
Marco Rubio et Sergueï Lavrov se sont entretenus avant la rencontre de leurs deux présidents en Alaska
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s'est entretenu mardi au téléphone avec son homologue russe Sergueï Lavrov afin de préparer le sommet entre les dirigeants américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine en Alaska vendredi, a indiqué sa porte-parole. «Les deux parties ont confirmé leur engagement à faire de cet événement un succès», a déclaré Tammy Bruce aux journalistes, en soulignant que le sommet a lieu «à la demande» du président russe.
Peu avant, interrogé lors d'une émission de radio, le secrétaire d'État américain avait réfuté toute allusion selon laquelle le sommet serait une récompense faite au dirigeant russe, accusé de crimes de guerre en Ukraine.
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«Une réunion n'est pas une concession»
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé mardi que cette rencontre était une «victoire personnelle» pour le dirigeant russe, tout en soulignant que Kiev excluait tout retrait de ses forces dans l'est de l'Ukraine dans le cadre d'un possible accord de paix. «Les gens doivent comprendre que, pour le président Trump, une réunion n'est pas une concession», a déclaré Marco Rubio disant qu'il s'agissait pour le président américain «de regarder cet homme dans les yeux» afin de prendre une décision.
«Le président se dit : je dois regarder ce type assis en face de moi. J'ai besoin de le voir en face-à-face. De l'entendre. J'ai besoin de l'évaluer en le regardant», a-t-il dit. La rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine se déroulera a priori sans Volodymyr Zelensky, suscitant des inquiétudes quant à la possibilité d'un accord aux dépens de l'Ukraine.
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La Russie n'avait pas encore lancé l'invasion de l'Ukraine, et malgré l'annexion de la Crimée quatre ans plus tôt, les relations n'étaient pas à ce point dégradées entre Moscou et l'Occident. Mais un sujet était alors au cœur des discussions aux États-Unis : les accusations d'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine de 2016, et la possible collusion de Donald Trump avec les équipes de Moscou. Le « caniche » de Poutine Trois jours avant le sommet, le procureur général adjoint américain avait ainsi annoncé l'inculpation de 12 officiers des renseignements russes. Une date validée soigneusement par le président américain et ses équipes, afin d'espérer avoir un atout dans sa manche contre le président russe dans les discussions. Mais à la surprise générale, à la sortie de leur réunion à huis clos (hormis les interprètes) de près de deux heures, c'est un Donald Trump particulièrement enjoué envers la Russie qui arrive à la conférence de presse. « J'ai le président Poutine qui vient de dire que ce n'était pas la Russie. Je dirai ceci : je ne vois pas pourquoi cela le serait (...) Les dénégations du président Poutine ont été très fortes, et très puissantes », lance-t-il, sous le regard médusé de l'auditoire. Un désaveu en direct de Donald Trump des rapports de ses propres services de renseignement, simplement pour la parole donnée de Vladimir Poutine : cette déclaration provoque aussitôt un tollé dans la classe politique américaine, y compris dans le camp républicain. 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Un an plus tard, en 2019, l'enquête du procureur spécial Robert Mueller confirmera que l' « État russe s'est immiscé dans l'élection présidentielle de 2016 d'une façon systématique », mais sans avoir assez de preuves pour établir une « collusion » entre Moscou et les équipes de Donald Trump. Les craintes d'un scénario similaire en 2025 Si les discussions de l'époque étaient évidemment éminemment importantes, car relatives à la sécurité de la démocratie américaine, la réunion de ce vendredi 15 août touche peut-être à encore plus crucial : la souveraineté d'un État tiers, l'Ukraine. Or, beaucoup d'experts craignent justement que cet exercice de tête-à-tête suive le même destin qu'en 2018, à Helsinki : un Vladimir Poutine retournant l'opinion de Donald Trump. D'autant plus que la porte-parole de la Maison Blanche elle-même, Karoline Leavitt, l'a assuré mardi : cette rencontre doit être un « exercice d'écoute » pour le président américain, durant lequel il sonderait la position russe. 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