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Comment ses prises de risque au service ont aidé Jannik Sinner à remporter la finale de Wimbledon

Comment ses prises de risque au service ont aidé Jannik Sinner à remporter la finale de Wimbledon

L'Équipe13-07-2025
Face à un relanceur aussi dangereux que Carlos Alcaraz, le numéro 1 mondial Jannik Sinner n'a pas hésité à prendre des risques au service, notamment en deuxièmes balles, à certains moments clés qui lui ont permis de remporter la finale de Wimbledon (4-6, 6-4, 6-4, 6-4) ce dimanche.
On n'ira pas jusqu'à dire que ces trois points ont tout changé tant Jannik Sinner, à l'exception d'une fin de premier set mal maîtrisée alors qu'il menait 4-2, a dominé son sujet et son adversaire, Carlos Alcaraz, ce dimanche en finale de Wimbledon (4-6, 6-4, 6-4, 6-4). Mais ces trois moments symbolisent les prises de risque répétées et souvent payantes de l'Italien au service dans sa quête de quatrième sacre en Grand Chelem, le premier à Londres.
Troisième set : 4-3, 30A
Nous sommes dans la troisième manche, Sinner a pris un petit ascendant depuis le milieu du deuxième set mais Alcaraz, qui a écarté deux balles de break dès l'entame du troisième, résiste et mène 4-3. À 30-15 sur le service de l'Italien, l'Espagnol réussit un merveilleux enchaînement amortie-lob et revient à 30A. Sinner frappe une première balle extérieure à 199 km/h qui échoue dans le couloir.
Face à un relanceur de la qualité du numéro 2 mondial et à un moment aussi charnière du set, le danger est réel. Alors, plutôt que de jouer la sécurité, l'Italien ose une deuxième balle très appuyée, 188 km/h, qui accroche la ligne extérieure et laisse l'Espagnol sans réaction. « Sinner sait que s'il sert un peu court, Alcaraz va l'agresser voire tenter le retour-volée. C'est une prise de risque calculée », analyse l'entraîneur et ex-135e mondial Julien Varlet. Cet ace à 30A sera suivi d'un autre, sur première cette fois, puis d'un break à 4-4 en faveur de Sinner qui empochera la troisième manche dans la foulée.
Quatrième set : 4-3, 15-40
Sinner possède maintenant un set et un break d'avance et n'est plus qu'à deux jeux du sacre. Mais à 4-3, sur son engagement, son bras se crispe légèrement. L'Italien commet plusieurs fautes, notamment un vilain coup droit boisé, et doit faire face à deux balles de débreak, les premières depuis le deuxième jeu du deuxième set. À 15-40, sa première balle au corps à 211 km/h est trop longue.
Comme lors de la manche précédente, Sinner décide de s'engager dans la seconde balle. Claquée à 177 km/h extérieure, elle surprend Alcaraz qui manque son retour de coup droit. « Sinner ne veut plus jouer de coup droit ou de revers, donc il va forcer son destin au service, sur première de préférence, mais pourquoi pas sur deuxième service », commente Fabrice Santoro sur beIn Sports.
Quatrième set : 4-3, avantage Sinner
Deux points plus tard, Sinner a écarté la seconde balle de débreak et il a l'occasion de conclure son jeu de service pour mener 5-3. Sa première est à nouveau manquée, mais sur la seconde, il frappe un énorme service sur le T à 190 km/h. Alcaraz est battu. « Comme souvent dans cette finale, il prend des risques énormes sur deuxièmes balles pour seulement deux doubles fautes dans ce match », admire Santoro.
« La qualité de service de Sinner a été phénoménale. (...) Il a su servir extrêmement bien en deuxièmes avec beaucoup de longueur. »
Julien Varlet, entraîneur et ex-135e mondial
« Sa qualité de service a été phénoménale, ajoute Varlet. Ça se grippe en fin de match en premières balles, mais il a su servir extrêmement bien en deuxièmes avec beaucoup de longueur. Le service extérieur côté égalité, avec un slice qui sort l'adversaire du court, il le fait très bien. Le service extérieur à plat côté avantages aussi. »
Pour Mats Wilander, septuple vainqueur en Grand Chelem (mais jamais à Wimbledon), « Sinner n'a pas été fabuleux en premier service sur cette finale, comme Alcaraz d'ailleurs ». Mais le Suédois loue lui aussi la qualité de la deuxième balle du n°1 mondial. « Elle est à l'image du reste de son tennis, avec le même état d'esprit : "Je vais jouer mon jeu, à ma façon, c'est-à-dire en m'engageant à fond sur chaque frappe. Je ne m'inquiète pas vraiment de ce qui reviendra d'en face, et je m'applique tout simplement à disputer le meilleur match possible." Ça demande de se faire une grande confiance, à la fois en soi et en sa philosophie de jeu. »
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