
L'Égypte travaille avec les médiateurs en vue d'une trêve à Gaza
L'Égypte travaille avec les médiateurs en vue d'une trêve à Gaza
(Gaza) L'Égypte a annoncé mardi travailler avec le Qatar et les États-Unis en vue d'un cessez-le-feu de 60 jours dans la bande de Gaza, où la Défense civile a fait état d'une intensification des bombardements israéliens sur la principale ville du territoire.
par l'équipe de l'AFP dans la bande de Gaza, avec Michael BLUM à Jérusalem
Agence France-Presse
Ce qu'il faut savoir L'Égypte travaille avec le Qatar et les États-Unis à parvenir à un cessez-le-feu de 60 jours dans la bande de Gaza ;
Après l'ONU, l'Union européenne et 24 autres pays ont dénoncé mardi une situation de « famine » à Gaza ;
Alors que les bombardements s'intensifient dans la ville de Gaza, la Défense civile a annoncé la mort de 33 Palestiniens mardi à travers le territoire ;
Israël avait approuvé vendredi un plan pour prendre le contrôle de la ville de Gaza et de camps de réfugiés voisins, sans fournir de calendrier ;
Après 22 mois de guerre, Benyamin Nétanyahou, fait face à une pression croissante pour trouver une issue au conflit et obtenir la libération des otages retenus à Gaza.
Peu avant cette annonce, deux sources palestiniennes ont déclaré qu'une délégation du Hamas était attendue au Caire pour rencontrer les médiateurs qui tentent de trouver une issue à la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sanglante du mouvement islamiste contre Israël.
De précédentes négociations indirectes menées à Doha par les trois pays médiateurs avaient échoué en juillet.
Après 22 mois de guerre, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, fait face à une pression croissante de son opinion publique pour trouver une issue au conflit et obtenir la libération des otages retenus à Gaza.
PHOTO JEHAD ALSHRAFI, ASSOCIATED PRESS
Une femme transporte de l'eau récupérée à un point de distribution dans la ville de Gaza, le 12 août 2025.
À l'étranger, les appels se multiplient pour mettre fin aux souffrances des plus de deux millions de Palestiniens de Gaza.
Après l'ONU qui a averti du risque d'une « famine généralisée », l'Union européenne et 24 autres pays ont dénoncé mardi une situation de « famine », appelant à agir de manière « urgente » pour y mettre fin.
« La détresse humanitaire à Gaza a atteint un niveau inimaginable. Une famine se déroule sous nos yeux », ont écrit ces pays.
« Nouvelle proposition »
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a déclaré mardi que Le Caire travaillait « activement » avec Doha et Washington pour tenter de remettre sur les rails un projet de cessez-le-feu de 60 jours.
« L'objectif principal est de revenir à la proposition initiale : instaurer un cessez-le-feu de 60 jours, avec la libération de certains otages et détenus palestiniens, ainsi que l'acheminement sans condition et sans restrictions de l'aide humanitaire et médicale vers Gaza », a ajouté le ministre.
Des sources palestiniennes proches du dossier ont affirmé à l'AFP qu'une délégation du Hamas dirigée par son négociateur en chef, Khalil al-Hayya, était attendue mardi ou mercredi au Caire pour y rencontrer des responsables égyptiens.
Selon une de ces sources, « les médiateurs sont en train de formuler une nouvelle proposition d'accord global de cessez-le-feu », prévoyant la libération, « en une seule fois », de tous les otages encore retenus à Gaza.
« Le sol tremble »
À Gaza, la Défense civile a annoncé la mort de 33 Palestiniens mardi à travers le territoire.
Israël avait approuvé vendredi un plan pour prendre le contrôle de la ville de Gaza et de camps de réfugiés voisins, sans fournir de calendrier.
« Pour le troisième jour consécutif, l'occupation israélienne intensifie ses bombardements » sur la ville de Gaza, située dans le nord du territoire, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
PHOTO AMMAR AWAD, REUTERS
De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne dans le nord de Gaza, le 12 août 2025.
Les quartiers de Zeitoun et Sabra ont été touchés « par des frappes aériennes très intenses, ciblant des habitations civiles », a-t-il précisé.
« L'occupation utilise tous types d'armes dans cette zone – bombes, drones, ainsi que des munitions explosives provoquant une destruction massive des habitations civiles », a-t-il affirmé.
« Le bombardement est extrêmement intense depuis deux jours. À chaque frappe, le sol tremble. Il y a des martyrs sous les décombres que personne ne peut atteindre, car les tirs n'ont pas cessé », a témoigné Majed al-Hossary, un habitant de Zeitoun.
Benyamin Nétanyahou avait affirmé dimanche qu'Israël contrôlait militairement « 70 à 75 % » de la bande de Gaza et qu'il restait à prendre la ville de Gaza ainsi que des secteurs du centre du territoire.
Le plan « ne vise pas à occuper Gaza, mais à la démilitariser », a-t-il dit, énumérant les objectifs d'Israël : « Premièrement, désarmer le Hamas. Deuxièmement, tous les otages sont libérés. Troisièmement, Gaza est démilitarisée. Quatrièmement, Israël exerce un contrôle de sécurité prépondérant. Et cinquièmement, une administration civile pacifique non israélienne ».
PHOTO JACK GUEZ, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Un véhicule de combat de l'armée israélienne soulève un nuage de poussière alors qu'il se déplace le long de la frontière entre la bande de Gaza et le sud d'Israël.
Quarante-neuf otages restent aux mains du Hamas et de son allié du Djihad islamique à Gaza, dont 27 déclarés morts par l'armée, sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du 7 octobre.
Cette attaque a entraîné du côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.
Les représailles israéliennes à Gaza ont fait 61 599 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
an hour ago
- La Presse
Mark Carney rencontre des dirigeants mondiaux avant le sommet Trump-Poutine sur l'Ukraine
(Ottawa) Le premier ministre Mark Carney a rencontré mercredi la « Coalition des volontaires », un groupe de pays qui ont accepté de soutenir l'Ukraine dans sa lutte contre l'invasion russe, en prévision des négociations de cessez-le-feu prévues vendredi. La Presse Canadienne Le président américain, Donald Trump, et le président russe, Vladimir Poutine, doivent se rencontrer en Alaska vendredi pour discuter de la fin de la guerre. La réunion de mercredi était présidée par les dirigeants du Royaume-Uni, de la France et de l'Allemagne, et impliquait également le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et le vice-président américain, J.D. Vance. M. Zelensky n'est pas invité au sommet de vendredi, bien que Donald Trump ait dit vouloir rencontrer les dirigeants ukrainien et russe peu après. Ce dernier a averti plus tôt dans la journée que des « conséquences très graves » s'appliqueraient si Valdimir Poutine n'acceptait pas de mettre fin à la guerre, qui dure depuis l'invasion russe de l'Ukraine en 2022. Le président français, Emmanuel Macron, a rapporté que le président Trump avait clairement exprimé sa volonté de parvenir à un cessez-le-feu vendredi. Avec des informations de l'Associated Press


La Presse
6 hours ago
- La Presse
Irwin Cotler et des personnalités juives demandent à Israël de mettre fin à la guerre
Irwin Cotler et des personnalités juives demandent à Israël de mettre fin à la guerre (Ottawa) L'ancien ministre libéral de la Justice Irwin Cotler s'est joint à des milliers de Juifs qui ont appelé le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à mettre fin à la guerre et à la famine à Gaza. Dylan Robertson La Presse Canadienne Ce militant de longue date des droits de la personne, fervent partisan d'Israël, a signé une lettre ouverte affirmant que la politique du premier ministre Nétanyahou envers les Palestiniens « cause des dommages durables à Israël » et compromet les perspectives de paix. La lettre, rédigée par un groupe appelé London Initiative, affirme que la politique d'Israël et son incapacité à réprimer la violence des colons en Cisjordanie ont de « graves conséquences » pour les communautés juives du monde entier. Le document qualifie les restrictions de l'aide israélienne à Gaza de « désastre moral et stratégique » qui offre une « victoire de propagande au Hamas » et compromet l'important travail de lutte contre le Hamas et l'Iran. La lettre est également signée par le philanthrope canadien Charles Bronfman, l'un des fondateurs du programme Birthright, qui permet à de jeunes juifs de voyager en Israël. M. Nétanyahou ne semble pas avoir répondu directement à la lettre depuis sa publication il y a une semaine, bien qu'il ait défendu la guerre dimanche, soutenant que le seul choix d'Israël était de vaincre complètement le Hamas.


La Presse
6 hours ago
- La Presse
L'Alaska, carrefour d'un nouvel ordre mondial
À la veille de la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine dans l'État américain le plus au nord, l'historien Zack Battat fait ressortir l'importance symbolique mais aussi stratégique de l'Alaska. Zach Battat Historien et spécialiste du Moyen-Orient, expert de la politique libanaise et des relations internationales Lorsque Donald Trump rencontrera Vladimir Poutine en Alaska, le symbolisme sera aussi lourd que l'ordre du jour. Le choix du lieu ne doit rien au hasard. L'Alaska est une charnière géographique entre les États-Unis et la Russie – séparée d'environ 88 kilomètres à son point le plus large dans le détroit de Béring, et de seulement 3,8 kilomètres à son point le plus étroit – et c'est un endroit où les histoires des deux nations se rejoignent d'une manière exceptionnelle. Pour le Canada, cet emplacement ne manque pas de résonance. L'Arctique, dont l'Alaska est l'une des principales portes d'entrée, est aussi une zone stratégique cruciale pour Ottawa. Les revendications territoriales, la surveillance militaire et l'ouverture de nouvelles routes maritimes concernent directement la souveraineté canadienne, et font de chaque geste diplomatique dans la région un signal à la fois pour Moscou et Washington. L'Alaska fut autrefois un territoire russe. En 1867, les États-Unis l'achetèrent à l'Empire russe pour 7,2 millions de dollars, une transaction raillée1 à l'époque comme étant la « folie de Seward », mais plus tard considérée comme l'une des acquisitions territoriales les plus avisées de l'histoire américaine. Cet accord fut conclu à un moment où la Russie, financièrement éprouvée après la guerre de Crimée, cherchait à se défaire de ses possessions nord-américaines lointaines et à empêcher la Grande-Bretagne de les saisir. Pour Washington, cet achat ne concernait pas uniquement les ressources : c'était une affirmation stratégique de sa présence dans le Pacifique Nord, un théâtre qui deviendrait vital dans les rivalités géopolitiques ultérieures. Ces rivalités s'intensifièrent au XXᵉ siècle. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les îles Aléoutiennes de l'Alaska furent brièvement2 occupées par les forces japonaises, faisant de ce territoire une ligne de front dans le conflit du Pacifique. Durant la guerre froide, l'Alaska devint un poste d'écoute clé et une base de déploiement pour les opérations militaires américaines visant à surveiller l'activité soviétique dans l'Arctique. Ses bases aériennes, ses installations radar et ses systèmes d'alerte précoce constituaient une composante essentielle du réseau de défense continental américain face à l'URSS. Une histoire commune Aujourd'hui, l'Arctique – dont l'Alaska est une importante porte d'entrée – est de nouveau un terrain de compétition stratégique. La fonte de la glace de mer ouvre de nouvelles routes maritimes3 et l'accès à des ressources naturelles inexploitées. Washington comme Moscou investissent massivement dans les capacités arctiques, et la région attire l'attention de la Chine et d'autres acteurs. Dans ce contexte, une rencontre Trump-Poutine en Alaska envoie un signal à plusieurs niveaux : elle reconnaît une histoire commune, souligne la proximité stratégique et place les discussions dans une zone qui, dans la mémoire symbolique, n'est ni entièrement américaine ni entièrement russe, mais significative pour les deux. L'ordre du jour probable ira au-delà de l'Ukraine. La politique européenne de Washington sous Trump diffère nettement de celle des dernières années. Un objectif clé pourrait être d'élaborer un « cadre de sécurité » qui, tout en maintenant l'influence américaine, réponde à certaines des préoccupations existentielles exprimées par la Russie à propos de l'expansion de l'OTAN et du rôle de Bruxelles et de Londres. Du point de vue du Kremlin, de telles discussions constituent une occasion de faire reconnaître sa sphère d'influence tout en plaidant pour un rééquilibrage plus large de la gouvernance mondiale. C'est là que la perspective historique s'élargit. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'ordre mondial repose sur des institutions dirigées par les États-Unis – le système des Nations unies4, l'architecture financière de Bretton Woods, l'OTAN et d'autres alliances. Celles-ci ont été conçues pour projeter et ancrer le leadership occidental, en particulier américain. Pourtant, le moment unipolaire de l'après-guerre froide, lorsque la primauté de Washington semblait incontestée, s'érode depuis plus de deux décennies. La guerre d'Irak de 2003, la crise financière de 2008 et les réponses inégales à la pandémie de COVID-19 ont toutes entamé le prestige américain et accéléré les appels à la multipolarité. Les puissances émergentes du Sud global – de l'Inde et du Brésil à l'Afrique du Sud et à l'Indonésie – sont de plus en plus réticentes à accepter un système dans lequel elles sont preneuses de règles plutôt que créatrices5 de règles. La Russie a cherché à exploiter ce sentiment, en approfondissant ses liens avec les partenaires des BRICS, en concluant des accords énergétiques et militaires avec des États non occidentaux, et en appelant à des réformes d'institutions comme le FMI et la Banque mondiale afin de refléter une répartition « plus équitable » de l'influence. La vision de Trump est sensiblement différente. Il a montré peu d'intérêt pour le démantèlement de la domination américaine ; il cherche plutôt à la préserver et à l'adapter à un ordre plus transactionnel et flexible, dans lequel Washington engage des relations bilatérales, minimise les engagements coûteux et utilise ses leviers – économiques, militaires et symboliques – pour maintenir sa primauté. L'Alaska, dès lors, est plus qu'un lieu de rencontre. C'est une métaphore. Il rappelle l'époque où la Russie et les États-Unis étaient des acteurs impériaux négociant d'immenses territoires. Il évoque les années de la guerre froide, lorsque leurs armées se faisaient face à travers une frontière glacée. Et aujourd'hui, il se présente comme une tribune où deux dirigeants, chacun avec des visions divergentes d'un « nouvel ordre mondial », tenteront de façonner l'équilibre des pouvoirs du XXIᵉ siècle. Que cette rencontre débouche sur un plan durable ou qu'elle ne soit qu'un nouvel épisode de la longue et difficile danse entre Washington et Moscou dépendra non seulement de ce qui sera dit en Alaska, mais aussi de la manière dont le reste du monde – en particulier l'Europe et le Sud global – y réagira. L'histoire suggère que lorsque les grandes puissances se réunissent à des carrefours symboliques, l'écho peut se faire sentir pendant des décennies. 1. Lisez « U.S. purchase of Alaska ridiculed as 'Seward's Folly' » (en anglais) 2. Lisez « The Cold War Years 1946-1991 » (en anglais) 3. Lisez « Arctique : nouvelles routes maritimes, nouveaux enjeux stratégiques » 4. Consultez La Charte des Nations unies 5. Lisez « Emerging Powers and the Future of American Statecraft » (en anglais) Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue