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Mobilisation contre la loi Duplomb : le sénateur à l'origine du texte fustige une pétition « instrumentalisée »

Mobilisation contre la loi Duplomb : le sénateur à l'origine du texte fustige une pétition « instrumentalisée »

Le Parisien11 hours ago
Du jamais-vu. La pétition demandant l'abrogation de la loi Duplomb a dépassé le
million de signatures
sur le site de l'Assemblée nationale. Face à une telle mobilisation, le sénateur LR
Laurent Duplomb
a dénoncé lundi une initiative « instrumentalisée » contre la loi qui porte son nom.
D'après l'élu, également agriculteur de profession, cette pétition serait destinée à « mettre la pression sur le Conseil constitutionnel et espérer qu'il ne valide pas la loi », alors que l'institution doit se prononcer sur le texte d'ici le 10 août.
Cette
pétition
a été lancée par une étudiante le 10 juillet, deux jours après
l'adoption de la loi
qui prévoit notamment la réintroduction sous conditions de
l'acétamipride
, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais autorisé en Europe.
Elle récoltait 1,2 million de signatures lundi matin alors qu'à partir du seuil des 500 000 signatures, la Conférence des présidents de l'Assemblée nationale peut décider d'organiser un débat en séance publique.
La présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet a déjà indiqué être favorable à la tenue d'un débat à la rentrée parlementaire mais, s'il était décidé, il ne réexaminera pas la loi sur le fond. Pour cela, il faudrait un autre texte législatif. « Ce débat sera fait à l'Assemblée nationale, mais en aucun cas il ne reviendra sur la loi », a assuré Laurent Duplomb qui a relativisé le succès de la pétition.
« Je ne suis pas sûr que, si elle n'avait pas été instrumentalisée par l'extrême gauche et par les écologistes, les Français se seraient saisis de cette pétition de façon spontanée et auraient autant signé », a-t-il jugé. « Quand on diabolise les choses et quand on fait peur à tout le monde, par définition, on peut avoir ce résultat », a-t-il estimé.
Ce pesticide est réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n'avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre « un tueur d'abeilles ». Ses effets sur l'humain sont aussi source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d'études d'ampleur.
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