
Sommes-nous trop compétitifs ?
La culture de la compétition et de la performance dans notre société ne date pas d'hier, mais elle peut parfois être à double tranchant
Dans notre société axée sur la performance, peut-on encore courir ou jardiner pour le simple plaisir, sans rivaliser avec les autres ni montrer nos exploits ? Sommes-nous toujours dans un modèle de compétition en tout temps ?
« On a hérité ça des Grecs ! Ça fait penser à la culture de la compétition en Grèce antique, la culture de l'Agon qui est une culture de la compétition sportive, intellectuelle, artistique. L'esprit de compétition se trouve à l'origine de la grandeur de la culture grecque, car la compétition pousse à l'excellence, au progrès et à l'innovation », croit Isabelle Chouinard, professeure de philosophie à l'UQAM.
Selon elle, il y a clairement des origines culturelles lointaines à toujours vouloir se mesurer à autrui et rivaliser avec les autres. « Il y a de nombreux concours dans notre société, des concours sportifs, littéraires, gastronomiques, philosophiques, animaliers, les Oscars, les Félix, les Gémeaux, etc. Remporter un trophée ou une médaille, ça envoie le message qu'il faut être le meilleur, quel que soit le domaine, et on reproduit cela dans notre vie personnelle. »
PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, LA PRESSE
Isabelle Chouinard, professeure de philosophie à l'Université du Québec à Montréal (UQAM)
Attention, si on est toujours dans la compétition, même dans nos loisirs, on peut avoir un problème de confiance et d'estime de soi, souligne le psychiatre Frédéric Fanget. Il est toutefois normal, selon lui, de se prouver des choses à soi-même et on va tous à un moment donné dans notre vie prouver qu'on vaut quelque chose. Ce n'est alors pas pathologique.
Si vous vous mettez à courir à 40 ou à 50 ans pour prouver que votre corps est encore capable, vous êtes dans une performance par rapport à vous-même. À condition que l'effort que vous faites reste un plaisir.
Frédéric Fanget, psychiatre
Ce qui compte, à ses yeux, c'est de connaître ses forces et ses faiblesses, et de ne pas viser l'inatteignable. « La performance, si c'est dans nos capacités, c'est bien pour notre santé mentale. Mais au-delà de nos compétences, on va être dans la souffrance. »
L'aspect social
Jocelyne Planche, 52 ans, participe à une ou deux courses organisées par année. Elle estime ne pas être une personne compétitive dans la vie, mais pour le sport, le sentiment de dépassement de soi entre en jeu. « Lors d'une compétition, tu as des sensations que tu n'as jamais eues auparavant, la vitesse, ton corps en mouvement, tes muscles en action. C'est incroyable, tu défies les limites de ton corps, tu le pousses au maximum, et la sensation est extrême, estime-t-elle. Ce n'est pas comme un petit jogging du samedi. »
PHOTO FOURNIE PAR JOCELYNE PLANCHE
Jocelyne Planche lors du demi-marathon d'Ottawa
« Il y a un sentiment de communauté et de connexion très fort lors de ces évènements, ajoute-t-elle. Les gens avec qui tu cours deviennent des amis. Des groupes se créent, on se fixe des objectifs et on se retrouve en compétition ! »
Il ne faut pas oublier l'attrait des réseaux sociaux. « On veut montrer nos exploits, ce qui crée une culture de performance qu'on retrouve dans d'autres sphères de nos vies. Par exemple, des parents sont dans la compétition et souhaitent que leur enfant soit toujours le meilleur », explique Fannie Valois-Nadeau, professeure en études culturelles et médiatiques à l'Université TELUQ.
Cette mise en scène de la performance est omniprésente. « On aime recevoir des likes et être encouragé. Il y a aussi le phénomène des défis sportifs, des communautés se créent via les réseaux sociaux. »
On court pour la bonne cause, on va participer à des collectes de fonds et à un défi physique. C'est une tendance qu'on observe de manière croissante, depuis 15 ans.
Fannie Valois-Nadeau, professeure en études culturelles et médiatiques à l'Université TELUQ
La professeure évoque aussi la culture matérielle qui s'est développée à travers la mise en marché d'équipements de sport à la fine pointe. Car on ne va pas courir en vieux jogging, on s'équipe (leggings, shorts, chaussures), ce qui accroît le côté compétitif.
« Avec l'apparition des applications et des montres intelligentes, on va encore plus loin. Les données sont quantifiées sur notre course, et ces outils ont un effet aussi sur notre esprit de compétition. C'est très contemporain et cela concerne les gens les plus favorisés de la société. Il y a un statut de classe sociale qui vient avec la volonté de performer », précise Fannie Valois-Nadeau.
Conditions favorables
On peut toutefois se soustraire au modèle dominant de la performance, selon le psychiatre Frédéric Fanget. « Vous n'êtes pas obligé de vous soumettre aux diktats sociaux. On ne vous impose pas le modèle de performance, mais on y répond. Il faudrait éviter de pratiquer un loisir pour épater les autres. On ne se met pas à jardiner avec l'objectif d'avoir le plus beau jardin du monde et le souhait qu'il soit admiré par tous, on jardine pour notre plaisir », estime l'auteur de La confiance en soi – Comment croire en vous.
PHOTO PHILIPPE QUAISSE, FOURNIE PAR LES ÉDITIONS LES ARÈNES
Frédéric Fanget, médecin psychiatre et psychothérapeute français
Tout le monde ne prend évidemment pas le chemin de la compétition, mais les conditions y sont favorables. « Il y en a pour qui courir avec de la musique est suffisant. Mais les outils sont là pour nous pousser vers la compétition », observe Fannie Valois-Nadeau.
Même chez les enfants. « Le simple fait de jouer pour le plaisir devient de plus en plus difficile dans les sports d'équipe. Les fédérations sportives commencent à en prendre conscience et perdent beaucoup de jeunes qui auraient aimé continuer de pratiquer un sport sans être dans la compétition. »
Nous sommes poussés à la compétition par défaut, car c'est profondément ancré dans notre culture, rappelle Isabelle Chouinard. Même dans les débats démocratiques, les arguments sont mis en compétition. « On vise l'excellence, et c'est par le jugement des autres qu'on va atteindre la victoire, la gloire et les honneurs et socialement. C'est ce qu'on valorise. »
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Cette chronique a été publiée le samedi 18 février 1995, en page A5. Nous la republions sans altérer les mots que l'auteur a utilisés à l'époque. Comme je le dis souvent aux étudiantes en communication qui viennent m'interviewer : une chronique est une tranche de vie. Mais qu'est-ce que la vie ? Ah ça, mesdemoiselles. La vie c'est… c'est la vie, mon vieux. — Pardon ? Pourquoi je dis toujours « mon vieux » ? Préféreriez-vous que je dise « la vie, mon aîné » ? La vie mon néné ? La vie, mon tôton ? Je respecte trop mes lecteurs. La vie mon vieux, donc. Disons d'abord que la vie est un cadeau, comme cette chronique, mais plus gros. Et qu'elle se présente différemment. Vous avez sans doute noté que cette chronique se présente souvent comme un enchaînement de petits flashes, de petites histoires, séparés par des petites étoiles. Pas la vie. La vie est une concrétion, un agrégat de choses hétéroclites et indissociables. Si vous voulez, la vie est comme le catalogue que je viens de trouver dans mon courrier. En première page on m'annonce que je viens de gagner deux magnifiques lampes à l'huile qui ajouteront le romantisme à mes soirées intimes. Ces lampes me seront remises gratuitement pour tout achat de 35 $ ou plus. Eh bien la vie est ainsi. Un magnifique cadeau qui vient avec tout achat de 35 $ et plus. La difficulté est de choisir, dans le catalogue de la vie, ce que l'on achètera pour 35 $ et plus. La boucle d'oreille amaigrissante à 9,95 $, qui neutralise la faim, en agissant, par acupuncture magnétique, sur le système nerveux ? Le WhisperXL à 24,95 $ ? Comme son nom le suggère, le chuchotement (whisper) extra-large (XL) est un appareil auditif qui permet d'entendre un chuchotement à 100 pieds. Je vous laisse imaginer l'usage que les journalistes malhonnêtes font de ce diabolique appareil. Des éléphants en céramique à 29,95 $ ? Résumons-nous, la vie est un catalogue dans lequel il est parfois bien difficile de choisir. C'est pourtant le choix, qui fait que l'homme est un homme. When a man cannot choose he ceases to be a man. Shakespeare. On rit pu. Mais il y a un truc. Et c'est une chose qu'il faut toujours garder à l'esprit : la vie est pleine de trucs. When a man cannot choose, y peut toujours passer le catalogue à sa fiancée. Reconnaissons-le : la vie est terriblement domestique. Et si le choix fait de l'homme un homme, il ne fait pas nécessairement de la femme une ménagère bien équipée. Ainsi il n'est pas question de choisir entre une râpe multi-usages à 24,95 $ et un coupe-pâte à 7,99 $ pour denteler le dessus des tartes. Cela prend les deux. Comme cela prend un ouvre-pot pour dévisser le bouchon des tubes de vernis à ongles. J'allais oublier la quick-mop à 9,99 $, à fibres de chamois qui absorbent jusqu'à 13 fois leur poids en eau. Vous saviez, vous, qu'il y avait des chamois à fibres ? Avouez : vous étiez certain qu'ils avaient tous des poils ? C'est une autre chose qu'il faut se rappeler sans cesse : la vie elle est pleine de surprises, et il faut se garder des certitudes. J'allais oublier, enfin, tout aussi indispensable, la gaine invisible, garantie à vie, qui rajeunit la silhouette à 14,95 $. Ce qui me fait me souvenir, et c'est la dernière chose que je vous dirai de la vie mon vieux pour aujourd'hui, ce qui me fait me souvenir, que, comme les gaines invisibles, la vie aussi est garantie à vie.


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