
Trump et Poutine, l'une des plus étranges relations de la diplomatie contemporaine
RÉCIT - L'étrange inclination de Trump envers Poutine a été mise à l'épreuve par la guerre en Ukraine, mais le président américain semble toujours enclin à miser sur sa relation avec son homologue russe.
Leur relation est l'une des plus étranges de la diplomatie contemporaine. Le président américain aime rappeler qu'il entretient avec son homologue russe un rapport spécial. « Poutine me respecte. Et je respecte Poutine », avait confié Trump au journaliste Bob Woodward dans son dernier livre, War. « Je pense que Poutine m'apprécie. Je pense que je l'apprécie. Je l'apprécie vraiment. » Moins facile à déchiffrer, le président russe a régulièrement démontré une habileté consommée à jouer de la vanité de Trump, ainsi qu'à alimenter sa méfiance envers les institutions de son propre pays, son goût pour les théories du complot et sa tendance à la paranoïa.
Le premier mandat de Trump avait été marqué par cette curieuse proximité, rendue encore plus suspecte aux yeux de ses adversaires par la réalisation de l'étendue de l'ingérence russe dans l'élection américaine de 2016. Trump, qui dénonce ces révélations comme une pure invention de ses adversaires, ne fait pourtant rien pour dissiper…

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
8 minutes ago
- Le Figaro
États-Unis : Harvard pourrait signer un accord historique avec l'administration Trump
Après plusieurs mois de conflit, l'université et l'administration républicaine seraient sur le point de conclure un accord juridique «potentiellement historique» de 500 millions de dollars, rapporte le New York Times. Après plusieurs mois d'un conflit ouvert à couteaux tirés, Harvard et l'administration de Donald Trump seraient sur le point de conclure un accord juridique «potentiellement historique», rapporte le New York Times . Selon le quotidien américain, la prestigieuse université située à Cambridge (Massachusetts) consentirait à dépenser 500 millions de dollars (430 millions d'euros) en échange, notamment, «de la restauration de milliards de dollars de financement fédéral pour la recherche» et de la levée de l'interdiction d'accueillir des étudiants étrangers. Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier dernier, l'ancien magnat de l'immobilier a lancé une importante offensive contre l'enseignement supérieur aux États-Unis, à ses yeux temple de l'extrême gauche et du progressisme. Il accuse les universités privées les plus prestigieuses, comme Harvard et Columbia, toutes deux membres de l'Ivy League, d'avoir notamment laissé prospérer l'antisémitisme et de ne pas avoir suffisamment protégé les étudiants juifs pendant les manifestations qui ont eu lieu sur les campus contre la guerre d'Israël à Gaza, lancée après les attaques du Hamas le 7 octobre 2023. Au total, près de 60 établissements ont fait, a minima, l'objet d'enquêtes à ce sujet. Publicité Financement de recherche rétabli Selon le New York Times, qui cite plusieurs sources impliquées dans les négociations, la plus ancienne université des États-Unis accepterait ainsi de consacrer 500 millions de dollars sur plusieurs années «à des programmes de formation professionnelle et éducative, ainsi qu'à la recherche». Un investissement au parfum de victoire politique pour le président républicain qui a récemment obtenu que l'université de Columbia signe un accord financier de 200 millions de dollars sur trois ans «pour mettre fin aux enquêtes menées» par l'administration de Donald Trump. Dans les deux cas, les universités ne versent donc pas directement l'argent au gouvernement. «Harvard s'engagerait également à poursuivre ses efforts pour lutter contre l'antisémitisme sur le campus», ajoute le quotidien créé en 1851. En échange, Harvard, l'une des universités recevant le plus de fonds fédéraux pour la recherche, verrait enfin son financement de recherche rétabli et «éviterait la nomination d'un contrôleur, une condition que l'école a exigée afin de préserver son indépendance académique». À l'approche de la rentrée universitaire, ce potentiel accord revêt ainsi une importance considérable. «Capitulation» Mais un point pourrait faire achopper ces négociations : l'accès demandé par le gouvernement aux données d'admission des candidats, notamment leur origine ethnique. Cela irait dans le sens d'un mémorandum signé le 7 août par Donald Trump afin de déterminer si, oui ou non, les universités accordent une quelconque préférence aux minorités lors des admissions. Une mesure jugée «excessivement invasive» par Harvard. Au sein du campus, affirme le New York Times, «les partisans d'un éventuel accord se sont heurtés à une résistance farouche». «Professeurs et étudiants ont averti qu'un accord avec la Maison-Blanche équivaudrait à une capitulation et qu'on ne pouvait pas faire confiance à Donald Trump pour honorer un quelconque accord à long terme. Face à ces inquiétudes, les négociateurs de Harvard ont fait pression (...) pour que toute résolution soit structurée comme un règlement judiciaire [qui] rendrait plus difficile pour l'administration de modifier les termes a posteriori.» Myriade d'attaques Depuis le mois de mars, le différend entre Donald Trump et l'université fondée en 1636 a connu de nombreux soubresauts. En avril, Harvard est mis en demeure par un groupe de travail du ministère de l'Éducation. Ce dernier somme l'institution de respecter dix exigences allant de l'interdiction d'admettre en son sein des «étudiants hostiles aux valeurs américaines» à la réalisation d'un audit de l'idéologie politique des étudiants et du corps enseignant. Immédiatement, les avocats du prestigieux établissement sis dans l'agglomération de Boston répondent dans un courrier que «l'université ne renoncera pas à son indépendance». Face à cette fin de non-recevoir, Donald Trump annonce le gel de 2,2 milliards de dollars de subventions à l'université. Mi-mai, le gouvernement annonce le gel par huit agences fédérales de 450 millions de dollars de subventions de plus. À la fin du même mois, Harvard se voit retirer son droit d'accueillir des étrangers. Publicité En plus de ces actes majeurs, l'administration Trump a mené une myriade d'autres attaques contre Harvard : enquêtes sur les pratiques d'embauche de l'institution en réaction à l'augmentation des embauches de personnes s'identifiant comme non-binaires ; sur la revue de droit de l'université après des «signalements de discrimination raciale» (28 avril) ou sur de prétendues discriminations raciales à l'admission des candidats (2 mai). De son côté, l'université, qui dépend des financements, a porté plainte le 21 avril contre l'administration devant un tribunal fédéral du Massachusetts après le gel de ses subventions.


Le HuffPost France
8 minutes ago
- Le HuffPost France
En Russie, les Nord-Coréens ne se sont pas seulement envoyés dans l'armée
CORÉE DU NORD - Une nouvelle illustration des liens étroits entre Moscou et Pyongyang. Selon une longue enquête de la BBC, la Corée du Nord envoie des hommes en Russie non seulement dans l'armée, comme les autorités des deux pays ont fini par le reconnaître, mais aussi comme travailleurs pour combler les pénuries de main-d'œuvre causées par la guerre en Ukraine. Selon cette enquête – qui s'appuie notamment sur des entretiens avec six travailleurs nord-coréens ayant fui la Russie –, plus de 50 000 citoyens sont employés dans des conditions « épouvantables ». La plupart d'entre eux travaillent dans le bâtiment, pour des constructions de grande envergure, mais certains sont aussi employés dans des usines de vêtement ou des centres informatiques. Les six Nord-coréens interrogés témoignent de conditions d'esclavage moderne. Réveillés à 6h du matin, leurs journées de travail s'étendaient jusqu'à 2h le lendemain, avec seulement deux jours de congé par an. « Certains quittaient leur poste pour dormir pendant la journée ou s'endormaient debout, mais les superviseurs les trouvaient et les battaient », raconte l'un d'eux. « J'avais l'impression d'être dans un camp de travail, une prison sans barreaux », confie un autre. D'après la BBC, les ouvriers dorment sur les chantiers où ils travaillent, dans des conteneurs sales, surpeuplés et infestés d'insectes. Ils sont également exposés à des conditions de travail dangereuses. Sous haute surveillance En mai dernier, le Wall Street Journal faisait déjà état de Nord-Coréens employés par la Russie. Ces emplois sont très convoités par les Nord-Coréens, car ils promettent une meilleure rémunération. En réalité, l'essentiel des revenus de ces travailleurs est versé à l'État et les travailleurs ne peuvent y avoir accès qu'à leur retour. Ce mode de rémunération permet d'éviter la fuite des citoyens envoyés en Russie. Pour cela, les travailleurs sont également particulièrement surveillés et limités dans leurs déplacements. Depuis 2019, l'ONU interdit pourtant le recours à la main-d'œuvre nord-coréenne à l'étranger, afin de ne pas financer le régime de Kim Jong Un. Ces nouvelles révélations interviennent quelques mois après la confirmation par la Corée du Nord de l'envoi de soldats aux côtés des forces russes en Ukraine.


Le Figaro
38 minutes ago
- Le Figaro
Guerre en Ukraine : la Russie prépare de «nouvelles offensives», selon Zelensky
Cette déclaration intervient alors que Vladimir Poutine doit rencontrer Donald Trump vendredi 15 août en Alaska pour discuter d'un potentiel cessez-le-feu avec l'Ukraine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré mardi que la Russie se préparait à de «nouvelles offensives» en Ukraine, à quelques jours des négociations de paix prévues entre Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska. «Nous constatons que l'armée russe ne s'apprête pas à mettre fin à la guerre. Au contraire, ils sont engagés dans des mouvements qui indiquent la préparation de nouvelles offensives», a déclaré le dirigeant ukrainien sur X. À lire aussi Guerre en Ukraine : les Russes percent les nouvelles lignes ukrainiennes au nord de Pokrovsk