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Funérailles des cinq employés d'Al Jazeera tués par une frappe israélienne

Funérailles des cinq employés d'Al Jazeera tués par une frappe israélienne

La Presse2 days ago
Des personnes en deuil assistent aux funérailles des journalistes d'Al Jazeera tués lors d'une frappe israélienne, à Gaza, le 11 août 2025.
(Gaza) Les funérailles des cinq employés de la chaîne qatarie Al Jazeera, tués dans la nuit par une attaque israélienne à Gaza et parmi lesquels un reporter bien connu de ses téléspectateurs, se déroulaient lundi dans le territoire palestinien dévasté par 22 mois de guerre.
Équipe de l'AFP à Gaza avec Hervé BAR à Jérusalem
Agence France-Presse
Au moment où le gouvernement israélien se montre déterminé à mettre en œuvre son nouveau plan d'opération dans le territoire palestinien assiégé, Al Jazeera a fait état de la mort de cinq de ses employés dans « une attaque ciblée israélienne » sur une tente dans la ville de Gaza, devant l'hôpital al-Chifa.
Les cinq hommes sont Anas al-Sharif et Mohammed Qreiqeh, ainsi que des cameramen Ibrahim Zaher, Mohammed Noufal et Moamen Aliwa. Un journaliste pigiste, Mohammed Al-Khaldi, qui collaborait occasionnellement avec des médias locaux, a également été tué dans l'attaque israélienne, selon le directeur de l'hôpital.
Anas al-Sharif, 28 ans, était l'un des visages les plus connus parmi les correspondants couvrant au quotidien le conflit. L'armée israélienne a dit l'avoir pris pour cible, le qualifiant de « terroriste » qui « se faisait passer pour un journaliste ».
L'organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé « avec force et colère l'assassinat revendiqué » par l'armée israélienne d'Anas al-Sharif, ajoutant qu'il était « la voix de la souffrance imposée par Israël aux Palestiniens de Gaza ».
PHOTO AL JAZEERA, FOURNIE PAR L'ASSOCIATED PRESS
Le journaliste Anas al-Sharif
Des dizaines d'hommes, certains en pleurs et s'épaulant par moment, ont porté en terre les corps des victimes lundi matin au cimetière Cheikh Redouane, dans la ville de Gaza, selon un vidéaste de l'AFP.
Sur le site de l'attaque, un mur blanc criblé d'éclats, des matelas souillés sur le sol ou encore des ventilateurs tordus par les flammes témoignaient de la frappe sur la tente de plastique, dont il ne restait plus rien ou presque à l'exception de sa structure métal.
« Ceci est mon testament »
Al Jazeera a condamné « une tentative désespérée de faire taire les voix qui dénoncent l'occupation » israélienne. Selon la chaîne, 10 de ses correspondants ont été tués par l'armée israélienne à Gaza depuis le début de son offensive déclenchée en représailles à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023.
Selon RSF, près de 200 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre.
Dans ses derniers messages sur les réseaux sociaux dimanche soir, quelques instants avant sa mort, Anas al-Sharif faisait état d'« intenses » bombardements et a diffusé une courte vidéo montrant des bombardements, des lueurs dans la nuit étoilée sur la ville de Gaza.
Un texte posthume, écrit en avril en cas de mort, a été publié sur son compte lundi matin, où il appelle à « ne pas oublier Gaza ». « Ceci est mon testament et mon dernier message. Si ces mots vous parviennent, sachez qu'Israël a réussi à me tuer et à faire taire ma voix », déclare en préambule ce long message.
L'armée israélienne affirme qu'Anas al-Sharif « était le chef d'une cellule terroriste au sein de l'organisation terroriste Hamas et était responsable de la préparation d'attaques de roquettes contre des civils israéliens et les troupes » israéliennes.
Elle a publié sur ses réseaux sociaux un égoportrait du journaliste, posant avec les chefs du Hamas. Ainsi qu'un tableau montrant supposément des noms de membres du mouvement islamiste palestinien, où le nom du journaliste émarge avec un salaire correspondant pour les années 2013 et 2017.
En juillet, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) avait accusé l'armée israélienne de mener « une campagne de diffamation » envers le journaliste en le présentant dans des messages en ligne comme un membre du Hamas.
Rares « embeds »
La diffusion d'Al Jazeera a été interdite en Israël et ses bureaux locaux fermés en mai 2024.
La presse internationale n'est pas autorisée à travailler librement dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Seuls quelques médias, triés sur le volet, y sont rarement entrés embarqués (en « embed ») avec l'armée israélienne, leurs reportages étant soumis à une stricte censure militaire.
La presse internationale travaille en s'appuyant sur des journalistes et correspondants locaux, qui ont payé un lourd tribut au conflit.
Benyamin Nétanyahou a affirmé dimanche avoir donné l'ordre à l'armée d'autoriser un plus grand nombre de médias internationaux à travailler sous son contrôle dans Gaza.
M. Nétanyahou, qui a justifié le nouveau plan israélien prévoyant la conquête de la ville de Gaza, est confronté à une très forte pression, en Israël sur le sort des 49 otages retenus par le Hamas, et à l'étranger pour faire taire les armes alors que plus de deux millions de Palestiniens sont menacés d'une « famine généralisée » selon l'ONU.
L'attaque du Hamas 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.
Les représailles israéliennes à Gaza ont déjà fait 61 430 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
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