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« Investir dans mon intégrité et ma cohérence »

« Investir dans mon intégrité et ma cohérence »

La Presse3 days ago
Tous les vendredis, un gestionnaire de la communauté se dévoile dans notre section. Cette semaine, Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal.
De quoi voudriez-vous plus et moins dans votre milieu de travail ?
J'aimerais avoir plus de temps de réflexion. Et moins de paperasse. C'est très compliqué dans une université de faire un projet de plus de 5 millions de dollars. On a des étapes infinies. Par exemple, nous avons un projet de 18 millions, financé par nos propres fonds, mais on est pris dans une couche d'approbation éternelle, à justifier chacune des virgules, à l'interne puis aux étapes gouvernementales. Ça fait trois ans qu'on est dans les processus d'approbation, dont un an au gouvernement, au Conseil du trésor. Je comprends qu'il faut faire les bonnes choses pour éviter les scandales, mais il faut remettre en question ces processus, d'autant que ce ne sont pas ces processus qui vont empêcher les dérapages, s'il y a lieu.
Quel enjeu vous préoccupe le plus dans votre travail ?
Ce sont les coupes dans les étudiants internationaux. Depuis un an, nous avons une baisse de 30 % de nos inscriptions, surtout dans les cycles supérieurs, ce qui est directement attribuable aux politiques des gouvernements en immigration. C'est pourtant une source d'immigration peu risquée. Ça créera un trou dans la recherche au Québec, dans notre capacité d'innover, pendant qu'ailleurs, comme en Europe, ils recrutent. Parlez-en au secteur aéronautique, qui embauche énormément de diplômés de maîtrise et de Ph. D.
Y a-t-il un moment qui a chamboulé votre vie, votre carrière ?
C'est lorsque mon fils a eu sa leucémie, en 2023. J'ai maintenu ma carrière tout en m'occupant d'un jeune adulte qui avait besoin de ses parents. Il a eu une greffe de cellules souches. Ça fait un an qu'il va mieux, après un an de traitements. Il a repris le cégep. J'ai eu beaucoup de soutien de Polytechnique. Et voir les jeunes de Polytechnique m'a aidée, ça me donnait de l'espoir.
Quel conseil donneriez-vous à la version plus jeune de vous ?
De se faire davantage confiance. J'étais remplie de complexes, ce qui explique peut-être pourquoi je voulais tant exceller. Ma première année comme étudiante à Polytechnique a été une année de plaisir et d'implication. Elle m'a fait du bien et m'a permis de me dénouer et de relativiser beaucoup de choses. [Elle a terminé cette première année avec sept notes F (échec) et une moyenne de 1,64. Elle s'est nettement reprise lors des années suivantes, finissant sa formation en génie industriel avec une moyenne de 2,75.]
Quel est votre meilleur investissement, professionnel ou personnel ?
C'est d'investir dans mon intégrité et ma cohérence. C'est le temps que j'ai passé à bâtir mon réseau, mes relations, mes liens. À donner aux autres. Quand mon fils a été malade, mon réseau m'a beaucoup aidée, en retour. C'est la même chose avec mon réseau professionnel.
En quoi votre travail depuis votre arrivée a-t-il fait avancer Polytechnique ?
J'ai ramené l'accent stratégique vers certaines activités de recherche. Il faut miser sur les forces de Polytechnique dans le contexte économique québécois et canadien, miser sur ce qui créera de la valeur ajoutée. L'entente avec Pierre Lassonde [un don de 50 millions] va dans ce sens, en cherchant à faire émerger des innovations et des technologies de rupture.
Quelle activité physique faites-vous ?
Je m'adonne à l'entraînement de boxe. Tous les week-ends ou au minimum deux fois par semaine. On frappe dans des sacs. Le sport est un exutoire. Je fais du ski l'hiver et garde contact avec le vélo l'été.
Quel livre ou film avez-vous l'habitude de recommander ?
Le livre Kukum, de Michel Jean. Au Québec et au Canada, notre système d'éducation a vraiment failli à la tâche en ce qui concerne les Premières Nations. C'est un livre facile à lire et qui permet de saisir ce qui s'est passé en peu d'investissement de temps. Un film ? Perfect Days, film germano-japonais de Wim Wenders. C'est un homme instruit d'une famille aisée qui choisit une vie simple, avec comme travail d'entretenir les toilettes à Tokyo. Je ne dis pas que c'est ce que j'aurais voulu faire dans ma vie, mais ça nous aide à ramener la simplicité au cœur de nos réflexions.
Quelle est votre plus belle erreur ?
On a décidé d'adopter un chien, il y a 11 mois (un labradoodle australien). Les premiers mois, tu ne dors pas. Et il faut apprendre à le rendre propre. Je ne me rendais pas compte de la vie compliquée qu'on avait. Et on est venus la complexifier par 1000. Mais c'est tellement affectueux. Il est drôle et apporte de la vie dans la maison. Ça fait du bien, après la maladie de mon fils.
Certaines décisions vous empêchent-elles de dormir ?
Je dors bien depuis que j'ai appris des techniques de respiration en campagne électorale [comme candidate de la CAQ en 2012]. Ce qui est le plus dur, ce sont les décisions humaines, quand des parcours d'étudiants dérapent, quand il y a de la détresse humaine.
Les propos de la gestionnaire ont été synthétisés et remaniés.
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D'ex-salariés peinent à être indemnisés
D'ex-salariés peinent à être indemnisés

La Presse

time2 hours ago

  • La Presse

D'ex-salariés peinent à être indemnisés

Plusieurs dizaines d'ex-employés de Juste pour rire n'ont jamais été capables d'obtenir une indemnisation d'un programme fédéral pour les salariés. Juste pour rire, Taiga, Valero Pharma, Lion Électrique… Outre la déconfiture financière, ces entreprises ont un autre point en commun : plusieurs de leurs ex-employés sont jugés inadmissibles à un programme d'indemnisation des salariés – et tout indique qu'ils n'ont pas fini d'attendre. « Avec le temps, plusieurs se sont découragés et ont tourné la page », lâche Junior Girardeau, au bout du fil. Comme plusieurs de ses anciens collègues, celui qui occupait un poste de directeur de la programmation chez Juste pour rire se retrouve sans gagne-pain lorsque le géant déchu québécois de l'humour se tourne vers la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC). On connaît la suite. Au terme d'une restructuration supervisée par les tribunaux, Juste pour rire est rachetée par ComediHa !. Ce que beaucoup ignorent, c'est que près de 50 anciens employés n'ont jamais été en mesure d'être indemnisés par le Programme de protection des salariés (PPS). Ils sont loin d'être les seuls. En vertu de cette mesure fédérale, un travailleur peut obtenir jusqu'à 8800 $ lorsqu'il perd son emploi en raison de la faillite de son employeur. Les ex-salariés de JPR, Taiga, Valero Pharma et Lion Électrique sont toutefois incapables de s'en prévaloir. « On nous a dit, au gouvernement, que l'entreprise avait été rachetée, qu'elle n'avait pas fait faillite et que la loi ne s'appliquait pas », affirme M. Girardeau. PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE Installations de Lion Électrique à Saint-Jérôme Outil contesté Au cœur du litige se trouve l'outil ayant permis à ces entreprises de se relancer et de repartir à neuf avec de nouveaux propriétaires : l'ordonnance de dévolution inversée. Essentiellement, ce mécanisme – utilisé par les quatre entreprises citées dans cet article – permet de transférer à un repreneur les actifs qu'il souhaite racheter et de laisser les passifs (créances, dettes, employés, etc.) dans une autre entité que l'on met en place, une sorte de coquille vide. Prenons le cas du constructeur d'autobus scolaires électriques. Tous les employés non retenus, les passifs, comme les dettes, ainsi que des contrats se sont retrouvés dans une entité résiduelle, ce qui a permis aux repreneurs de Lion de mettre la main sur une entreprise avec un bilan financier pratiquement remis à neuf. Pour les représentants du procureur général du Canada, c'est un peu comme avoir le beurre et l'argent du beurre, notamment parce que les repreneurs d'une entreprise insolvable n'ont pas à indemniser les salariés qui ne sont pas retenus. Et visiblement, le gouvernement fédéral ne veut pas payer. Le 23 avril dernier, Ottawa a obtenu la permission d'en appeler d'un jugement rendu en début d'année par la Cour supérieure du Québec dans lequel on avait estimé que 24 ex-salariés de Valero Pharma – ce fournisseur montréalais de produits pharmaceutiques s'était placé à l'abri de ses créanciers en octobre 2024 – étaient admissibles au PPS. Selon le procureur général du Canada, le mécanisme a des allures de « fiction juridique structurée » dans laquelle les employés non retenus sont transférés dans une coquille vide pour ensuite être licenciés, dans le seul but de contourner l'esprit du Programme. « Le gouvernement évoque de la fiction juridique parce que l'on transfère tous les passifs dans l'entreprise poubelle, explique Marc Boudreau, du cabinet Marceau & Boudreau, spécialisé en droit du travail. On dit que l'on fait indirectement ce qu'on ne peut pas faire directement. Le gouvernement soutient que les repreneurs font cela uniquement pour que les employés bénéficient du programme de protection. » C'est à la fin septembre que l'appel doit être entendu dans le dossier Valero Pharma. Incertitude prolongée Dans ce contexte, le juge Michel Pinsonnault, qui supervise la restructuration judiciaire de Lion, opte pour la prudence. Lundi, le magistrat a confirmé qu'il attendrait le dénouement dans le dossier de la pharmaceutique avant de se prononcer en ce qui a trait à Lion, ce qui prolonge l'attente de plusieurs centaines de travailleurs licenciés. « On est pris dans un vide juridique », a estimé une ancienne employée de Lion, Valérie, le mois dernier, dans le cadre d'une séance de questions-réponses avec Deloitte, contrôleur dans le dossier de Lion, destinée notamment à faire le point sur cette situation. PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE Les travailleurs licensiés de Lion Électrique sont le plus récent exemple du refus d'Ottawa à indemniser des salariés. Elle n'était pas la seule. Pendant plus d'une heure, plusieurs de ses ex-collègues ont exprimé leur incompréhension à l'égard de la situation, qui les prive d'une indemnisation. « Nous sommes environ 200 mécontents, a ajouté François. Il y a certaines personnes qui éprouvent des difficultés financières en attendant les sommes qui nous sont dues. Vous comprenez l'urgence de la situation. » Même si le gouvernement fédéral est débouté par la Cour d'appel, la cause pourrait se retrouver devant la Cour suprême du Canada, selon Me Boudreau. Dit autrement, il pourrait s'écouler des années avant que le plus haut tribunal du pays tranche. Ce type de restructuration [la dévolution inversée] est de plus en plus à la mode. Le gouvernement voit peut-être une tendance se dessiner. Les grands spécialistes de la restructuration, ce sont eux qui mettent le mécanisme en place. Me Marc Boudreau, avocat spécialisé en droit du travail Tour de passe-passe ou pas, Me Boudreau rappelle que le PPS vise à épauler des travailleurs ayant perdu leur boulot parce que leur employeur est devenu insolvable. C'est aussi ce qui s'est passé avec JPR, Taiga, Valero Pharma et Lion.

Acheter, c'est jeter son argent par les fenêtres !
Acheter, c'est jeter son argent par les fenêtres !

La Presse

timea day ago

  • La Presse

Acheter, c'est jeter son argent par les fenêtres !

Dans L'argent et le bonheur, notre journaliste Nicolas Bérubé offre chaque dimanche ses réflexions sur l'enrichissement. Ses textes sont envoyés en infolettre le lendemain. Imaginez que vous puissiez monter à bord d'une machine à voyager dans le temps et revenir en l'an 2005. Quel serait votre réflexe : louer un logement, ou l'acheter ? Bien des gens se précipiteraient sur l'achat. On sait tous que l'immobilier se vendait pour l'équivalent d'un bagel à moitié grignoté et un sac de cannettes vides en 2005. Et que les prix ont beaucoup augmenté depuis. Et, après tout, votre mère vous l'a dit : « louer, c'est jeter son argent par les fenêtres ! » Pour en avoir le cœur net, Benjamin Felix, directeur des investissements, gestionnaire de portefeuille chez PWL Capital à Ottawa et auteur d'une chaîne YouTube sur les finances avec plus de 450 000 abonnés, a analysé les données. Sa conclusion : à Montréal et à Québec, ainsi que dans cinq autres grandes villes canadiennes dont Toronto, la personne qui loue un logement depuis 20 ans et qui a investi la différence entre le coût d'être propriétaire et le coût d'être locataire dans un portefeuille diversifié d'actions est plus riche aujourd'hui que la personne qui est devenue propriétaire en 2005. Il explique son calcul dans cette vidéo. Visionnez la vidéo de Benjamin Felix « C'est un résultat qui m'a surpris », m'explique Benjamin Felix en entrevue. « On entend souvent parler de la hausse fulgurante des prix de l'immobilier depuis 20 ans, et de la mauvaise posture des locataires. Que l'option de la location ait été plus payante en moyenne, même dans une ville comme Toronto, par exemple, est étonnant. » Avant de m'écrire pour m'indiquer avec douceur et tendresse où je peux ranger cette analyse, prenez deux minutes pour lire la suite. 7 sur 12 Pour faire sa comparaison, M. Felix a examiné les prix des appartements à l'achat et à la location dans 12 grandes villes canadiennes de 2005 à 2025. Il a fait ce choix parce que les données sur les appartements, notamment les loyers, sont plus fiables et complètes que celles des maisons unifamiliales. M. Felix a émis l'hypothèse d'une personne en 2005 qui avait accumulé 20 % du prix de vente moyen d'un appartement. Cette personne avait à décider entre l'achat de l'appartement moyen, ou la location de l'appartement moyen, et d'investir la différence dans un portefeuille d'actions composé à 30 % d'un panier diversifié d'actions canadiennes et à 70 % d'action internationales. Il a ensuite calculé les coûts irrécupérables pour le locataire (loyer, assurances) et les coûts irrécupérables pour le propriétaire (entretien, taxes scolaires et municipales, assurances). Il a aussi tenu compte de l'augmentation des loyers, qui a été de 6,24 % par année en moyenne dans les 12 villes étudiées. Résultat : dans 7 des 12 villes étudiées (soit Toronto, Montréal, Québec, Ottawa, Winnipeg, Hamilton et Halifax), le locataire a fini avec plus de richesse que le propriétaire durant cette période. À Vancouver, Calgary, Edmonton, Kitchener-Waterloo, et Victoria, le propriétaire a fini devant le locataire. Comment expliquer ce résultat ? Tout le monde sait que l'immobilier a pris beaucoup de valeur depuis 20 ans. Mais peu de gens réalisent que la valeur d'un portefeuille d'actions a augmenté de façon plus spectaculaire encore. Le prix de l'immobilier au Canada a augmenté de 5,11 % par année en moyenne de 2005 à 2025, note M. Felix. Mais un portefeuille diversifié d'actions a offert un rendement composé annualisé de 8,62 % durant cette période. Et une différence d'environ 3,5 % par année, sur 20 ans, ça donne de gros chiffres. Pour Montréal, la personne qui a choisi la location arrive en 2025 avec une richesse moyenne qui représente 1,48 fois celle du propriétaire. Bref, pour chaque tranche de 100 000 $ de richesse du propriétaire, le locataire-investisseur a 148 000 $ en 2025. Je sais, dans la réalité, les propriétaires sont généralement plus riches que les locataires. Mais c'est une mauvaise façon de regarder la question. « C'est un peu comme dire : 'Les personnes qui possèdent un jet privé sont riches, donc acheter un jet privé est une bonne décision financière' », note M. Felix. Les locataires sont généralement plus jeunes, ont des revenus plus faibles et consacrent une plus grande partie de leurs revenus au logement que les propriétaires, dit-il. « Conseiller à un locataire moyen d'acheter une maison ne lui permettra pas d'obtenir les revenus ou la richesse d'un propriétaire. » Avantage comportemental Un des points en faveur de l'achat est l'aspect comportemental. Au-delà des frais mensuels plus élevés, tout ce que le propriétaire a eu à faire est de rembourser son prêt hypothécaire. Le locataire, lui, a dû avoir la discipline d'investir chaque mois son argent dans un portefeuille d'actions. Il a aussi dû avoir un comportement idéal, comme ne pas vendre dans les chutes boursières. En réalité, très peu de gens peuvent le faire. Le propriétaire a aussi un avantage : celui d'un important cadeau fiscal. Lors de la vente de sa maison, il n'est pas imposé sur son gain en capital. Le locataire sera imposé sur la vente de ses actifs financiers. Quoique M. Felix a calculé que les sommes en jeu ont pu être investies dans des comptes enregistrés (REER, CELI, CELIAPP) lorsque ces comptes sont devenus disponibles. Aussi, dans bien des endroits, peu de maisons unifamiliales sont offertes en location. Donc la question ne se pose pas. En revanche, en plus du rendement, le locataire a d'autres avantages. Il peut liquider une partie de son portefeuille de placements rapidement et à peu de frais. S'il a à déménager pour toutes sortes de raisons (enfants, divorce, travail, etc.), il peut le faire sans devoir exécuter une transaction coûteuse. Benjamin Felix note que les coûts de devenir propriétaire sont souvent ignorés ou minimisés dans le discours ambiant. « On voit l'accession à la propriété comme un investissement, mais il existe des coûts liés à la consommation immobilière, dit-il. Les données de mon analyse montrent que, toutes choses égales par ailleurs, un locataire et un propriétaire ont un potentiel d'accumulation de richesse similaire. » Personnellement, j'ai à la fois été propriétaire et locataire durant la période de 2005 à 2025. J'ai été à même de constater que, dans les deux scénarios, on jette beaucoup d'argent par les fenêtres. Vous voyez ? Je savais qu'on pouvait arriver à s'entendre.

Bombardier à plus de 300 $ l'action, selon CIBC
Bombardier à plus de 300 $ l'action, selon CIBC

La Presse

timea day ago

  • La Presse

Bombardier à plus de 300 $ l'action, selon CIBC

Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l'actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l'investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar L'action de Bombardier a le potentiel pour plus que doubler de valeur au cours des cinq prochaines années à près de 330 $, selon la CIBC. L'analyste Kevin Chiang souligne dans une note publiée cette semaine que la récente commande décrochée par Bombardier qui pourrait lui rapporter plusieurs milliards de dollars constitue un évènement de réduction des risques pour le titre. « Cette commande renforce la visibilité des revenus et le carnet de commandes pour 2027 et au-delà. » Cet expert soutient que sa confiance se voit renforcée envers la capacité de Bombardier à atteindre ses objectifs présentés l'an passé lors de la journée pour les investisseurs. L'action de Bombardier a plus que doublé de valeur depuis trois mois. Elle a terminé la semaine à 159 $ alors que la cible moyenne des analystes sur un horizon de 12 mois demeure actuellement à 138 $. Bombardier publiera ses prochains résultats trimestriels dans trois semaines. Il faut s'attendre à ce que la direction en profite pour commenter le récent engagement du Canada à augmenter les dépenses en matière de défense à 5 % du produit intérieur brut d'ici 10 ans. Il y a un risque que le Canadien National abaisse ses prévisions pour l'exercice 2025 lorsque la direction du transporteur ferroviaire montréalais présentera le 22 juillet sa performance financière printanière. C'est notamment ce que souligne l'analyste Cherilyn Radbourne, de la TD, dans une note envoyée jeudi à ses clients. Et si c'est effectivement ce qui se produit et qu'il s'avère que l'entreprise a fait des promesses excessives, nous pourrions assister à un retour de l'activisme, précise-t-elle. TFI a perdu l'appui de la Scotia cette semaine. L'analyste Konark Gupta a retiré jeudi sa suggestion d'achat sur l'action de l'entreprise montréalaise spécialisée dans le transport par camion en raison des tendances actuelles et de l'incertitude ambiante pour la deuxième moitié de l'année. Il dit prendre cette décision malgré le fait que l'évaluation du titre demeure attrayante. Cet expert note une faiblesse prolongée de la demande dans un contexte d'incertitude macroéconomique persistante et de surcapacité. PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE Le PDG de Québecor, Pierre Karl Péladeau Pierre Karl Péladeau vient d'acheter près de 375 000 $ en actions de Québecor. Le PDG de la maison-mère de Vidéotron a acheté le 25 juin un bloc de 9000 actions à droit de vote multiple de catégorie A au prix unitaire de 41,41 $. La transaction a été réalisée par l'entremise de son holding privé personnel Financière Outremont. Il s'agit des premières actions de Québecor détenues par cette entité. Un membre de l'équipe de direction chez Dollarama a acheté en début de semaine pour 228 000 $ d'actions du détaillant montréalais d'articles bon marché. Le vice-président responsable de l'approvisionnement mondial, John Assaly, a acheté mardi un lot de 1200 actions au prix unitaire de 190,07 $. Un haut dirigeant chez Fiera Capital a acheté cette semaine un petit bloc d'actions du gestionnaire d'actifs montréalais. Paul de la Roche, chef de la gestion privée au Canada et gestionnaire principal de portefeuille, a acheté lundi un lot de 7346 actions de Fiera Capital au prix unitaire de 6,68 $. Une dirigeante chez Saputo vient d'acheter des actions du transformateur laitier montréalais. La chef de la direction des ressources humaines, Isabelle Tisseur, a acheté le 27 juin un lot de 1500 actions de Saputo au prix unitaire de 27,15 $. Les titres québécois de Cogeco, CAE, Theratechnologies, Bombardier, Banque Nationale, 5N Plus, WSP Global, Groupe Dynamite, Québecor, Redevances OR et Stingray ont atteint cette semaine un sommet des 52 dernières semaines à la Bourse de Toronto.

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