
L'armée israélienne sommée « d'exécuter » les prochaines décisions politiques
(Jérusalem) L'armée israélienne devra « exécuter » les décisions politiques sur la guerre dans la bande de Gaza, a affirmé mercredi le ministre de la Défense, au moment où des dissensions s'expriment dans ses rangs face à la perspective d'une occupation totale du territoire palestinien.
Hervé BAR
Agence France-Presse
Alors que le premier ministre Benyamin Nétanyahou se prépare à annoncer une nouvelle phase des opérations pour vaincre « totalement » le Hamas et ramener les otages israéliens retenus à Gaza, les médias se font l'écho des réserves, voire de l'opposition du chef d'état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir.
La télévision publique Kan 11 a révélé mercredi que le général Zamir, au cours d'une réunion la veille, avait mis en garde contre le « piège » que serait une occupation totale de Gaza.
La presse israélienne est unanime à prédire une nouvelle escalade de l'offensive militaire, y compris dans les zones où pourraient être retenus les otages et dans les secteurs les plus densément peuplés.
Dans la bande de Gaza assiégée et bombardée, où se pressent chaque jour des milliers de Palestiniens autour des points de distribution de nourriture, la Défense civile a annoncé mercredi la mort de 20 personnes, tuées quand un camion chargé de vivres s'est retourné sur la foule.
PHOTO JEHAD ALSHRAFI, ASSOCIATED PRESS
Des Palestiniens portent le corps d'une personne qui a été tuée alors qu'elle tentait d'atteindre des camions d'aide entrant dans le nord de la bande de Gaza.
Une responsable de Médecins sans frontières, Caroline Willemen, a décrit une situation humanitaire « dévastatrice » dans le territoire, où persiste « la crise de la faim ».
« En plus de cela, nous continuons de voir des patients se faire tirer dessus ou écraser sur les sites de distribution d'aide », a-t-elle ajouté mercredi sur les réseaux sociaux.
« Droit et devoir »
Selon le quotidien Maariv, le général Zamir a averti mardi « qu'une décision d'intensifier les combats pourrait entraîner la mort des otages encore en vie » et aurait réitéré « son opposition à une décision de conquérir entièrement la bande de Gaza », déjà occupée par Israël entre 1967 et 2005.
« C'est le droit et le devoir du chef d'état-major d'exprimer sa position dans les forums appropriés », a commenté mercredi le ministre de la Défense, Israël Katz.
« Mais après que des décisions sont prises par l'échelon politique, l'armée les exécutera avec détermination et professionnalisme […] jusqu'à ce que les objectifs de la guerre soient atteints », a-t-il souligné sur X.
Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a estimé que « la direction dans laquelle s'engage le gouvernement mènera à la mort de tous les otages par faim, coups et torture ».
Selon la presse, une réunion du cabinet de sécurité présidé par le premier ministre est prévue jeudi pour prendre les décisions finales sur la nouvelle phase de la guerre.
PHOTO AMIR COHEN, REUTERS
Un véhicule blindé israélien manœuvre près de la frontière avec Gaza, le 6 août 2025.
« Il est nécessaire de vaincre totalement l'ennemi à Gaza, de libérer tous nos otages et de s'assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël », avait réaffirmé M. Nétanyahou mardi.
En guerre contre le Hamas depuis l'attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, le gouvernement israélien fait face à une pression croissante pour trouver une issue au conflit.
L'opinion israélienne s'alarme du sort des 49 otages toujours retenus à Gaza, dont 27 déclarés morts par l'armée, tandis qu'à l'international de plus en plus de voix s'élèvent face aux souffrances des plus de deux millions de Palestiniens, menacés de « famine généralisée » selon l'ONU.
Ces derniers jours, la pression a encore grandi sur le premier ministre après la diffusion par le Hamas et le Djihad islamique de vidéos de propagande montrant deux otages israéliens, Evyatar David et Rom Braslavski, très affaiblis et très amaigris, qui ont suscité colère et émotion en Israël et à l'étranger.
« Routes dangereuses »
Pendant la nuit de mardi à mercredi, un camion chargé de vivres s'est retourné dans le secteur de Nousseirat, dans le centre de Gaza, « alors que des centaines de civils attendaient de l'aide alimentaire », a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
« Le camion avait été contraint par l'armée israélienne d'emprunter des routes dangereuses », en mauvais état après avoir été bombardées, a-t-il expliqué.
Le gouvernement de Gaza, sous l'autorité du Hamas, a accusé Israël d'« entraver délibérément » la distribution de l'aide et d'obliger « les conducteurs à emprunter des itinéraires surchargés de civils affamés ».
Un responsable militaire israélien a déclaré à l'AFP que l'armée n'était pas impliquée dans cet accident.
Israël avait assoupli fin mai le blocus humanitaire qu'il avait imposé début mars au territoire palestinien, mais les quantités autorisées à entrer, par voie terrestre ou largages aériens, sont jugées insuffisantes par l'ONU.
L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.
L'offensive israélienne menée en représailles a fait au moins 61 158 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
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