
Londres : des centaines de manifestants réclament la libération des otages à Gaza et contestent la reconnaissance d'un État palestinien
Right now, outside Downing Street telling Starmer to stop encouraging Hamas.
Bring the hostages home 🎗️@StopTheHate_UK pic.twitter.com/JKAqgIpWSg — Shandy Raw (@AndyShaw1) August 10, 2025
Baptisée « Marche nationale pour les otages », cette dernière a traversé le centre de la capitale britannique pour finir au 10 Downing Street, la résidence du Premier ministre Keir Starmer.
L'objectif de la marche était de demander au dirigeant travailliste de faire de la libération des otages une priorité, a indiqué le collectif « Stop the hate », organisateur de cet événement avec des organisations juives.
Rubans jaunes et drapeaux israéliens
Parmi les 251 otages capturés lors de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël en 2023, 49 sont toujours détenus à Gaza, dont 27 sont décédés, selon l'armée israélienne.
Certains des manifestants brandissaient des drapeaux israéliens, d'autres portaient sur leurs vêtements des rubans jaunes, symbole de solidarité avec les captifs. « Laissez-les partir », pouvait-on encore lire sur de nombreuses pancartes brandies par les manifestants.
Adam Ma'anit, le cousin de Tsachi Idan, otage mort en captivité, était présent. « Le monde veut oublier les otages. Ils ont disparu des gros titres, le silence est assourdissant », a-t-il accusé sur scène.
« Le gouvernement se trompe dans sa politique étrangère », a-t-il ajouté en référence à la décision de Londres d'envisager une reconnaissance de l'État de Palestine en septembre.
À la tribune, Ayelet Stavitsky, sœur de Nadav Popplewell, autre otage décédé, a affirmé que « reconnaître l'État [palestinien] sans le retour de tous les otages revient à récompenser le Hamas ».
Une autre manifestation massive à Tel-Aviv contre la guerre
Trois personnes, présentées comme des contre-manifestants par la police de Londres, ont été arrêtées. Deux d'entre elles ont été arrêtées pour des faits de violence, a précisé la même source.
Cette marche intervient au lendemain d'une manifestation massive à Tel-Aviv pour demander la fin de la guerre dans la bande de Gaza et la libération des otages, au lendemain de l'annonce du plan israélien pour la conquête de Gaza-ville, la plus grande agglomération du territoire palestinien.
Après 22 mois de guerre, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou est confronté à une très forte pression interne et internationale sur le sort des otages et pour mettre fin à son offensive dans la bande de Gaza, où plus de deux millions de Palestiniens sont menacés d'une « famine généralisée », selon l'ONU.
L'attaque du 7 octobre, qui a déclenché la guerre à Gaza, a entraîné côté israélien la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.
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Cette annonce intervient donc après que dizaines de milliers de manifestants sont descendus samedi dans les rues de Tel-Aviv pour appeler à la fin de la guerre dans la bande de Gaza. La contestation continue. Le Forum des familles des otages, la plus grande association de proches d'otages en Israël, appelle à une grève générale ce dimanche 17 août, rapporte le quotidien israélien Maariv. Ces familles, dont les proches ont été enlevés lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, dénoncent un plan qu'elles jugent être une condamnation à mort. Le Hamas a d'ailleurs averti, vendredi 8 août, que cette opération mènerait au « sacrifice » des otages, selon l'AFP. Cette mobilisation intervient donc après que dizaines de milliers de manifestants sont descendus samedi dans les rues de Tel-Aviv pour appeler à la fin de la guerre dans la bande de Gaza, au lendemain de l'annonce du plan israélien pour la conquête de la ville de Gaza. Publicité Selon The Times of Israel, le rassemblement de samedi compte parmi « les plus importants observés depuis plusieurs mois ». Le média rappelle aussi que l'armée israélienne a maintes fois averti que la prise de Gaza pourrait mettre en danger les otages et provoquer une catastrophe humanitaire, alertes restées sans suite. « Ramenez nos proches, leur temps est compté », ont imploré les familles des otages dans les colonnes du quotidien israélien. «Nous n'avons pas d'autre choix pour terminer le travail» Après 22 mois de guerre, Benjamin Netanyahou est confronté à une très forte pression, en Israël sur le sort des 49 otages encore aux mains du Hamas, et à l'étranger pour faire taire les armes dans la bande de Gaza, où plus de deux millions de Palestiniens assiégés sont menacés d'une « famine généralisée » selon l'ONU. Le plan israélien « est la meilleure façon de terminer la guerre » et « nous n'avons pas d'autre choix pour terminer le travail », s'est justifié le premier ministre israélien. Le nouveau plan de l'armée « ne vise pas à occuper Gaza, mais à démilitariser Gaza », a répété Benjamin Netanyahou, résumant: « premièrement, désarmer le Hamas. Deuxièmement, tous les otages sont libérés. Troisièmement, Gaza est démilitarisée. Quatrièmement, Israël exerce un contrôle de sécurité prépondérant. Et cinquièmement, une administration civile pacifique non israélienne ». Le 8 août, le journal Haaretz, a fermement condamné la stratégie de Netanyahou, affirmant que : « Le plan qu'il met en avant conduira à la destruction complète de Gaza, ainsi qu'aux fondements moraux d'Israël. » Le média appelle à une mobilisation générale de la population juive : « Face à cette vision cauchemardesque, motivée par des considérations messianiques personnelles, nous ne pouvons rester indifférents. Nous ne devons pas nous taire. »


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