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L'alarme devrait sonner chez les fédéralistes

L'alarme devrait sonner chez les fédéralistes

La Presse4 days ago
L'ex-journaliste et sénateur André Pratte soupèse les causes et conséquences de la montée de l'appui au souverainisme chez les jeunes de 18 à 34 ans
ANDRÉ PRATTE
Ancien journaliste et ex-sénateur, l'auteur est consultant en communications et étudiant au doctorat en histoire à l'UQAM
« Favorables à 56 % : 'Montée spectaculaire' du souverainisme chez les jeunes1 », titrait La Presse+ le 8 août. Le texte faisait état d'un récent sondage de la firme CROP confirmant un puissant sursaut de l'appui à l'indépendance chez les Québécois âgés de 18 à 34 ans, sursaut d'abord mesuré par Léger en juin.
Deux sondages de deux firmes respectées ayant décelé cette tendance, celle-ci est indéniable. Toutefois, avant de tenter d'en comprendre les causes et les conséquences, il faut mettre les choses en perspective.
CROP a posé deux questions à l'échantillon de 1000 personnes interrogées cet été. D'abord, on a demandé aux gens s'ils étaient très favorables, plutôt favorables, plutôt défavorables ou très défavorables à la souveraineté du Québec. À cette première question, 56 % des personnes interrogées ont dit qu'elles étaient défavorables à la souveraineté, tandis que 44 % ont dit qu'elles étaient favorables. C'est ici qu'une majorité, soit 56 %, des jeunes ont répondu qu'ils étaient, eux, favorables à la souveraineté, composant ainsi la seule tranche d'âge adhérant au projet indépendantiste.
Dans un deuxième temps, CROP a demandé aux répondants s'ils voteraient Oui ou Non s'il y avait un référendum sur la souveraineté du Québec. Une majorité de 59 % des personnes interrogées, soit en gros le même pourcentage que lors du référendum de 1980, ont dit qu'elles voteraient Non, contre 41 % qui voteraient Oui.
Le score de l'indépendance est donc un peu plus faible lorsque les Québécois sont confrontés au choix entre Oui et Non dans une consultation populaire que lorsqu'on leur demande s'ils sont favorables ou défavorables à la souveraineté de manière générale.
À la question référendaire, les jeunes de 18 à 34 ans répondent Non en majorité (53 %), contre 47 % qui répondent Oui. En juin, Léger mesurait le Oui chez les jeunes au même niveau (48 %).
Facteurs divers
Ces précisions apportées, il reste évident que l'option souverainiste enregistre un fort regain d'appuis auprès des jeunes. Pourquoi ? Ce n'est pas clair. Aucun évènement précis (par exemple, l'échec du lac Meech en 1990) ne peut expliquer ce sursaut. D'autant que, selon tous les observateurs, les menaces de Donald Trump devaient provoquer au contraire un ralliement autour du Canada. De toute évidence, ce n'est pas ce qui est en train de se produire parmi les Québécois de 18 à 34 ans.
Divers facteurs peuvent jouer en faveur de l'option indépendantiste chez les jeunes : l'omniprésence des souverainistes (intellectuels, politiciens, artistes) sur les réseaux sociaux, les difficultés économiques des moins de 35 ans (qui verraient dans l'indépendance une solution possible), la perception qu'un Québec indépendant serait mieux à même de défendre ses intérêts face aux États-Unis de Donald Trump, la jeunesse et le style de leadership du chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, qui a pu célébrer une nouvelle victoire dans une élection partielle lundi dans Arthabaska.
Le déclin de Québec solidaire (QS), parti dans lequel beaucoup de jeunes avaient mis leurs espoirs, peut aussi jouer ; les 18 à 34 ans ont le goût que la société change, et comme QS ne semble plus en mesure de livrer ce changement en profondeur, ils se tournent vers le PQ et son option.
Même si une majorité de 60 % des Québécois continuent de préférer l'option canadienne à la séparation, l'appui d'une proportion croissante de jeunes est une excellente nouvelle pour le mouvement souverainiste. Cet appui insufflera énergie et enthousiasme dans la campagne électorale – et peut-être la campagne référendaire – à venir.
À l'inverse, ces données sont – ou à tout le moins, devraient être – un signal d'alarme pour les Québécois qui croient que les intérêts du Québec sont mieux servis au sein de la fédération canadienne. Parmi les politiciens qui prônent cette option, plusieurs avaient l'impression que le débat constitutionnel était mort et enterré, surtout depuis l'élection de M. Trump. Il s'en trouvait aussi un bon nombre pour penser qu'il suffirait, lors des prochaines élections provinciales, d'agiter le spectre du référendum pour repousser la menace péquiste. La montée souverainiste chez les jeunes indique que ni l'une ni l'autre de ces hypothèses n'est vraie.
Au cours des prochains mois, le Parti québécois publiera un « livre bleu » détaillant son argumentaire en faveur de l'indépendance. Le camp du Non – puisqu'il faut se résoudre à revenir à cette appellation – doit fourbir ses armes pour répondre point par point, de manière posée et rigoureuse. Surtout, il lui faut mobiliser cette moitié des jeunes, dont on ne parle jamais, qui s'opposent à la séparation. Ce ne sont pas des sexagénaires comme l'auteur de ces lignes qui convaincront les Québécois de 20 à 30 ans de la valeur du projet canadien. Le débat doit se faire entre jeunes.
1. Lisez « Favorables à 56 % : 'Montée spectaculaire' du souverainisme chez les jeunes⁠ »
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