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La laborieuse troisième voie : pourquoi le nouveau parti d'Elon Musk aura du mal à se faire une place aux États-Unis

La laborieuse troisième voie : pourquoi le nouveau parti d'Elon Musk aura du mal à se faire une place aux États-Unis

Le Figaro5 days ago
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DÉCRYPTAGE - L'entrepreneur milliardaire vient d'annoncer qu'il créait un parti pour libérer les Américains du «gâchis et des magouilles». Lui donner un poids politique effectif sera une tâche ardue. Il vise les élections de mi-mandat en 2026.
En 1968, c'était le «Parti américain indépendant» du ségrégationniste George Wallace. En 1995, le «Parti de la réforme» de l'entrepreneur Ross Perot. En 2022, «En avant» de l'avocat Andrew Yang. Aux États-Unis, pays régi par un système bipartite depuis 1850, dont les scrutins électoraux sont modelés pour favoriser la stabilité, de nombreux optimistes ont un jour voulu ouvrir une troisième voie capable de redonner aux Américains rebutés par les démocrates autant que par les républicains le droit de choisir vraiment.
Ce 5 juillet, Elon Musk leur a emboîté le pas en annonçant le lancement du «Parti de l'Amérique». Une formation politique à coup sûr libertarienne, antisystème. Une réaction au projet de loi budgétaire de Donald Trump - la megabill - dont il déplore les montants colossaux qu'elle engage au prix d'une envolée de la dette publique.
«Quand il est question de mettre notre pays en faillite avec du gâchis et des magouilles, nous vivons dans un système à un parti, pas en démocratie»…
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Il y a un an, Huguette Bello lançait le bal des comètes estivales du NFP
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Il y a un an, Huguette Bello lançait le bal des comètes estivales du NFP

POLITIQUE - L'été des étoiles filantes. Il y a un an, jour pour jour, les partis du Nouveau Front Populaire s'écharpaient sur le profil du Premier ministre qu'ils voulaient imposer à Emmanuel Macron après leur (courte) victoire aux élections législatives. Une gageure, pendant que le président de la République tergiversait, gourmand de jouer la montre à la faveur des Jeux olympiques. Un coup d'oeil dans le rétroviseur s'impose. Souvenez-vous, nous sommes le 8 juillet 2024. Le NFP vient de remporter le second tour des élections anticipées, à la surprise générale. N'ayant pas réglé la stratégique question de l'incarnation en cas de victoire durant leurs intenses (et douloureuses) tractations, les quatre forces principales, insoumis, socialistes, écologistes et communistes cherchent désespérément le profil idoine pour rejoindre Matignon. Cette personnalité doit alors cocher plusieurs cases. Selon les désidératas de chacun, elle ne peut être un cadre des partis concernés. Exit alors Jean-Luc Mélenchon ou Olivier Faure, tous deux candidats plus ou moins officiels. Exit aussi Laurent Berger, l'ancien syndicaliste évoqué d'une phrase par Raphaël Glucksmann sur le plateau du 20 heures de France 2. Surgissent alors des noms, inconnus du grand public, qui occuperont le débat politique quelques jours durant. Seulement. Huguette Bello, puis Laurence Tubiana Huguette Bello est la première de ces comètes estivale. La présidente de la région La Réunion est alors proposée par le communiste Fabien Roussel. Elle suscite l'approbation quasi immédiate de la formation de Jean-Luc Mélenchon, heureuse de pouvoir compter sur l'une de ses proches politiques pour la primature. De fait, l'ancienne députée (1997-2020), maire de Saint-Denis (de 2008 à 2021), coche de nombreuses cases évoquées plus tôt. Femme politique d'expérience, elle est à la tête de sa région depuis juillet 2021 grâce à une alliance large des forces de gauche sur l'île. Ancienne communiste, elle a soutenu les différentes candidatures insoumises, à la présidentielle 2022, et aux européennes 2024 - elle figurait même sur la liste de Manon Aubry, en position symbolique non-éligible. De quoi satisfaire la première force du NFP (La France insoumise) et le Parti communiste. Las, le Parti socialiste refuse, exhumant certaines de ses anciennes prises de position, et profitant surtout des doutes exprimés publiquement par Marine Tondelier et les écologistes. Argument principal : sa candidature ne fait pas consensus. Après plusieurs heures d'aller / retour et de poker menteur, Huguette Bello renonce d'elle-même. « Dans ces conditions et soucieuse d'un accord rapide au sein du NFP, j'ai décidé de décliner sans plus attendre l'offre qui m'a été faite », explique-t-elle dans un communiqué publié le 13 juillet, soit deux jours après la proposition formulée par Fabien Roussel. Suivra quelques jours plus tard l'hypothèse Laurence Tubiana. Les comètes satellites Avec le même schéma - mais inversé - l'ancienne négociatrice pour le climat est elle aussi retoquée par l'alliance des partis de gauche. Proposée par le Parti socialiste, l'architecte des accords de Paris en 2015 est aussitôt refusée par La France insoumise qui la juge trop modérée et « macrocompatible. » Elle renonce à son tour le 22 juillet, constatant que son nom « a rencontré des oppositions au sein du NFP. » En parallèle de ces âpres discussions, qui vont déboucher finalement le 23 juillet sur le choix de Lucie Castets, militante pour les services publics et ancienne cadre à la mairie de Paris, plusieurs personnalités de gauche vivent eux aussi leur moment éphémère. C'est le cas notamment de Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre socialiste pressenti un temps pour rejoindre Matignon en dehors du strict cadre du Nouveau Front Populaire - avec qui il a pris ses distances. Mais également de Karim Bouamrane. Le nom du maire de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, émerge fin août, à la faveur des tergiversations du président de la République qui, refusant de nommer Lucie Castets, n'a toujours pas trouvé la martingale pour garder le pouvoir. L'édile ambitieux, tout juste auréolé du succès des Jeux olympiques et jamais avare de critiques contre la France insoumise, fait savoir à la presse qu'il a effectivement été contacté pour l'Élysée en vue d'une éventuelle installation à Matignon. Ce quinquagénaire, inconnu du grand public, occupe plusieurs jours durant les plateaux de télévision. En vain. Emmanuel Macron choisir finalement Michel Barnier, et une alliance avec Les Républicains, l'une des formations en déroute après les législatives, pour essayer de conserver la main sur sa fin de mandat. Depuis, deux des quatre comètes, Huguette Bello et Laurence Tubiana, ont déserté le débat national. Quand les deux autres, Lucie Castets et Karim Bouamrane essaient, mais peinent à briller dans la durée. Le propre des étoiles filantes.

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