logo
Syrie: Chareh transfère aux druzes le maintien de la sécurité à Soueida

Syrie: Chareh transfère aux druzes le maintien de la sécurité à Soueida

24 Heures17-07-2025
Les affrontements communautaires entre Bédouins et druzes ont fait plus de 350 morts depuis dimanche à Soueida, en Syrie.
Publié aujourd'hui à 05h18
Des affrontements entre des tribus bédouines sunnites et des combattants druzes ont éclaté dimanche dans la province de Soueida après l'enlèvement d'un marchand de légumes druze.
AFP
Le président syrien Ahmad al-Chareh a annoncé jeudi le transfert «à des factions locales et des cheiks» druzes la responsabilité du maintien de la sécurité à Soueida (sud), théâtre de sanglants affrontements communautaires depuis dimanche.
«Nous avons donné la priorité à l'intérêt des Syriens plutôt qu'au chaos et à la destruction», a déclaré Ahmad al-Chareh dans une allocution télévisée. «Nous avons décidé que des factions locales et des cheikhs avisés assumeraient la responsabilité du maintien de la sécurité à Soueida», a-t-il dit, en évoquant «la nécessité d'éviter de sombrer dans une nouvelle guerre de grande ampleur» après quatre jours de violences. «Deux options»
«Nous avions deux options: une guerre ouverte avec l'entité israélienne aux dépens de notre peuple druze, de sa sécurité et de la stabilité de la Syrie et de la région tout entière, ou bien donner aux anciens et aux cheikhs druzes la possibilité de revenir à la raison et de donner la priorité à l'intérêt national», a-t-il expliqué.
Des affrontements entre des tribus bédouines sunnites et des combattants druzes, une minorité ésotérique issue de la branche ismaélienne du chiisme, ont éclaté dimanche dans la province de Soueida après l'enlèvement d'un marchand de légumes druze. «Exécutions sommaires»
Les forces gouvernementales syriennes, déployées depuis mardi dans la ville de Soueida, ont commencé à s'en retirer mercredi à la suite d'un accord de cessez-le-feu, après avoir été accusées d'avoir combattu aux côtés des tribus bédouines.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une organisation basée au Royaume-Uni et qui s'appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, les affrontements ont fait plus de 350 morts depuis dimanche, dont 27 civils victimes d'«exécutions sommaires par les membres des ministères de la Défense et de l'Intérieur».
Dans son discours, Ahmad al-Chareh a promis de faire «rendre des comptes» aux auteurs d'exactions contre «notre peuple druze, qui est sous la protection et la responsabilité de l'État». «L'État syrien est intervenu pour mettre fin aux affrontements entre les groupes armés de Soueida et des régions avoisinantes», a affirmé le président intérimaire. Israël pointé du doigt
Il a accusé Israël, qui a bombardé la Syrie en affirmant agir en soutien des druzes, d'avoir «eu recours à un ciblage à grande échelle des installations civiles et gouvernementales pour saper ces efforts, ce qui a entraîné une complication significative de la situation et poussé les choses à une escalade à grande échelle, sauf pour l'intervention efficace de la médiation américaine, arabe et turque, qui a sauvé la région d'un sort inconnu».
Ahmad al-Chareh n'a pas précisé quels pays arabes étaient intervenus dans la médiation. Mercredi, le secrétaire d'État américain Marco Rubio avait annoncé «un accord sur des mesures spécifiques qui permettront de mettre fin à cette situation troublante et terrifiante» en Syrie.
En lire plus sur la Syrie Newsletter
«Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde.
Autres newsletters
AFP
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro échappe pour l'heure à la prison
L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro échappe pour l'heure à la prison

24 Heures

time14 hours ago

  • 24 Heures

L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro échappe pour l'heure à la prison

L'ancien président risquait la détention provisoire après s'être exprimé sur les réseaux sociaux, ce qui lui est interdit. Publié aujourd'hui à 15h41 Mis à jour il y a 49 minutes Jair Bolsonaro risquait la détention provisoire pour s'être exprimé sur les réseaux sociaux. AFP La Cour suprême du Brésil a décidé jeudi de ne pas placer l'ex-président Jair Bolsonaro en détention provisoire, mais l'a averti que serait le cas de façon «immédiate» s'il enfreignait de nouveau les mesures décidées contre lui, dont une interdiction de s'exprimer sur les réseaux sociaux. Le juge Alexandre de Moraes a considéré comme une «irrégularité isolée» le fait que les comptes d'un des fils de l'ancien président sur les réseaux sociaux «aient été utilisés en sa faveur». Sur Jair Bolsonaro Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Drogue en Indonésie: Une Sud-Africaine et un Brésilien arrêtés à Bali risquent la peine de mort
Drogue en Indonésie: Une Sud-Africaine et un Brésilien arrêtés à Bali risquent la peine de mort

24 Heures

time20 hours ago

  • 24 Heures

Drogue en Indonésie: Une Sud-Africaine et un Brésilien arrêtés à Bali risquent la peine de mort

La femme possédait un kilo de méthamphétamine et l'homme trois kilo de cocaïne, qu'ils avaient prévu de livrer sur l'île. Publié aujourd'hui à 09h46 Les deux suspects, dont l'âge n'a pas été précisé et qui voyageaient séparément, ont été arrêtés le même jour, le 13 juillet, à l'aéroport de Bali (image d'illustration). AFP/SONNY TUMBELAKA Une Sud-Africaine et un Brésilien ont été inculpés pour trafic de drogue pour avoir tenté d'introduire à Bali plusieurs kilos de cocaïne et de méthamphétamine et risquent la peine de mort, a annoncé jeudi l'agence l'Agence indonésienne de lutte contre les stupéfiants. Les deux suspects, dont l'âge n'a pas été précisé et qui voyageaient séparément, ont été arrêtés le même jour, le 13 juillet, à l'aéroport de Bali. L'homme de nationalité brésilienne transportait deux sacs en plastique contenant un peu plus de trois kilos de cocaïne dans son sac à dos et ses bagages, a déclaré I Made Sinar Subawa, responsable de l'agence locale de lutte contre les stupéfiants, lors d'une conférence de presse. L'homme arrêté a indiqué qu'on lui avait demandé de livrer le colis à un homme vivant à Bali, selon la même source. La Sud-Africaine, qui arrivait de Singapour, a été arrêtée en possession d'environ 1 kilo de méthamphétamine dissimulé dans ses vêtements. «Sur la base de l'interrogatoire, elle a avoué qu'on lui avait ordonné de transporter la méthamphétamine de Johannesburg à Bali, pour la livrer à quelqu'un sur l'île», a déclaré M. Made précisant que les deux étrangers risquent la peine de mort s'ils sont jugés coupables. Une des législation les plus sévères L'Indonésie possède l'une des législations les plus sévères en matière de trafic de stupéfiants. Plus de 90 étrangers, dont au moins une femme, se trouvent actuellement détenus, condamnés à mort pour trafic de drogue, selon le ministère de l'Immigration et des services correctionnels. Les dernières exécutions de condamnés à mort pour trafic de drogue, celles d'un Indonésien et de trois Nigérians, remontent à 2016. Drogue en Indonésie Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Elle a coupé la langue de son agresseur et se bat pour sa réhabilitation
Elle a coupé la langue de son agresseur et se bat pour sa réhabilitation

24 Heures

time2 days ago

  • 24 Heures

Elle a coupé la langue de son agresseur et se bat pour sa réhabilitation

La Sud-Coréenne Choi Mal-ja, condamnée en 1964 pour s'être défendue contre une agression sexuelle, voit son cas réexaminé. Le procureur a requis l'annulation de sa condamnation après 61 ans d'injustice. Publié aujourd'hui à 11h31 Choi Mal-ja, au centre, réagit après l'audience de son nouveau procès au tribunal de district de Busan, entourée de partisans. AFP/YONHAP La justice sud-coréenne s'est penchée mercredi sur un dossier remontant à plusieurs décennies après avoir été saisie par une femme encouragée par #MeToo à contester sa condamnation pour avoir sectionné la langue de son agresseur il y a 61 ans. Lors de l'audience mercredi, le procureur a requis l'annulation de sa condamnation. Le jugement doit être prononcé en septembre. Choi Mal-ja était âgée de 19 ans quand elle avait été agressée par un homme de 21 ans à Gimhae dans le sud du pays en 1964. Il l'avait plaquée au sol et enfoncé sa langue dans sa bouche, selon la justice. Choi Mal-ja avait réussi à se dégager en lui sectionnant la langue de 1,5 cm. L'agresseur n'avait été condamné qu'à 6 mois de prison avec deux ans de sursis, pour violation et intimidation, mais pas pour tentative de viol, une sanction qui avait suscité une immense controverse dans le pays. Mais la victime avait elle également été condamnée pour préjudice physique grave à 10 mois d'emprisonnement avec deux ans de sursis. La cour avait alors estimé que sa réaction avait «dépassé les limites légales raisonnables de l'autodéfense». Son cas s'était retrouvé à nouveau sous les feux des projecteurs des décennies plus tard avec le mouvement #MeToo, qui a démarré en 2017 et avait poussé Choi Mal-ja à réclamer justice. Mobilisation en Corée du Sud En Corée du Sud, les femmes s'étaient massivement mobilisées dans des manifestations et avaient remporté des victoires dans plusieurs domaines allant du droit à l'avortement à des peines plus sévères pour des vidéos en caméra cachée. Choi Mal-ja avait réclamé un nouveau procès en 2020 mais en première instance sa demande avait été rejetée. Après des années de campagne et une requête en appel, la plus haute instance juridictionnelle du pays avait finalement ordonné un nouveau procès en 2024. «Depuis 61 ans, l'État m'a fait vivre comme une criminelle», a-t-elle dit à des journalistes devant le Palais de justice de Busan avant l'audience de mercredi. Elle a ajouté qu'elle espérait que les générations futures puissent «vivre dans un monde libéré de violences sexuelles, dans le respect des droits humains et dans le bonheur». Choi Sun-hye, directrice générale du centre d'aide aux femmes coréennes, qui l'a accompagnée dans son combat, a indiqué à l'AFP que sa décision devait également «devenir une source de force pour d'autres victimes de violences sexuelles et permettre de corriger les erreurs passées». Davantage sur MeToo Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store