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Libération de Georges Abdallah : le Liban « extrêmement satisfait », Israël « regrette » la décision judiciaire française

Libération de Georges Abdallah : le Liban « extrêmement satisfait », Israël « regrette » la décision judiciaire française

Le Parisien17-07-2025
Deux salles, deux ambiances. Le Liban est « extrêmement satisfait » de
la décision de la justice française jeudi de libérer le militant libanais propalestinien
Georges Ibrahim Abdallah après 40 ans de détention pour complicité dans l'assassinat de diplomates israélien et américain, a déclaré son chargé d'affaires à Paris.
« Nous l'attendions depuis longtemps. Il était libérable depuis plusieurs années », a déclaré M. Ziad Taan, ajoutant que « l'Etat libanais prend toutes les dispositions pour organiser son retour avec les autorités françaises » la semaine prochaine au Liban où il est « le bienvenu ».
Pas du tout le même son de cloche de côté de Tel-Aviv. Israël « regrette », par la voix de son ambassade à Paris, la décision de la justice française jeudi de libérer le militant libanais propalestinien
Georges Ibrahim Abdallah après 40 ans de détention pour complicité dans l'assassinat des diplomates israélien et américain
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Georges Abdallah est un « terroriste responsable des meurtres du diplomate israélien Yaacov Bar Siman Tov, tué sous les yeux de sa femme et de sa fille, et du diplomate américain Charles Ray. De tels terroristes, ennemis du monde libre, devraient passer leur vie en prison », écrit l'ambassade dans un communiqué.
Libre, après plus de 40 ans dans les prisons françaises. La cour d'appel de Paris a ordonné jeudi la remise en liberté du Libanais Georges Abdallah, condamné en 1987 pour complicité d'assassinats de diplomates américain et israélien, et considéré comme l'un des plus anciens détenus du pays.
Georges Abdallah, dont la libération a été ordonnée jeudi par la justice, a salué la « mobilisation » de ses soutiens, déterminante à ses yeux, lors d'un entretien dans sa cellule avec une députée.
« S'ils ont accepté de me libérer, c'est grâce à cette mobilisation qui est ascendante », a estimé le militant libanais propalestinien lors d'un échange avec la députée LFI Andrée Taurinya, à l'occasion d'une visite de la parlementaire à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées).
La libération « sous condition de quitter le territoire national et n'y plus paraître » interviendra le 25 juillet, a indiqué une source judiciaire à la fin de l'audience non publique au palais de Justice de Paris, en l'absence de Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées).
« Nous sommes très heureux de cette décision », a réagi depuis le Liban son frère, Robert Abdallah. « Nous n'aurions jamais imaginé qu'il serait enfin libéré », a-t-il confié, se réjouissant que « pour une fois, les autorités françaises se (soient) affranchies des pressions exercées par Israël et les États-Unis ».
« C'est à la fois une victoire judiciaire et un scandale politique qu'il ne soit pas sorti plus tôt, à cause du comportement des États-Unis et de tous les présidents français » successifs, a déclaré devant la salle son avocat, Me Jean-Louis Chalanset.
Les États-Unis, parties civiles, se sont vigoureusement opposés à chacune des demandes de libération déposées par Georges Abdallah.
Un membre de son comité de soutien lui a rendu visite en prison dans la matinée. « Il était très ému, il y a cette joie de retrouver sa famille qu'il n'a pas vue depuis 41 ans », a affirmé José Navarro.
Mais il y a aussi « cette inquiétude » quant à ses conditions de retour, « pour la sécurité de sa famille », a-t-il ajouté. Et puis il va découvrir « un monde qu'il ne connaît pas. Même s'il avait toujours à coeur de s'informer, après 41 ans le monde a bien changé ».
Les détails de sa sortie ne sont pas encore connus. Selon plusieurs sources interrogées avant l'audience, il est prévu qu'il soit emmené par les forces de l'ordre à l'aéroport de Tarbes direction Roissy, où il prendra un vol pour Beyrouth. Le Liban, qui réclame sa libération aux autorités françaises depuis des années, avait écrit à la cour pour confirmer qu'il prendrait en charge l'organisation de son retour.
Le parquet général peut faire un pourvoi en cassation, mais il ne serait pas suspensif, et n'empêcherait donc pas Georges Abdallah de rentrer au Liban.
Incarcéré en France depuis 1984, l'ancien chef d'un groupuscule de chrétiens libanais marxistes pro-palestiniens est libérable depuis 25 ans, mais a vu sa dizaine de demandes de remise en liberté échouer.
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