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La Maison-Blanche ordonne une révision des expositions

La Maison-Blanche ordonne une révision des expositions

La Pressea day ago
(Washington) La Maison-Blanche ordonne un examen approfondi des musées et expositions du Smithsonian à l'approche du 250e anniversaire du pays, afin d'aligner le contenu de l'institution sur l'interprétation que le président Donald Trump se fait de l'histoire américaine.
Annie Ma
Associated Press
Dans une lettre adressée mardi au secrétaire de la Smithsonian Institution, Lonnie Bunch III, la Maison-Blanche a détaillé les mesures qu'elle attend de l'organisation dans le cadre de cet examen.
L'examen portera sur tous les contenus accessibles au public, tels que les médias sociaux, les textes des expositions et les supports pédagogiques, afin d'« évaluer le ton, le cadrage historique et l'adéquation aux idéaux américains », selon la lettre.
Cette initiative vise à garantir la conformité avec la directive du président visant à célébrer l'exceptionnalisme américain, à éliminer les discours clivants ou partisans et à restaurer la confiance dans nos institutions culturelles communes.
Extrait de la lettre
Le Smithsonian a réaffirmé son engagement envers « l'excellence scientifique, la rigueur de la recherche et la présentation exacte et factuelle de l'histoire ».
« Nous examinons la lettre en gardant cet engagement à l'esprit et continuerons de collaborer de manière constructive avec la Maison-Blanche, le Congrès et notre Conseil d'administration », a soutenu l'institution dans une déclaration.
Cette révision, initialement rapportée par le Wall Street Journal, constitue la dernière tentative du président pour aligner les institutions culturelles du pays sur sa vision.
En mars, Donald Trump a signé un décret intitulé « Rétablir la vérité et la raison dans l'histoire américaine », qui accusait le Smithsonian d'être influencé par une « idéologie clivante et raciale » et l'appelait à « éliminer toute idéologie inappropriée » des musées de l'institution.
En février, le président Trump a limogé le conseil d'administration du Kennedy Center, l'a remplacé par ses partisans et s'est autoproclamé président. Il s'est engagé à mettre fin aux évènements de drag, indiquant qu'il s'impliquerait de manière importante dans le choix de la programmation de l'institution.
L'examen du Smithsonian se concentrera initialement sur huit musées : le Musée national d'histoire américaine, le Musée national d'histoire naturelle, le Musée national d'histoire et de culture afro-américaines, le Musée national des Indiens d'Amérique, le Musée national de l'air et de l'espace, le Musée d'art américain du Smithsonian, la National Portrait Gallery et le Musée et jardin de sculptures Hirshhorn.
La lettre précisait que d'autres musées seraient examinés lors des phases ultérieures.
Les défenseurs des droits civiques ont critiqué l'attention particulière accordée par l'administration au Musée national d'histoire et de culture afro-américaines. Ces derniers craignent qu'il s'agisse d'une tentative pour minimiser la contribution des Afro-Américains au pays et repenser les obstacles auxquels ils ont été confrontés tout au long de l'histoire.
Le Smithsonian a nié à plusieurs reprises les allégations selon lesquelles il aurait modifié ou supprimé des détails d'expositions sous la pression de l'administration. Récemment, l'institution a supprimé les références aux deux destitutions de Donald Trump d'une exposition sur la présidence américaine.
Un porte-parole du musée a déclaré que ces références, ajoutées en 2021, étaient destinées à être une mesure temporaire et a précisé qu'une future exposition comprendrait des détails sur toutes les destitutions présidentielles.
L'examen ordonné par la Maison-Blanche demande aux musées de soumettre des documents d'exposition et des ébauches pour les évènements à venir dans un délai de 30 jours. Dans un délai de 120 jours précise la lettre, les musées devront prendre des mesures correctives, « remplacer le langage conflictuel ou idéologique par des descriptions unificatrices, historiquement exactes et constructives ».
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time28 minutes ago

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Puis aujourd'hui, j'ai vu la qualité de la discussion sur ce que le premier ministre nous demande de repenser, je suis très très fier de la discussion. » La plupart des ministres se sont limités dans leurs commentaires à la sortie de la réunion. On s'entendait pour dire que les échanges ont été francs et constructifs. « C'était une discussion très constructive, vraiment, a lancé la ministre de l'Économie et de l'Énergie, Christine Fréchette. On a eu des présentations et ensuite des échanges sur les différents sujets […]. C'était une belle formule, je trouve que c'est une formule à répéter ! » Pour le ministre du Travail, Jean Boulet, ce fut un exercice « le fun ». « On placote, on discute de ce qui est important », a-t-il dit. PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE le ministre du Travail du Québec, Jean Boulet Le ministre de la Justice et leader parlementaire, Simon Jolin-Barrette, a résumé l'issue de la rencontre en disant qu'« on va continuer à travailler avec le premier ministre […] pour les Québécois et sur les priorités des Québécois ». « Changements » François Legault mijote des « changements » à son « plan » et ses « priorités » afin de répondre à la grogne populaire. Il est en quête d'idées. « Je suis très déçu des résultats de lundi soir. Je pense que c'est le temps pour moi d'abord de faire preuve d'humilité et d'écouter les citoyens », a affirmé le premier ministre à son arrivée à la réunion. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Après ses ministres, il tâtera le pouls de ses députés jeudi lors d'une réunion spéciale à Québec. Ils ont également eu un souper mercredi soir. « Je veux les entendre sur tout, incluant sur les commentaires négatifs sûrement qu'ils ont eus cet été » de la part des citoyens, a-t-il soutenu. « Ils ont des propositions à me faire. Déjà, en plus des ministres, j'en ai rencontré plusieurs des députés qui ont des propositions de changement. Donc je vais passer toute la journée demain à écouter les leurs propositions de changement. Je vais prendre les semaines qui viennent pour digérer ça. » « C'est certain qu'il y a des Québécois, comme je le disais lundi soir, qui sont déçus qu'on n'ait pas assez amélioré l'efficacité qui faisait partie de l'ADN de la CAQ. L'efficacité des services publics, c'est pas simple. Prenons le cas de la négociation avec les syndicats de médecins. 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Ça sera le choix du premier ministre. » Christine Fréchette est « très heureuse » dans ses fonctions, mais rappelle que c'est « le grand privilège du premier ministre » de déterminer la composition du cabinet. « Si je peux rester là, ça fera mon bonheur. Si je peux servir ailleurs, ça fera mon bonheur », a-t-elle dit. La ministre de l'Emploi, Kateri Champagne Jourdain, n'a pas voulu dire si elle va se représenter en 2026 et a utilisé le passé en répondant à une question sur le remaniement à venir. « Je peux vous dire que moi, ça a été un honneur de servir les Québécois. Peu importe les changements qui vont se passer, on va continuer de travailler pour les citoyens », a-t-elle affirmé. Simon Jolin-Barrette et Jean Boulet ont confirmé qu'ils seront sur les rangs aux prochaines élections. « Il faut véritablement écouter et prendre les décisions qui s'imposent, a dit M. Boulet. Il nous reste encore 14 mois et vous le savez, la population a toujours raison et donc on a véritablement compris ce qui s'est passé. […] Il faut s'assurer de prendre les décisions qui s'imposent pour bien connecter avec la population du Québec, répondre à ses sensibilités, ses préoccupations. » Plusieurs ministres ont esquivé les questions. On n'avait manifestement pas envie de s'épancher devant les journalistes. François Legault a la même réponse au sujet de son avenir politique. « C'est déjà décidé que je reste et donc je vais être aux élections en octobre 2026 », a-t-il réitéré.

Geneviève Guilbault dit avoir hâte de livrer sa version des faits
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La Presse

timean hour ago

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Geneviève Guilbault dit avoir hâte de livrer sa version des faits

(Québec) La ministre Geneviève Guilbault affirme avoir hâte de livrer sa version des faits devant la commission Gallant, où elle doit témoigner la semaine prochaine à la reprise des travaux de l'enquête publique chargée de faire la lumière sur le fiasco SAAQclic. « On me demande d'aller témoigner, alors c'est certain que je vais participer avec toute la transparence et la collaboration que j'ai l'habitude d'offrir dans l'intérêt des contribuables du Québec », a affirmé la ministre des Transports à la sortie d'un long Conseil des ministres, mercredi. La ministre assure « collaborer de toutes les façons possibles » depuis le début des travaux pour que « toute la lumière soit faite » sur la gestion du projet CASA, qui inclut la plateforme SAAQclic. « On a transmis tellement d'informations. On nous a [posé] des questions, on a fourni les réponses, alors on a fait tout ce qui est en notre pouvoir pour contribuer aux travaux de la commission pour que l'information, la réelle information, puisse sortir, que les contribuables puissent savoir ce qui s'est passé dans le cadre de cette transition numérique », ajoute Mme Guilbault. La commission Gallant reprendra ses travaux la semaine prochaine avec une séquence toute politique durant laquelle témoignera également son prédécesseur François Bonnardel. Après deux mois de pause estivale, l'enquête publique sur les ratées du virage numérique de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) entamera une nouvelle séance d'audiences lundi prochain à Montréal. Geneviève Guilbault admet d'ailleurs avoir hâte de livrer sa version des faits alors que les membres du gouvernement Legault affirment depuis le dépôt du rapport dévastateur du Vérificateur général du Québec en février dernier avoir été « bernés » et « mal informés » par la SAAQ sur les coûts du projet et le niveau de préparation du déploiement. Je vais être prudente, je ne veux pas aller trop loin et c'est pour ça qu'on a beaucoup de réserves dans nos commentaires sur ce dossier-là […] parce qu'on attend de pouvoir aller donner l'information dans le cadre de la commission. Geneviève Guilbault, ministre des Transports En plus des ministres du gouvernement Legault, les anciens ministres des Transports libéraux, Laurent Lessard et André Fortin devraient en toute logique être les premiers à venir témoigner la semaine prochaine. Suivront leurs deux successeurs de la Coalition avenir Québec. Des membres de leurs cabinets respectifs sont également appelés à donner leur version des faits. Le commissaire Denis Gallant avait déjà entendu au printemps les anciens ministres Sylvain Gaudreault et Robert Poëti. Que savaient-ils ? Les deux ministres de la CAQ étaient en poste lors de phases cruciales du projet de transformation numérique de la SAAQ connu sous le nom de Carrefour des services d'affaires (CASA) et dont faisait partie la plateforme SAAQclic. Le témoignage de François Bonnardel devrait permettre d'éclaircir quelles informations lui ont été communiquées tout au long de cette saga. PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE François Bonnardel L'actuel ministre de la Sécurité publique gérait le dossier des Transports en 2020 lorsqu'une entente confidentielle a été signée entre la société d'État et le consortium formé des géants LGS (IBM) et SAP qu'elle a embauché pour réaliser le projet. Cette entente visait à injecter des sommes supplémentaires pour le contrat pour CASA, qui s'élevait alors à 458 millions, et à une réorganisation complète de l'échéancier de ses travaux. Lors de son témoigne devant la commission, en juin dernier, l'ancien vice-président aux finances de la SAAQ, Yves Frenette, a admis que d'importants coûts liés à CASA avaient été omis par les dirigeants de l'organisme dans une présentation faite aux ministres François Bonnardel et Éric Caire en juin 2022. « On m'a menti, on vous a menti, on nous a menti, et nous irons au fond des choses », avait lancé au Salon rouge, sous le feu des critiques de l'opposition, François Bonnardel, en février dernier. « Y avait-il des indices ? » Quant à Geneviève Guilbault, elle a hérité du dossier des Transports à la suite de l'élection de la CAQ en octobre 2022 et était toujours en poste lors du lancement chaotique de la plateforme SAAQclic qui s'est soldé par des files d'attente monstres devant les points de services de la société d'État en février 2023. Elle avait notamment assisté à plusieurs rencontres précédant le lancement de la plateforme et admis avoir été informée de la fermeture pour trois semaines des bureaux de la SAAQ afin de procéder au lancement de la plateforme. Peu après le début du scandale, en février dernier, le premier ministre François Legault avait semblé remettre en question la parole des ministres cités ci-haut. « Il y en a qui posent des questions. Y avait-il des indices ? Les trois ministres concernés me disent qu'ils n'ont eu aucun indice. Maintenant, est-ce qu'il faut faire une autre enquête indépendante ? Faut-il donner plus dans la mission de la vérificatrice générale ? », s'était-il questionné à voix haute, quelques jours à peine avant l'annonce de la mise de la commission Gallant. Le coût de CASA a explosé à 1,1 milliard de dollars, soit plus de 500 millions de plus que ce qui avait été initialement budgété en 2017, selon ce qu'a révélé la vérificatrice générale du Québec.

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