
L'administration Trump réclame 1 milliard de dollars à l'Université de Californie
«En tant qu'université publique, nous sommes dépendants des ressources du contribuable et un paiement de cette ampleur détruirait complètement le meilleur système universitaire public du pays et ferait un mal immense à nos étudiants et à tous les Californiens», a déclaré à la presse le président de l'université de Californie (UC) James Milliken. D'après ce responsable qui chapeaute dix campus, dont le plus important à Los Angeles (UCLA), siège des manifestations de l'an dernier et dans le collimateur de l'administration Trump, l'université a reçu vendredi la demande du gouvernement fédéral. James Milliken a invoqué le «travail crucial que réalisent UCLA et le réseau UC en matière de recherches technologique et médicale, afin de sauver des vies, faire croître l'économie américaine et préserver la sécurité nationale.»
Publicité
Des étudiants juifs «discriminés et intimidés»
D'après des médias en Californie, le gouvernement Trump exigerait également que l'université verse 172 millions de dollars à ses étudiants juifs qui se seraient sentis discriminés et intimidés lors du mouvement des campus il y a 15 mois. Le réseau UC, situé dans l'État le plus peuplé et le plus riche du pays, est considéré comme le meilleur système d'enseignement supérieur public des États-Unis, où les prestigieuses universités privées pratiquent des frais prohibitifs.
Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, le président Trump, allié indéfectible d'Israël, ne cesse d'accentuer les pressions sur les universités en gelant, dans le cas de Columbia, des centaines de millions de dollars de subventions versées par l'État fédéral pour la recherche. Columbia a scellé fin juillet un accord financier à 221 millions de dollars avec le gouvernement américain pour mettre fin à des mois de conflit, mais des experts ont dénoncé un «précédent dévastateur» dans cette offensive «autoritaire» menée contre l'enseignement supérieur aux États-Unis. Le New York Times rapportait aussi la semaine dernière qu'un accord à 500 millions de dollars serait en préparation entre l'administration Trump et la plus ancienne université du pays, Harvard.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le HuffPost France
2 hours ago
- Le HuffPost France
Retirer le droit de vote aux femmes ? Hegseth, le secrétaire à la défense américain, partage une vidéo en ce sens
ÉTATS-UNIS - Une nouvelle attaque du camp Trump contre les droits des femmes. Vendredi 8 août le secrétaire d'État américain à la Défense Pete Hegseth a repartagé sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle un pasteur américain connu pour sa radicalité se dit favorable à la fin du droit de vote des femmes aux États-Unis. Cette vidéo est un extrait d'un reportage de la chaîne CNN sur le pasteur conservateur et théologien radical Doug Wilson. Interrogés par la journaliste, Doug Wilson et d'autres pasteurs affirment dans ce reportage qu'ils souhaitent la fin du droit de vote des femmes. « Je suis partisan de la suppression du 19e amendement de la Constitution [qui donne le droit de vote aux femmes], car je pense que le système actuel n'est pas bon pour les humains », explique l'un des pasteurs. « Je serai celui qui vote, mais après en avoir discuté avec mon épouse », ajoute un autre religieux, qui plaide pour un vote par foyer. Pete Hegseth a republié cet extrait vendredi 8 août, en ajoutant le commentaire : « Tout le Christ, pour toute la vie ». « Démissionnez » Doug Willson a cofondé la Communion des Églises évangéliques réformées (CREC), un mouvement qui prône la supériorité des hommes sur les femmes et appelle à la soumission de ces dernières. Samedi 9 août, le porte-parole du Pentagone, Sean Parnelle, a déclaré que Pete Hegseth « est un fier membre d'une église affiliée » au CREC. « Le secrétaire [d'État] apprécie beaucoup de nombreux écrits et enseignements de Monsieur Wilson », a-t-il ajouté. Dans cette même interview, Doug Wilson ajoute qu'il pense que les femmes ne devraient pas occuper de postes de direction dans l'armée. Il indique également qu'il souhaiterait vivre dans un pays et un monde entièrement chrétien. Sur X, de nombreux internautes ont dénoncé la republication du secrétaire d'État américain. « Vous n'êtes pas apte à diriger les troupes américaines. Démissionnez », a notamment ordonné une utilisatrice de X. D'autres utilisateurs se sont cependant vivement réjouis de cette prise de position. Certains d'entre eux ont répondu au secrétaire d'État par un simple « Amen », ou se sont félicités d'avoir voté pour Trump.


Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
Le secrétaire américain à la Défense partage une vidéo affirmant que les femmes ne devraient pas voter
L'extrait reposté par Pete Hegseth est issu d'un reportage de CNN intitulé la «Croisade pour la domination chrétienne dans l'ère de Trump», sur les pasteurs nationalistes chrétiens conservateurs. «Tout du Christ pour toute la vie». C'est avec cette phrase que Pete Hegseth a partagé une vidéo dans laquelle plusieurs pasteurs affirment que les femmes ne devraient plus être autorisées à voter. Vendredi 8 août, le secrétaire américain à la Défense a republié sur son compte X l'extrait d'un reportage de CNN intitulé «Croisade pour la domination chrétienne dans l'ère de Trump». L'extrait que Pete Hegseth semble avoir apprécié se concentre sur le pasteur Doug Wilson, un nationaliste chrétien conservateur qui a cofondé la Communion des Églises évangéliques réformées (CREC) basée dans l'Idaho. Le CREC regroupe désormais des milliers de fidèles, les «Kirkers», dont l'un des plus éminent est le secrétaire américain à la Défense. Il «apprécie beaucoup de nombreux écrits et enseignements de Doug Wilson», a déclaré samedi le porte-parole du Pentagone, Sean Parnell au sujet de son chef, ajoutant que Pete Hegseth était «un fier membre d'une église affiliée» au CREC. Publicité Dans le reportage de CNN, Doug Wilson déclare : «J'aimerais voir cette nation devenir une nation chrétienne, et j'aimerais que ce monde soit un monde chrétien». Le pasteur conservateur aborde ensuite sa vision du rôle des femmes : «Ça ne demande aucun talent de se reproduire biologiquement». Voter «par foyer» Doug Wilson assure que dans sa conception de la société chrétienne, les femmes en tant qu'individus ne devraient pas voter. Une affirmation soutenue par d'autres pasteurs affiliés aux églises du CREC. «Dans ma société idéale, nous voterions par foyer. Je serai celui qui voterait, mais après en avoir discuté avec ma famille», déclare par exemple le pasteur Toby Sumpter. Jared Longshore, un autre pasteur, se dit même pour l'abolition du 19e amendement de la Constitution, celui qui a élargi le droit de vote aux femmes dans l'ensemble des États-Unis. En ce sens, une fidèle du CREC interrogée au côté de son mari qu'elle considère comme le chef de famille, assure : «Je me soumets à lui». À lire aussi Recrutement de pasteurs, construction d'églises, engouement des fidèles : l'irrésistible dynamique des Évangéliques en France Plus tard dans l'extrait, Doug Wilson déclare qu'il ne croit pas que les femmes devraient occuper des postes de direction dans l'armée ou être en mesure d'occuper des rôles de combat, tout comme elles ne devraient pas avoir de postes haut placés dans l'Église. Interrogé sur une déclaration controversée qu'il avait faite dans les années 90 (il affirmait qu'il y avait «une relation affectueuse entre un esclave et son maître»), Doug Wilson, qui est aussi pour la prohibition de l'homosexualité, soutient ne pas avoir changé d'avis. «Certains possesseurs d'esclaves étaient horribles, mais d'autres étaient des personnes décentes». L'administration de Donald Trump intensifie ses efforts pour promouvoir le nationalisme chrétien. Un bureau de la foi a été créé à la Maison Blanche en février, tandis que Pete Hegseth a instauré la tenue de messes avec son pasteur personnel - évangéliste - une fois par mois au Pentagone. Pete Hegseth, la connaissance la plus haut placée du fondateur du CREC à l'administration américaine - a déjà publiquement soutenu la mouvance de Doug Wilson, comme en témoigne un extrait du reportage.


Le Parisien
3 hours ago
- Le Parisien
Guerre à Gaza : évacuations, conquête de Gaza-ville… ce que prévoit le plan présenté par Netanyahou
C'est une annonce qui a provoqué l'indignation quasi-unanime de la communauté internationale. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le cabinet de sécurité israélien a approuvé le plan présenté par Benyamin Netanyahou concernant la bande de Gaza. Si le Premier ministre israélien a réfuté toute intention de « gouverner » l'enclave, dans une interview à Fox News, il a confirmé sa volonté d'en prendre le contrôle pour en chasser le Hamas. VidéoNetanyahou redit la volonté d'Israël de prendre le contrôle de la bande Gaza Que va-t-il désormais se passer ? Bien que l'objectif soit le déploiement de l'armée dans l'ensemble de l'enclave palestinienne, les premiers mouvements vont se dérouler dans la seule ville de Gaza. Évacuation d'un million de civils La phase initiale de cette opération prévoit le déplacement de plus d'un million de Gazaouis, avant la date symbolique du 7 octobre 2025 - deux ans après les attaques terroristes du Hamas -, en amont de ses opérations terrestres. Ils seront envoyés vers le Sud, en direction de camps de réfugiés, mais pas seulement. « Lorsqu'une opération majeure débutera dans la ville de Gaza, la population civile se verra offrir la possibilité d'évacuer (…) vers d'autres zones, pas nécessairement seulement vers les camps (du centre de l'enclave) », a ainsi précisé le quotidien israélien Haaretz, citant plusieurs sources gouvernementales. Dans le même temps, le gouvernement israélien compte « inonder Gaza d'aide humanitaire », jusqu'à quatre fois plus que ce qui est actuellement délivré selon I24 News, avec l'appui du gouvernement américain. Mais cette aide humanitaire ne sera délivrée qu'« en dehors des zones de combats », selon le plan validé par le cabinet de sécurité israélien. L'ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, a quant à lui annoncé que les Américains prévoyaient d'ouvrir et de financer 16 nouveaux centres d'aide humanitaire, sur le modèle de la controversée Fondation humanitaire pour Gaza (GHF) pilotée par les deux pays. D'autres éléments logistiques comme des hôpitaux temporaires ou des tentes pourraient être intégrés à ce bouquet d'aide. « Ensuite, les troupes encercleront la ville et opéreront à l'intérieur » pour éliminer les « bastions terroristes », indique la radio publique Kan. Conquête « totale » de la bande de Gaza ? Et après ? Benyamin Netanyahou a été plus flou sur la phase qui succède à la conquête de Gaza-ville. Si l'on sait qu'Israël entend désarmer le Hamas et démilitariser la bande de Gaza, on ignore encore comment Tsahal compte procéder. Malgré les réticences d'Eyal Zamir, chef d'état-major de l'armée israélienne, Benyamin Netanyahou a brandi ces derniers jours la menace d'une conquête « totale » de la bande de Gaza. Un objectif répété lors d'une interview diffusée vendredi par la chaîne américaine Fox News. « Oui, c'est notre intention, dans le but d'assurer notre sécurité et d'éliminer le Hamas », a-t-il expliqué. Il a affirmé vouloir ensuite « passer le relais à des forces arabes qui y gouverneront (…) correctement », sans « menacer » Israël et « en offrant une vie agréable aux habitants ». Cette « administration civile » ne sera « ni le Hamas ni l'Autorité palestinienne », a-t-il insisté. D'après le journal Maariv, Netanyahou prévoit d'y établir une « zone de contrôle sécurisé » afin de prémunir Israël d'une future attaque. La question des otages L'opération devrait durer au total entre quatre et six mois, mobilisant entre quatre et six divisons. Une source avance plus précisément, toujours au journal Maariv, que « Tsahal devra mobiliser au moins six divisions de réserve, chacune comptant environ 250 000 soldats ». Ces déploiements supplémentaires impliquent que les réservistes vont être mobilisés plus de 74 jours par an, le seuil maximal que Zamir avait promis de ne pas franchir.