
Renvoi de la directrice du Bureau of Labor Statistics
Ben Casselman
The New York Times
C'est une décision sans précédent dans l'histoire centenaire des statistiques économiques américaines. Et pour cause : quand les dirigeants politiques s'immiscent dans les données gouvernementales, normalement ça finit mal.
Prenons le cas de la Grèce. Le gouvernement a falsifié les chiffres du déficit pendant des années, aggravant la crise de sa dette, qui a requis plusieurs plans de sauvetage. Le pays a poursuivi en justice le directeur de l'agence statistique qui avait insisté pour publier les vrais chiffres, un outrage de plus à la réputation internationale de la Grèce.
En Chine, au tournant du siècle, les autorités ont manipulé les données pour atteindre les objectifs de croissance fixés par Pékin. Décideurs politiques et analystes ont dû se tourner vers d'autres mesures pour évaluer l'état de l'économie.
Le cas le plus célèbre est celui de l'Argentine, qui, dans les années 2000 et 2010, a systématiquement minimisé l'inflation, si bien que la communauté internationale a cessé de se fier aux données du gouvernement. Cette perte de confiance a dopé les coûts d'emprunt du pays, aggravant une crise de la dette qui a abouti au défaut de paiement de ses obligations internationales.
Il est trop tôt pour dire si les États-Unis sont sur la même voie. Mais économistes et experts s'alarment de la décision de M. Trump de congédier Erika McEntarfer, la directrice du Bureau of Labor Statistics.
PHOTO GOUVERNEMENT AMÉRICAIN, FOURNIE PAR L'AGENCE FRANCE-PRESSE
Erika McEntarfer, démise de ses fonctions de commissaire aux statistiques du travail
Selon Janet Yellen, ancienne secrétaire au Trésor et présidente de la Réserve fédérale, ce licenciement était inattendu de la première économie mondiale : « Le genre de chose qu'on s'attendrait à voir dans une république bananière », a-t-elle déclaré.
Statistiques essentielles
Le Bureau of Labor Statistics relève du ministère du Travail, dont le secrétaire est membre du Cabinet. Mais cet organisme est indépendant et produit des statistiques détaillées et impartiales sur l'emploi, les prix, les salaires et d'autres sujets.
Selon les économistes, des statistiques fiables et produites de manière indépendante sont essentielles à la prise de décisions dans les secteurs public et privé. La Réserve fédérale (Fed) s'appuie sur ces données – inflation et chômage – pour établir son taux de base, qui détermine le taux d'intérêt des hypothèques et des emprunts automobiles que contractent les Américains.
« De bonnes données aident la Fed, mais aussi le gouvernement et le secteur privé », a déclaré Jerome Powell, président de la Fed, lors d'une récente conférence de presse.
Les États-Unis sont leaders à ce chapitre depuis 100 ans, et nous devons vraiment continuer dans cette voie, à mon avis.
Jerome Powell, lors d'une récente conférence de presse
Les experts ne pensent pas que les données du Bureau of Labor Statistics et d'autres agences vont se détériorer de manière spectaculaire demain matin. Le commissaire par intérim nommé pour remplacer Mme McEntarfer, William J. Wiatrowski, est employé de longue date de l'agence, très respecté par les experts tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du gouvernement. Les employés de carrière qui collectent et analysent les données restent en place et utilisent les mêmes méthodes et procédures qu'avant le départ de Mme McEntarfer.
Cependant, les experts, qui hier encore défendaient l'intégrité des agences statistiques, se posent désormais des questions troublantes. « Si les chiffres de la pauvreté sont bons, le directeur du recensement va-t-il obtenir une augmentation ? », s'interroge Amy O'Hara, ancienne fonctionnaire du Bureau du recensement et aujourd'hui professeure à l'Université de Georgetown.
« Si les chiffres sur les revenus des ménages ne sont pas excellents, qu'arrivera-t-il alors ? Et pour le PIB ? Et l'IPC ? »
L'intégrité des données en péril
M. Trump prétend avoir licencié Mme McEntarfer parce que les chiffres fournis par son agence avaient été « truqués » pour lui nuire politiquement.
Des experts, notamment d'anciens commissaires des administrations démocrates et républicaines, ont dénoncé cette accusation. Le commissaire, seule nomination partisane au sein du bureau, n'a aucun contrôle sur les chiffres de l'agence et ne les voit même pas avant qu'ils soient finalisés par une équipe de technocrates dont la carrière s'étend sur plusieurs administrations présidentielles.
Erica Groshen, qui a dirigé le Bureau sous Barack Obama, se souvient s'être heurtée à un mur à l'agence quand elle a tenté de rendre plus vivant le texte des rapports mensuels sur l'emploi. Ses fonctionnaires s'opposaient à ce que l'agence dise si le verre était « à moitié plein » ou « à moitié vide » : « Pour eux, il fallait dire qu'il y avait quatre onces dans un verre de huit onces, point final », raconte Mme Groshen. Elle a cédé.
Cela ne signifie pas que l'ingérence politique serait impossible. Les statistiques gouvernementales reposent sur des centaines de décisions méthodologiques, dont beaucoup relèvent du jugement et n'ont pas de réponse évidente.
Un directeur rusé pourrait, avec le temps, orienter les données dans une direction politiquement avantageuse, sans qu'aucune décision ne soit assez flagrante pour inciter des fonctionnaires de carrière à démissionner en masse.
« Je peux imaginer qu'un nouveau commissaire tente de modifier les méthodes et les procédures afin de faire pencher les chiffres dans un sens ou dans l'autre », suppose Katharine G. Abraham, qui a dirigé le Bureau sous Bill Clinton et George W. Bush.
Solutions de rechange privées
On a vu des méthodes moins subtiles. En Argentine, en 2007, le gouvernement du président Néstor Kirchner a écarté le mathématicien chargé des données sur les prix à la consommation, puis a publié un chiffre de l'inflation nettement inférieur à celui calculé par le fonctionnaire.
Le public n'a pas été dupe. Les investisseurs obligataires internationaux non plus : ils ont trouvé d'autres données sur l'inflation, calculées par des chercheurs indépendants.
Mais ces autres sources sont par nature limitées, souligne Alberto Cavallo, l'économiste de l'Université Harvard qui publie un indice d'inflation privé très utilisé en Argentine.
« Les solutions de rechange privées peuvent compléter les statistiques officielles, mais pas les remplacer », estime M. Cavallo.
L'État a les ressources et l'envergure nécessaires aux enquêtes à l'échelle nationale, qu'aucune initiative privée ne peut reproduire intégralement.
Alberto Cavallo, économiste de l'Université Harvard
Selon Nancy Potok, ancienne statisticienne en chef des États-Unis pendant le premier mandat de Donald Trump, le système statistique bénéficiait naguère d'un fort soutien bipartite au Congrès et dans le monde des affaires. Or, les divisions partisanes semblent avoir érodé ce soutien, et ce, au moment où les pressions politiques et les difficultés budgétaires de longue date le rendent plus que jamais nécessaire.
« Certaines personnes comprenaient vraiment la valeur des données économiques, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui et les défenseurs d'autrefois ont disparu », déplore-t-elle. « Personne ne monte au créneau pour que se réalise ce type d'investissements. »
Cet article a été publié dans le New York Times.
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