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Donald Trump et Vladimir Poutine, l'une des plus étranges relations de la diplomatie contemporaine

Donald Trump et Vladimir Poutine, l'une des plus étranges relations de la diplomatie contemporaine

Le Figaro4 days ago
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RÉCIT - La curieuse proximité du président américain avec son homologue russe a été mise à l'épreuve par la guerre en Ukraine, mais le locataire de la Maison-Blanche semble toujours prêt à miser sur sa relation avec le chef du Kremlin.
Leur relation est l'une des plus étranges de la diplomatie contemporaine. Le président américain aime rappeler qu'il entretient avec son homologue russe un rapport spécial. « Poutine me respecte. Et je respecte Poutine », avait confié Trump au journaliste Bob Woodward dans son dernier livre, War. « Je pense que Poutine m'apprécie. Je pense que je l'apprécie. Je l'apprécie vraiment. » Moins facile à déchiffrer, le président russe a régulièrement démontré une habileté consommée à jouer de la vanité de Trump, ainsi qu'à alimenter sa méfiance envers les institutions de son propre pays, son goût pour les théories du complot et sa tendance à la paranoïa.
Le premier mandat de Trump avait été marqué par cette curieuse proximité, rendue encore plus suspecte aux yeux de ses adversaires par la réalisation de l'étendue de l'ingérence russe dans l'élection américaine de 2016. Trump, qui dénonce ces révélations comme une pure invention de ses adversaires, ne fait pourtant rien pour dissiper…
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Réunion Trump-Poutine en Alaska : comment leur dernier tête-à-tête en 2018 avait viré au fiasco
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Le HuffPost France

time12 minutes ago

  • Le HuffPost France

Réunion Trump-Poutine en Alaska : comment leur dernier tête-à-tête en 2018 avait viré au fiasco

INTERNATIONAL - Leur sommet est autant attendu que craint, notamment en Europe. Donald Trump reçoit Vladimir Poutine ce vendredi 15 août dans l'Alaska pour discuter d'une possible paix en Ukraine, en l'absence de Volodymyr Zelensky, exclu. La position du président américain paraît bien dure à sonder, entre menaces de sanctions contre Moscou un jour, et coups de pression sur Kiev pour accepter un morcellement de son territoire le lendemain. Si personne ne peut encore prédire l'avenir, il est néanmoins possible de se replonger dans le passé afin de comprendre la dynamique des relations entre les deux chefs d'État. Et plus particulièrement sept ans en arrière, lors de l'unique sommet bilatéral jusqu'ici organisé entre Donald Trump et Vladimir Poutine, à Helsinki en Finlande, le 16 juillet 2018. Le contexte était alors bien différent d'aujourd'hui. La Russie n'avait pas encore lancé l'invasion de l'Ukraine, et malgré l'annexion de la Crimée quatre ans plus tôt, les relations n'étaient pas à ce point dégradées entre Moscou et l'Occident. Mais un sujet était alors au cœur des discussions aux États-Unis : les accusations d'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine de 2016, et la possible collusion de Donald Trump avec les équipes de Moscou. Le « caniche » de Poutine Trois jours avant le sommet, le procureur général adjoint américain avait ainsi annoncé l'inculpation de 12 officiers des renseignements russes. Une date validée soigneusement par le président américain et ses équipes, afin d'espérer avoir un atout dans sa manche contre le président russe dans les discussions. Mais à la surprise générale, à la sortie de leur réunion à huis clos (hormis les interprètes) de près de deux heures, c'est un Donald Trump particulièrement enjoué envers la Russie qui arrive à la conférence de presse. « J'ai le président Poutine qui vient de dire que ce n'était pas la Russie. Je dirai ceci : je ne vois pas pourquoi cela le serait (...) Les dénégations du président Poutine ont été très fortes, et très puissantes », lance-t-il, sous le regard médusé de l'auditoire. Un désaveu en direct de Donald Trump des rapports de ses propres services de renseignement, simplement pour la parole donnée de Vladimir Poutine : cette déclaration provoque aussitôt un tollé dans la classe politique américaine, y compris dans le camp républicain. Fiona Hill, la conseillère principale de Donald Trump sur le Kremlin, se rappelle assister à un « spectacle d'humiliation », comme elle le raconte dans le documentaire Trump : l'homme de Moscou à la Maison Blanche ?, diffusé en juillet dernier par la chaîne américaine Channel 4. « Je me suis demandé : comment je peux arrêter ça ? Je pourrais simuler une crise cardiaque. J'ai commencé à regarder la salle : est-ce que je peux enclencher l'alarme incendie ? », raconte l'ancienne conseillère. L'excuse du lapsus John McCain, candidat républicain à l'élection présidentielle de 2008 et sénateur très critique de Donald Trump, affirme alors de son côté qu' « aucun président américain ne s'était aplati de manière aussi abjecte devant un tyran », tandis que le surnom de « caniche » de Poutine est également attribué au président américain. Ces propos posent un tel souci qu'à son retour à la Maison Blanche, le président américain tient une réunion de crise, puis est obligé de prendre la parole pour revenir sur ses propos. Une intervention qui semble presque forcée où Donald Trump, qui lit ses fiches mécaniquement, plaide le lapsus. « Dans une phrase très importante de mon discours, j'ai utilisé le verbe 'serait' au lieu de 'ne serait pas'. La phrase aurait dû être : 'je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas la Russie qui s'est ingérée dans les élections' », avait ainsi assuré Donald Trump. Avant de déclarer : « j'ai toute confiance et je soutiens totalement les agences de renseignement américaines. J'accepte les conclusions des agences américaines de renseignement sur l'intrusion russe dans l'élection de 2016 ». Un an plus tard, en 2019, l'enquête du procureur spécial Robert Mueller confirmera que l' « État russe s'est immiscé dans l'élection présidentielle de 2016 d'une façon systématique », mais sans avoir assez de preuves pour établir une « collusion » entre Moscou et les équipes de Donald Trump. Les craintes d'un scénario similaire en 2025 Si les discussions de l'époque étaient évidemment éminemment importantes, car relatives à la sécurité de la démocratie américaine, la réunion de ce vendredi 15 août touche peut-être à encore plus crucial : la souveraineté d'un État tiers, l'Ukraine. Or, beaucoup d'experts craignent justement que cet exercice de tête-à-tête suive le même destin qu'en 2018, à Helsinki : un Vladimir Poutine retournant l'opinion de Donald Trump. D'autant plus que la porte-parole de la Maison Blanche elle-même, Karoline Leavitt, l'a assuré mardi : cette rencontre doit être un « exercice d'écoute » pour le président américain, durant lequel il sonderait la position russe. Pour le dirigeant russe, l'ambition pourrait être de « conclure un accord avec Trump qui sera présenté à Kiev et aux autres capitales européennes comme un fait accompli », anticipe John Herbst, directeur du Centre Eurasie de l'Atlantic Council et ancien ambassadeur en Ukraine. Avec l'idée de pousser notamment pour des annexions définitives de territoires ukrainiens occupés, ce que Volodymyr Zelensky refuse catégoriquement. Un élément peut néanmoins possiblement s'avérer rassurant : la capacité de Donald Trump à annoncer des choses qui ne voient ensuite jamais le jour. En 2018, toujours au sommet d'Helsinki, le président américain avait ainsi assuré avoir conclu un accord avec Vladimir Poutine pour que les enquêteurs américains puissent interroger les agents du renseignement russes accusés d'avoir influencé l'élection présidentielle... en échange que la Russie puisse faire de même avec des agents américains. « Bien sûr, cela n'a abouti à rien. Trump n'avait pas bien compris ce que Poutine lui avait dit. [...] En d'autres termes, ce n'est pas parce qu'il y a une réunion que cela va nécessairement déboucher sur quelque chose », rappelle Fiona Hill.

Gironde : un arrêté interdit désormais de fumer sur le site de la dune du Pilat
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Le Figaro

timean hour ago

  • Le Figaro

Gironde : un arrêté interdit désormais de fumer sur le site de la dune du Pilat

Instauré depuis mardi, l'arrêté a pour objectif de protéger les non-fumeurs et l'environnement autour du site de la plus haute dune d'Europe. Depuis le 1er juillet 2025, la législation française interdit la cigarette dans de nombreux espaces publics extérieurs, comme les plages, les parcs et les jardins publics. À La Teste-de-Buch, le maire Patrick Davet a choisi d'aller plus loin, en signant, le 12 août, un arrêté qui étend cette interdiction à l'entièreté du site de la dune du Pilat. Cette décision vise à protéger les non-fumeurs, dans un site qui accueille chaque année plusieurs centaines de milliers de visiteurs, dont de nombreuses familles et enfants. Cet été, la plus haute dune d'Europe n'a pas désempli. Rien qu'en juillet, 240.000 personnes ont gravi le sable blond de la dune du Pilat. C'est 4,2% de plus que la fréquentation moyenne des années précédentes et près de 14% de mieux qu'en 2024. Publicité 750 euros d'amende L'arrêté répond aussi à la nécessité de prévenir les incendies dans un environnement particulièrement sensible. Même si le département est repassé en «vigilance modéré feu de forêts», Patrick Davet souhaite prévenir après les incendies de 2022, où un gigantesque feu de forêt avait ravagé plus de 20.000 hectares dans la commune. La municipalité assure qu'elle prendra toutes les mesures nécessaires pour préserver la sécurité, la tranquillité et la propreté du site. Si une personne est surprise en train de fumer, elle s'expose à une amende pouvant atteindre 750 euros. Cet arrêté peut être contesté devant le tribunal administratif de Bordeaux dans un délai de deux mois à compter de sa publication ou de sa notification.

Pollution plastique: les 184 pays réunis à Genève n'ont plus que quelques heures pour rédiger un impossible traité
Pollution plastique: les 184 pays réunis à Genève n'ont plus que quelques heures pour rédiger un impossible traité

Le Figaro

timean hour ago

  • Le Figaro

Pollution plastique: les 184 pays réunis à Genève n'ont plus que quelques heures pour rédiger un impossible traité

Une nouvelle séance plénière réunissant tous les délégués est prévue en milieu d'après midi, après l'échec retentissant d'une tentative de synthèse maladroite et des débats d'une grande confusion. Les diplomates de 184 pays n'ont plus que quelques heures ce jeudi à Genève pour tenter de forger à l'arraché un texte commun qui établirait un premier traité international de lutte contre la pollution plastique, après le rejet massif d'un projet de texte de synthèse. Une nouvelle séance plénière réunissant tous les délégués est prévue en milieu d'après midi, après l'échec retentissant d'une tentative de synthèse maladroite mercredi après-midi, et des débats d'une grande confusion. Mais les chances de trouver un accord, après trois ans de négociations, semblent très minces, étant donné les profondes divisions qui demeurent entre les deux camps qui se sont affrontés sur le sujet. D'un côté, un groupe de pays majoritaire dit «ambitieux», dont l'Union européenne, le Canada, l'Australie, beaucoup de pays d'Amérique latine, d'Afrique et d'îles, désireux de nettoyer la planète du plastique qui commence à la gangrener et affecte la santé humaine. De l'autre, un groupe de pays essentiellement pétroliers, qui refusent toute contrainte sur la production de plastique et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux. Publicité Un texte vide de toute ambition et qui dépasse plusieurs lignes rouges Pour la coalition dite de grande ambition, le texte présenté mercredi était un document vide de toute ambition, sans obligation aucune sur les pays, ni sur leur volume de production de plastique ni sur l'élimination des produits chimiques problématiques. Il s'agissait uniquement d'un accord portant sur la gestion et l'élimination des déchets plastique déjà existants. Pour le camp d'en face, surnommé «ceux qui pensent la même chose», mené par l'Arabie saoudite et les États du Golfe, le texte dépassait plusieurs de leurs «lignes rouges», et surtout ne définissait pas de «scope» c'est-à-dire de champs d'action exacte pour le texte. La fin des pourparlers est prévue jeudi à minuit et pourrait déborder dans la nuit si les diplomates étaient en mesure de présenter encore un nouveau texte remanié d'ici là. Poussés par une résolution des Nations unies de 2022, cela fait près de trois ans qu'ils tentent de forger un texte «juridiquement contraignant» pour les États qui s'attaque à la pollution plastique, y compris en milieu marin Mais sous l'oeil des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs et opposés à toute coercition, ils ont déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024. La planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 ans précédents Cette nouvelle séquence diplomatique, entamée à Genève le 5 août, était censée permettre d'aboutir enfin à un texte commun. Le sujet est d'autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 ans précédents, en majorité des produits à usage unique et des emballages et la tendance s'accélère: si rien n'est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d'ici 2060, selon les prévisions de l'OCDE. Or moins de 10% sont recyclé. Jeudi matin, des réunions régionales ont eu lieu, ainsi que des réunions des groupes coalisés. Pour Aleksandar Rankovic du groupe de réflexion The Common Initiative, le texte présenté mercredi a supprimé tous les points favorables aux ambitieux et a ôté de ce fait aux pays leur pouvoir de négociation. «Il reste deux scénarios: il y a le mauvais et le très mauvais, et beaucoup de choses pas très belles entre entre les deux» a-t-il dit à l'AFP. «Le mauvais scenario, c'est si les pays adoptent un mauvais traité, un texte comme celui qui a été présenté mercredi». «Le très mauvais scénario, c'est s'ils ne sont d'accord sur rien, et s'ils prévoient de se réunir de nouveau pour trouver encore une nouvelle synthèse, ou si le texte reste à l'abandon pendant longtemps et soit pratiquement abandonné». Publicité Pour le WWF, les pays ambitieux «ont désormais reconnu qu'il n'y avait aucun texte possible qui soit acceptable par tous les membres de l'ONU». Leurs ministres ont désormais la possibilité d'avancer «leur propre texte» a indiqué Zaynab Sadan, cheffe de la délégation plastique de l'ONG environnementale WWF. «Ils doivent se préparer à faire adopter leur texte par vote. Il n'y a aucun autre moyen d'obtenir un traité qui ait du sens» a-t-elle estimé. Le ministre suisse chargé de l'Environnement, Albert Rösti a estimé pour sa part auprès de l'agence ATS qu'une absence de résultats dans les pourparlers de Genève serait «une fin grave» et «inacceptable». La Suisse, pays hôte des négociations, souhaite désormais un texte recentré sur trois grandes questions: une amélioration de la production, sans objectif de réduction, une diminution ou au moins une surveillance des produits plastiques problématiques et un mécanisme de financement pour les pays en développement doivent figurer dans un accord.

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