Elon Musk admet que Tesla va continuer à chuter (et Donald Trump n'y est pas pour rien)
« Nous pourrions connaître quelques trimestres difficiles. (...) Le quatrième trimestre (2025), le premier trimestre et le deuxième trimestre (2026) », a-t-il poursuivi, assurant qu'une fois l'autonomie « déployée à grande échelle au second semestre » 2026, la situation s'améliorerait. Tesla doit en effet négocier un virage crucial lié à la conduite autonome et à l'intelligence artificielle. Sur ce point, l'entreprise a évoqué dans un communiqué une « accélération au fil du temps des revenus générés par l'IA, les logiciels et liés aux flottes ».
Selon les analystes de Wedbush, l'autonomie à elle seule représente environ 1 000 milliards de dollars de valorisation pour l'entreprise. Elle a déjà lancé un service de taxi sans conducteur (robotaxi) à Austin au Texas en juin, avec quelques Model Y en attendant la production en 2026 de son Cybercab, et prévoit de l'étendre à San Francisco, puis ailleurs (Nevada, Arizona, Floride, etc.).
« Pour peu que nous obtenions les feux verts réglementaires, nous pourrions couvrir la moitié de la population américaine d'ici la fin de l'année », a relevé l'homme le plus riche du monde. D'ici là, le groupe va s'employer à redresser ses ventes mondiales de véhicules qui ont baissé au deuxième trimestre (-13,5 % sur un an), pour le second trimestre consécutif, selon des chiffres publiés début juillet.
Surtaxes douanières de Donald Trump
Tesla souffre notamment d'un manque de renouvellement de sa gamme, d'une concurrence accrue notamment en Chine (marché très important la marque), de l'implication d'Elon Musk dans la sphère politique américaine ou encore d'un ralentissement du marché des véhicules électriques.
Comme si cela ne suffisait pas, la suppression du crédit d'impôt de 7 500 dollars aux États-Unis, prévue au 30 septembre, devrait stimuler un peu ses ventes d'ici là, mais leur asséner ensuite un coup de frein, anticipent des experts. Cette mesure était l'un des points crispants de la « big beautiful bill » , projet ardemment défendu par Donald Trump, au grand dam de son ancien allié.
Conséquence du repli des ventes, le chiffre d'affaires a reculé de 12 % sur un an à 22,50 milliards de dollars entre avril et juin et le bénéfice net de 16 % à 1,17 milliard. Dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York, l'action Tesla chutait de 4,85 %. Contrairement aux engagements pris en avril, aucun objectif annuel n'a été divulgué mercredi 23 juillet car « il est difficile de mesurer les impacts d'un commerce mondial changeant et des politiques budgétaires », a fait savoir le groupe.
Selon le directeur financier Vaibhav Taneja, les nouveaux droits de douane infligés par Donald Trump aux importations du monde entier ont pesé autour de 300 millions de dollars. « Du fait d'une latence entre production et ventes, l'impact total n'apparaîtra que dans les prochains trimestres », a-t-il précisé, pronostiquant une hausse des coûts « à court terme ».
Selon Wedbush, « pour les investisseurs, la grande priorité, ce sont les initiatives en matière d'IA (...) et les marchés sont fermement à l'affût de toute indication concernant l'investissement de Tesla dans xAi », startup contrôlée par Elon Musk. Celui-ci a indiqué mi-juillet qu'un projet d'investissement au capital de xAI allait être soumis à l'Assemblée générale de Tesla, le 6 novembre.
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