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Vlasic aurait souhaité une sortie plus élégante

Vlasic aurait souhaité une sortie plus élégante

La Presse14 hours ago
(Québec) Ce n'est pas tant le fait que son contrat ait été racheté qui déplaît à Marc-Édouard Vlasic. C'est plutôt la manière dont les choses se sont passées qui lui reste en travers de la gorge.
« Je suis motivé à l'idée de trouver une nouvelle équipe… et à le mettre dans les dents des Sharks », a-t-il lancé sans détour, jeudi, en marge du Pro-Am Sun Life, match caritatif présenté au Centre Vidéotron de Québec.
Son séjour avec les Sharks de San Jose, organisation qui l'a repêché en 2005 et avec laquelle il a disputé 19 saisons, s'est arrêté abruptement le 26 juin dernier. La direction de l'équipe l'a informé que la dernière saison prévue à son contrat serait rachetée et qu'il deviendrait sur-le-champ joueur autonome sans compensation.
La nouvelle n'a surpris personne dans la ligue. À 38 ans, le défenseur a ralenti, et son temps de glace a graduellement fondu au cours des cinq dernières campagnes, au point de passer sous la barre des 15 minutes en 2024-2025, et ce, alors qu'il évoluait pourtant au sein d'un club en reconstruction.
PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE
Marc-Edouard Vlasic
Comme le contrat de huit ans qu'il a signé en 2017 devait encore peser pour 7 millions sur la masse salariale des Sharks en 2025-2026, cette décision tombait sous le sens.
Le hic, c'est que l'entretien de fin de saison qu'avait eu Vlasic avec les dirigeants de l'équipe avait été « super ». À ses yeux, du moins.
Ils m'ont dit que j'avais bien joué défensivement, qu'ils aimaient que je sois un mentor pour les jeunes et qu'ils voulaient que je le refasse l'an prochain. Je suis parti en croyant que je reviendrais.
Marc-Edouard Vlasic
Deux mois plus tard, sans préavis, le couperet est tombé.
On pourrait croire que le choc est difficile à encaisser. C'est plutôt le contraire qui se produit.
« C'est drôle parce que les Sharks vont encore me payer pendant deux ans pour que je ne joue pas pour eux, a-t-il ironisé. Et j'ai un bébé qui doit naître en décembre. Je suis super content, la vie est belle. Le rachat, c'est secondaire. »
Saison à oublier
Si Vlasic relativise sa situation, c'est aussi parce que la dernière saison ne s'est pas déroulée comme il l'aurait voulu. Pas du tout, même.
Une blessure au « haut du corps » l'a privé d'une participation au camp d'entraînement. Or, même s'il était pleinement rétabli « au début du mois de novembre », il a plutôt disputé son premier match de la campagne le 2 janvier. Il a ensuite été laissé de côté 10 fois en 18 rencontres avant de disputer la dernière portion du calendrier presque sans interruption… mais dans un rôle effacé. En définitive, il n'aura été en uniforme que 27 fois et son temps de glace moyen aura été de 14 min 27 s.
Elle semblait soudainement très loin, l'époque à laquelle le Québécois avalait les minutes avec Brent Burns à la ligne bleue des Sharks. On finit presque par oublier, vu le marasme dans lequel l'équipe est plongée depuis quelques années, qu'il s'agissait d'une puissance de la ligue dans les années 2000 et 2010.
En y repensant, retourner à San Jose dans ce contexte ne lui « tentait pas ». « J'ai beaucoup mieux à offrir et ils le savent ». Si l'organisation ne voulait plus de lui, elle aurait pu lui signifier de manière plus élégante, croit-il. « Ç'aurait été honnête de leur part de me dire à la fin de la saison que ça pouvait arriver, j'aurais préparé la maison [avant de rentrer au Québec]. Au lieu de ça, ils l'ont fait à la fin du mois de juin. »
Le voilà donc libre comme l'air pour la première fois de sa carrière. Un mois et demi après l'ouverture du marché des joueurs autonomes, il ne s'est encore entendu avec aucun club de la LNH. Il n'a pas parlé à son agent depuis un mois, mais « au mois de juillet, tout le monde est en vacances », nuance-t-il.
« Ça ne me dérange pas où j'aboutis. Vancouver, Buffalo, Floride, Tampa… Si quelqu'un veut de moi, je vais y aller. » On peut présumer que s'il n'est pas encore fixé sur son sort aussi tard dans l'été, il lui sera difficile de trouver mieux qu'un essai professionnel.
Il n'écarte aucune option, y compris jouer outre-mer. En réalité, le seul scénario qu'il refuse d'envisager pour le moment, c'est celui de la retraite.
« Dans ma tête, je ne suis pas rendu là. »
Peut-être que ce choix s'imposera finalement à lui. Ou peut-être pas non plus. Qu'importe, personne ne lui enlèvera les quelque 1500 matchs qu'il a disputés en saison et en séries éliminatoires. Et, quel que soit le dénouement, sa nouvelle vie de papa devrait le garder amplement occupé.
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Le jugement de London est « très étoffé »
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La Presse

time2 hours ago

  • La Presse

Le jugement de London est « très étoffé »

Le verdict dans l'affaire Hockey Canada a semé l'émoi au pays le mois dernier. Le travail de la juge Maria Carroccia, qui a conclu que le témoignage de la plaignante n'était « ni crédible ni fiable », a été critiqué à la suite de l'acquittement des cinq joueurs accusés d'agression sexuelle. Certains ont aussi estimé que son verdict allait décourager les victimes de porter plainte. L'ex-juge en chef de la Cour du Québec Lucie Rondeau a accepté de lire et de commenter le jugement. « C'est un jugement très étoffé. » C'est ainsi que Me Lucie Rondeau qualifie le fameux verdict d'acquittement des cinq hockeyeurs d'Équipe Canada junior 2018 rendu le mois dernier par la juge Maria Carroccia à London, en Ontario. Et oui, un tel verdict aurait pu être rendu au Québec, estime-t-elle. ILLUSTRATION ALEXANDRA NEWBOULD, LA PRESSE CANADIENNE Croquis d'audience de la juge Maria Carroccia rendant sa décision, à London, le 24 juillet dernier « On sent que l'analyse factuelle est complète. C'est aussi un jugement qui semble répondre à tous les éléments soulevés par les parties », dit Lucie Rondeau, qui a été juge en chef de la Cour du Québec de 2016 à 2023. Le verdict d'acquittement des cinq hockeyeurs accusés d'agression sexuelle a énormément fait réagir partout au pays. Les considérations sociales de ce verdict sont importantes. Mais en droit – car il s'agit d'un procès criminel –, la juge Carroccia a-t-elle rendu la bonne décision ? Était-elle obligée de préciser que le témoignage de la plaignante n'était « ni crédible ni fiable » ? Que l'expression « Je crois les victimes » n'a pas sa place dans un procès criminel ? J'ai soumis ces questions délicates et importantes à Me Lucie Rondeau, qui connaît bien les procès en matière d'infractions à caractère sexuel. Comme juge de la Cour du Québec (de 1995 à 2025), elle en a présidé, en chambre jeunesse et pour adultes. Elle a aussi plaidé dans de tels dossiers comme procureure de la Couronne, de 1980 à 1995. Depuis sa retraite de la magistrature en février dernier, Me Rondeau est redevenue avocate. Elle est avocate-conseil au sein du cabinet de droit pénal Pelletier-Quirion à Québec. Avant d'analyser le jugement, Me Rondeau émet une réserve : elle n'a pas assisté au procès, qui a duré 26 jours. Mais Lucie Rondeau a lu le jugement de 90 pages attentivement, à notre demande. PHOTO MARIKA VACHON, COLLABORATION SPÉCIALE Lucie Rondeau, ancienne juge en chef de la Cour du Québec Je n'ai pas vu ni entendu la preuve. Mais la lecture et l'analyse du jugement démontrent que la juge explique bien chacune de ses conclusions factuelles qu'elle déduit de la preuve. Il faut prendre le temps de lire ce jugement avant de critiquer le verdict. Me Lucie Rondeau Précision : certains éléments que la Couronne voulait faire admettre en preuve n'ont pas été admis par le tribunal, en raison des règles de preuve en matière criminelle. La Couronne a jusqu'à la fin d'août pour faire appel. « Ni crédible ni fiable » Conclure que le témoignage de la plaignante n'était « ni crédible ni fiable », comme l'a fait la juge Carroccia, a été très mal reçu par certains groupes de soutien aux victimes. Ce passage était-il nécessaire ? Oui, si la juge conclut qu'elle rejette la version de la plaignante, estime Me Rondeau. Pour déterminer si la Couronne s'est déchargée de son fardeau de preuve, la juge Carroccia doit forcément apprécier la crédibilité de son témoin principal, la plaignante. Elle l'a fait selon les balises dictées par la Cour suprême. Dans sa décision, la juge Carroccia énumère de façon précise sur plusieurs pages tous les éléments qui lui permettent d'arriver à sa conclusion. Elle a notamment relevé que la plaignante disait avoir peur dans la chambre, mais n'était en mesure de citer aucune menace de la part des accusés. Par ailleurs, les images vidéo du bar contredisent plusieurs aspects du témoignage de la plaignante sur ce qui s'est passé à cet endroit (ça ne signifie pas qu'elle n'a pas été agressée plus tard à l'hôtel, mais cet élément doit être considéré pour évaluer la crédibilité de son témoignage, selon la Cour suprême). « Le droit criminel n'exige pas que la preuve de la poursuite soit absolue, dit Me Rondeau. Il peut y avoir des incohérences et des contradictions. Il faut regarder la nature et l'importance de ces incohérences. Si les contradictions sont sur des éléments fondamentaux à la question en litige, ça peut être fatal. » Ici, il y a beaucoup de contradictions. Toute la version [de la plaignante] sur ce qui s'est passé au bar est contredite par des preuves vidéo. Ce n'est pas banal. Me Lucie Rondeau La Couronne plaidait essentiellement que la plaignante ne pouvait pas consentir aux relations sexuelles en raison de son état de peur ou de son état d'ébriété, ou les deux. Le tribunal a plutôt conclu qu'il y a eu un « consentement réel non vicié par la peur » ni par son état d'ivresse (elle a consenti auparavant à une première relation sexuelle non visée par les accusations, et elle n'a pas consommé d'alcool par la suite). « Le consentement était la question fondamentale dans ce procès, dit Me Rondeau. Si c'est le constat de la juge que le consentement était réel, c'est approprié de le dire. » ILLUSTRATION ALEXANDRA NEWBOULD, LA PRESSE CANADIENNE Croquis d'audience représentant les cinq anciens joueurs d'Hockey Canada lors de la prononciation de leur verdict d'acquittement pour tous les chefs dont ils étaient accusés, à London, le 24 juillet dernier Quand on lit les détails de ce qui s'est passé dans cette chambre d'hôtel, on est troublé par la conduite des cinq hockeyeurs. Ils se passaient la plaignante pour avoir des relations sexuelles avec elle l'un à la suite de l'autre. Mais la bonne conduite et la moralité n'ont rien à voir avec une accusation d'agression sexuelle en droit criminel. « La morale, l'éthique, ce qu'ils ont sur la conscience, c'est une chose, dit Me Rondeau. Mais ce n'est pas ça que la juge doit décider en droit criminel. Un procès criminel n'évalue pas la moralité des gens. Il n'évalue pas non plus si l'accusé a commis l'infraction. Il détermine si la Couronne a repoussé la présomption d'innocence en prouvant hors de tout doute raisonnable la culpabilité des accusés. » Le verdict n'aurait pas été différent au Québec Le Québec a fait beaucoup d'efforts au cours des dernières années pour mieux accompagner les plaignantes devant les tribunaux, entre autres en créant un tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale à même la Chambre criminelle et pénale de la Cour du Québec. Le tribunal spécialisé a amélioré l'accompagnement et le soutien des plaignantes à toutes les étapes du processus judiciaire. Mais les règles du droit criminel, qui relèvent du fédéral et des chartes des droits et libertés, restent les mêmes. Il n'y a pas de raison de croire que le verdict aurait été différent au Québec, estime Me Rondeau. Ç'aurait été le même litige, les mêmes règles de droit. Le tribunal spécialisé ne change pas les règles de droit, ni la présomption d'innocence, ni le fardeau de preuve de la Couronne. En droit criminel, « Je crois les victimes » – l'un des slogans du mouvement #moiaussi –, ça n'existe pas, rappelle la juge Carroccia. « Il n'y a aucune présomption que quiconque dit la vérité ou que quiconque ment. Tout le monde – le plaignant, l'accusé, la police – part à zéro », réagit Me Rondeau. PHOTO CARLOS OSORIO, ARCHIVES REUTERS Manifestants affichant leur soutien à la plaignante dans l'affaire des joueurs d'Hockey Canada, devant le palais de justice de London, le 24 juillet dernier Me Rondeau souligne les bienfaits du mouvement #moiaussi, qui a permis d'améliorer l'aide aux plaignantes. Je comprends que tous les intervenants qui accompagnent la plaignante partent de la prémisse qu'ils croient sa version. Ça fait partie de leur rôle de soutien et d'accompagnement. Mais ce n'est pas le rôle du tribunal, qui doit rester impartial. Me Lucie Rondeau « Ça ne veut pas dire que les juges ne doivent pas être alertes sur la façon dont les procédures judiciaires se déroulent pour les plaignantes », ajoute Me Rondeau. À London, la plaignante a témoigné pendant deux jours, puis a été contre-interrogée par la défense pendant sept jours, parce que les avocats de chacun des cinq accusés pouvaient la contre-interroger en vertu de leur droit à une défense pleine et entière. Me Rondeau est visiblement mal à l'aise avec les sept jours de contre-interrogatoire. « Y a-t-il moyen de faire autrement ? Je pose la question. On serait mûr pour une bonne réflexion sur l'efficacité procédurale de notre système criminel en général, et particulièrement pour les procès de coaccusés. » Le verdict de London découragera-t-il des victimes de porter plainte à la police ? « Je peux comprendre cette crainte, mais je pense que ce serait une erreur [d'arriver à cette conclusion], dit Me Rondeau. C'est une affaire hors du commun, avec trois déclarations pour la plaignante sur une période de sept ans. Ce n'est pas représentatif des dossiers généralement devant la cour. Mais un procès criminel, c'est toujours difficile. C'est important qu'il en soit ainsi, car une condamnation criminelle crée un ostracisme important. » Qui est Lucie Rondeau ? Juge en chef de la Cour du Québec et présidente du Conseil de la magistrature du Québec de 2016 à 2023 Nommée juge en 1995, à la Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec, à Québec Exerce la profession d'avocate comme procureure de la Couronne de 1980 à 1995 Admise au Barreau du Québec en 1980, après un baccalauréat en droit à l'Université de Sherbrooke Consultez le jugement de la Cour supérieure de l'Ontario (en anglais) Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

Le sentiment « doux-amer » de voir Brad Marchand soulever la coupe
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La Presse

time12 hours ago

  • La Presse

Le sentiment « doux-amer » de voir Brad Marchand soulever la coupe

(Québec) Brad Marchand et Patrice Bergeron ont passé presque 15 ans ensemble chez les Bruins de Boston. Dans l'uniforme noir et jaune, ils ont gagné la Coupe Stanley en 2011. L'un a succédé à l'autre dans le rôle du capitaine. Leur amitié se passant depuis longtemps de présentation, le Québécois s'est logiquement réjoui en voyant le Néo-Écossais gagner la Coupe Stanley il y a quelques semaines. Mais il n'a pu s'empêcher d'avoir un pincement au cœur de le voir y parvenir avec les Panthers de la Floride. « C'est doux-amer », a expliqué un Bergeron amusé, jeudi, en marge du Pro-Am Sun Life, match caritatif présenté au Centre Vidéotron de Québec – un évènement qu'il a d'ailleurs lui-même contribué à mettre sur pied avec Simon Gagné et qui en était cette année à sa 17e présentation. « Je suis vraiment content pour lui, mais ç'a fait drôle de le voir soulever la coupe avec une équipe différente, a-t-il précisé. C'était aussi un moment spécial puisqu'il l'a gagnée plus vieux, avec une famille et des enfants… Je suis vraiment heureux de son accomplissement. » Il ne semblait, par ailleurs, pas particulièrement jaloux de son ex-coéquipier lorsqu'il a mentionné qu'après avoir célébré (en grand) le triomphe de son nouveau club, Marchand, 37 ans, était retourné à sa préparation estivale en vue du camp d'entraînement en Floride. Il a encore le feu sacré, il veut continuer… C'est beau à voir ! Patrice Bergeron Le fait qu'il s'agisse spécifiquement des Panthers n'a pas contribué à atténuer les sentiments conflictuels de Bergeron. C'est contre cette équipe qu'il a conclu sa carrière de 19 saisons dans la LNH, au printemps 2023, après que les Bruins eurent gaspillé de 3-1 au premier tour des séries éliminatoires. Il rend néanmoins rendu hommage à une équipe « qui mérite tout ce qui revient ». « Ce qu'ils ont accompli, gagner la Coupe Stanley deux fois de suite, c'est quelque chose, a-t-il reconnu. C'est devenu l'équipe à battre au cours des dernières années. » Passion Du reste, Patrice Bergeron n'a pas dérogé du plan qu'il avait établi au moment de prendre sa retraite. PHOTO WINSLOW TOWNSON, USA TODAY SPORTS VIA REUTERS CON Patrice Bergeron Comme il l'avait expliqué à La Presse il y a un an et demi, il se consacre désormais à sa famille, sans regret par rapport à son illustre carrière sur la glace. (Re)lisez « Patrice Bergeron, heureux papa à temps plein » Cela ne l'empêche pas, malgré ce « pas de recul », que le hockey demeure pour lui « une passion qui sera toujours là ». Il ne suit plus les activités de la LNH autant qu'avant, dit-il, mais il a toujours un œil sur ses Bruins. Il croit d'ailleurs que ceux-ci rebondiront après une campagne décevante qui les a vus terminer au 28e rang du classement général l'an dernier et procéder à plusieurs échanges à la date limite des transactions. De vieux routiers comme Brandon Carlo, Charlie Coyle et, bien entendu, Brad Marchand, ont alors été troqués contre des joueurs plus jeunes et des choix au repêchage. L'organisation a depuis ajouté quelques éléments, notamment le rugueux Tanner Jeannot, dont l'ADN semble drôlement compatible avec celle de son nouveau club. « Ç'a été un petit creux de vague, mais c'est cyclique… ça arrive au hockey, a noté Patrice Bergeron. Les Bruins sont une rare équipe à être restée compétitive très longtemps, alors on espère qu'après ce petit reset, ils seront de retour et prêts à compétitionner. J'ai encore une grande confiance envers les joueurs, dont certains que j'ai côtoyés longtemps. Et je connais bien le nouvel entraîneur [Marco Sturm]. Je pense que ce sont tous des changements positifs qui les aideront à revenir au sommet du classement. » L'objectif est probablement ambitieux, et l'on pourrait arguer que les Bruins auraient drôlement besoin, pour y arriver, de l'aide d'un joueur de centre supplémentaire, même s'il est âgé de 40 ans. Mais ce dossier-là, comme on le sait, est clos, et rien ne pourra le rouvrir. Pas même la douleur de voir Brad Marchand gagner la Coupe Stanley avec les Panthers.

Vlasic aurait souhaité une sortie plus élégante
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La Presse

time14 hours ago

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