
Le Venezuela va enquêter sur les « tortures » infligées à ses ressortissants
Le Venezuela va enquêter sur les « tortures » infligées à ses ressortissants
(Caracas) Le parquet du Venezuela a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête sur les allégations de « tortures » infligées à ses ressortissants expulsés par les États-Unis dans une prison pour membres de gangs au Salvador.
Agence France-Presse
Après des mois d'incarcération das une prison de haute sécurité au Salvador, ces 252 Vénézuéliens ont été rapatriés vendredi dans le cadre d'un échange de prisonniers entre Washington et Caracas.
« Nous avons décidé d'ouvrir une enquête officielle », a déclaré le procureur général vénézuélien Tarek William Saab lors d'une conférence de presse, pointant directement du doigt le président salvadorien Nayib Bukele.
PHOTO MARVIN RECINOS, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Le président salvadorien Nayib Bukele
« J'appelle la Cour pénale internationale, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, les organismes correspondants tant en Amérique qu'à travers le monde, à faire de même, à faire leur part », a ajouté le procureur.
Selon M. Saab, 80 fonctionnaires du ministère public ont interrogé les migrants à leur retour au pays. Ces témoignages ont révélé des dénonciations de violences sexuelles, des passages à tabac quotidiens, l'utilisation de balles en caoutchouc et de nourriture avariée.
« Ils ont formulé de graves accusations de violations massives de leurs droits de la personne subies au Centre de Confinement du Terrorisme », le redouté CECOT, construit par le président Bukele pour lutter contre les gangs, a souligné le procureur.
PHOTO ALEX BRANDON, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Le Centre de Confinement du Terrorisme à Tecoluca, au Salvador
Les 252 Vénézuéliens rapatriés étaient accusés d'appartenir au Tren de Aragua, un gang criminel que l'administration Trump a qualifié d'« organisation terroriste ».
Invoquant une loi de 1798 sur les ennemis de l'étranger rarement utilisée, les États-Unis avaient expulsé sans procès vers le Salvador ces migrants.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
an hour ago
- La Presse
Une association de pompiers demande la création d'une agence nationale de coordination
L'année 2025 pourrait passer à l'histoire comme étant l'une des pires au chapitre des feux. (Ottawa) Ottawa doit cesser d'étudier l'idée d'une agence nationale de coordination en cas d'incendies de forêt et doit passer à l'action, croit l'Association canadienne des chefs de pompiers. Émilie Bergeron La Presse Canadienne « Nous appellerons ça comme ils le veulent. Nous avons seulement besoin que ce soit mis en marche », lance en entrevue le président de l'organisation, Ken McMullen. L'Association canadienne des chefs de pompiers (ACCP) souhaite que le Canada s'inspire d'une composante de l'agence américaine de gestion des catastrophes, connue par son acronyme FEMA, plutôt que d'en reproduire l'entièreté. « FEMA est une grosse, grosse, grosse machine qui administre des centaines de millions de dollars et programmes. […] Notre modèle est beaucoup plus simple, moins coûteux », dit M. McMullen. Plus précisément, l'ACCP demande à ce que le gouvernement fédéral se dote d'un bureau d'administration des feux, soit une version canadienne du « US Fire Administrator ». Ce bureau, qui pourrait être composé d'une à deux personnes, s'assurerait que la dispersion de personnel et d'équipement est appropriée partout au pays dans l'éventualité d'incendies de forêt. Ce bureau permettrait aussi aux services de sécurité et incendies d'être à la table de discussion au sujet de politiques gouvernementales qui peuvent, indirectement, avoir un impact sur les incendies. M. McMullen donne en exemple la volonté d'Ottawa d'accélérer la construction de logements. « On entend des choses comme 'Nous devons construire davantage, nous devons construire plus vite et à moindre coût'. Ce que nous n'entendons pas, nous, les chefs de pompiers, c'est que nous devons construire de façon à réduire les risques », déplore-t-il. Le gouvernement canadien étudie depuis plus de deux ans la possibilité de créer une agence d'intervention ou de coordination en cas de catastrophes. La réflexion a commencé dans la foulée de la saison record des incendies de forêt survenue à l'été 2023. L'année 2025 pourrait aussi passer à l'histoire comme étant l'une des pires au chapitre des feux. « C'est prévisible et c'est possible de faire de la prévention de façon différente. Alors nous devons faire un meilleur travail et il n'est pas question de mener des études. L'information est déjà là. Nous devons seulement nous activer et prendre des décisions », tranche M. McMullen, qui est aussi pompier en chef à Red Deer, en Alberta. Selon lui, la tenue des récentes élections fédérales et l'entrée en scène d'un nouveau premier ministre qui a formé, il y a à peine quelques mois, son gouvernement, ont entraîné des délais. L'ACCP n'a pas encore rencontré la nouvelle ministre de la Gestion des urgences, Eleanor Olszewski, mais a échangé avec son bureau. Le ministère de la Sécurité publique a déclaré à La Presse Canadienne que la ministre Olszewski « collaborera étroitement avec ses collègues du cabinet pour explorer et faire avancer des options visant à améliorer la coordination et la capacité d'intervention au niveau fédéral ». Au cours des deux dernières années, Ottawa a étudié divers modèles qui existent dans le monde et a rencontré des experts en gestion des urgences, a-t-on indiqué. « Ces discussions préliminaires ont révélé que toute solution doit refléter les réalités de la fédération canadienne, notamment le leadership des provinces, des territoires, des collectivités locales et des gouvernements autochtones quant à la gestion des situations d'urgence, peut-on lire. Les travaux réalisés à ce jour permettent de définir l'approche développée par le gouvernement actuel. » Sous l'ancien gouvernement de Justin Trudeau, M. McMullen a pu échanger à maintes reprises avec l'ex-premier ministre et des membres de son équipe, mais il note que « ça n'est pas arrivé du jour au lendemain ». « Ça prend beaucoup de temps pour développer des relations », estime-t-il. Or, il a senti que M. Trudeau avait la volonté d'acquiescer à la demande de l'ACCP de créer un bureau national d'administration des feux. « Dire que nous avions espoir à la fin de 2024, c'est probablement un euphémisme. Nous étions extrêmement optimistes », résume le président de l'ACCP. Or, la démission de M. Trudeau, sa prorogation du Parlement, la tenue d'élections, puis la formation d'un nouveau gouvernement ont mis le projet sur la glace, a-t-il raconté. M. McMullen espère que le dossier avancera dès cet automne, avec la reprise des travaux parlementaires.


La Presse
2 hours ago
- La Presse
Des vacances pas loin
Les villages de Saint-Armand et de Frelighsburg ont été au cœur de plusieurs chroniques de Pierre Foglia. Il y était tout autant question de sa fiancée que de ses chats, de ses randonnées à vélo sur les routes du coin ou de l'autre côté de la frontière, au Vermont. Nous les republions sans altérer les mots qu'il a utilisés à l'époque. Cette chronique a été publiée le mardi 5 juillet 1988, en page A5. Nous la republions sans altérer les mots que l'auteur a utilisés à l'époque. Je parle du Vermont au moins une fois par année. Mon but, je l'ai déjà dit, est d'avoir un jour ma statue sur la Main à Burlington. Et j'espère qu'on gravera dans la pierre du socle : Le peuple vermontais reconnaissant à Pierre Foglia, grand ami de la nature et de la vache. Sans blague, le Vermont est, de loin, le plus bel État d'Amérique et un des plus beaux pays du monde. Cela aussi je le répète souvent, mais bizarrement n'en suis pas si convaincu puisque toujours en train d'aller le vérifier ailleurs, comme en Arizona ce printemps, en Toscane l'automne dernier et ceux d'avant. Cette fois pourtant c'est décidé, plutôt que d'aller me perdre dans les cactus, ou de me faire écœurer dans Sienne et Florence super-crowdées, je prends mes vacances ici. Je ne sais pas encore quand, mais ici. Je sors de chez moi, je tourne à gauche et là j'ai le choix : le chemin d'Enosburg ou celui de Montgomery. Celui de Jeffersonville ou celui de St-Albans. De toute façon c'est toujours le même chemin qui monte, qui descend, qui tourne tout le temps, entre dans le bois, débouche dans une prairie et s'arrête brusquement pour laisser traverser un troupeau de vaches pas pressées que conduit une gamine avec un bâton comme il y en avait dans mon livre de lecture il y a cent ans. J'aime la vache je l'ai dit. On fait au Vermont les plus beaux t-shirts de vache. J'en ai un où il est écrit sous une tête joliment bovine : Vermont : can 339 000 cows be wrong ? Non, 339 000 vaches ne peuvent pas se tromper. La vache est un mammifère très réfléchi, qui rumine longtemps avant de dire des conneries. Contrairement, par exemple, à l'oie. L'oie cacarde. Parfaitement, c'est écrit dans le dictionnaire. Je le précise au cas ou cela ne ferait pas l'affaire de quelques-un(e)s qui prendraient la chose « personnel », qui croiraient que je veux rire d'eux ou d'elles. L'oie cacarde je n'y peux rien. Et toute poursuite devra être adressée à la Société du nouveau Petit Robert, 107 avenue Parmentier, Paris, 11e. Pour les plaintes sur le Vermont, c'est à moi que vous devrez les adresser. Mais je suis bien tranquille allez, je n'en recevrai pas. Si l'on excepte les îles et la rive du lac Champlain gâtées par la pollution balnéaire, je mets au défi le touriste de bonne foi de me rapporter une seule monstruosité dans le reste de l'État. On trouvera en cherchant bien quelques camps de roulottes, parfois aussi quelques « resorts » de style hispano-laurentien aux abords des stations de ski (à Stowe par exemple), mais ce ne sont encore que des boutons, pas la lèpre généralisée des hauts lieux touristiques… Je lisais l'autre jour dans Vermont Life que Manchester, un des plus pittoresques villages du sud, était la proie des développeurs et qu'on ne pouvait plus y circuler tant le trafic y était lourd. Je suis donc allé y faire un tour, prêt, moi aussi, à verser une larme sur la charming sleepy town devenue centre commercial… Tu parles. Les écolos du Vermont devraient aller faire un tour du côté de Bromont pour comprendre toute la portée du mot « développement ». Manchester est certes devenu plus « touristique » avec ses nouvelles boutiques et ses quelques « outlets », mais rien de sauvage, pour l'œil du moins. Pour vous dire, entre l'église catholique et la banque il y a encore une ferme, avec des vaches… Dans Vermont Life on racontait que les yuppies de New York et de Boston débarquaient à l'heure du dîner chez les paysans et annonçaient avant même d'ôter leur chapeau : « 300 000 ! ». Le paysan s'étranglait alors avec son TV dinner et répondait : « OK ! » Sauf que ce n'est plus aussi simple de développer au Vermont. Après avoir perdu 11 pour cent de ses fermes laitières au cours des deux dernières années, le Vermont mène depuis un an un combat d'avant-garde en matière de conservation du territoire. Le mot d'ordre a été donné par la gouverneure elle-même, Madeleine Kunin : pédale douce sur le développement. Et ce grass-root mouvement a été largement repris dans l'Ouest où, par exemple, la mairesse de San Diego, Maureen O'Connor, déclarait récemment que : « Développement est devenu un mot négatif dans notre ville. Le progrès c'est bien, jusqu'à ce que tu vois de quoi il a l'air. Jusqu'à ce que tu le sentes. Jusqu'à ce que tu l'entendes… » (citée par Time, 25 janvier 88). Pour revenir à Manchester, je ne vous conseille quand même pas. Il y a mieux. Moins loin. Il y a Burlington d'abord, une bien agréable petite ville, dont le maire est socialiste, oui monsieur, le seul en Amérique du Nord (à moins qu'on se souvienne que Doré fut aussi socialiste jadis, mais je ne vois pourquoi qu'on s'en souviendrait, quand lui-même fait tout pour l'oublier)… Qu'est-ce que je disais ? Ah oui Burlington, petite ville très bourgeoise finalement, malgré son maire socialiste, avec des bons restaurants, des cafés-terrasses et ses 292 magasins de sport, qui en font une sorte de capitale du vélo, de la voile et de l'escalade. De Burlington tous les itinéraires sont possibles, toutes les idées sont bonnes. On remontera par exemple vers le nord par la 15, Cambridge, Jeffersonville… Personnellement c'est le milieu du Vermont que je préfère. Et le nord. Les routes marquées en noir sur la carte. Les chemins de terre aussi. Comme ceux du côté de Craftsbury. Comme celui entre Montgomery Center et Lowell. En vélo, mais aussi à pied, ou pépère en auto, pas vite. En s'arrêtant pour pique-niquer. Il y a deux semaines, j'étais un peu au nord de la capitale Montpelier, à Kents Corner, j'y allais pour un restaurant (le White House) qui devait se révéler sans intérêt. Et comme les chemins étaient de trop grosse gravelle pour qu'on s'y amuse en vélo, mon week-end semblait mal engagé… Sauf que 25 milles à l'ouest je trouvais la rivière Connecticut, la descendais jusqu'à Hanover, juste de l'autre côté de l'eau, au New Hampshire. Hanover est une superbe ville-campus, avec des parcs immenses où je suis allé lire quelques pages de mon maître Vialatte. Relire en particulier cette chronique de l'émerveillement qui commence ainsi : Où va l'homme ? De plus en plus loin. Mais il n'y va pas d'un seul coup… Parfois, entre les paragraphes, je prenais une grande respiration et me disais : « Mais pour l'amour du Christ qu'est-ce donc que je suis allé foutre en Arizona ? ». Et d'autres fois : « Pourquoi donc devrais-je aller à Venise, quand j'ai ici toute la beauté qu'il me faut ? Et même un peu plus. Et même un peu trop. À mon âge, il ne faut pas trop s'enflammer de beauté, parce que le désespoir qui vient après est glacé, et nous voilà avec une vilaine toux, docteur j'ai un point ici, non là un peu plus bas, arrêtez-donc, vous me chatouillez, grand fou. Qu'est-ce que je disais ?


La Presse
7 hours ago
- La Presse
Les talibans ont « militarisé » le système judiciaire pour opprimer les femmes
Depuis que les talibans ont pris le contrôle de l'Afghanistan, leur répression contre les femmes et les filles a été largement relayée et dénoncée dans le monde entier. (Tanzania) Les dirigeants talibans afghans ont instrumentalisé le système juridique et judiciaire pour opprimer les femmes et les filles, ce qui constitue des « crimes contre l'humanité », a expliqué l'enquêteur indépendant des Nations Unies sur les droits de la personne dans le pays. Edith M. Lederer Associated Press Richard Bennett a expliqué dans un rapport à l'Assemblée générale des Nations Unies diffusé mercredi qu'après leur prise du pouvoir en 2021, les talibans ont suspendu la Constitution de 2004 et les lois protégeant les droits des femmes et des filles. Parmi celles-ci figure une loi historique criminalisant 22 formes de violence contre les femmes, dont le viol, le mariage d'enfants et le mariage forcé. Les talibans ont limogé tous les juges du précédent gouvernement soutenu par les États-Unis, dont environ 270 femmes, les remplaçant par des hommes partageant leurs opinions islamiques extrémistes, manquant de formation juridique et rendant des décisions fondées sur des décrets talibans, a-t-il ajouté. En outre, il a souligné que les talibans ont pris le contrôle total des forces de l'ordre et des agences d'enquête, purgeant systématiquement les Afghans qui travaillaient pour le gouvernement précédent. M. Bennett, nommé par le Conseil des droits de la personne des Nations Unies, basé à Genève, a mis l'accent sur l'accès à la justice et à la protection des femmes et des filles dans son rapport. Il a indiqué avoir organisé des réunions, des groupes de discussion et des entretiens individuels avec plus de 110 Afghans, à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Il a procédé à distance, car les talibans lui ont refusé un visa pour se rendre en Afghanistan. Depuis que les talibans ont pris le contrôle de l'Afghanistan, leur répression contre les femmes et les filles a été largement relayée et dénoncée dans le monde entier. Les dirigeants talibans ont interdit l'éducation des femmes et des filles au-delà de la sixième année, ont interdit la plupart des emplois et ont interdit aux femmes l'accès à de nombreux espaces publics, notamment les parcs, les salles de sport et les salons de coiffure. De nouvelles lois interdisent aux femmes de s'exprimer et de se montrer à visage découvert en dehors de leur domicile. Les talibans restent isolés de l'Occident en raison des restrictions imposées aux femmes et aux filles et ne sont reconnus que par la Russie. Richard Bennett a indiqué que les talibans n'avaient pas répondu à une copie préliminaire du rapport ni à une demande d'informations sur leurs efforts pour garantir l'accès à la justice et à la protection des femmes et des filles. Les talibans défendent leur approche de la justice en affirmant appliquer la charia islamique. Cependant, des érudits musulmans et d'autres personnes affirment que leur interprétation est sans équivalent dans les autres pays à majorité musulmane et qu'elle ne respecte pas les enseignements de l'islam. Ils affirment que la protection des droits des femmes est une priorité. M. Bennett a toutefois déclaré que les femmes n'ont pratiquement aucun droit. « Aujourd'hui, il n'y a ni juges ni procureures, ni avocates officiellement enregistrées, ce qui réduit les possibilités pour les femmes et les filles de signaler les abus ou d'obtenir réparation, a-t-il écrit. Conjugué au manque de femmes fonctionnaires dans la police et d'autres institutions, il en résulte une sous-déclaration généralisée des violences et des discriminations à l'égard des femmes et des filles. »