
Un retour que souhaitait Alex Belzile
En fait, c'est quelque chose qu'il a déjà fait, lui qui est de retour au Québec à peine quelques jours après avoir dit oui de nouveau au Canadien.
Cette fois, c'est un nouveau contrat d'une saison, à deux volets—pour un salaire de 775 000 dollars s'il joue avec le Canadien, puis 375 000 dollars s'il joue à Laval avec le Rocket—que l'attaquant de 33 ans a signé avec enthousiasme.
C'est un retour, oui, parce qu'il a passé les deux dernières saisons avec l'organisation des Rangers de New York, après avoir passé les cinq saisons précédentes avec celle du Canadien. La saison dernière, avec le Wolf Pack de Hartford dans la Ligue américaine, il a récolté 56 points en 66 rencontres.
« Dans le fond, je voulais avoir la chance de revenir dans l'organisation du Canadien, c'était bien en haut sur ma liste, a-t-il expliqué lors d'une conversation téléphonique jeudi. J'ai passé cinq ans dans l'organisation, et j'ai vécu de beaux moments par ici. »
PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVESLA PRESSE
Alex Belzile lors d'un match des Canadiens de Montreal contre les Sénateurs d'Ottawa au Centre Bell le 25 février 2023.
Il ne regrette pas ce petit détour de deux saisons par Hartford, même si au final, les Rangers ne lui ont pas donné un seul match dans la grande ligue lors de cette période de temps.
« Ce fut deux belles saisons à Hartford… À un moment, j'ai été rappelé par les Rangers, et j'ai passé cinq semaines avec eux. Même si je n'ai pas joué de matchs, ça m'a permis de voir autre chose. Je travaille toujours sur mon jeu, j'essaie de m'améliorer, et je pense que j'ai réussi à faire ça pendant que j'étais avec eux.
« Je suis encore dans ma courbe de progression ; je sais qu'il y a bien des gens qui parlent toujours de l'âge, mais même après toutes ces années, j'apprends encore, et je suis excité de démontrer ce que je suis capable de faire avec l'organisation du Canadien. »
Ce retour à la maison ne sera pas un dernier tour de piste pour Belzile, qui compte bien poursuivre sa carrière au terme de ce contrat d'une saison qu'il vient tout juste de signer. La retraite, ce n'est pas du tout dans ses plans. « Je ne pense pas du tout à ça… Depuis que je joue dans les rangs professionnels, je me dis toujours que la dernière saison a été ma meilleure ! »
Le vétéran s'amène donc chez le Canadien en toute connaissance de cause. Il a déjà connu l'euphorie des grands soirs avec l'équipe, ayant pris part à 44 matchs avec le club montréalais, incluant 31 matchs lors de la saison 2022-23. Mais cette fois, la réalité des contrats laisse croire qu'il n'y aura aucune place disponible parmi les quatre trios du Canadien en septembre, à moins que la direction ne procède à d'autres transactions d'ici là.
Mais ce n'est pas une réalité qui l'effraie, bien au contraire.
« Ça me dérange pas… Si tu ne participes pas au premier match de la saison, ça ne veut pas dire que tu ne participeras pas au 82e match de la saison. Au hockey il y a tellement de choses qui peuvent survenir pendant une année… »
Selon sa propre estimation, « quatre ou cinq » organisations de la LNH l'ont approché pour lui offrir un nouveau contrat en marge du 1er juillet, mais la décision n'a pas tardé une fois que le Canadien s'est manifesté.
« C'était important pour moi d'avoir une autre chance dans l'organisation, offre-t-il en guise de conclusion. Ce fut une décision bien facile. C'est motivant que d'arriver au camp d'entraînement afin de démontrer ce que je suis capable de faire, peu importe mon âge… Je pense que je peux encore jouer du très bon hockey. »

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La Presse
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Celle qui veut que l'on retienne son prénom
À 18 ans, la Canadienne Victoria Mboko s'est déjà fait un nom sur le circuit de la WTA. Lorsqu'on évoque le talent et le potentiel féminin du tennis canadien, on pense à des joueuses que l'on reconnaît à la simple évocation de leur prénom. Il y a eu Aleksandra et Eugenie. Il y a Leylah et Bianca. Et depuis peu, il y a Victoria. Sur le compte Instagram de Victoria Mboko, on peut lire une seule chose : « joueuse de tennis ». C'est ce qu'elle est et c'est ainsi qu'elle se définit. À 18 ans, la Canadienne née aux États-Unis de parents congolais s'est déjà fait un nom sur le circuit de la WTA. Un début de saison éclair et un service du tonnerre l'ont propulsée rapidement dans le top 100 mondial. Elle a commencé l'année au 333e rang du classement, et à quelques jours de l'Omnium Banque Nationale, elle se retrouve en 88e place grâce à une fiche de 45 victoires et 8 défaites en 2025. « J'ai obtenu des résultats inespérés et inattendus. 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Victoria Mboko a gagné huit titres sur le circuit ITF entre 2022 et 2025. Elle a bien fait chez les juniors. Plusieurs responsables chez Tennis Canada la perçoivent comme la digne héritière de Leylah Annie Fernandez et de Bianca Andreescu, a appris La Presse. Il y a 12 mois, cependant, à peu près personne n'aurait pu envisager une progression aussi fulgurante, avoue la joueuse avec un peu de recul. L'été dernier, elle participait à des tournois où les quelques spectateurs devaient s'asseoir sur des chaises pliantes. Dorénavant, elle joue contre des joueuses du top 10 dans les tournois du Grand Chelem. « À l'intérieur, honnêtement, je ne suis pas aussi sûre de moi que j'en ai l'air. Je veux paraître confiante, mais jamais je ne veux dévoiler mes peurs ou mes insécurités. Je ne veux pas que les gens voient ce qu'il se passe dans ma tête. » J'aime arriver avec calme, prendre mon temps dans le match, entre les points. Et ça m'aide. Ça enlève du stress. Victoria Mboko Victoria Mboko a gravi les échelons grâce à sa puissance au service et au revers. Ce n'est pas un hasard si tant de matchs importants ont nécessité trois manches cette saison. « Je pense que j'ai toujours été comme ça. Je n'ai jamais accepté la défaite. Dans un match, on ne sait jamais ce qui peut arriver. J'ai toujours eu cette manière de penser. Je me bats pour chaque point. Ça peut changer tellement rapidement », explique-t-elle. La grande droitière – 1,78 m de force, d'autorité et de détermination – a obtenu un laissez-passer pour le tableau principal de l'Omnium Banque Nationale. « Ce serait chouette de gagner le tournoi », suggère-t-elle en riant. Une telle conclusion aurait assurément de quoi surprendre et marquer les esprits. Finale ou non, toutefois, elle veut en faire suffisamment pour qu'on se rappelle son prénom.


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Une saison de misère en huit temps
Plusieurs secousses ont mené à l'annonce d'une reconstruction par le CF Montréal, dans une lettre adressée à ses partisans. En voici un aperçu. Congédiement hâtif PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE L'ancien entraîneur-chef du CF Montréal, Laurent Courtois Quatre premiers matchs sans victoire. Un « manque de cohésion », des « joueurs frustrés » et une « absence de résultats ». L'entraîneur-chef du CF Montréal Laurent Courtois se fait montrer la porte, le 24 mars. En vertu d'une excellente fin de saison, il avait pourtant mené l'équipe en séries l'année précédente. Les déboires des siens auront eu raison de lui. « Ce n'est pas une décision facile. Mais c'est une décision qu'on doit prendre pour le bien du club », avait justifié le président Gabriel Gervais. « Et on ne voit pas de signal comme quoi ça s'en va dans la bonne direction », avait-il ajouté. Cinq mois plus tard, les signaux d'une quelconque amélioration se font aussi rares. Humiliés par l'ennemi juré PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE Les joueurs du Toronto FC célèbrent un de leurs six buts au stade Saputo, le 17 mai dernier. Même les partisans inconditionnels du CF Montréal commencent à lâcher prise, le 17 mai. Après avoir écopé d'un carton rouge rapide, Montréal se fait lessiver à la maison, au compte de 6-1, contre le Toronto FC. Un désastre, carrément. Au fur et à mesure que le Bleu-blanc-noir encaisse des buts, les gradins se vident. « C'est difficile de voir le positif présentement », se désole alors Samuel Piette, généralement d'un enthousiasme à toute épreuve. « Au nom du vestiaire au complet, on sait que [les partisans] méritent mieux », ajoute Nathan Saliba. Ménage annoncé PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE Le président du CF Montréal, Gabriel Gervais Lors du match suivant, le CF Montréal trébuche contre le Forge FC, lors du premier match du quart de finale du Championnat canadien. Perdre contre une équipe de la PLC constitue à ce stade-ci de la saison un creux inégalé. Moins d'une semaine plus tard, Gabriel Gervais rencontre les médias, question de faire le point sur les déboires de son équipe. « On se regarde dans le miroir, et la situation actuelle est inacceptable pour nous. On est conscients qu'on doit améliorer l'équipe à différentes positions pour être plus compétitifs dans la ligue », indique le président, prononçant du même souffle le mot « reconstruction ». Même s'il sait qu'atteindre les séries éliminatoires sera « extrêmement difficile », Gabriel Gervais y croit encore, à ce moment. Blanchis, encore PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE L'entraîneur-chef du CF Montréal, Marco Donadel Le CF Montréal perd les quatre matchs suivant la sortie du président. L'un d'eux le 31 mai, par un pointage de 3-0, contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre. La température monte. Le propriétaire Joey Saputo est aperçu dans les gradins en train de tenir une discussion animée avec Gabriel Gervais. En conférence de presse, l'entraîneur-chef Marco Donadel refuse de répondre aux questions des médias. « C'est mieux de ne pas poser d'autres questions, parce que je veux rester sur le banc pour les prochains matchs et ne pas être suspendu », lance-t-il. Ce dernier jour de mai aura aussi marqué la dernière titularisation de Giacomo Vrioni. Les blessures constantes du seul joueur désigné du CF Montréal auront pesé lourd dans la chute de l'équipe. Le jeune Hennadii Synchuk, en qui ont été investis une quantité importante d'argent et d'espoir, aura aussi passé beaucoup de temps à l'infirmerie. Insuccès répétés PHOTO DAVID KIROUAC, ARCHIVES IMAGN IMAGES Les joueurs du CF Montréal célèbrent leur victoire contre le New York City FC, le 28 juin, au stade Saputo. Éphémère moment de réjouissance, alors que le CF Montréal remporte un premier match à domicile, le 28 juin. 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La Presse
2 hours ago
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Le CF Montréal annonce sa reconstruction
Le CF Montréal n'a remporté que trois victoires, dont une seule à domicile, en 24 matchs de la MLS cette saison. Le CF Montréal met un genou par terre. Quelques heures avant l'ouverture du mercato, jeudi, l'organisation admet directement à ses partisans « son insatisfaction » quant à ses performances cette saison et, du même coup, le début d'une reconstruction. « Nous n'avons pas atteint les standards que nous nous étions fixés ni ceux auxquels vous êtes en droit de vous attendre. C'est pourquoi nous avons ressenti le besoin de communiquer directement avec vous aujourd'hui », indiquent les trois hauts directeurs du volet sportif de l'équipe, Gabriel Gervais, Luca et Simone Saputo, dans une lettre aux partisans publiée en exclusivité dans La Presse, mercredi. Lisez la lettre du CF Montréal aux partisans Rares sont les organisations sportives qui font preuve d'un tel acte de contrition devant leurs partisans. Au hockey, on peut penser aux Rangers de New York, en 2018, ou encore aux Blackhawks de Chicago, en 2020. Au soccer, le prestigieux Olympique Lyonnais avait adopté cette voie, en mai 2022. Nous partageons votre insatisfaction face aux résultats du Club et il est de notre responsabilité de bâtir une équipe gagnante dont nous pouvons tous être fiers. Gabriel Gervais, Luca et Simone Saputo Le CF Montréal a redéfini à plusieurs reprises la notion de fond du baril cette saison. Incapable de gagner lors des quatre premiers matchs de la saison, l'entraîneur Laurent Courtois a d'abord été renvoyé. On l'a remplacé par l'un de ses adjoints, l'ancien joueur de l'Impact Marco Donadel, qui occupe toujours ces fonctions aujourd'hui, par intérim. Malgré cette relève de la garde, la dérive s'est poursuivie. En 24 matchs, le Bleu-blanc-noir n'a gagné que trois fois, dont une seule à domicile. Avec une maigre récolte de 15 points, Montréal croupit au dernier rang du classement général de la MLS. L'équipe n'est parvenue à marquer que 20 buts lors des matchs de ligue. Seul l'Austin FC a fait pire, avec 17 buts. La défense ne fait guère mieux : elle a accordé 45 buts, pour l'avant-dernier rang de la MLS, devant le LA Galaxy (48 buts). Patience requise Le CF Montréal dispose donc de chances minimes, voire nulles de se qualifier pour les séries. De surcroît, son parcours en Championnat canadien a pris fin prématurément, à la suite d'une humiliante sortie contre le Forge FC, un club de la PLC. Dans ces circonstances troubles, Montréal réaffirme son intention de se lancer dans une reconstruction. « Nous avons pris la décision d'entreprendre une reconstruction et de lancer un nouveau chapitre au CF Montréal. Un chapitre fondé sur l'ambition et la fierté. Une nouvelle ère qui remet la victoire au cœur de notre gestion sportive tout en valorisant notre riche histoire et le lien avec vous, notre 12e joueur », promet l'organisation, dans sa lettre. 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