
Ozzy Osbourne est mort
Reprendre racine
Un an après avoir quitté Le Vent du Nord, Simon Beaudry a retrouvé le chemin vers la musique. Après avoir chanté sur les scènes d'Amérique du Nord et d'Europe pendant 20 ans, le voilà directeur artistique de Mémoire et racines, le grand festival trad de Lanaudière. La Presse est allée à sa rencontre à Saint-Côme, là où il vit entouré de « son monde » et où il a retrouvé une paix d'esprit à coup de hache.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
8 hours ago
- La Presse
Un dernier hommage rendu à Ozzy Osbourne mercredi à Birmingham
À Birmingham, des milliers d'admirateurs ont laissé des messages, des fleurs et des bougies dans des lieux emblématiques de la ville pour rendre hommage au musicien ces derniers jours. (Londres) Le cortège funéraire d'Ozzy Osbourne, parrain du heavy metal et leader de Black Sabbath, traversera mercredi sa ville natale de Birmingham en Angleterre, avant une cérémonie d'inhumation privée en présence de ses proches. Agence France-Presse « Ozzy était plus qu'une légende de la musique, il était un fils de Birmingham. Il était important pour la ville que nous lui rendions un hommage approprié, digne », a indiqué mardi le maire, Zafar Iqbal, dans un communiqué. Surnommé le « Prince des Ténèbres », Ozzy Osbourne est mort le 22 juillet à l'âge de 76 ans, un peu plus de 15 jours après avoir joué son ultime concert dans le stade de la ville. Pionnier du heavy metal avec son groupe Black Sabbath, connu pour ses frasques – souvent sous l'effet de l'alcool et des drogues –, il était atteint de la maladie de Parkinson depuis 2009. Le conseil municipal de Birmingham a indiqué que le cortège transportant la dépouille du chanteur commencerait à défiler dans la ville à partir de 13 h (8 h heure de l'Est) jusqu'au Black Sabbath Bridge. Une fanfare de musiciens locaux l'accompagnera. À Birmingham, des milliers d'admirateurs ont laissé des messages, des fleurs et des bougies dans des lieux emblématiques de la ville pour rendre hommage au musicien ces derniers jours. Black Sabbath, formé en 1968, a vendu plus de 75 millions d'albums dans le monde, et a connu un énorme succès dans les années 1970 et 1980. Devenu vedette de la téléréalité avec son émission The Osbournes dans les années 2000, un des plus grands succès de MTV, Ozzy avait marqué les mémoires après avoir croqué la tête d'une chauve-souris vivante en plein concert.


La Presse
15 hours ago
- La Presse
« Chaque photo a plus de sens »
Quand tu n'as que 24 ou 36 essais, « tu viens à être vraiment plus minutieux avec les poses que tu veux faire ». Comme de nombreux jeunes de son âge, Rémi Poitras, étudiant en cinéma de 24 ans, est tombé amoureux de la photographie analogique. Aurélie Lachapelle La Presse Il y a quelques années, Rémi Poitras reçoit un appareil analogique du copain de sa grand-mère. Intrigué et curieux, il se rend à la boutique Gosselin Photo pour acheter de la pellicule 35 mm. « Je n'avais aucune idée comment mettre ça dans l'appareil. Les employés m'ont montré. » Il découvre rapidement la complexité de ce médium. L'appareil n'a aucun moyen de calculer l'exposition. Rémi se servait de son cellulaire pour calculer les paramètres de chaque portrait avant de prendre les photos pour s'assurer que l'éclairage soit parfait. Les vacances de Noël arrivent et Rémi décide d'apporter son appareil au chalet avec sa famille. « Je me suis amusé à prendre mes 36 poses. » Chacune des poses est réfléchie, parce que leur nombre est limité. Rémi prend parfois jusqu'à cinq minutes avant de tirer un portrait pour s'assurer que les paramètres soient parfaits. Une semaine ou deux plus tard, il reçoit les images développées. Il n'a aucune attente. En voyant les résultats, il est « flabergasté » d'obtenir des résultats aussi impressionnants. C'est le coup de foudre. « Je trouvais ça plus proche de la réalité que n'importe quelle photo numérique que j'avais pu réaliser ou voir avant. » L'approche lente lui plaît énormément. « En numérique, il y a la possibilité de prendre le nombre de clichés que tu veux, puis répéter, recommencer encore pour arriver à un résultat parfait. » Photos prises par Rémi Poitras PHOTO FOURNIE PAR RÉMI POITRAS Photo sur pellicule prise par Rémi Poitras à Cuba PHOTO FOURNIE PAR RÉMI POITRAS Photo sur pellicule prise par Rémi Poitras à Montréal PHOTO FOURNIE PAR RÉMI POITRAS Photo sur pellicule prise par Rémi Poitras en Suisse 1 /3 En pellicule, il faut accepter les défauts d'une image, ce qui la rend terriblement plus humaine. « Il y a comme quelque chose de tangible. Il y a quelque chose d'hyper humain, puis d'authentique. On ne cherche pas la perfection. » Une texture, une chaleur Les contraintes sont une source de créativité pour lui. Avec les restrictions de la photographie analogique, « ça aide à être meilleur quand l'artiste retourne au numérique ». Sur pellicule, la sensibilité à la lumière – ou l'ISO – ne peut pas être changée avec des paramètres. Il faut donc s'en remettre à d'autres moyens, comme la vitesse d'obturation, la prise de vue ou la lumière naturelle. L'étudiant en cinéma à l'Université du Québec à Montréal voit aussi l'engouement pour cette expression artistique chez ses amis. « C'est vraiment comme un hobby qui est différent du numérique. » « Il y a quelque chose de magique dans la pellicule qu'on dirait qui est chaleureux. » Rémi fait le parallèle avec les vinyles qui, tout comme la photographie analogique, sont plus vrais. Il n'est pas le seul à faire le parallèle. Adil Boukind, photographe pigiste, remarque aussi un boum de popularité, en comparant aussi avec le vinyle. Il travaille majoritairement en presse quotidienne, en vendant ses photos au Devoir, donc n'a pas la chance de photographier quotidiennement en pellicule. Il aime l'approche documentaire, donc quand il a la chance d'avoir le temps de faire de la photographie analogique pour un contrat, il s'en réjouit. « Ça me permet de souffler un peu, d'être dans la lenteur. » En vacances, la photo numérique étant devenue son gagne-pain, il s'adonne au plaisir de la photographie sur film. Photos prises par Adil Boukind PHOTO FOURNIE PAR ADIL BOUKIND Photo sur pellicule prise par Adil Boukind PHOTO FOURNIE PAR ADIL BOUKIND Photo sur pellicule prise par Adil Boukind PHOTO FOURNIE PAR ADIL BOUKIND Photo sur pellicule prise par Adil Boukind PHOTO FOURNIE PAR ADIL BOUKIND Photo sur pellicule prise par Adil Boukind 1 /4 J'aime découvrir les photos trois mois plus tard. Il y a souvent des petits accidents sur les photos, c'est marrant. Adil Boukind Il est récemment parti en Égypte, là où il a pris plaisir à prendre plusieurs photos sur film, grâce à une bourse en photojournalisme du Fonds québécois en journalisme international. Son travail sera d'ailleurs exposé en octobre et en novembre à Chicoutimi. Tout comme Rémi, Adil trouve que les photos sur numérique sont parfois « trop chirurgicales, trop parfaites ». Sur pellicule, il remarque que les couleurs sont beaucoup plus belles. « On touche à quelque chose de tangible, qui est vraiment juste une question de réaction chimique. Il n'y a pas d'ordinateur, rien. Il y a quelque chose de concret dans mes mains », conclut Rémi.


La Presse
15 hours ago
- La Presse
Une renaissance fulgurante
En 2004, Kodak arrête de fabriquer des appareils photo analogiques. Vingt ans plus tard, la même entreprise décide de fermer son usine. Faillite ? Banqueroute ? Non, il fallait moderniser l'usine afin de produire plus de pellicule. Une preuve du regain de popularité de cet art, également observé par les photographes montréalais. Aurélie Lachapelle La Presse Pierre-Paolo Dori est propriétaire du Studio Argentique à Montréal, une des boutiques spécialisées en photographie analogique. Dans le magasin de la rue Rachel Est, on peut acheter de la pellicule, des appareils photo et faire développer ses rouleaux de film. La photographie analogique consiste à prendre des photos sur une pellicule sensible à la lumière, contrairement aux appareils numériques où la photo est directement enregistrée sur une carte SD. M. Dori a vu l'engouement pour ce type de photographie augmenter « de façon exponentielle » depuis la création du magasin, en 2015. En dix ans, on double facilement chaque année les ventes. Pierre-Paolo Dori, propriétaire du Studio Argentique Il précise toutefois que ce niveau – élevé – stagne depuis deux ou trois ans. Le Studio Argentique traite des milliers de films par semaine, selon M. Dori. Cette montée de popularité se reflète aussi dans sa clientèle. Bien qu'il existe des vétérans, des éternels passionnés, Pierre-Paolo Dori estime que 50 % de sa clientèle a moins de 30 ans. « C'est cette génération qui cause la résurgence du médium », ajoute-t-il. PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE Un magnificateur et des rouleaux de pellicule Même constat du côté du laboratoire de photo Boréalis, qui développe des pellicules. La propriétaire, Rachel Labrèche, a remarqué une augmentation de la clientèle vers 2015-2016. « Avec la pandémie aussi, il y a eu un boom. Les gens n'avaient rien à faire, donc faisaient du ménage et ressortaient leurs vieux appareils. » Chez Gosselin Photo, entre 2019 et 2023, les ventes de pellicule ont doublé chaque année, confirme la gestionnaire marketing Melina Pellicano. Même qu'entre 2017 et 2024, la moyenne d'augmentation de ventes de pellicule chaque année est de 165 %. Perpétuer la tradition Une fois que la photo est prise, quelles sont les options qui s'offrent à ces passionnés pour faire le développement ? La majorité des gens passent par les boutiques spécialisées qui offrent un service de laboratoire, comme Studio Argentique ou Gosselin Photo. Certains plus courageux décident de le faire eux-mêmes. PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE Développement des planches-contacts dans les bains de chimie Le collectif d'artistes Trou Noir offre d'ailleurs des cours d'introduction à la photographie en chambre noire accessibles à tous. Le groupe accueille des photographes amateurs et professionnels, curieux de se familiariser avec le processus, dans sa chambre noire située dans Centre-Sud. À l'ouverture des inscriptions pour les cours, « ç'a été un déferlement », affirme Stéphane Vermette, membre du collectif qui donne les leçons. « Ça n'a pas arrêté. On s'est dit : OK, il faudrait ouvrir une école », dit-il en riant. Trou Noir a dû refuser plusieurs personnes, pour s'assurer que la chambre noire soit disponible aux membres du collectif. M. Vermette, photographe depuis 1982, a été aux premières loges du déclin, tout comme de la renaissance de la photographie sur pellicule. PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE Stéphane Vermette donne des ateliers sur la photo analogique. Depuis six ou sept ans, les prix [des rouleaux de pellicule de la marque Ilford] ont été multipliés par 10. Stéphane Vermette Ce n'est pas que les rouleaux de pellicule qui ont vu leurs prix augmenter, ce sont les équipements de photographie aussi : appareil photo, cuve de développement, agrandisseurs photo, laveuse pour la pellicule, etc. Recréer la chambre noire en achetant tous les équipements aujourd'hui serait impossible, assure M. Vermette, ou du moins, cela coûterait très cher. « Lors du déclin, j'ai acheté tellement de choses à des prix ridicules. » Pour le photographe, donner ces cours est une « lutte contre le monde immatériel ». Il a côtoyé des finissants du baccalauréat en photographie à l'Université Concordia qui n'avaient presque aucune notion de base sur la photographie analogique, ce qu'il déplore. « Le savoir relié à l'épreuve photographique disparaît », et ça l'inquiète. Donner ces leçons lui permet de maintenir en vie cet art. « La photo se dématérialise avec le numérique. Perpétuer le médium est au cœur de la mission du Trou Noir », conclut-il.