners) Gabriel et (William) Saliba. C'est une chance de jouer contre ce genre de joueurs. Comment préparez-vous vos duels face à de tels défenseurs ?Avant le match, j'observe la façon dont ils jouent, leurs points forts et faibles. Chaque défenseur est différent. Certains ne vous lâchent pas d'une semelle, d'autres vous laissent de l'espace, il faut s'adapter. Mais je crois que je suis meilleur quand je ne pense pas trop à ça. Et sur le terrain, parfois je taquine un peu. Lorsque ça arrive, ce n'est pas quelque chose que j'avais l'intention de faire, ça me vient comme ça. Avez-vous des rituels avant les matches ?Avec le Sporting, qu'on joue à domicile ou à l'extérieur, on ne dort pas chez nous, on passe la nuit ensemble avec l'équipe. On a nos habitudes. Mon seul petit rituel à moi, c'est de prendre une douche juste avant d'aller au stade. Vous avez beaucoup de surnoms : le Cyborg, le Viking, le Cannibale, le Tracteur... Quel est votre préféré ?Certainement pas le Tracteur. (Rires.) Ce surnom est terrible, sans déconner ! À choisir, je partirais sur le Cyborg ou la Machine. « Ce que j'ai réussi à faire au Sporting, je suis persuadé de pouvoir le réaliser n'importe où. Vous n'avez pas encore vu le meilleur Gyökeres » Ces dernières années, vous êtes devenu une véritable star à Lisbonne. Qu'est-ce que cette célébrité a changé dans votre vie ?Ça m'est parfois utile pour réserver un restaurant ici. (Rires.) Je dois signer beaucoup d'autographes aussi. Peut-être trop. C'est comme tout, il y a du bon et du mauvais. Rester proche des siens et parler le moins possible de foot, c'est ça la meilleure recette pour garder les pieds sur terre. En dehors du foot, qu'aimez-vous faire ?Question difficile. (Il réfléchit.) Bien sûr, j'aime passer du temps avec ceux qui m'entourent. Ah, si, je joue pas mal au golf. Mais je ne dirais pas que je suis un très grand golfeur pour autant. Aussi, j'habite près de la plage, ma famille adore ça. Je suis tombé amoureux de Lisbonne. Est-ce ça qui vous a fait rester l'été puis l'hiver dernier ?J'ai eu un petit problème physique pendant l'été. Finalement, j'ai fait la pré-saison ici, j'ai joué tous les matches. Le club m'a montré qu'il me voulait vraiment dans l'équipe. Pareil cet hiver. Alors, je suis resté. Ne pas partir n'était pas un problème pour moi. Votre départ est-il pour cet été (l'interview a été bouclée le 7 juillet) ?Peut-être. C'est le foot, on ne sait jamais. Je n'y pense pas, on verra ce qui se passera. Si quelque chose doit arriver, ça arrivera. Le plus important pour moi, c'est d'évoluer dans un club qui me veut vraiment. La Premier League, est-ce une option ?C'est l'un des plus grands Championnats d'Europe. J'y ai passé plusieurs années sans avoir pu jouer le moindre match. Alors, bien sûr, c'est une chose que j'aimerais faire. Ce serait une belle revanche ! Quels sont vos objectifs de carrière ?Gagner la Ligue des champions. Et participer aux grands tournois avec la Suède, aller le plus loin possible. On a manqué le dernier Euro et le dernier Mondial, alors on veut tous jouer la Coupe du monde 2026 (élargie à 48 ; en qualifications, à partir de septembre, la Suède évoluera dans groupe B avec la Suisse, la Slovénie et le Kosovo). La Suède peut se targuer d'avoir deux tops buteurs avec vous et Alexander Isak, qui évolue à Newcastle. Sur le terrain, ça fonctionne entre vous ?Carrément ! Parfois, je marque et il me fait la passe décisive. Parfois, c'est l'inverse. On s'aide mutuellement. C'est génial de jouer avec lui, c'est un attaquant extraordinaire. Il est très intelligent, il manie le ballon avec une telle aisance... C'est tellement simple de jouer avec lui. Où vous situez-vous actuellement parmi les meilleurs attaquants du monde comme Harry Kane (Bayern), Robert Lewandowski (Barça) ou encore Erling Haaland (City) ?J'en fais partie, c'est certain. C'est difficile de me classer mais, oui, je suis à la même table qu'eux désormais. Ce sont des joueurs extraordinaires, au top niveau depuis de nombreuses années, qui ont bien plus prouvé que moi. De mon côté, je dois montrer que je suis capable de maintenir ces performances saison après saison. Ce que j'ai réussi à faire au Sporting, je suis persuadé de pouvoir le réaliser n'importe où. Vous n'avez pas encore vu le meilleur Gyökeres. »


L'Équipe
32 minutes ago
- L'Équipe
Les gains financiers du PSG à la Coupe du monde des clubs vont-ils influencer son mercato ?
Avec déjà plus de 90 M€ de gains, la Coupe du monde des clubs va offrir au PSG une manne financière conséquente. Utilisée pour le mercato ? Il est 23 heures ce 31 mai et à Munich, le calme n'est pas encore revenu dans un vestiaire baigné par une forme de folie. Devant les vainqueurs de la Ligue des champions, Nasser al-Khelaïfi en finit avec son discours de félicitations et annonce à ses joueurs une double prime. Ce type de scène pourrait se répéter dimanche. Car avant même la finale de la Coupe du monde des clubs, le PSG sait qu'il a réussi, avec ce déplacement américain, une juteuse opération financière. Le club de la capitale a déjà cumulé plus de 90 M€ gains, auxquels s'ajouteraient 33,9 M€ en cas de succès en finale contre Chelsea, dimanche (21 heures). Quelle influence pourrait avoir ce « magot » dans l'organisation du mercato parisien ? En interne, on se veut mesuré expliquant que les cibles du duo Luis Enrique - Luis Campos ont été déterminées avant le début du tournoi. Et qu'un éventuel succès n'aurait qu'une influence toute relative. En clair, les deux postes prioritaires - défenseur axial droit, attaquant - restent les mêmes. Et les millions d'euros accumulés ne changeront pas les objectifs fixés par les deux hommes forts du projet parisien. En négociation depuis des semaines, l'arrivée de l'Ukrainien Ilya Zabarni (Bournemouth) reste ainsi dépendante d'un nouvel effort parisien. Que le PSG, en l'état, n'est pas prêt à faire. L'argent touché par le club de la capitale, s'il ne bouleversa pas structurellement les plans parisiens, pourrait offrir une marge de manoeuvre différente en matière salariale. Dans ses échanges avec les entourages des cibles, Luis Campos a eu l'habitude, depuis des mois, d'user l'argument du fair-play financier qui l'empêcherait d'avoir une latitude plus importante. Ce sera, sans doute, moins le cas prochainement. Des départs inattendus ? Mais cette manne financière pourrait être utile dans la perspective de départs imprévus. Dans l'entourage de plusieurs joueurs, peu utilisés ces derniers mois, on attend la fin de la Coupe du monde des clubs pour ouvrir réellement le temps des échanges avec la direction sportive. Les semaines à venir s'annoncent intenses. Les cas de Gonçalo Ramos, Lee Kang-in voire Lucas Hernandez, pour ne citer qu'eux, vont ainsi s'ouvrir. D'autres dossiers de joueurs davantage utilisés cette saison pourraient-ils émerger ? Ce n'est pas du tout à écarter. Mais pour pallier d'éventuels départs, le PSG dispose, encore plus que sur d'autres séquences, de fonds conséquents.