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Le Royaume-Uni s'excuse après avoir mis en danger des milliers de réfugiés

Le Royaume-Uni s'excuse après avoir mis en danger des milliers de réfugiés

24 Heures16-07-2025
Après une fuite massive d'informations personnelles en 2022, Londres a secrètement accueilli 4500 Afghans. Le ministre de la Défense a présenté des excuses officielles pour cette erreur.
Publié aujourd'hui à 15h53
Le secrétaire d'État britannique à la Défense, John Healey.
EPA/ANDY RAIN
Le Royaume-Uni a révélé mardi avoir accueilli en secret des milliers d'Afghans, mis en danger par une fuite massive de leurs données en 2022 alors que certains avaient travaillé pour le gouvernement britannique avant le retour des talibans au pouvoir .
«À tous ceux dont les informations ont été compromises, je présente aujourd'hui des excuses sincères au nom du gouvernement britannique», a déclaré le ministre de la Défense John Healey devant le parlement à Westminster. «Cet incident grave n'aurait jamais dû se produire».
Il a détaillé la chronologie des faits qui ont conduit à la mise en place en avril 2024 du programme d'accueil secret, appelé Afghan Relocation Route (ARR), sous le précédent gouvernement, alors conservateur. Fuite de données
En février 2022, les informations personnelles d'environ 19'000 Afghans qui demandaient l'asile au Royaume-Uni après avoir travaillé pour les autorités britanniques avant le retour des talibans au pouvoir en août 2021, avaient fuité. Leurs noms et coordonnées avaient été divulgués, ainsi que l'identité de membres de leur famille à cause d'une erreur d'un responsable britannique travaillant pour le Ministère de la défense.
«À ce jour, 900 bénéficiaires principaux (de ce programme, ndlr) sont au Royaume-Uni ou en transit, accompagnés de 3600 membres de leur famille pour un coût d'environ 400 millions de livres sterling (430 millions de francs suisses)», a révélé le ministre de la Défense John Healey.
Environ 600 autres Afghans et leurs proches devraient encore être accueillis. Au total, 6900 personnes devraient donc s'installer dans le pays dans le cadre de ce programme. Une fois achevé, son coût devrait s'élever à environ 850 millions de livres (915 millions d'euros). Retour des talibans
Le Ministère de la défense n'a pris connaissance de la fuite qu'à l'été 2023, quand des informations personnelles ont commencé à être publiées anonymement sur un groupe Facebook. En septembre de cette année-là, le gouvernement conservateur avait demandé à la Haute Cour de justice une ordonnance empêchant la diffusion de toute information autour de cette fuite, afin de réduire le risque d'alerter les talibans de l'existence de ces données.
Selon des médias britanniques, cette mesure, qui a été levée mardi, est la plus longue ordonnance de ce type et c'est la première fois que le gouvernement demandait une mesure si restrictive à l'encontre des médias.
Le ministre de la Défense a précisé que les milliers d'Afghans accueillis au Royaume-Uni dans le cadre du programme secret étaient déjà comptés dans les chiffres de l'immigration. Au total, 36'000 Afghans ont été accueillis au Royaume-Uni dans le cadre de divers programmes après le retour des talibans au pouvoir. Ces dispositifs sont désormais fermés. Amende pour le Royaume-Uni
Le premier ministre Keir Starmer, arrivé au pouvoir en juillet 2024, a promis de lutter contre l'immigration aussi bien légale que clandestine. Les Afghans figurent dans les premières nationalités parmi les migrants qui traversent la Manche à bord de petites embarcations.
Dans une autre affaire, le ministère britannique de la Défense s'était vu infliger en 2023 une amende de plus de 400'000 euros pour avoir diffusé par erreur les données de 265 interprètes afghans ayant travaillé pour les forces britanniques et fuyant les talibans.
En septembre 2021, le ministère avait en effet envoyé un courriel à 245 Afghans voulant s'installer au Royaume-Uni. Les adresses mails de tous les destinataires étaient visibles par les autres, laissant apparaître leur nom et pour 55 d'entre eux leur photo.
Rendue publique à l'époque des faits, l'affaire avait été embarrassante pour le gouvernement britannique, qui était déjà accusé d'avoir mal géré les évacuations de ses ressortissants et de son personnel local alors que les talibans reprenaient Kaboul après le départ des troupes américaines.
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Et le 15 août, le résident britannique réécrit au député et au ministre: «Il se pourrait bien que les talibans disposent désormais d'une liste de personnes à abattre, qui leur a été fournie par le gouvernement britannique. Si l'une de ces familles est assassinée, le gouvernement sera responsable.» D'après plusieurs responsables talibans interrogés par «The Telegraph», ceux-ci détenaient la liste depuis sa publication sur internet. Le nouveau pouvoir avait alors traqué toutes les personnes citées. «Mon oncle et sa famille se sont enfuis en Iran après avoir entendu parler de la liste», témoigne un Afghan interrogé par «The Telegraph». «Depuis lors, des combattants talibans viennent régulièrement chez moi et chez d'autres membres de ma famille pour demander de ses nouvelles. «Le sang d'un espion coule dans vos veines», nous disaient-ils.» Nombre d'entre eux ont été tués, selon le quotidien. 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Une durée que regrette l'actuel ministre de la Défense, le travailliste John Healey: «Aucun gouvernement ne souhaite cacher des informations au public britannique, aux parlementaires ou à la presse de cette manière.» Heappey isolé Dans l'ombre, le gouvernement s'agite. La vague d'arrivées de réfugiés afghans s'était stabilisée à partir de décembre 2022. Alors que le Ministère de la défense en avait recueilli 21'182 jusqu'à cette date, il n'accepte que 233 autres dossiers au cours des neuf mois suivants. À partir du mois d'octobre 2023, tout s'accélère. Conscient du danger, le ministre des Forces armées James Heappey veut protéger la plupart des personnes de la liste. Mais il est isolé au sein du gouvernement. De nombreux ministres s'opposent à ce qu'ils considèrent être du laxisme. Entre octobre 2023 et mars 2025, 12'793 Afghans ont ainsi reçu le statut de réfugié. 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