
La Maison Blanche poursuit ses représailles contre le «Wall Street Journal»
Vendredi, Donald Trump avait déjà attaqué en diffamation le Wall Street Journal et son patron Rupert Murdoch après la publication d'un article lui attribuant une lettre salace adressée à Jeffrey Epstein, une révélation embarrassante pour le président républicain. Il est en effet accusé par certains de ses partisans de ne pas tenir ses promesses de transparence à propos de ce riche financier au carnet d'adresses foisonnant, inculpé pour trafic sexuel de mineures en 2019 et qui a été retrouvé mort dans sa cellule de prison avant d'être jugé.
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Reprise en main du «pool»
Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, la Maison-Blanche, entre autres attaques contre la presse, a repris en main la composition du «pool», le petit groupe de journalistes qui suit le président au plus près et jusqu'alors organisé par les médias eux-mêmes via l'Association des correspondants à la Maison-Blanche. L'exécutif américain a par exemple écarté la prestigieuse agence américaine Associated Press, pilier historique du «pool», parce qu'elle continue à utiliser l'appellation «golfe du Mexique» et non celle de «golfe d'Amérique» voulue par le président américain. La Maison-Blanche a en revanche invité pour certains voyages des influenceurs et créateurs de contenus se revendiquant de la mouvance «Maga» (Make America Great Again).
La mort de Jeffrey Epstein a alimenté nombre de théories complotistes selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations impliquant des personnalités de premier plan. Des figures proches du mouvement trumpiste militent depuis des années pour la publication d'une supposée liste secrète de clients de cet ami des stars et des puissants, dont Donald Trump a été proche. Mais le 7 juillet, le ministère de la Justice et la police fédérale, le FBI, ont assuré qu'il n'existait pas de preuve de l'existence d'une telle liste ou d'un chantage envers certaines personnalités, suscitant un déferlement de messages furieux venant de comptes «MAGA» sur les réseaux sociaux.
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Loi Duplomb : Emmanuel Macron a pris acte «de la décision du Conseil constitutionnel» et «promulguera» la loi «dans les meilleurs délais»
Les «Sages» ont censuré jeudi la disposition la plus contestée de la loi qui prévoyait la réintroduction sous conditions d'un pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes. Emmanuel Macron «a pris bonne note de la décision du Conseil constitutionnel» qui a censuré la réintroduction d'un pesticide prévu par la loi Duplomb et «promulguera» le texte «tel (qu'il) résulte de cette décision dans les meilleurs délais», a indiqué jeudi l'Élysée. Les «Sages» ont retoqué cette disposition contestée qui prévoyait la réintroduction sous conditions de l'acétamipride, jugée contraire à la Charte de l'environnement. Ils ont en revanche validé les simplifications administratives accordées aux plus gros élevages, ainsi qu'à la construction d'ouvrages de stockage d'eau à finalité agricole.


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« Une mauvaise image des musulmans » : bronca aux Pays-Bas après un tweet controversé de Geert Wilders
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Loi Duplomb : le Conseil constitutionnel censure la réintroduction du pesticide controversé
Les Sages ont considéré que les dérogations autorisant l'utilisation du produit de la famille des néonicotinoïdes n'étaient pas assez encadrées. Bien que nichée au creux de l'été, la date du jeudi 7 août avait été notée par les opposants de la loi controversée dite Duplomb. Tous attendaient la décision du Conseil constitutionnel qui devait trancher, si oui ou non, le texte était bien conforme à la loi fondamentale. En fin d'après-midi jeudi, les Sages de la rue de Montpensier ont annoncé leur verdict, et ont notamment indiqué censurer les « dispositions autorisant à déroger à l'interdiction d'utiliser des produits phytopharmaceutiques contenant des néonicotinoïdes ». Un petit coup de tonnerre estival alors que le texte, déposé par un sénateur de droite et défendu par le gouvernement, était de plus en plus controversé. La contestation était montée en flèche tout au long du mois de juillet, et à la surprise générale, par le biais d'une pétition d'initiative citoyenne qui a recueilli plus de deux millions de signatures au mois de juillet. Un record que personne n'avait réellement vu venir au sein de la classe politique. Parmi les motifs de la colère : la réintroduction bien que sous condition d'un pesticide, l'acétamipride, de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France depuis 2018. À l'époque, le produit, utilisé notamment pour la culture de la betterave, avait été jugé nocif pour la biodiversité, et notamment pour la survie des abeilles. Publicité Ces dernières semaines, la gauche a surfé sur la vague de contestation pour alerter sur l'impact sur la santé humaine, rappelant qu'aucun consensus scientifique ne permettait d'assurer que l'acétamipride n'était pas néfaste pour l'homme. Selon les opposants, le principe de précaution devait donc s'appliquer, si l'on s'en rapporte à la charte de l'environnement - à valeur constitutionnelle - qui prévoit que « chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé ». Le Conseil constitutionnel leur a donné raison puisqu'il a justifié sa censure « au regard des exigences de la charte de l'environnement ». « Faute d'encadrement suffisant » Au sein de la gauche, les députés savourent une forme de revanche après avoir dénoncé un « déni de démocratie » lors de l'arrivée du texte à l'Assemblée fin mai. Les députés de la coalition gouvernementale avaient eu recours à une manœuvre parlementaire inédite : rejeter leur propre texte, via une motion de rejet, pour couper court aux débats en séance publique et passer directement en commission mixte paritaire. Une instance à huis clos, composée de sept députés et sept sénateurs, dans laquelle la coalition gouvernementale est majoritaire. Il s'agit donc d'un revers pour l'exécutif et ses soutiens qui avaient jusqu'au bout défendu le texte. Face au succès de la pétition contestataire, l'ancien premier ministre, Gabriel Attal, désormais chef de file du groupe macroniste à l'Assemblée, avait essayé de faire de la pédagogie en expliquant qu'il n'aurait « jamais » voté une loi qui « pourrait être dangereuse pour les Français », tout en affirmant que le recours à l'acétamipride serait minime et très contrôlé. Pas assez donc, d'après les Sages de la rue de Montpensier. « Faute d'encadrement suffisant, les dispositions déférées méconnaissaient le cadre défini par sa jurisprudence, découlant de la charte de l'environnement », ont-ils écrit dans leur décision. Un autre sujet chaud était examiné par le Conseil constitutionnel jeudi : la réforme dite « PLM » qui vise à modifier la spécificité du scrutin à Paris, Lyon et Marseille pour les élections municipales, à commencer par celles de 2026. Les Sages ont jugé ce texte conforme à la Constitution. Par conséquent, les élections du maire de la ville et celui de l'arrondissement ou du secteur seront désormais décorrélés. La réforme passe notamment mal au sein de la gauche parisienne qui n'a cessé de dénoncer ces derniers mois un « tripatouillage électoral » de dernière minute pour favoriser Rachida Dati, la ministre de la Culture qui compte bien représenter la droite et le centre dans la capitale. « Aucune exigence constitutionnelle n'interdit au législateur de modifier les règles électorales dans l'année qui précède un scrutin, et le délai, qui sera supérieur à six mois, entre la promulgation de la loi et son application (…) ne porte pas, par lui-même, atteinte au principe de sincérité du scrutin », ont tranché les Sages.