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Droit de la famille: Berne prépare la révolution

Droit de la famille: Berne prépare la révolution

24 Heures06-08-2025
Droit de la famille

Divorce, garde, pension: Berne se prépare à la révolution
Le Conseil fédéral ouvre un vaste chantier, dont le but est de mettre de l'ordre dans l'arsenal juridique pour mieux intégrer les besoins de l'enfant.
Florent Quiquerez
L'objectif de la réforme est de remettre le bien-être de l'enfant au centre en cas de séparation des parents.
Editpress
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En bref : Le Conseil fédéral veut lancer une vaste réforme sur le droit de la famille.
L'objectif est de traiter les couples indifféremment de leurs choix de vie.
Pour remettre les besoins des enfants au centre, les procédures judiciaires devraient être raccourcies.
L'association Avenir famille voit un pas dans la bonne direction, mais regrette que la médiation ne soit pas davantage mise en avant.
«Se séparer d'une personne avec qui on a eu des enfants est l'un des moments de vie les plus compliqués qui soient. Les procédures qui s'ensuivent devraient être menées de manière à éviter toute escalade. Or, ce n'est pas toujours le cas aujourd'hui. Il est urgent et nécessaire de mieux adapter la pratique.» Ce constat est posé par Christian Dandrès (PS/GE). Il est à l'origine de l'un des postulats ayant déclenché la rédaction d'un large rapport sur la question.
Publié avant l'été, ce dernier ne restera pas lettre morte, puisque le Conseil fédéral a décidé d'ouvrir le chantier du droit de la famille. De quoi bouleverser la manière dont sont traitées les séparations. Avec pour objectif de cette nouvelle orientation: les besoins de l'enfant.
Le projet que doivent élaborer les services de Beat Jans, ministre de la Justice et de la Police, est attendu pour fin 2026. Les cantons et les professionnels seront associés aux travaux préparatoires avant qu'il ne parte en consultation. Mais les grandes orientations sont d'ores et déjà connues. Elles visent à corriger les faiblesses du système actuel, mises en lumière dans le rapport.
Les grandes lignes de la réforme du droit de la famille
Dans ce document de près de 100 pages, on constate à quel point la pratique – qui diffère selon qu'il s'agit de couples mariés ou en concubinage – est en décalage avec les nouvelles structures familiales. En effet, de nombreux enfants naissent hors mariage et d'autres ne vivent pas avec leurs deux parents au quotidien. Pour ne rien arranger, la pratique varie également d'un canton à l'autre.
Actuellement, selon le droit en vigueur, deux entités différentes statuent sur les questions concernant les enfants. L'Autorité de protection de l'enfant et de l'adulte (APEA) pour les concubins et le tribunal civil pour les époux. Cela inclut l'attribution de l'autorité parentale, l'organisation de la garde, la participation à la prise en charge ou encore la contribution d'entretien.
«La compétence différente selon l'état civil des parents n'est pas dans l'intérêt de l'enfant et n'est donc plus d'actualité ni justifiée», écrivent les auteurs du rapport, qui se base sur les résultats d'une enquête menée auprès de spécialistes dans les différents cantons.
Plus loin, ils précisent: «Le manque de coordination entre le tribunal et l'APEA entraîne également des redondances. De plus, les pratiques et les méthodes de travail de ces autorités sont différentes.» Le rapport conclut que «le système actuel est donc complexe, coûteux, lent et peu efficace».
«Le Conseil fédéral s'est arrêté à mi-chemin»
Sur la base de ce constat, voici comment Berne entend améliorer la situation. Dans un premier temps, le Conseil fédéral souhaite unifier les compétences. Ensuite, il veut mettre en place des instruments permettant de trouver une solution à l'amiable, dans le but de renforcer la relation entre les parents et l'enfant.
La réforme est portée par Beat Jans, en charge du Département fédéral de justice et police.
Pierre Albouy
Pour désamorcer plus rapidement les conflits, il mise sur des procédures judiciaires plus rapides et plus simples. Les juges devront d'abord chercher un accord avec les membres de la famille. S'ils n'y parviennent pas, une procédure – en principe orale – devra permettre de régler les relations familiales et ainsi d'alléger la situation.
Enfin, il veut miser sur l'interdisciplinarité. Celle-ci doit être assurée par l'implication d'experts de différentes disciplines, comme des psychologues ou des travailleurs sociaux.
«Voir que ça bouge enfin sur le droit de la famille est une bonne chose», réagit Christian Dandrès. Et de saluer la suppression de la compétence partagée entre le tribunal civil et l'APEA, l'accélération des processus, et le soutien à des solutions de règlement à l'amiable. En revanche, il estime que le Conseil fédéral est resté à mi-chemin.
Et si la parole du Genevois est importante dans ce dossier, c'est parce qu'il s'exprime au nom d'Avenir famille, une association qui regroupe quinze organisations et institutions, telles que le Mouvement populaire des familles, Caritas, le Centre social protestant, l'Université de Genève ou la Fondation officielle pour la jeunesse.
La médiation, un atout lors de séparation compliquée
Quels sont les points sur lesquels le gouvernement aurait dû être plus progressiste?
«Il a malheureusement rejeté la pièce maîtresse de notre proposition, à savoir l'instauration d'une instance de conciliation en amont du tribunal», explique Christian Dandrès. «Or, cette dernière – pensée sur le modèle de la Commission de conciliation en matière de baux et loyers – permettrait de trouver des accords durables, avant que les familles se déchirent au stade du tribunal», ajoute celui qui travaille comme juriste pour l'Asloca. «Il faut aussi pouvoir compter, si nécessaire, sur le soutien de professionnels extérieurs à la justice.»
Pour lui, aucune instance judiciaire ne pourra remplacer un tel dispositif. «À partir du moment où vous vous trouvez devant le juge qui tranchera votre cas, vous ne pouvez plus parler librement, car vous savez que ce que vous direz pourra potentiellement être retenu contre vous.»
L'autre point fort de cette commission de conciliation aurait été de pouvoir inviter, si nécessaire, des personnes autres que les parents, susceptibles de désamorcer les conflits. «Il se peut parfois que la résolution du conflit passe par une solution incluant les grands-parents ou le nouveau conjoint ou la nouvelle partenaire.»
Christian Dandrès (PS/GE) est à l'origine du postulat de commission qui a poussé à la rédaction de ce vaste rapport.
Georges Cabrera
L'autre regret d'Avenir famille est que le Conseil fédéral rejette à la fois la création d'une juridiction familiale spécialisée et la constitution de tribunaux de la famille composés de manière interdisciplinaire dans toute la Suisse. À chaque fois, cela est refusé au motif que cela empiéterait sur les compétences des cantons.
«Dans ce cas-là, on voit que le fédéralisme est un frein», réagit Christian Dandrès, qui ne perd pas espoir pour autant. «Il reste un an et demi avant que le projet soit mis en consultation. Et une fois que le message sera prêt, le parlement pourra s'en emparer. Or, je sais d'expérience que, sur ce genre de thématique, les parlementaires sont plus ouverts à des changements que l'administration.»
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Florent Quiquerez est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2015. Spécialisé en politique, il couvre avant tout l'actualité fédérale. Auparavant, il a travaillé comme correspondant parlementaire pour les Radios Régionales Romandes. Plus d'infos
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Écoles romandes – La canicule vient chambouler la rentrée scolaire Des mesures sont déjà prises dans les écoles romandes pour faire face aux fortes chaleurs. À l'avenir, faudra-t-il aussi décaler la rentrée? Des cantons y ont songé et Genève a sauté le pas. Emilien Ghidoni Des enfants suisses alémaniques sur le chemin de l'école, le lundi 11 août. KEYSTONE Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Les cantons suisses adoptent différentes mesures pour protéger les élèves durant la canicule. Genève dispensera les plus jeunes élèves de cours lors des pics de chaleur. La Confédération mène un projet pilote pour étudier l'impact thermique sur les bâtiments. Plusieurs communes suisses végétalisent leurs bâtiments scolaires pour contrer la chaleur excessive. Alors que la Suisse cuit sous des températures dépassant parfois les 35 degrés, certains enfants ont déjà retrouvé le chemin de l'école. C'est le cas en Suisse allemande, où les élèves ont fait leur rentrée des classes ce lundi. Pour les protéger de la chaleur, les cantons prennent des mesures plus ou moins restrictives. Mais à terme, c'est tout un modèle d'enseignement qui doit être repensé. Comment adapter l'enseignement au réchauffement climatique? Dans le canton de Berne, où les cours ont déjà démarré, la posture est assez attentiste. Contactées, les autorités indiquent qu'il n'existe pas de règlement précis pour les écoles en période de canicule. «La loi ne prévoit pas de limite supérieure obligatoire de température à partir de laquelle les cours sont suspendus, indique Yves Brechbühler, porte-parole du Département de l'instruction publique. Les directions d'école sont donc invitées à réagir de manière autonome à chaque situation et à choisir les formes d'enseignement qui tiennent compte des températures élevées.» 1P et 2P dispensés de cours à cause de la canicule Il argue aussi que plusieurs réflexes ont déjà fait leurs preuves pour réduire la température, comme bien aérer les salles de classe, éviter l'activité physique durant la journée, ou «enseigner de manière flexible, par exemple en organisant des cours en plein air». Mais alors que le dérèglement climatique s'intensifie, ne faudrait-il pas prendre des mesures à long terme, comme décaler la rentrée à plus tard? Au sud de l'Europe, l'Italie ou encore l'Espagne ont déjà sauté le pas, puisque les élèves reprennent en septembre. Mais Berne ne s'exprime pas sur ce point. Les cantons de Bâle-Ville et Bâle-Campagne, eux, ont envisagé au début de l'été de décaler la reprise des cours, pour finalement maintenir le 11 août comme date de rentrée. Quant au Tessin, sa rentrée a traditionnellement lieu début septembre. Côté romand, on prend les choses un peu plus en main. Genève prévoit par exemple des exemptions de cours lorsque le thermomètre monte trop haut. «Lors de la phase d'activation de la cellule canicule, les enfants de 1P et 2P sont dispensés d'école, détaille Constance Chaix, chargée d'information au Département de l'instruction publique (DIP). Pour les élèves de 3P et jusqu'au secondaire II, les mesures sont prises au cas par cas dans chaque établissement en fonction de la température dans les bâtiments.» Rentrée repoussée en 2027 à Genève Cette cellule canicule est lancée dès que les températures moyennes dépassent les 25 degrés sur cinq jours consécutifs, ou si elles montent au-dessus de 27 degrés trois jours de suite. Et puisque les chaleurs sont amenées à augmenter dans les années à venir, les autorités du bout du lac ont décidé de repousser la rentrée. Dès 2027, les vacances d'été seront rallongées de quelques jours. La reprise des cours aura lieu le troisième jeudi du mois d'août, c'est-à-dire trois jours plus tard. Du côté vaudois, un système semblable a été créé. Trois niveaux d'alerte allant du jaune au rouge, en passant par l'orange, ont été formulés, avec à chaque fois diverses recommandations. Mais contrairement à Genève, le canton de Vaud s'en remet aux directions des établissements pour décider des éventuels aménagements d'horaires. Un guide a aussi été publié. Par contre, pas question de décaler la rentrée ou de modifier durablement les horaires des cours. «Avec ce guide destiné au corps enseignant, nous encourageons les directions à faire attention aux personnes vulnérables et à envisager autant que possible de faire les cours à l'extérieur ainsi qu'à ventiler durant la nuit», détaille Lionel Éperon, directeur général de l'enseignement postobligatoire. Il précise qu'il s'agit d'un moyen pour atténuer les désagréments de la canicule, mais que cela ne les résout pas entièrement. «Si nous avions une potion magique, nous serions bien contents, comme d'autres pays d'Europe d'ailleurs», ironise-t-il. Modifier les bâtiments des écoles Pour l'heure, il n'existe pas de coordination entre les cantons pour lutter contre la hausse des températures à l'école. Mais la Confédération a lancé en 2022 un projet pilote intitulé «Ça chauffe dans les écoles», en collaboration avec l'entreprise Bio-Eco. Objectif: comprendre les facteurs aggravant la chaleur dans les bâtiments scolaires et sensibiliser le corps enseignant ainsi que les élèves à cette problématique. Les conclusions de cette étude démontrent que le facteur majeur faisant grimper le mercure dans les salles de classe est l'ombrage insuffisant. «Le mercure dépassait par moments les 26 degrés dans tous les types de bâtiment. Ces températures élevées limitaient la concentration et la productivité des élèves, qui se sentaient fatigués et incommodés», constatent les chercheurs. Les constats ont aussi permis l'élaboration d'une «mallette», un kit de conseils destiné aux enseignants et aux élèves. Il y est par exemple suggéré d'aérer les classes la nuit, de fermer les stores la journée ou encore d'éviter les activités physiques durant l'après-midi. Avec l'intensification du changement climatique, les préconisations des experts sont amenées à évoluer. «Nous sommes en train de mettre à jour la mallette et de rajouter de nouveaux éléments», précise Nelia Franchina, coordinatrice de projets chez Bio-Eco. Car jusqu'ici, l'accent a surtout été mis sur la sensibilisation. Désormais, la question du réaménagement des écoles se pose: «Nous avons prévu d'ajouter des éléments dans la mallette pour mettre en place une démarche participative clés en main dans les écoles en cas de réaménagement de cour d'école et pour assurer que la question des fortes chaleurs soit prise en compte.» Parmi les quelques préconisations, le projet pilote recommande de végétaliser les toits et les façades des bâtiments scolaires, de multiplier les arbres dans les cours de récréation, ou encore d'ajouter des fontaines dans chaque école. Et certaines municipalités ont déjà sauté le pas pour contrer les effets du réchauffement climatique: «Par exemple, la commune de Préverenges (VD) a planté des arbres devant les fenêtres de son école», illustre Nelia Franchina. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Se connecter Emilien Ghidoni est journaliste à la Tribune de Genève depuis août 2022. Il couvre en particulier les questions de mobilité et la commune de Vernier. Il est titulaire d'un Master en journalisme à l'Académie du journalisme et des médias à l'Université de Neuchâtel et d'un Bachelor en relations internationales. Il a suivi une formation complémentaire sur les mouvements politiques radicaux. Plus d'infos @emilien_ghidoni Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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La traditionnelle conférence de presse de la rentrée scolaire avait lieu ce mercredi. Tour des nouveautés qui attendent les jeunes, dès lundi 18 août. Publié aujourd'hui à 06h28 Les appareils connectés devront désormais être mis en mode silencieux et rangés dans un sac ou un casier durant le temps d'enseignement. Unsplash En bref: Lundi prochain, 134'492 jeunes feront leur rentrée scolaire dans les établissements vaudois, soit 613 de plus que l'année précédente. Ce mercredi, la traditionnelle conférence de presse sur la rentrée scolaire a permis à Frédéric Borloz , chef du Département de l'enseignement et de la formation professionnelle (DEF), de mettre en lumière quelques nouveautés et défis qui attendent le système éducatif. Tour d'horizon. Serrage de vis pour les smartphones au postobligatoire Les étudiants des gymnases et des écoles professionnelles ne pourront plus laisser traîner leur smartphone sur leur bureau pendant les cours. Les appareils connectés devront désormais être mis en mode silencieux et rangés dans un sac ou un casier durant le temps d'enseignement. «Le climat scolaire doit favoriser l'attention des élèves, souligne Lionel Eperon, directeur général de l'enseignement postobligatoire (DGEP). Nous devons agir sur tout ce qui risque de nuire à leur capacité de concentration.» Les élèves pourront toutefois utiliser leur téléphone entre les cours et pendant la pause de midi. Rappelons que dans l'école obligatoire, l'utilisation de tels appareils est interdite en dehors des activités pédagogiques spécifiques depuis 2019. «Il serait impossible d'interdire par principe l'utilisation des outils connectés dans le postobligatoire, les élèves étant majeurs et propriétaires de leur appareil.» L'objectif est avant tout d'harmoniser les pratiques et de «réguler intelligemment», certains enseignants ou établissements se montrant plus permissifs que d'autres. Une application pour faciliter les échanges avec les parents Pour consolider la relation école-famille, le DEF est sur le point de développer une application mobile «faite maison», sorte de canal de communication officiel et sécurisé. Elle facilitera en premier lieu les échanges avec les parents d'une classe, remplaçant les circulaires qui se perdent au fond du sac ou l'utilisation de messageries tierces jugées problématiques pour la confidentialité et exigeant une disponibilité constante des enseignants. D'autres fonctionnalités, comme la mise à disposition des horaires ou la gestion des absences, seront ajoutées dans un second temps. Le lancement de l'application est prévu pour janvier 2026 dans plusieurs écoles pilotes, puis le dispositif sera déployé progressivement dans la totalité des établissements de la scolarité obligatoire. Frédéric Borloz, conseiller d'État chargé de l'éducation, en août 2024. Odile Meylan Concluants, les congés jokers repartent pour un tour Grande nouveauté de la dernière rentrée, les congés jokers seront reconduits. «Les résultats du premier bilan sont à la fois bons et mauvais», résume Frédéric Borloz. «Cette offre répond à une véritable attente des familles. On constate que parents et élèves sont satisfaits et que le nombre total de congés est resté plutôt stable, notamment grâce à une diminution des arrêts maladie très brefs.» Quelques ajustements sont néanmoins prévus, le bilan des enseignants et directeurs s'avérant plus mitigé. Au programme: une amélioration de la communication avec les parents, la résolution de problèmes techniques liés au système informatique des absences, ainsi que la question du surplus de congés en fin d'année. Des compétences alternatives à mettre dans le CV Facilité de contact, négociation, gestion des émotions, travail en équipe ou condition physique… Ces compétences pourront un jour figurer dans le CV de jeunes qui se lancent dans le monde du travail ou souhaitent poursuivre leurs études. Au total, 28 compétences dites «transversales» ont été définies par la Conférence intercantonale romande de l'instruction publique. Cet outil offrira un profil complémentaire aux élèves, au-delà du traditionnel carnet de notes. Aussi, chaque élève de 10e année recevra un document attestant de ses trois compétences transversales les plus marquées. Trois établissements participeront à une phase pilote dès la rentrée 2025, avant que le dispositif ne soit étendu. Interdiction stricte des objets dangereux À la suite de cas de menaces et d'agressions survenus au printemps, un questionnaire a été envoyé à tous les établissements de la DGEO pour évaluer la nature et l'ampleur des incidents. Depuis lors, un train de mesures a été élaboré, en coordination avec la police cantonale. Celles-ci comprennent notamment la distribution de flyers et circulaires, la diffusion de vidéos d' eCop François sur les réseaux sociaux, ainsi que des cours de sensibilisation dans les classes de 8e. Une nouvelle directive de la Direction générale de l'enseignement obligatoire (DGEO) est aussi en cours d'élaboration; elle prévoit l'interdiction de détenir et d'utiliser tout objet considéré comme dangereux dans le périmètre de l'école durant le temps scolaire. Concernant la DGEP, le fait que certains apprentissages nécessitent l'utilisation d'objets potentiellement dangereux – comme des ciseaux ou des outils de serrurerie – sera pris en compte. Ces outils pédagogiques ne seront donc pas interdits dans le cadre de la formation, mais leur usage fera l'objet d'une surveillance particulière. Enfin, il sera formellement interdit d'apporter son arme de service dans les établissements lors de l'école de recrues ou des cours de répétition. Des ressources ciblées pour les 1-2P Les problématiques liées à l'entrée en scolarité restent préoccupantes aux yeux du canton, ces degrés étant jugés cruciaux pour la suite du parcours éducatif. Des ressources ciblées pour ces classes ont été présentées ce mercredi. Parmi les mesures déployées fin 2024, on trouve 615 périodes de mesures ordinaires, 2800 périodes d'assistanat à l'intégration, 1511 périodes de cours intensif en français et 1147 périodes d'enseignement à double commande. Dans la foulée de la conférence de presse menée par Frédéric Borloz, le Parti socialiste vaudois s'est néanmoins fendu d'un communiqué fustigeant un «silence assourdissant face aux revendications des syndicats et des enseignantes et enseignants de 1-2P». La Société pédagogique vaudoise (SVP), qui revendique «un meilleur encadrement pédagogique dans les classes 1-2P et la mise en place de mesures urgentes provisoires pour les domaines de l'enseignement spécialisé et socio-éducatif», fait aussi part de ses inquiétudes. «Les besoins du terrain sont clairs. Il appartient maintenant aux décideurs de répondre avec des moyens et des choix politiques à la hauteur des enjeux», affirme Gregory Durand, président. D'autres articles sur l'école dans le canton de Vaud Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Marine Dupasquier est journaliste à la rubrique Vaud & Régions depuis 2020 et couvre essentiellement la région de Nyon. Sensible aux thématiques locales, elle a effectué ses premières piges au Journal de Morges. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Tous les Romands en vacances scolaires en même temps pour Pâques 2026
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Tous les Romands en vacances scolaires en même temps pour Pâques 2026

Tous les Romands seront en congés scolaires du 3 au 17 avril. Pour les stations de ski, c'est une bonne opportunité, puisque les vacances tombent tôt. Publié aujourd'hui à 06h31 Des vacances de Pâques communes sont bénéfiques pour les stations, si elles ont lieu suffisamment tôt. CHANTAL DERVEY En bref: Lors des prochaines vacances de Pâques, les bouchons risquent d'être démultipliés. Pour la première fois, tous les cantons romands vont avoir congé en même temps. Les élèves francophones seront en vacances du 3 au 17 avril. Un hasard qui n'en est pas vraiment un, puisque cela fait plusieurs années que les cantons cherchent à harmoniser leurs dates de congé. Bien qu'aucune convention officielle ne soit actée, il s'agit d'un premier pas en ce sens. Comment le milieu du tourisme réagit-il à ce changement de calendrier? L'année passée, plusieurs responsables avaient appelé les cantons à se coordonner, pour que tous les vacanciers ne se retrouvent pas sur les pistes en même temps. Un hôtelier avait notamment proposé de définir trois secteurs en Suisse romande: Genève, Vaud et les cantons catholiques, qui fêtent le carnaval. Chacun aurait ses vacances à une période différente. «Une bonne opportunité» Mais c'est bien l'inverse qui se produira dès l'année prochaine. Avec à la clé, des bouchons sur les routes et les télésièges? Pas forcément. Selon Roger Brunner, porte-parole de Valais Promotion, on ne s'attend pas à de grandes difficultés en Valais. «Normalement, nous préférons que les vacances soient échelonnées afin que les visiteurs se répartissent mieux, précise-t-il. À Pâques, toutefois, ce n'est pas un enjeu: il y a moins de personnes qui viennent skier qu'en haute saison, à Noël, Nouvel-An ou pendant les vacances de février. Les stations gèrent bien cette période. À titre de comparaison, environ 80% du chiffre d'affaires hivernal des stations est réalisé durant ces deux périodes phares.» Pour les stations de ski valaisannes, il est par contre avantageux que Pâques tombe tôt. «L'année prochaine, les vacances de Pâques commenceront le 3 avril. C'est bien, car pas mal de stations sont encore ouvertes. Le problème, c'est si les congés débutent plus tard, alors que la neige commence à fondre. Là, il peut y avoir un manque à gagner.» Les vacances dans les cantons romands Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Emilien Ghidoni est journaliste à la Tribune de Genève depuis août 2022. Il couvre en particulier les questions de mobilité et la commune de Vernier. Il est titulaire d'un Master en journalisme à l'Académie du journalisme et des médias à l'Université de Neuchâtel et d'un Bachelor en relations internationales. Il a suivi une formation complémentaire sur les mouvements politiques radicaux. Plus d'infos @emilien_ghidoni Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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