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Un nouveau compromis, mais pas encore d'accord

Un nouveau compromis, mais pas encore d'accord

La Pressea day ago
Les chances de trouver un accord, après trois ans de négociations, semblent très minces, étant donné les profondes divisions qui demeurent entre les deux camps qui se sont affrontés sur le sujet.
(Genève) Un nouveau texte de compromis a été proposé dans la nuit de jeudi à vendredi aux représentants des gouvernements de 185 pays qui tentent avec difficulté de produire un traité international contre la pollution plastique à Genève.
Agence France-Presse
Ce texte, qui comporte encore plus d'une centaine de points à clarifier, constitue une « base acceptable de négociation », ont indiqué deux sources gouvernementales distinctes interrogées par l'AFP. Mais plusieurs ONG environnementales ont critiqué un texte toujours « insuffisant » pour « protéger la santé humaine et l'environnement ».
Le nouveau texte, composé de 31 articles, a été mis en ligne sur le site onusien des négociations par le diplomate qui préside les débats, Luis Vayas Valdivieso, après d'intenses négociations de dernière minute en coulisses tout au long de la journée de jeudi, et le rejet massif de la précédente mouture du texte par les États.
Le nouveau texte proposé, le troisième depuis le début de cette séquence diplomatique, est encore bien loin d'être un traité : toutes les expressions entre parenthèses-faute de consensus-doivent être supprimées, puis le texte doit être soumis en plénière des négociateurs.
Sur le fonds, le texte « est loin d'être ce dont nous avons besoin pour mettre un terme à la pollution plastique » mais il « peut constituer un tremplin pour y parvenir, si nous l'aiguisons lors d'une prochaine session » de négociation, a déclaré à l'AFP Juan Carlos Monterrey Gomez, chef de la délégation du Panama, l'une des voix les plus fortes favorables à un traité dit « ambitieux » pour protéger l'environnement et la santé humaine des dégâts du plastique.
Le texte constitue une « base acceptable de négociation » a indiqué une autre source gouvernementale qui a requis l'anonymat, mais constate dans la foulée qu'il n'est pas encore adopté.
Rebuffade
Théoriquement, la séquence de négociations CNI5-2, qui a débuté à Genève le 5 août, devait s'arrêter à minuit locales (18 h heure de l'Est) ce 14 août.
Les discussions se sont poursuivies jeudi dans une ambiance enfiévrée et quelque peu désordonnée, pour tenter d'établir un texte de consensus.
Malheureusement, les changements positifs sont de très petits pas, et ainsi écrits, ils ne produiront pas un traité, a indiqué l'ONG IPEN,
Le président des débats est apparu brièvement peu avant minuit heure locale, heure théorique de la fin des débats, pour ouvrir une séance plénière avant de la refermer immédiatement, ce qui a permis d'ajouter, selon les règles onusiennes, quelques heures à la concertation.
Avec son texte, M. Vayas tire sa dernière cartouche après avoir subi une sévère rebuffade mercredi lorsque son deuxième texte de synthèse a été rejeté par la quasi-totalité des 185 pays rassemblés en assemblée plénière.
Depuis il a travaillé, directement avec les chefs de délégations régionales pour tenter de retrouver un accord résolvant la quadrature du cercle entre les pays dits à forte ambition et ceux qui s'opposent à toute régulation forte de l'industrie du plastique, essentiellement des pays pétroliers ou producteurs de plastique.
De profondes divisions demeurent entre les deux camps qui se sont affrontés sur le sujet.
Les « ambitieux », dont l'Union européenne, le Canada, l'Australie, beaucoup de pays d'Amérique latine, d'Afrique et d'îles, veulent nettoyer la planète du plastique qui commence à la gangréner et affecte la santé humaine, et surtout réduire la production mondiale de plastique.
En face, les pays essentiellement pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux.
« Texte médiocre »
Sous l'œil des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs, les pays représentés avaient ont déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.
Les auteurs du texte « utilisent une technique bien connue : introduire d'abord un texte inacceptable, puis revenir avec un texte médiocre à prendre ou à laisser, qui montre une amélioration à la marge, mais reste loin de ce dont nous avons besoin pour faire face à la crise plastique » a souligné l'ONG Ciel dans un bref communiqué.
Le sujet est d'autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 ans précédents, en majorité des produits à usage unique et des emballages et la tendance s'accélère : si rien n'est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d'ici 2060, selon les prévisions de l'OCDE. Or moins de 10 % est recyclé. *
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Les négociations entre Trump et Poutine ont pris fin
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time8 hours ago

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Les négociations entre Trump et Poutine ont pris fin

Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Donald Trump et Vladimir Poutine ont achevé vendredi près de trois heures de discussions en Alaska, où ils ont peut-être scellé le sort de l'Ukraine voire dessiné l'avenir diplomatique et sécuritaire de l'Europe tout entière. Aurélia END Agence France-Presse Ce qu'il faut savoir Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine se rencontrent vendredi après-midi en Alaska ; M. Trump a indiqué jeudi qu'une rencontre trilatérale avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky serait nécessaire avant tout accord sur la fin de la guerre ; Pour mettre fin à la guerre, la Russie réclame des parties du territoire ukrainien, la fin des livraisons d'armes occidentales dans le pays et que Kyiv renonce à une possible adhésion à l'OTAN. Les pourparlers avec Donald Trump ont été « constructifs » et « respectueux », a affirmé le président russe Vladimir Poutine en conférence de presse après la rencontre. « Les négociations en petit comité ont pris fin », a indiqué le Kremlin sur Telegram, sans qu'il soit clairement établi dans l'immédiat s'il y aura d'autres discussions. En attendant, les journalistes ont été invités à entrer dans la salle de presse sur la base militaire Elmendorf-Richardson, où les deux dirigeants doivent tenir une conférence de presse commune, devant un fond bleu portant l'inscription « Pursuing Peace » (« Œuvrer pour la paix »). L'impulsif président américain avait prévenu qu'il claquerait la porte très vite en cas d'impasse, une menace qu'il n'a donc pas mise à exécution. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Entamée peu après 11 h 30 locale (15 h 30 heure de l'Est), la conversation des deux dirigeants, chacun accompagné de deux hauts responsables, a duré près de trois heures. 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Une omelette géante régale une ville belge
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Un mort dans une fusillade près d'une mosquée
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Un mort dans une fusillade près d'une mosquée

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