
L'agence américaine de l'environnement supprime un quart de ses effectifs
(Washington) L'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a annoncé vendredi se défaire de près du quart de ses effectifs dans le cadre des vastes coupes budgétaires imposées par le gouvernement du président climatosceptique Donald Trump.
Agence France-Presse
Prévues depuis plusieurs mois, ces réductions drastiques inquiètent les défenseurs de l'environnement qui redoutent leurs impacts négatifs dans un pays confronté à la pollution de l'air et à de fréquentes catastrophes naturelles aggravées par le réchauffement climatique.
Chargée de veiller à la propreté de l'air, de la terre et de l'eau, l'EPA comptait 16 155 employés en janvier, lorsque Donald Trump a été investi pour son second mandat. Mais dans le cadre de son plan de réduction des effectifs, ce chiffre tombera à 12 448, soit une baisse de 22,9 %, a annoncé l'agence.
« Cette réduction des effectifs nous permettra de mieux remplir cette mission tout en gérant de manière responsable l'argent de vos impôts durement gagné », a déclaré dans un communiqué le chef de l'EPA Lee Zeldin, un proche de Donald Trump.
Depuis son retour en pouvoir, Donald Trump, climatosceptique notoire, a enclenché une marche arrière toute en matière de climat et de protection de l'environnement.
Sous son impulsion, Lee Zeldin a lancé de multiples démarches pour alléger les réglementations sur plusieurs polluants éternels (PFAS) ou encore supprimer des restrictions d'émissions polluantes des voitures.
Selon l'EPA, les réductions annoncées permettront de réaliser près de 750 millions de dollars d'économies, le gouvernement cherchant à baisser de plus de 50 % le budget de l'agence.
Cette dernière assure que ses services s'efforceront de remédier aux retards dans l'examen de centaines de produits chimiques et de milliers de pesticides, tout en développant une nouvelle stratégie vis-à-vis des PFAS.
Début juillet, l'EPA avait annoncé la mise en congé forcé de 139 employés ayant signé une lettre ouverte où ils accusaient l'administration Trump de mettre en danger la population « au profit des pollueurs ».

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