logo
Comment Washington a révoqué le statut d'«organisation terroriste» du HTS

Comment Washington a révoqué le statut d'«organisation terroriste» du HTS

24 Heures07-07-2025
Les États-Unis ont assoupli les sanctions contre le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), aux commandes de la Syrie après la chute de Bachar al-Assad.
Publié aujourd'hui à 21h13 Mis à jour il y a 12 minutes
Le nouveau dirigeant syrien Ahmad al-Chareh (photo) s'est engagé à «combattre le terrorisme sous toutes ses formes» selon le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio.
AFP/Bakr ALKASEM
Les Etats-Unis ont annoncé lundi la révocation du statut d'»organisation terroriste étrangère» du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), autrefois lié au groupe Al-Qaïda, dans le cadre de la levée des sanctions américaines contre la Syrie.
«Conformément à la promesse faite par le président Trump le 13 mai d'alléger les sanctions contre la Syrie, j'annonce mon intention de révoquer la désignation d'organisation terroriste étrangère du Front al-Nusra, également connu sous le nom de Hayat Tahrir al-Cham (HTS)", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio dans un communiqué.
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.
Cette révocation prendra effet mardi après sa publication dans le registre fédéral, est-il précisé.
Cela fait suite «à la dissolution du HTS et à l'engagement du gouvernement syrien à combattre le terrorisme sous toutes ses formes», a poursuivi M. Rubio, saluant «les mesures positives prises par le nouveau gouvernement syrien dirigé par le président Ahmad al-Chareh ». «Une Syrie stable, unifiée et pacifique»
«Cette révocation est une étape importante dans la réalisation de la vision du président Trump d'une Syrie stable , unifiée et pacifique», a-t-il encore dit.
Cette décision, qui était attendue, intervient après que le président américain a signé le 30 juin un décret formalisant le démantèlement des sanctions américaines contre la Syrie, une nouvelle étape dans le rapprochement entre les deux pays après la chute de Bachar al-Assad.
Le président Trump avait créé la surprise en annonçant lors d'une visite à Ryad le 13 mai la levée des sanctions américaines, disant vouloir «donner une chance de grandeur» aux nouvelles autorités de Damas.
Il avait aussi rencontré le lendemain le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, à la tête de la coalition rebelle dirigée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) ayant renversé en décembre le président syrien.
Depuis, Washington a assoupli la plupart de ses sanctions pour faciliter le retour de la Syrie dans le système financier international et mis en oeuvre des autorisations pour encourager de nouveaux investissements en Syrie. Un rapprochement entre Damas et Israël
Le communiqué ne précise pas si Washington va aussi retirer la Syrie de la liste américaine des pays accusés de soutenir le terrorisme mais M. Rubio avait dit la semaine dernière examiner la question.
Le soutien à la Syrie ne passe pas sans des exigences, Washington oeuvrant notamment à un rapprochement entre Damas et Israël, qui a mené des centaines de frappes aériennes contre son voisin depuis la chute d'Assad.
Le HTS était connu sous le nom de Front al-Nusra, ancienne branche d'Al-Qaïda en Syrie, mais il a rompu ses liens avec le groupe jihadiste en 2016 et a cherché à adoucir son image.
En 2017, le HTS a revendiqué le contrôle de pans entiers de la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, et a mis en place une administration civile dans la région, au milieu d'accusations d'abus à l'encontre de toute dissidence.
En janvier, les nouvelles autorités syriennes ont annoncé la dissolution de toutes les factions armées, y compris le HTS, certains groupes intégrant ensuite des organes tels que la nouvelle police du pays.
Le Front al-Nusra fait partie depuis 2014 des groupes inscrits sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU visant les organisations Etat islamique, Al-Qaïda et affiliés.
La Syrie depuis la chute de Bachar al-Assad Newsletter
«Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde.
Autres newsletters
AFP
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Conflit en Ukraine: Trump prêt à rencontrer Poutine «très bientôt»
Conflit en Ukraine: Trump prêt à rencontrer Poutine «très bientôt»

24 Heures

time7 hours ago

  • 24 Heures

Conflit en Ukraine: Trump prêt à rencontrer Poutine «très bientôt»

Après la visite «productive» de son émissaire à Moscou, le président américain envisage un sommet avec son homologue russe. Publié aujourd'hui à 01h11 Mis à jour il y a 1 minute A gaucheÀ Donald Trump à Morristown, New Jersey, le 23 mai 2025, et à droite, Vladimir Poutine au Kremlin, Moscou, le 28 mai 2025. AFP Dans une soudaine accélération diplomatique autour de la guerre en Ukraine, Donald Trump a évoqué mercredi une possible rencontre «très bientôt» avec Vladimir Poutine, tout en maintenant la menace de sanctions secondaires visant la Russie. Dans la foulée d'une visite jugée «productive» de son émissaire spécial Steve Witkoff à Moscou, le président américain a jugé mercredi qu'il y avait «une bonne chance qu'il y ait une réunion très bientôt», sans donner de précisions de date ou de lieu. Il répondait à une question sur une possible rencontre avec le président russe ainsi qu'avec le chef d'État ukrainien Volodymyr Zelensky, pendant un échange avec la presse dans le Bureau ovale. Mais c'est bien entendu la perspective d'une réunion en chair et en os avec le maître du Kremlin qui retient le plus l'attention, à l'heure où la tension entre Washington et Moscou connaît une nette poussée. Selon la presse américaine, Donald Trump envisagerait de rencontrer le président russe en personne dès la semaine prochaine, avant une réunion à trois avec Volodymyr Zelensky. Le dernier sommet en bonne et due forme entre Russie et États-Unis remonte à juin 2021, quand Joe Biden avait rencontré son homologue russe à Genève. Menaces Le président démocrate a coupé les ponts avec la Russie suite à l'invasion de l'Ukraine en février 2022, mais Donald Trump a rétabli le dialogue à son retour au pouvoir depuis janvier, au travers de plusieurs échanges téléphoniques avec le président russe. Le républicain a menacé mercredi d'imposer «beaucoup plus de sanctions secondaires», c'est-à-dire des taxes sur les produits en provenance de pays qui commercent avec la Russie. Il a déjà annoncé jeudi porter à 50% au lieu de 25% les taxes sur les importations venues d'Inde, à cause des achats indiens de pétrole russe. L'objectif d'un tel mécanisme est de tarir les revenus de la Russie et ainsi d'enrayer la machine de guerre russe. La dernière rencontre en chair et en os entre le dirigeant américain et Vladimir Poutine a eu lieu en novembre 2018 en marge d'un sommet du G20 en Argentine, mais c'est surtout leur sommet de juillet 2018 à Helsinki qui reste dans les mémoires. Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a affirmé mercredi qu'il y avait «encore beaucoup de travail» avant une éventuelle nouvelle rencontre. Le regain d'activité diplomatique intervient à deux jours de l'expiration d'un ultimatum des États-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit en Ukraine. Dans l'immédiat, il n'est pas clair si cet ultimatum, au terme duquel Washington menaçait de déployer des droits de douane secondaires, c'est-à-dire visant les pays achetant du pétrole et de l'armement russes, est encore d'actualité. Trois heures de rencontre Donald Trump, qui voit dans les droits de douane un instrument à la fois diplomatique et économique inépuisable, a seulement indiqué jeudi que d'autres pays que l'Inde pourraient être visés, y compris la Chine, sans donner de calendrier précis. La réunion entre Vladimir Poutine et Steve Witkoff a duré «près de trois heures», selon l'agence de presse étatique russe TASS. Elle a été qualifiée de «très utile et constructive» par le conseiller diplomatique du chef de l'État russe, Iouri Ouchakov, et de «très productive» par le président américain sur sa plateforme Truth Social. Après cette rencontre, Donald Trump a parlé au téléphone avec Volodymyr Zelensky. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, le chancelier allemand, Friedrich Merz, le président finlandais, Alexander Stubb, et le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, ont participé à cette conversation. Les relations entre la Russie et les États-Unis connaissent depuis la semaine dernière un pic de tensions avec l'annonce du déploiement de deux sous-marins nucléaires américains à la suite d'une dispute en ligne avec l'ancien chef de l'État russe, Dmitri Medvedev. Le président américain, qui a promis de mettre rapidement fin au conflit en Ukraine, exprime de plus en plus ouvertement sa frustration à l'égard du maître du Kremlin. Ce dernier, alors que l'offensive russe se poursuit, maintient ses exigences jugées inacceptables par Kiev. La Russie réclame à l'Ukraine qu'elle lui cède quatre régions partiellement occupées (celles de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Alliance atlantique. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Trump suggère que son vice-président JD Vance pourrait être son successeur en 2028
Trump suggère que son vice-président JD Vance pourrait être son successeur en 2028

24 Heures

time19 hours ago

  • 24 Heures

Trump suggère que son vice-président JD Vance pourrait être son successeur en 2028

Le président américain a qualifié son vice-président de probable favori chez les républicains pour lui succéder à la Maison-Blanche en 2028. Publié aujourd'hui à 13h11 JD Vance pourrait être le successeur de Donald Trump chez les républicains pour la présidentielle américaine de 2028. AFP Le président américain Donald Trump a laissé entendre devant la presse que son vice-président JD Vance pourrait être son successeur chez les républicains pour la course à la Maison-Blanche en 2028. Interrogé par des journalistes mardi sur le potentiel statut de dauphin de JD Vance dans la galaxie MAGA («Make America Great Again», le mouvement populiste créé et incarné par Donald Trump lors de sa campagne pour la présidentielle en 2024), le président des États-Unis a répondu: «C'est fort probable (…), c'est le vice-président». «Il est trop tôt pour en parler, mais il fait sans aucun doute du très bon travail et il serait probablement favori à ce stade», a poursuivi Donald Trump, qui s'est jusqu'alors refusé à soutenir et nommer un successeur dans son mouvement. Figure majeure de l'administration Trump Donald Trump, qui a un temps assuré qu'il pourrait briguer un troisième mandat – ce qui est contraire à la Constitution américaine – avant de se rétracter, a également suggéré mardi que son chef de la diplomatie Marco Rubio et JD Vance pourraient s'allier en vue de la prochaine campagne présidentielle. Ancien sénateur de l'Ohio puis colistier de Donald Trump en 2024, le vice-président Vance a émergé comme une figure majeure de la nouvelle administration Trump et des républicains. Apôtre d'une droite très conservatrice et chrétienne, il a lui-même indiqué qu'il pourrait se porter candidat à la présidentielle de 2028, mais seulement après consultation avec Donald Trump. Sur les États-Unis Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

80 ans après la bombe: Hiroshima appelle le monde à abandonner l'arme nucléaire
80 ans après la bombe: Hiroshima appelle le monde à abandonner l'arme nucléaire

24 Heures

timea day ago

  • 24 Heures

80 ans après la bombe: Hiroshima appelle le monde à abandonner l'arme nucléaire

Une cérémonie a réuni mercredi des représentants de 120 pays pour commémorer la tragédie qui a coûté la vie à 140'000 personnes. Publié aujourd'hui à 02h17 Mis à jour il y a 12 minutes Des visiteurs prient au Parc mémorial de la paix à Hiroshima avant la cérémonie du 80e anniversaire du bombardement atomique, le 6 août 2025. AFP Une minute de silence a eu lieu mercredi à Hiroshima à l'heure exacte du largage de la bombe atomique sur la ville il y a 80 ans, lors d'une cérémonie réunissant une centaine de pays, dans un monde marqué par les tensions entre Russie et États-Unis. Le 6 août 1945 à 08 h 15, les États-Unis larguaient une bombe atomique sur la ville japonaise de Hiroshima, tuant environ 140'000 personnes. Trois jours plus tard, une bombe identique frappait Nagasaki, causant la mort d'environ 74'000 autres personnes. Ces deux frappes, qui ont précipité la fin de la Seconde Guerre mondiale, sont les uniques occurrences dans l'Histoire où des armes nucléaires ont été utilisées en temps de guerre. Renoncer Avant le moment de recueillement, de nombreux participants ont déposé des couronnes devant le cénotaphe commémoratif, où une vasque est allumée. À l'occasion de la cérémonie, Hiroshima a exhorté à nouveau les dirigeants du monde à agir pour renoncer aux armes atomiques. «Les États-Unis et la Russie possèdent 90% des ogives nucléaires mondiales et, dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et de la situation tendue au Moyen-Orient, on observe une tendance accélérée au renforcement militaire dans le monde entier», a déploré mercredi le maire de la ville, Kazumi Matsui. «Certains dirigeants acceptent l'idée que +les armes nucléaires sont essentielles à leur défense nationale+, ignorant de manière flagrante les leçons que la communauté internationale aurait dû tirer des tragédies de l'Histoire. Ils menacent de saper les cadres de consolidation de la paix», a-t-il ajouté. Kazumi Matsui avait par ailleurs exhorté le mois dernier Donald Trump à se rendre à Hiroshima, alors que le président américain avait comparé aux bombardements atomiques de 1945 les récentes frappes aériennes contre l'Iran. Des représentants de 120 pays et régions, ainsi que de l'Union européenne, assistaient à la cérémonie organisée mercredi à Hiroshima, selon des responsables de la ville. La France est représentée par le numéro deux de l'ambassade pour les deux cérémonies, à Hiroshima et à Nagasaki samedi. États nucléaires absents Des États nucléaires majeurs tels que la Russie, la Chine et le Pakistan sont toutefois absents. L'Iran, accusé de chercher à se doter de la bombe, devait être représenté. Contrairement à son habitude, le Japon a indiqué n'avoir pas «choisi ses invités» pour ces commémorations mais a «notifié» tous les pays et régions de la tenue de l'événement. Ainsi, la Palestine et Taïwan, que le Japon ne reconnaît pas officiellement en tant que pays, ont annoncé leur présence à cet événement pour la première fois. Samedi, Nagasaki s'attend aussi à un nombre record de pays présents à ses propres commémorations, avec notamment la Russie, qui doit y assister pour la première fois depuis son invasion de l'Ukraine en 2022. Aujourd'hui, Hiroshima est une métropole prospère de 1,2 million d'habitants, mais les ruines d'un bâtiment surmonté du squelette métallique d'un dôme se dressent au centre-ville, rappelant l'horreur de l'attaque. Souffrance Aux aurores mercredi, des personnes ont visité le cénotaphe pour prier. Parmi elles, Takako Hirano, 69 ans, qui a perdu son père et sa mère des suites de la frappe nucléaire: «Les bombardements atomiques ne doivent jamais se reproduire (…) Les habitants d'Hiroshima font de leur mieux pour transmettre leurs messages (de paix) et témoigner de la souffrance et des sentiments provoqués», souligne-t-elle. «Mes parents et mes grands-parents ont été victimes de la bombe atomique. Mon grand-père est mort peu après, tandis que mon père et ma mère sont morts tous deux après avoir développé un cancer» et 80 ans après, «les gens souffrent encore», déclare de son côté, Yoshie Yokoyama, 96 ans, venue en fauteuil roulant avec son petit-fils Hiroki Yokoyama. Ce dernier commente: «Je pense à la manière dont je devrais raconter ces évènements à mes enfants (…) je ressens le besoin d'écouter davantage et de transmettre son histoire à nos enfants». Nihon Hidankyo, un groupe de survivants de la bombe, a reçu le Prix Nobel de la paix en 2024. L'organisation exhorte les États à éliminer les armes nucléaires, en s'appuyant sur les témoignages des survivants d'Hiroshima et de Nagasaki, appelés «hibakusha». Yukiyo Kokufu, 75 ans, venu de Kyoto, confie que sa mère avait subi de terribles brûlures en chéloïdes, tandis que son frère, un bébé de 18 mois à l'époque, avait été tué immédiatement dans les bras de sa mère. Son père a longtemps souffert des effets des radiations et était physiquement affaibli. «J'espère vraiment qu'il n'y aura jamais aucun nouvel hibakusha (…) Les gens parlent de dissuasion nucléaire, mais j'espère que tout le monde y réfléchira davantage pour réaliser la paix», explique-t-il. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store