
Guy Parmelin supplie les Suisses de boire plus de vin
Dans le cadre des déboires de la filière viticole, le gouvernement souhaite que les Suisses consomment plus de vin. Cela n'a pas échappé au journal «Le Monde». Publié aujourd'hui à 17h09
Guy Parmelin: «On ne peut pas forcer les gens à boire s'ils ne veulent pas boire, même si j'aimerais bien qu'ils boivent plus.»
Tamedia
En Suisse, la consommation de vin est en chute libre. Le conseiller fédéral Guy Parmelin a dit il y a quelques jours son inquiétude au parlement: «Je souhaiterais que les Suisses boivent davantage.» Cette phrase n'a pas échappé au quotidien français «Le Monde»: «Alors que le gouvernement promeut, comme il se doit, la santé publique, le ministre de l'Économie et de l'Agriculture s'émeut des déboires de la filière viticole.» Quand un ministre supplie ses concitoyens de lever le coude.
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Dans son article publié lundi, le quotidien français relève que «la Suisse n'échappe pas à la tendance globale». La consommation mondiale de vin a diminué de 3,3% l'an passé, pour atteindre 214 millions d'hectolitres, son niveau le plus bas depuis 1961. Le vin suisse en recul
Selon l'Office fédéral de l'agriculture à Berne, la consommation de vin en Suisse a reculé de 8% en 2024, et même de 16% pour les vins helvétiques. La part de marché du vin suisse a perdu près de 4 points en une seule année, passant de 38,9% à 35,5%. Et la tendance devrait se poursuivre: comme ailleurs en Europe, la consommation de vin s'effondre, particulièrement chez les jeunes.
«De quoi cette chute de la consommation vient-elle? s'est interrogé Guy Parmelin devant le parlement. De changements d'habitude, de la crise et de l'inflation? Ce sont ces aspects-là qui doivent nous inquiéter: comment redynamiser la consommation, en priorité des vins suisses? C'est pour cela que le parlement a décidé – et le Conseil fédéral l'a finalement suivi – d'augmenter les moyens pour la promotion des vins. Reste à savoir si ces moyens ont jusqu'ici été correctement ciblés. On ne peut pas forcer les gens à boire s'ils ne veulent pas boire, même si j'aimerais bien qu'ils boivent plus.»
«Ce n'est pas en favorisant la promotion de produits étrangers vendus entre 1 fr. 50 et 2 fr. la bouteille que l'on réglera les problèmes de santé publique», commente pour sa part Olivier Mark, président de l'Interprofession des vins vaudois après le récent accord de libre-échange de la Suisse avec le Mercosur.
«Le Monde» note encore que le groupe Schenk, le plus grand encaveur de Suisse, a envoyé fin juin un courrier à ses fournisseurs vaudois et genevois, annonçant ne pas pouvoir s'engager sur la prise en charge complète de la récolte 2025 en AOC. «Nous nous réservons la possibilité d'en déclasser une partie en vin de pays et en vin de table et n'offrons aucune garantie sur sa valorisation», écrit le groupe basé à Rolle (VD). Conclusion du journal: «Bien que les stocks d'invendus s'accumulent, on ne parle pas encore en Suisse d'arrachage massif de ceps, comme c'est déjà le cas par exemple dans le Bordelais.»
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Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos
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