logo
Les lieux «Adults Only»: exclure, la tentation facile

Les lieux «Adults Only»: exclure, la tentation facile

24 Heures16-07-2025
Opinion
Interdire les bambins de certains lieux, c'est la solution de facilité. Réfléchissons plutôt à la façon de partager l'espace entre grands et petits. Éditorial Publié aujourd'hui à 06h54
Les Suisses ont de moins en moins d'enfants. Ceci explique-t-il cela? Il semble aussi qu'ils peinent à supporter ceux des autres. Dans notre pays comme ailleurs, on voit apparaître des lieux réservés aux adultes. Histoire de rester tranquille entre personnes qui savent nager sans s'asperger, bronzer sans courir autour de la piscine et boire un verre sans le casser.
On peut comprendre cette envie de profiter du calme sans tourmente à ses côtés. Des parents eux-mêmes sont probablement ravis de passer quelques heures sans Junior, ses frasques et ses sautes d'humeur.
Mais cette tendance à exclure les enfants de certains lieux a de quoi interpeller. Parce que les mineurs font partie de notre société, au même titre que leurs parents et leurs grands-parents. Comment leur expliquer une telle mesure? L'argument du confort revient à leur dire que, si quelqu'un ou quelque chose le dérange, ils peuvent l'interdire.
Oui, un enfant bouge, pleure, crie… Mais c'est aussi avec les autres qu'il apprend à réguler son comportement. D'ailleurs, cela vaut probablement également pour ses aînés. Le contact avec la différence, même s'il est parfois gênant, n'aide-t-il pas à apprendre à tout âge?
Pour bénéficier d'un peu de calme, des alternatives sont possibles, comme ces coins de jeux destinés aux enfants. Pas convaincu? N'oublions pas non plus que, si ces bambins sont parfois gênants au présent, ils assurent notre avenir. À une époque où la natalité est en berne, les plus calculateurs feraient bien de s'en souvenir s'ils veulent compter sur leur retraite.
Sur le même sujet
Caroline Zuercher est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2005. Elle couvre en particulier les sujets liés à la santé et à la politique de santé. Auparavant, elle a travaillé pour Swissinfo et Le Matin. Plus d'infos
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

À Genève 180 pays tentent de sauver la planète de la pollution plastique
À Genève 180 pays tentent de sauver la planète de la pollution plastique

24 Heures

timean hour ago

  • 24 Heures

À Genève 180 pays tentent de sauver la planète de la pollution plastique

Les représentants de près de 180 pays se réunissent à Genève mardi pour négocier le premier traité contraignant sur le plastique. Publié aujourd'hui à 16h19 Mis à jour il y a 5 minutes Une installation artistique baptisée «Le fardeau du Penseur» a été installée à Genève: une reproduction de la célèbre statue du sculpteur Auguste Rodin se retrouve engluée dans une mer de déchets plastique. AFP Les représentants de près de 180 pays se réunissent mardi à Genève en Suisse sous l'égide de l'ONU: ils ont dix jours pour tenter d'écrire ensemble le premier traité mondial visant à réduire le fléau de la pollution plastique, qui menace d'asphyxier la planète. En discussion depuis trois ans, ce texte «juridiquement contraignant» pour les États «n'arrivera pas automatiquement», a prévenu dès lundi le diplomate qui préside les débats, l'Équatorien Luis Vayas Valdivieso, en recevant les représentants de plus de 600 ONG qui suivent les débats. Sur fond de tensions géopolitiques et commerciales exacerbées, cette session supplémentaire de négociations intergouvernementales – baptisée CIN5-2 – a été ajoutée après l'échec des discussions menées à Busan en Corée du Sud fin 2024. Un groupe de pays producteurs de pétrole y a bloqué toute avancée. «Beaucoup de diplomatie» autour de la pollution plastique «Il y a eu beaucoup de diplomatie depuis Busan», a indiqué à l'AFP la directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l'environnement ( PNUE ) Inger Andersen, qui organise les débats. «La plupart des pays à qui j'ai parlé ont dit qu'ils venaient à Genève pour trouver un accord», a-t-elle ajouté. «Est-ce que les choses vont être faciles? Non. Est-ce qu'elles seront simples? Non. Y a-t-il de la complexité? Oui. Est-ce qu'il y a un chemin pour arriver à un traité? Absolument», a ajouté la diplomate danoise chevronnée, rompue aux négociations environnementales compliquées. Elle a fait part de sa «détermination» à parvenir à un accord. «Des leçons ont été apprises» depuis Busan, a renchéri Luis Vayas Valdivieso, assurant que les ONG et la société civile auraient droit d'accès aux groupes de contact où sont négociés les points les plus épineux du texte: substances chimiques à interdire, plafonds de production, etc. Lundi, à la veille de l'ouverture des débats, scientifiques et ONG ont fait monter la pression sur les délégués. La pollution plastique est un «danger grave, croissant et sous-estimé» pour la santé qui coûte au monde au moins 1500 milliards de dollars par an, ont averti des experts dans un rapport paru lundi dans la revue médicale The Lancet. Les enfants les plus touchés par la pollution plastique Philip Landrigan, médecin et chercheur au Boston College aux États-Unis, a prévenu que les personnes vulnérables, en particulier les enfants, sont les plus touchées par la pollution plastique. En République Démocratique du Congo (RDC), «les eaux, les lacs, les fleuves sont pollués et les particules de plastique qui restent dans ces eaux polluées sont à l'origine de plusieurs maladies, notamment chez les enfants» a notamment expliqué à l'AFP Robert Kitumaini Chikwanine, directeur exécutif de l'ONG Solidarité Protection droits de l'enfant, devant le siège de l'ONU. Pour matérialiser le sujet, une installation artistique éphémère et évolutive, baptisée «Le fardeau du Penseur» a été installée à Genève: une reproduction de la célèbre statue du sculpteur Auguste Rodin se retrouve engluée dans une mer de déchets plastique. Son auteur, l'artiste et activiste canadien Benjamin Von Wong souhaite que les délégués réfléchissent à «l'impact de la pollution plastique sur la santé humaine» lorsqu'ils négocieront. Mais le porte-parole du Conseil américain de l'industrie chimique Matthew Kastner, présent à Genève, a lui défendu le plastique et les services qu'il rend aux sociétés modernes. Il est «vital pour la santé publique» a-t-il affirmé, notamment grâce à tous les équipements médicaux stériles, masques chirurgicaux, tuyaux, tubes, emballages, qui permettent d'améliorer l'hygiène et la sécurité alimentaire notamment. Produire moins pour une réduction durable Un argument peu prisé par l'ONG Greenpeace dont le chef de la délégation Graham Forbes a appelé lundi à «arrêter de fabriquer autant de plastique afin d'arrêter la crise de la pollution plastique» lors d'une manifestation à Genève. «Notre première priorité est d'obtenir des réductions dans la production de plastique» a ajouté Seema Prabhu de l'ONG suisse «Trash Hero World», implantée essentiellement dans les pays du sud-est asiatique (Thaïlande, Vietnam, Indonésie, Malaisie). «Il y a beaucoup d'usines pétrochimiques et de plastique» dans ces pays, et donc beaucoup d'emplois qui en dépendent, «raison pour laquelle nous appelons à une transition juste» avec la création d'emplois dans le «réemploi, le recyclage et la collecte des déchets». Le fléau de la pollution plastique Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Un alpiniste fait une chute mortelle au Cervin à 4150 mètres d'altitude
Un alpiniste fait une chute mortelle au Cervin à 4150 mètres d'altitude

24 Heures

timean hour ago

  • 24 Heures

Un alpiniste fait une chute mortelle au Cervin à 4150 mètres d'altitude

L'accident s'est produit lundi, à une altitude d'environ 4150 mètres, pour une raison indéterminée. Air Zermatt est intervenu. Publié aujourd'hui à 16h49 Air Zermatt s'est rendu sur les lieux mais n'a que pu constater le décès de la victime. KEYSTONE Nouveau drame de la montagne ce lundi 4 août en Valais. Alors qu'il effectuait l'ascension du Cervin en solitaire sur l'arête du Hörnli, un alpiniste a fait une chute mortelle, informe mardi la police cantonale valaisanne via un communiqué . Les secours ont été alertés peu avant 7 h 30 par un témoin ayant assisté à la scène. L'homme gravissait la face nord-est de la montagne emblématique, dans le secteur dit de l'«Unterer Roter Turm», lorsqu'il a subitement basculé dans le vide à environ 4150 mètres d'altitude, pour une raison encore inconnue. Dépêchés sur place par l'Organisation cantonale valaisanne des secours, les sauveteurs d'Air Zermatt n'ont pu que constater le décès de l'alpiniste. L'identification formelle de la victime est toujours en cours et une enquête a été ouverte par le Ministère public. D'autres drames de la montagne en Valais Newsletter «La semaine valaisanne» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton du Valais, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Sonia Imseng est journaliste au sein de la rédaction numérique. Elle couvre l'actualité, la société et la culture. Elle a aussi travaillé pour Femina, la RTS, Le Temps, Le Courrier. Plus d'infos @SoniaImseng Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Écublens: amende de 240 francs pour du PET jeté au plastique
Écublens: amende de 240 francs pour du PET jeté au plastique

24 Heures

timean hour ago

  • 24 Heures

Écublens: amende de 240 francs pour du PET jeté au plastique

Gestion des déchets – Il prend une amende de 240 francs pour du PET jeté au plastique Une inadvertance coûte cher à un retraité. Sa faute serait surtout d'avoir utilisé un écopoint d'Écublens sans être résident de la commune. Chloé Din À Écublens en tout cas, les bouteilles en PET ne se jettent pas à la déchetterie dans la benne des plastiques durs. Encore faut-il le savoir (image d'illustration). © KEYSTONE / CHRISTIAN BEUTLER Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Un retraité a reçu une amende de 240 francs pour un dépôt incorrect de PET dans un écopoint d'Écublens. Le règlement communal interdit le dépôt de bouteilles en PET dans les containers de plastique dur. Le contrevenant préfère risquer la prison plutôt que de payer l'amende. «Au plus, je m'attendais à recevoir un avertissement, mais pas une amende aussi salée.» Habitant de Chavannes-près-Renens, Marc-André vient de recevoir une douloureuse de la Commission de police de l'Ouest lausannois. Et elle a du mal à passer, comme le rapporte «20 minutes». Le motif? «Dépôt de bouteille dans un sachet dans le container plastique dur». Le montant? 240 francs, dont 150 de frais. En mai, Marc-André s'est arrêté à un écopoint à Écublens. Mais lorsqu'il a mis une bouteille dans l'une des bennes, il a été rappelé à l'ordre. «Un agent m'a dit qu'on ne pouvait pas mettre de PET avec le plastique dur.» Le retraité reconnaît la confusion, mais ne pensait pas avoir commis une faute grave: «Je ne saurais pas dire si c'était indiqué quelque part. L'employé a juste fait un rapport. Je n'imaginais pas que cela coûterait si cher.» Pour les résidents d'Écublens L'ordonnance qu'il a reçue cite le règlement de gestion des déchets d'Écublens, selon lequel contrevenir à ses dispositions – y compris par négligence – est amendable. Mais comment savoir que le PET est banni des écopoints, sous peine de contravention? Sur le site de la Commune, il faut s'en remettre à l'annexe n° 5 du règlement, qui dit que les plastiques durs peuvent être mis dans les bennes, «hormis les bouteilles en PET», qui sont à ramener dans des centres commerciaux. Contacté, le municipal responsable de la Gestion des déchets, Germain Schaffner, avance une autre explication que celle mentionnée sur l'amende: «L'infraction principale était que cette personne n'était pas résidente de la commune. Déposer du PET avec le plastique dur est aussi interdit, mais nous ne mettons pas d'amende pour une bouteille.» Le règlement précise en effet que les points de collecte sont réservés aux habitants. «Il y a un grand panneau qui l'indique, sur l'écopoint», note l'élu. Et comment se fixe le montant des amendes? «C'est la loi vaudoise sur les contraventions qui fait foi, explique Bertrand Fardel, président de la Commission de police. Elle prévoit un maximum de 500 francs pour ce type d'infraction. Nous fixons le montant en fonction des faits et des circonstances.» Marc-André, lui, souligne que s'il a commis un impair, ce n'est pas faute d'être écolo. «La pilule est quand même difficile à avaler. J'ai toujours trié mes déchets scrupuleusement. Si je brûle un feu rouge et que je prends une amende, je suis prêt à comprendre. Mais là, je n'ai mis personne en danger.» Pour le retraité, la facture est lourde, il a donc fait opposition: «Je suis prêt à aller en prison plutôt que de payer!» Dans un tel cas, l'amende peut en effet être convertie en un jour de privation de liberté. Bertrand Fardel, lui, précise qu'à la suite de son opposition, la Commission de police va citer à comparaître Marc-André. «Le montant de l'amende peut être réévalué en fonction de la situation personnelle.» Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Se connecter Chloé Din est journaliste à la rubrique Vaud & Régions depuis 2015. Elle couvre en particulier le district de l'Ouest lausannois ainsi que les thématiques religieuses et spirituelles. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store