
Éteindre l'enfer de Gaza
Ce sont des images qui font monter les larmes aux yeux. Des enfants tellement décharnés qu'on dirait que leurs omoplates vont leur percer la peau, que leurs yeux vont s'enfoncer dans les orbites de leur petit visage émacié.
Dans la souricière humaine de Gaza, la population crève littéralement de faim. Et les enfants sont les premières victimes de la malnutrition aiguë, témoignent l'Organisation mondiale de la santé1 et les Nations unies2.
Cette catastrophe humanitaire est le résultat du blocage de l'aide humanitaire par Israël qui utilise la faim comme arme de guerre.
Pour assurer la sécurité de sa population, l'État hébreu avait le droit de répondre aux actes terroristes ignobles du Hamas qui a tué 1200 des leurs et fait 250 otages, le 7 octobre 2023. Mais sa riposte a dépassé les bornes.
PHOTO RAMADAN ABED, ARCHIVES REUTERS
Une infirmière examine un enfant souffrant de malnutrition dans un hôpital de Gaza.
Elle peut être qualifiée de « crime de guerre » et de « crime contre l'humanité », soutient un groupe de plus de 150 professeurs de droit international, dont une vingtaine de Canadiens, dans une tribune publiée par Libération3.
Dans un mouvement d'indignation planétaire, le Canada s'est engagé la semaine dernière à reconnaître la Palestine comme un État à part entière, sous certaines conditions, emboîtant le pas à la France et au Royaume-Uni.
Il s'agit d'un geste symbolique courageux et nécessaire.
Mais loin de freiner Israël, les déclarations des trois pays du G7 semblent avoir incité Benyamin Nétanyahou à s'enfoncer encore plus loin dans la guerre.
Le premier ministre israélien veut maintenant prendre le contrôle permanent de la bande de Gaza, en confiant éventuellement l'administration à un pays arabe.
Cette politique jusqu'au-boutiste mérite d'être fermement condamnée.
Premièrement, l'offensive militaire rendra la situation encore plus catastrophique à Gaza, qui est devenue un champ de ruine aux allures postapocalyptiques où les bombardements ont fait plus de 60 000 morts.
PHOTO LEO CORREA, ASSOCIATED PRESS
Les ruines des immeubles détruits par des missiles israéliens composent une bonne partie des paysages de la bande de Gaza.
Deuxièmement, l'occupation permanente de Gaza est en contravention flagrante avec le droit international. La Cour internationale de justice a déjà établi que l'occupation des territoires palestiniens depuis plus de 50 ans est illégale. Elle jugeait qu'Israël devait « cesser immédiatement toute nouvelle activité de colonisation, et évacuer tous les colons du Territoire palestinien occupé ». Or, c'est exactement l'inverse qui se produit.
Troisièmement, la nouvelle offensive que prépare Benyamin Nétanyahou n'est pas nécessaire pour assurer la sécurité d'Israël.
« Le Hamas ne représente plus une menace stratégique pour Israël », a d'ailleurs écrit un groupe de 600 ex-responsables de la sécurité à Israël, dans une lettre demandant à Donald Trump de mettre fin à la guerre.
Mais pour l'instant, ni Trump ni Nétanyahou ne semblent vouloir reculer, même si l'opinion publique n'est plus de leur côté.
En Israël, des milliers de manifestants, dont des otages libérés, ont imploré le gouvernement de ne pas mettre son plan à exécution.
Aux États-Unis, la vaste majorité de la population (78 %) est en faveur d'un cessez-le-feu immédiat, selon un sondage YouGov.
Même la base MAGA, si fidèle à Donald Trump, ne se gêne plus pour critiquer les attaques d'Israël, à commencer par la représentante Marjorie Taylor Greene, qui a parlé de « génocide ».
PHOTO ROD LAMKEY, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
La représentante républicaine Marjorie Taylor Greene
Alors que la planète a les yeux rivés sur l'horreur du conflit, la communauté internationale devrait en profiter pour agir.
Le Canada devrait passer de la parole aux actes, s'il ne veut pas que ses déclarations ne soient que des mots en l'air.
Ottawa pourrait commencer par nommer un sherpa affecté à la résolution du conflit au Moyen-Orient. Ce représentant aurait la responsabilité de concerter les gestes du gouvernement pour mener une action stratégique vers la désescalade du conflit.
Comme la reconnaissance de la Palestine par le Canada est conditionnelle à la tenue d'élections en 2026 par l'Autorité palestinienne, Ottawa devrait aussi s'assurer que les conditions gagnantes seront en place pour le déroulement d'un tel scrutin qui arrivera très vite.
Au cours des dernières décennies, le Canada a développé une solide expertise pour accompagner des États vers la démocratie, notamment en Amérique latine. Le Canada peut donc jouer un rôle utile en Palestine, avec le soutien d'acteurs régionaux.
Ottawa pourrait aussi s'impliquer dans l'organisation d'une conférence internationale pour réfléchir à une feuille de route vers la paix et pour favoriser le renouvellement d'un leadership palestinien non radicalisé.
À court terme, le Canada doit insister sur la levée des restrictions à l'aide humanitaire à Gaza.
PHOTO EBRAHIM HAJJAJ, ARCHIVES REUTERS
Palestiniens se précipitant vers des denrées parachutées sur la bande de Gaza
Il est effroyable de constater que plus de 1000 Gazaouis sont morts en tentant d'obtenir de la nourriture, depuis la mise en place d'un mécanisme de distribution contrôlé par Israël qui a écarté les organismes humanitaires.
L'aide doit être fournie par des professionnels, de façon organisée. Pas sous l'œil de militaires prêts à tirer sur la foule affamée. Et elle doit venir par voie terrestre, pas tomber du ciel.
Cette semaine, le Canada a parachuté des denrées à Gaza. Si l'intention est bonne, l'opération est dangereuse, car elle peut blesser les gens au sol et provoquer une lutte pour obtenir les aliments. Une distribution « au plus fort la poche » fait que l'aide ne se rend pas aux plus vulnérables – la mère enceinte, les enfants en bas âge.
Tous les États ont l'obligation de faire respecter le droit humanitaire et surtout de ne pas se rendre complices de violation, en fournissant des armes ou en faisant affaire avec des entreprises qui favorisent l'occupation illégale de territoires.
Le Canada a le devoir légal et moral d'agir pour mettre fin à l'enfer de Gaza. On ne peut pas se taire et regarder ailleurs quand des enfants meurent de faim.
1. Consultez le rapport de l'OMS sur la malnutrition à Gaza
2. Consultez le rapport des Nations unies sur la malnutrition à Gaza
3. Lisez la lettre ouverte publiée dans Libération : « Violations du droit international : plus de 150 juristes d'accord pour nommer ce qu'il se passe à Gaza »
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La Presse
an hour ago
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Des centaines de personnes défilent pour demander la libération des otages à Gaza
Un homme parle dans un haut-parleur alors qu'il participe à une marche exhortant le gouvernement britannique à obtenir la libération des otages détenus à Gaza, à Londres, en Grande-Bretagne, le 10 août 2025. Des centaines de personnes défilent pour demander la libération des otages à Gaza (Londres) Des centaines de personnes, dont des proches d'otages israéliens retenus par le Hamas à Gaza, ont manifesté dimanche à Londres, demandant leur libération et dénonçant la reconnaissance envisagée d'un État palestinien par Londres, a constaté l'AFP. Agence France-Presse Baptisée « Marche nationale pour les otages », cette dernière a traversé le centre de la capitale britannique pour finir au 10 Downing Street, la résidence du premier ministre Keir Starmer. L'objectif de la marche était de demander au dirigeant travailliste de faire de la libération des otages une priorité, a indiqué le collectif « Stop the hate », organisateur de cet évènement avec des organisations juives. Parmi les 251 otages capturés lors de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël en 2023, 49 sont toujours détenus à Gaza, dont 27 sont morts, selon l'armée israélienne. Certains des manifestants brandissaient des drapeaux israéliens, d'autres portaient sur leurs vêtements des rubans jaunes, symbole de solidarité avec les captifs. « Laissez-les partir », pouvait-on encore lire sur de nombreuses pancartes brandies par les manifestants. PHOTO CARLOS JASSO, AGENCE FRANCE-PRESSE Des manifestants brandissent des drapeaux et des pancartes dans le centre de Londres, le 10 août 2025. Adam Ma'anit, le cousin de Tsachi Idan, otage mort en captivité, était présent. « Le monde veut oublier les otages. Ils ont disparu des gros titres, le silence est assourdissant », a-t-il accusé sur scène. « Le gouvernement se trompe dans sa politique étrangère », a-t-il ajouté en référence à la décision de Londres d'envisager une reconnaissance de l'État de Palestine en septembre. À la tribune, Ayelet Stavitsky, sœur de Nadav Popplewell, autre otage mort, a affirmé que « reconnaître l'État [palestinien] sans le retour de tous les otages revient à récompenser le Hamas ». PHOTO JAIMI JOY, REUTERS Ayelet Stavitsky, sœur de Nadav Popplewell, un otage mort, prend la parole lors d'une marche exhortant le gouvernement britannique à obtenir la libération des otages détenus à Gaza, à Londres, en Grande-Bretagne, le 10 août 2025. Trois personnes, présentées comme des contre-manifestants par la police de Londres, ont été arrêtées. Deux d'entre elles ont été arrêtées pour des faits de violence, a précisé la même source. Cette marche intervient au lendemain d'une manifestation massive à Tel-Aviv pour demander la fin de la guerre dans la bande de Gaza et libération des otages, au lendemain de l'annonce du plan israélien pour la conquête de Gaza-ville, la plus grande agglomération du territoire palestinien. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Video Player is loading. 0:29 Lecture Skip Backward Skip Forward Désactiver le son Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Plein écran This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. Text Color White Black Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Text Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Transparent Caption Area Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Transparent Semi-Transparent Opaque Font Size 50% 75% 100% 125% 150% 175% 200% 300% 400% Text Edge Style None Raised Depressed Uniform Drop shadow Font Family Proportional Sans-Serif Monospace Sans-Serif Proportional Serif Monospace Serif Casual Script Small Caps Reset Done Close Modal Dialog End of dialog window. Après 22 mois de guerre, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou est confronté à une très forte pression interne et internationale sur le sort des otages et pour mettre fin à son offensive dans la bande de Gaza, où plus de deux millions de Palestiniens sont menacés d'une « famine généralisée », selon l'ONU. L'attaque du 7-Octobre, qui a déclenché la guerre à Gaza, a entraîné côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. L'opération israéliennes à Gaza y déjà fait 61 430, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


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Selon une coalition de défense des droits des Palestiniens, des données des douanes israéliennes indiquent que l'État hébreu a notamment reçu des munitions et des pièces détachées pour chars en provenance du Canada. (Ottawa) Un sénateur fédéral, Yuen Pau Woo, exhorte le gouvernement canadien à se montrer plus transparent au sujet des restrictions imposées sur l'exportation d'armes vers Israël. Dylan Robertson La Presse Canadienne Il semble régner une certaine confusion sur ce que les entreprises peuvent vendre au Moyen-Orient. Des données des douanes israéliennes laissent entendre que des armes canadiennes létales continuent d'être exportées régulièrement vers Israël, et ce, même si Ottawa a affirmé avoir mis fin à ces expéditions. Le gouvernement fédéral maintient qu'il interdit toute exportation d'armes létales vers Israël et qu'il bloque la vente de tous équipements militaires pouvant être utilisés dans la bande de Gaza. Selon lui, c'est la meilleure façon de s'assurer que des pièces détachées canadiennes ne sont pas utilisées dans des opérations pouvant contrevenir au droit international sans perturber la chaîne d'approvisionnement militaire au pays. « Le Canada a adopté, et continuera d'adopter, une ligne dure, a déclaré vendredi la ministre des Affaires étrangères, Anita Anand. Nous ne permettrons pas que des armes fabriquées au Canada alimentent ce conflit, de quelque manière que ce soit. » Yuen Pau Woo est l'un des 32 sénateurs qui exhortent le gouvernement à imposer un embargo complet. M. Woo reproche à Mme Anand de ne pas être claire sur ce qui peut être exporté en Israël. PHOTO JEENAH MOON, ARCHIVES REUTERS La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand Selon une coalition de défense des droits des Palestiniens, des données des douanes israéliennes indiquent que l'État hébreu a notamment reçu des munitions et des pièces détachées pour chars en provenance du Canada. Mme Anand soutient que le rapport faisant état des données israéliennes est erroné. Selon elle, aucun équipement militaire canadien n'est utilisé par l'armée israélienne dans la bande de Gaza. M. Woo déplore que Mme Anand se soit montrée défensive dans sa réponse aux questions aux journalistes à ce sujet. Il lui a aussi reproché d'avoir manqué de clarté, étant donné les périls et la misère que les Palestiniens affrontent depuis le début de la guerre. Le Parlement a voté en faveur d'une motion non contraignante en mars 2024 visant à suspendre l'octroi de nouveaux permis d'exportation d'armes à Israël, et le gouvernement a par la suite annoncé un examen des permis d'exportation existants. Le gouvernement fédéral a toutefois indiqué que les autres permis d'exportation d'armes vers Israël demeuraient valides. En 2024, il existait 164 permis, dont certains depuis plusieurs années. Certains des 30 permis suspendus sont expirés, a indiqué Affaires mondiales Canada. En mars 2024, la ministre des Affaires étrangères de l'époque, Mélanie Joly, avait déclaré qu'aucun des permis d'exploitation ne permettait l'exportation d'armes létales vers Israël. Son cabinet avait indiqué qu'aucun nouveau permis n'avait été approuvé depuis le 8 janvier 2024. Si le ministre israélien des Affaires étrangères avait laissé entendre que cette décision sapait les capacités de l'État hébreu à se protéger, l'ambassadeur d'Israël au Canada, Iddo Moed, insistait pour dire que son pays pouvait continuer à se défendre lui-même Si le nouveau gouvernement de Mark Carney soutient ne pas avoir modifié la politique étrangère canadienne, son discours s'est modifié. Ainsi, si Mme Joly et son cabinet parlaient volontiers d'usage non létal des armes, Mme Anand évite d'utiliser ce langage. « Nous avons été clairs depuis un an et demi. Si l'on veut exporter un équipement pour protéger des civils, le permis sera autorisé, a écrit le cabinet de Mme Anand, cette semaine. Le Canada n'approuve pas l'exportation d'armes létales ou de munitions vers Israël depuis janvier 2024. Tous les permis qui le permettaient ont été suspendus et ils le demeurent aujourd'hui. » M. Woo accuse Mme Anand de tergiverser. « Elle change le langage dans un effort de tenter d'être légaliste sur le respect du gouvernement de ses propres promesses. » James Fitz-Morris, un porte-parole de Mme Anand, dit qu'il est « malhonnête au mieux » de prétendre que le gouvernement canadien a adopté un nouveau discours. « La position du gouvernement n'a pas changé. Mme Anand ne lisait pas un scénario. Elle a parfois utilisé des mots différents pour lancer un message identique ou pour le clarifier, tout dépendant des circonstances et à quoi elle réagissait. » M. Fitz-Morris a mentionné que le gouvernement canadien déposait régulièrement des rapports au sujet des exportations d'armes. « Il a remis des milliers de pages de documents au Comité permanent des Affaires étrangères de la Chambre des communes qui les a publiées sur le site internet du Parlement », déclare-t-il. M. Woo juge que ce n'est pas suffisant. « Jouer avec les mots quand un génocide est commis sous nos propres yeux, c'est scandaleux », commente-t-il.


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4 hours ago
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