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Moscou dit avoir besoin de « temps » face à l'ultimatum de Trump

Moscou dit avoir besoin de « temps » face à l'ultimatum de Trump

La Presse15-07-2025
Des images relayées par les médias locaux montrent des vitrines brisées et des rues jonchées de morceaux de verre.
(Moscou) Le Kremlin a dit mardi rester prêt à négocier avec l'Ukraine tout en précisant avoir besoin de « temps » pour répondre aux déclarations « très sérieuses » du président américain Donald Trump, qui a donné 50 jours à la Russie pour mettre fin au conflit.
Agence France-Presse
Lundi, Donald Trump a promis de nouvelles livraisons d'armement pour l'Ukraine et posé un ultimatum à Moscou pour mettre fin à son offensive en Ukraine, lancée en 2022, sous peine de sanctions sévères.
« Les déclarations du président Trump sont très sérieuses. Nous avons bien sûr besoin de temps pour analyser ce qui a été dit à Washington et si ou quand le président Poutine le jugera nécessaire, il commentera », a répondu mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
« Il semble que cette décision prise à Washington, dans les pays de l'OTAN et directement à Bruxelles sera perçue par Kyiv non comme un signal en faveur de la paix, mais comme un signal pour poursuivre la guerre », a-t-il critiqué lors de son breffage quotidien, auquel participait l'AFP.
Dmitri Peskov a affirmé que la Russie attendait « des propositions de la partie ukrainienne » concernant une troisième ronde de négociations, après deux sessions peu fructueuses à Istanbul. « Nous restons prêts », a-t-il dit.
Les dates du troisième cycle de pourparlers n'ont pas été fixées pour l'instant.
La Russie, qui a déclenché il y a plus de trois ans une offensive massive en Ukraine, a rejeté toute trêve prolongée, qui permettrait selon elle aux forces ukrainiennes de se réarmer.
Moscou exige notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions, en plus de la péninsule de Crimée annexée en 2014, et que Kyiv renonce à rejoindre l'OTAN.
Inacceptable pour Kyiv qui réclame, avec ses alliés européens, une trêve sans condition de 30 jours avant des négociations de paix avec Moscou et veut que l'armée russe se retire entièrement de son territoire.
« Déçu »
Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a essayé de pousser Moscou et Kyiv à mettre fin au conflit, notamment en se rapprochant de Vladimir Poutine dont il se dit désormais « déçu ».
« Je pensais que nous aurions un accord il y a deux mois, mais ça ne semble pas se concrétiser », a-t-il déclaré lundi à la Maison-Blanche, au côté du secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte.
Sans accord d'ici 50 jours, les États-Unis mettront en place des « droits de douane secondaires », c'est-à-dire contre les alliés de Moscou, a dit le président américain.
L'an dernier, les principaux partenaires commerciaux de la Russie étaient la Chine, pour quelque 34 % du total des échanges, ainsi que, dans une moindre mesure, l'Inde, la Turquie et la Biélorussie, selon les Douanes russes.
Pékin, qui a estimé mardi que la Chine et la Russie devaient « renforcer leur soutien mutuel », a fustigé une « coercition qui ne mène nulle part » venant de Washington.
Donald Trump a par ailleurs annoncé que des équipements militaires « d'une valeur de plusieurs milliards de dollars », notamment des systèmes de défense antiaérienne Patriot, seraient livrés à l'Ukraine.
Ces équipements seront achetés par les membres européens de l'OTAN. Mark Rutte a précisé que l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Finlande, le Canada, la Norvège, la Suède et le Danemark feront partie des acheteurs.
Le Danemark et les Pays-Bas ont indiqué mardi à Bruxelles être prêts à participer au plan de Donald Trump.
Mais reste à savoir combien de temps il faudra aux pays européens pour expédier ces armes en Ukraine, pilonnée chaque jour par des frappes russes.
Mardi, le ministère russe de la Défense a encore revendiqué la prise de deux villages dans la région de Donetsk, située dans l'est de l'Ukraine où se concentrent les combats les plus violents.
Les attaques aériennes russes se sont aussi intensifiées ces dernières semaines.
Une attaque de drones ukrainienne fait 16 blessés
Une attaque de drones ukrainienne contre une ville de l'ouest de la Russie a fait 16 blessés, ont indiqué mardi les autorités régionales, le ministère de la Défense affirmant lui avoir abattu 55 de ces engins pendant la nuit.
L'Ukraine a prévenu qu'elle intensifierait ses frappes en Russie en réponse à la multiplication ces dernières semaines des attaques russes contre son territoire, qui ont tué des dizaines de civils.
PHOTO PIGISTE, REUTERS
Des ouvriers nettoient une rue à côté de voitures endommagées à la suite d'une attaque de drone ukrainien dans la ville de Voronej, en Russie, le 15 juillet 2025.
Une attaque nocturne contre la ville russe de Voronej a fait « 16 blessés », a écrit sur Telegram le gouverneur de la région de Voronej, Alexandre Goussev.
Il s'agit, pour la plupart, de « coupures et de blessures causées par des éclats d'obus », a-t-il ajouté, précisant que 13 personnes avaient dû être hospitalisées.
Des images relayées par les médias locaux montrent des vitrines brisées et des rues jonchées de morceaux de verre.
Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir abattu 55 drones ukrainiens dans la nuit, principalement dans les régions de Voronej et de Belgorod, toutes deux frontalières de l'Ukraine.
En Ukraine, une attaque russe contre une « infrastructure médicale » a blessé un enfant dans la région de Soumy (Nord-Est), selon les autorités du pays.
« L'attaque a provoqué un incendie », a rapporté mardi le service des urgences ukrainien.
Ces attaques sont survenues quelques heures après que le président américain Donald Trump a annoncé que l'Ukraine recevrait un « très grand nombre d'équipements militaires », grâce à un accord conclu entre l'OTAN et les États-Unis.
Le locataire de la Maison-Blanche, qui espérait pousser Vladimir Poutine à un accord de paix, a exprimé une frustration croissante vis-à-vis du président russe, qui a rejeté plusieurs propositions de cessez-le-feu et a intensifié ses frappes aériennes en Ukraine.
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