
Surprise, le dollar grimpe même si l'économie s'affaisse
Ce n'est pas le dollar canadien qui s'apprécie, c'est le dollar américain qui se déprécie, résume Stéfane Marion, économiste et stratège en chef de la Banque Nationale.
Depuis le début de l'année, la valeur du dollar américain a reculé de 10 %, sa plus forte dégringolade en 30 ans. La guerre commerciale contre le monde entier déclenchée le 2 avril par le président Donald Trump a terni l'attrait universel de la devise des États-Unis comme valeur refuge auprès des investisseurs.
Comme n'importe quel produit, la valeur d'une monnaie dépend de l'offre et de la demande. Les investisseurs ont commencé à délaisser le dollar pour se tourner vers d'autres devises considérées comme solides, comme l'euro et le franc suisse, qui se sont appréciées considérablement. Le yen, la couronne suédoise et l'or, dont le prix est à un niveau record, en ont aussi bénéficié.
Les banques centrales ont aussi commencé à recalibrer leurs réserves et à réduire le poids du dollar américain, souligne Stéfane Marion. Le dollar américain représente 57 % des réserves en devises des principales banques centrales, un poids disproportionné, selon lui. « L'euro compte pour seulement 17 %, ce qui est trop peu et qui n'est pas normal. »
« Depuis le début de l'année, la valeur des devises des dix plus importantes économies [exprimée en dollars américains] a augmenté de 1 % à 6 %. Le dollar canadien, pendant la même période, s'est apprécié de 3 % », explique Jimmy Jean, économiste en chef de Desjardins.
Le huard perd des plumes
Par rapport à des monnaies autres que le dollar américain, le dollar canadien a connu sa pire performance, avance Gardy Pharel, directeur des marchés globaux à la BMO.
Contre l'euro, par exemple, le huard a perdu des plumes. À cette période-ci l'an dernier, il fallait débourser 1,47 $ CAN pour acheter 1 euro. Aujourd'hui, le même euro vaut 1,59 $ CAN.
Face au dollar américain, la vigueur du dollar canadien devrait persister au cours des prochains mois, prévoient les spécialistes interrogés par La Presse.
Le dollar américain devrait continuer de se déprécier au cours des prochains mois pour plusieurs raisons.
Gardy Pharel, directeur des marchés globaux à la BMO
En plus de souffrir du désamour des investisseurs privés et des banques centrales, le dollar américain pâtira de la dégradation de l'économie qui commence à se faire sentir aux États-Unis, dit-il.
Le secteur privé a commencé à supprimer des emplois en juin, une première depuis mars 2023, selon l'enquête ADP, qui suit la création d'emplois aux États-Unis, note Gardy Pharel.
Le marché américain de l'emploi est encore solide, mais des fissures apparaissent, ce qui pourrait inciter la Réserve fédérale à réduire les taux d'intérêt plus tard cette année, ce qui pèserait sur la devise (une baisse de taux fait baisser la demande de dollars en rendant les investissements moins intéressants).
Une anomalie
Ce qui arrive actuellement au dollar canadien n'est pas du tout normal, conviennent par ailleurs nos intervenants. Le Canada, qui a perdu l'appui de son principal partenaire commercial, dont l'économie est au bord de la récession et qui voit son taux de chômage grimper à 7 %, devrait aussi constater une dévaluation de sa monnaie.
Alors que le Canada traverse ce qui est peut-être la pire crise de son histoire, le dollar ne joue donc plus son rôle de stabilisateur qui aiderait l'économie à s'ajuster en période difficile.
« Jamais la Banque du Canada n'a fait face à une telle situation », souligne Stéfane Marion. Les autorités monétaires canadiennes devraient en parler, estime-t-il.
« La bonne nouvelle, c'est que l'inflation est moins une menace, dit Stéfane Marion, Mais la mauvaise, c'est qu'un dollar qui s'apprécie complique la vie des exportateurs canadiens et la tâche de la Banque du Canada. »
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12 minutes ago
- Les Echos
La tension monte en Bourse avant le couperet de Trump sur les droits de douane
L'ambiance s'empâte à la Bourse de Paris avant le week-end. Le marché est lesté par une nervosité grandissante autour du commerce mondial, un dossier que les investisseurs ont appris à relativiser… jusqu'à un certain point. Dans seulement cinq jours, la deadline fixée par Donald Trump pour conclure des accords bilatéraux avec des dizaines de partenaires commerciaux expire. Et passée cette échéance, Washington activera des majorations aux droits de douane sur les importations de plusieurs pays. Donald Trump, officiellement seul décisionnaire de la sanction, pourrait trancher pour de nouveaux tarifs, qui « varieront de 60 % ou 70 % à 10 % ou 20 % », et envisage d'envoyer, dès ce vendredi, des lettres détaillant les nouveaux barèmes, a-t-il fait savoir hier soir. Jusqu'à présent, l'administration américaine a noué des accords avec le Royaume-Uni et le Vietnam, et a accepté une trêve avec la Chine qui a vu les deux plus grandes économies du monde convenir de réduire temporairement leurs taxes réciproques. Comme le rappelle ING, les marchés ont déjà vu le film : des menaces à répétition, un sursaut de stress puis une marche arrière. « Si je devais me prononcer, je dirais que la plupart des investisseurs s'attendent probablement à ce que la fin du délai de 90 jours se passe sans drame majeur. C'est aussi notre avis », écrit le chef économiste James Knightley. Chez ANZ, on estime que le locataire de la Maison Blanche devrait à nouveau se dégonfler et prolonger le délai pour les pourparlers, à l'image des 12 % d'experts interrogés dans une enquête de Deutsche Bank. Un peu plus de la moitié des personnes sondées (55 %) jugent que Donald Trump se décidera sur des tarifs réciproques pour certains pays et seulement 1 % des sondés estime qu'il validera les montants faramineux présentés sur le tableau du Liberation Day du 2 avril. Cognac, une hausse de prix pour échapper à la punition chinoise Ce climat de tension s'est directement répercuté sur une partie des marchés asiatiques et européens. Vers 15 heures, le Cac 40 recule de 1 % à 7.680 points. Wall Street est fermé pour la fête de l'indépendance des Etats-Unis. Le S&P 500 et le Nasdaq Composite ont inscrit hier de nouveaux records, après qu'un rapport sur l'emploi meilleur que prévu a rayé de la carte l'option d'une baisse de taux précipitée par la Réserve fédérale en juillet. L'attentisme du FOMC s'appuie aussi sur une inflation qui pourrait reprendre des ailes cet été, à en croire Jerome Powell. Un sentiment partagé par James Knightley. Il rappelle que lors du premier mandat du président-milliardaire, il avait fallu trois mois pour que leurs effets se répercutent dans les prix à la consommation. Cette fois-ci, les entreprises américaines avaient anticipé le coup, en remplissant leurs entrepôts pour amortir le choc, se donnant une fenêtre d'attente avant d'augmenter les prix. Une fenêtre qui ne restera pas ouverte éternellement. Malgré l'anticipation d'une détente en septembre, ING voit plutôt la Fed patienter jusqu'à novembre, voire décembre. « En ce qui concerne l'économie en général, le débat n'est pas clos. Le report du niveau des droits de douane chinois est probablement arrivé juste à temps pour éviter un risque de récession plus sérieux. Le dernier rapport sur l'emploi n'indique certainement pas que le marché du travail est en train de s'effondrer, bien que, si l'on parle de décalage dans le temps, c'est généralement le dernier domaine où les dommages se manifestent. Le sentiment reste fragile, ne l'oublions pas. Les tarifs douaniers ont coupé l'herbe sous le pied de l'économie américaine », ajoutent les experts de la banque néerlandaise. Peu d'actualité du côté des entreprises. Les actions Pernod Ricard (-0,4 %) et Rémy Cointreau (+1 %) sont volatiles après l'annonce par le ministère chinois du Commerce d'une taxe sur le cognac de l'Union européenne à l'issue de son enquête antidumping, mais les deux fabricants de spiritueux en sont exemptés à la suite d'un accord sur une augmentation des prix.


Le Figaro
12 minutes ago
- Le Figaro
Formule 1: Hamilton devant les McLaren lors des premiers essais libres à Silverstone
L'ancien champion du monde britannique a signé le meilleur temps ce vendredi, lors des premiers essais libres du Grand Prix de Grande-Bretagne, devançant Lando Norris et Oscar Piastri. Le Britannique Lewis Hamilton (Ferrari) a réalisé vendredi le meilleur temps de la première séance d'essais libres du Grand Prix de Grande-Bretagne, 12e manche (sur 24) du Championnat du monde de Formule 1. Sur le tracé de Silverstone, théâtre du premier GP de F1 en 1950, le pilote Ferrari a devancé les McLaren de son compatriote Lando Norris et du leader australien du championnat Oscar Piastri, 3e (le classement pilotes ici). L'autre monoplace de la Scuderia, celle du Monégasque Charles Leclerc, a terminé 4e devant la Mercedes du Britannique George Russell, 5e. Le Français Isack Hadjar (Racing Bulls), s'est classé 6e, loin devant ses compatriotes Esteban Ocon (Haas) et Pierre Gasly (Alpine), respectivement 15e et 19e. Publicité Premier podium pour Hamilton ? Le quadruple champion du monde Max Verstappen est seulement 10e. Son coéquipier japonais Yuki Tsunoda n'a pas participé à cette séance puisqu'il a laissé sa monoplace le temps d'une heure à Arvid Lindblad, jeune pilote britannique issu du vivier Red Bull qui a terminé la séance au 14e rang. Pour son premier week-end chez lui avec Ferrari qu'il a rejoint en début d'année, Lewis Hamilton tentera dimanche de renouer avec la victoire ou du moins retrouver le chemin du podium, lui qui n'a jamais fait mieux qu'une quatrième place cette saison en onze Grands Prix. Dans son jardin de Silverstone, le septuple champion du monde affole les statistiques. Il est notamment le pilote comptant le plus grand nombre de victoires à Silverstone (9). Jamais un pilote de F1 ne s'est autant imposé que lui sur un même circuit. Il compte également 15 podiums consécutifs à Silverstone, ce qui constitue là encore un record absolu sur un même tracé. Une deuxième séance d'essais libres est programmée dans l'après-midi, de 16h00 à 17h00 (GMT+1). 1re séance d'essais libres : Lewis Hamilton (GBR/Ferrari) 1:26.892 (26 tours) Lando Norris (GBR/McLaren-Mercedes) 1:26.915 (26) Publicité Oscar Piastri (AUS/McLaren-Mercedes) 1:27.042 (28) Charles Leclerc (MON/Ferrari) 1:27.095 (26) George Russell (GBR/Mercedes) 1:27.163 (25) Isack Hadjar (FRA/Racing Bulls-Red Bull) 1:27.217 (28) Alexander Albon (THA/Williams-Mercedes) 1:27.304 (30) Publicité Liam Lawson (NZL/Racing Bulls-Red Bull) 1:27.351 (27) Andrea Kimi Antonelli (ITA/Mercedes) 1:27.367 (25) Max Verstappen (NED/Red Bull) 1:27.432 (26) Fernando Alonso (ESP/Aston Martin-Mercedes) 1:27.678 (24) Lance Stroll (CAN/Aston Martin-Mercedes) 1:27.844 (22) Carlos Sainz Jr (ESP/Williams-Mercedes) 1:27.909 (26) Arvid Lindblad (GBR/Red Bull) 1:27.958 (22) Esteban Ocon (FRA/Haas-Ferrari) 1:28.057 (23) Franco Colapinto (ARG/Alpine-Renault) 1:28.086 (27) Paul Aron (EST/Sauber-Ferrari) 1:28.142 (25) Oliver Bearman (GBR/Haas-Ferrari) 1:28.147 (24) Pierre Gasly (FRA/Alpine-Renault) 1:28.332 (23) Gabriel Bortoleto (BRA/Sauber-Ferrari) 1:28.397 (23)

L'Équipe
12 minutes ago
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Maggotts-Becketts-Chapel, l'enchaînement mythique de Silverstone qui teste pilotes et F1
Morceau de bravoure parcouru entre 307 et 220 km/h, les virages Maggotts, Becketts et Chapel à Silverstone représentent un moment fort de la saison. Les pilotes tentent d'expliquer la particularité de l'endroit et la difficulté d'y passer en approchant vraiment les limites de leur Formule 1. Maggotts, Becketts, Chapel... Murmurez ces mots l'un après l'autre à l'oreille d'un pilote de Formule 1 actuel et vous obtiendrez la même réaction : une sorte de grand sourire accompagné d'un léger frisson. « Avec le premier secteur à Suzuka, ce sont les virages où on ressent toute la force d'une Formule 1 en termes d'aéro notamment. C'est une sensation unique, incroyable », souffle Pierre Gasly à propos de cet enchaînement. Apparu sous cette forme en 1991 Silverstone fait bien partie du Championnat du monde de Formule 1 depuis la première édition, en 1950, mais l'enchaînement actuel n'est né qu'en 1991 à l'occasion d'un retraçage plus général du circuit. Le premier tracé, très simple, suivait les routes effectuant le lien entre les trois pistes d'atterrissage et de décollage (disposées en triangle) de cet aéroport militaire. Mais entre 1987 et 1997, de nombres évolutions s'enchaînent (avant une dernière grande reconstruction en 2010). C'est entre 1990 et 1991 que Maggotts-Becketts-Chapel change totalement de visage. Au départ, c'était un enchaînement de trois longs virages comme le montre la vidéo ci-dessous (entre la 18e et la 30e seconde). « Les vitesses étaient élevées et on avait peu de repères, se souvient Jean Alesi qui a connu les deux versions entre 1989 et 2001. La difficulté, c'était d'arriver à se caler par rapport au visuel et au grip élevé à disposition. » Après cette rénovation, on retrouve cinq virages au total (visibles sur cette vidéo à partir de la 57e seconde) offrant une vitesse très élevée dans l'entrée de l'enchaînement et la plus basse dans l'avant-dernier virage. Quant aux noms, Maggotts est simplement la reprise d'un lieu-dit voisin « Maggotts Moor » alors que Becketts et Chapel font tous les deux références à une chapelle dédiée à « saint Thomas Becket », l'ancien célèbre archevêque de Canterbury, assassiné au 12e siècle par Henri II. 220 km/h de vitesse minimale et jusqu'à 4,8 G encaissés... En qualification ou en course, l'approche n'est pas la même. Les passages les plus extrêmes ont bien sûr lieu en Q3. L'an dernier, George Russell auteur de la pole position, n'était pas descendu en dessous des 220 km/h sur cet enchaînement. C'est d'ailleurs la vitesse la plus « lente » sur une portion de 2,4 km du circuit (soit 41 % de la longueur totale !) depuis Luffield jusqu'à la dernière chicane puisque les autres courbes dans l'intervalle, Copse et Stowe, se négocient respectivement à 290 et 230 km/h. Décoiffant. « Aller vite dans une ligne droite, on peut le faire en prenant une Bugatti et en montant à 400 km/h, détaille le pilote Alpine. 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D'autres gardent un filet d'accélération en freinant en même temps. Ou alors, on peut totalement relâcher la pédale d'accélérateur. Ça dépend de l'équilibre de ta voiture ! ». Avec un but : conserver le plus de stabilité possible afin de suivre la meilleure trajectoire, le moindre écart pouvant coûter cher. « 10 cm mal placé au premier virage, ça veut dire 15 cm au suivant et deux ou trois virages plus tard, tu sors de la bonne ligne », prévient Gasly. En course, les vitesses de passage descendent de 10 à 15 km/h avec le plus souvent deux petits coups de freins au milieu de l'enchaînement pour ne pas taper trop fort dans les pneus. ... qui défient le cerveau et la logique L'autre spécificité de l'endroit, c'est qu'il réclame aux pilotes d'oublier leur instinct. « Ça challenge ton cerveau et ta vision tellement ça va vite », souffle Gasly. Un constat déjà vrai en 1991. « Nos voitures étaient plus légères et on commençait seulement à avoir de l'appui aérodynamique, mais on avait déjà cette difficulté à se « caler » parce qu'on n'imaginait pas qu'on pouvait passer aussi vite, confirme Alesi. Dans les premiers tours de la course, on avait presque envie de vomir avec les changements de direction, le temps de s'habituer. » Le pilote Alpine a souligné aussi à quel point ces virages paraissaient différents au volant d'une F1 par rapport aux autres catégories, rendant leur approche plus complexe encore. Confirmation d'Hadjar. « Je l'ai compris l'an dernier en essais libres 1 ici, confie le pilote Racing Bulls qui avait alors pris le volant de la Red Bull pendant qu'il disputait le Championnat de Formule 2 le même week-end. 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