
Qui sont les pires touristes d'Europe?
Dans le sud de l'Europe, l'image des Anglais se dégrade en raison de leurs comportements festifs et leur consommation excessive d'alcool.
Getty Images/iStockphoto
En bref:
Qui sont les touristes les plus détestés en Europe? Une enquête du « Daily Telegraph », relayée par la RTS , révèle comment les vacanciers sont perçus en Europe selon leur nationalité. Le journal britannique a interrogé des résidents et des professionnels du tourisme en France, en Espagne, en Grèce et en Italie, quatre pays particulièrement touchés par le surtourisme , pour dresser un portrait de ces visiteurs parfois indésirables Une perception très subjective
Au moment où le tourisme de masse suscite des grognes à travers l'Europe et que de nouvelles réglementations visent à limiter les abus, le comportement des touristes est scruté de près. Cette étude, bien que subjective, offre un aperçu des perceptions locales des différentes nationalités.
Les touristes français sont souvent décrits comme des râleurs invétérés, une caractéristique perçue à la fois comme irritante et attachante. «Les Français se plaignent de tout; nous, les Crétois, on est décontractés, alors on trouve ça bizarre», confie un hôtelier grec au «Daily Telegraph», avant d'ajouter: «Remarquez, on les préfère aux Allemands, parce qu'au moins, ils sourient et disent bonjour à tout le monde.»
Cette propension à la critique est considérée comme un trait culturel distinctif, souvent associé à une exigence de qualité, notamment en matière de gastronomie et de vin. Les professionnels du tourisme les décrivent comme «instruits et polis», mais aussi parfois comme «arrogants et pointilleux».
Les Britanniques jouissent d'une réputation globalement positive en France, où leur politesse et leur discrétion sont appréciées. Cependant, leur image se dégrade dans le sud de l'Europe, particulièrement en Espagne, où leurs comportements festifs et leur consommation excessive d'alcool sont critiqués.
En Grèce, certains leur reprochent un manque de franchise, comme ce couple «toujours souriant» qui n'a exprimé aucun grief durant son séjour, mais a publié une critique sévère sur TripAdvisor après coup. En Italie, leur passion pour l'art et l'histoire est reconnue, malgré quelques incidents isolés de vandalisme. Et les Suisses?
Avec 196,5 milliards de dollars dépensés en 2023, les touristes chinois sont les plus dépensiers au monde. Courtisés pour leur pouvoir d'achat, ils sont néanmoins critiqués pour certains comportements jugés impolis ou envahissants.
En Grèce, où ils sont parfois perçus comme des agents de «colonisation commerciale», les avis sont partagés. «Ils encombrent les rues et prennent des selfies depuis les toits de nos maisons», se plaint un habitant de Santorin. En Italie, malgré leurs dépenses importantes, leur comportement de groupe et leur utilisation intensive de perches à selfie créent une rupture culturelle.
L'enquête mentionne également les Allemands, appréciés pour leur respect, mais parfois critiqués pour leur parcimonie, les Italiens, aimés pour leur convivialité et leur spontanéité, et les Américains, dont l'enthousiasme et la générosité sont salués malgré certaines lacunes culturelles.
Les touristes suisses ne sont pas mentionnés dans l'article du «Daily Telegraph». Selon la RTS, ils se distinguent par leur pouvoir d'achat élevé, avec près de 19 milliards de francs dépensés à l'étranger en 2024, soit une hausse de 7,8% par rapport à l'année précédente. Généralement discrets et bien organisés, ils peuvent parfois être perçus comme distants dans certaines cultures plus expressives. Leur réputation n'est toutefois pas sans tache, comme l'illustre l'incident d'une jeune Suissesse arrêtée pour vandalisme au Colisée en juillet 2023.
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Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos
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